Texte et société
226 pages
Français

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Texte et société , livre ebook

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Description

L'auteur présente des projets partiellement réalisés dans le Manuel de sociocritique. Puis il aborde les problèmes de l'institutionnalisation des langages et des esthétiques dans le texte littéraire et l'interaction entre la psychanalyse et la sociologie. Enfin, il s'agit d'ouvrir des perspectives historiques et de montrer à quel point les périodes littéraires peuvent être conçues comme des situations à la fois sociales et linguistiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 109
EAN13 9782296475953
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TEXTE ET SOCIÉTÉ
Du même auteur :

La Déconstruction. Une critique, Paris, PUF (1994), L’Harmattan, 2007.
What is Theory ? Cultural Theory as Discourse and Dialogue, Londres-New York, Continuum, 2007.
Der europäische Künstlerroman. Von der romantischen Utopie zur postmodernen Parodie, Tübingen, Francke, 2008.
Narzissmus und Ichideal. Psyche – Gesellschaft – Kultur, Tübingen, Francke, 2009.
Modern / Postmodern. Society, Philosophy, Literature, Continuum, Londres-New York, 2010.
Komparatistik. Einführung in die Vergleichende Literaturwissenschaft, Tübingen-Basel, Francke-UTB, 2011 (2 e éd.).
Komparatistische Perspektiven. Zur Theorie der Vergleichenden Literaturwissenschaft, Tübingen, Francke, 2011.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-55926-4
EAN : 9782296559264

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Pierre V. Zima


TEXTE ET SOCIÉTÉ

Perspectives sociocritiques
Collection Logiques Sociales
fondée par Dominique Desjeux et dirigée par Bruno Péquignot

Série Littératures et Société dirigée par Florent Gaudez

Au-delà de la seule analyse interne du texte littéraire et de la stricte étude de ses conditions externes de production et de circulation, le paradigme des recherches en littérature gagnerait à s’ouvrir davantage aux déterminants humains dans les processus littéraires, tandis que les dimensions sociales des productions symboliques, ici la littérature, mériteraient une meilleure prise en compte par les protocoles sociologiques.
Considérant la littérature comme un fait social total susceptible d’interroger le raisonnement sociologique, cette série se donne ainsi comme objectif de valoriser la complémentarité des approches « littéraires » et sociologiques.
Elle est donc destinée à accueillir tant les démarches socioanthropologiques ouvertes sur le questionnement de la littérature, que les approches "littéraires" à forte ouverture socioanthropologique, en se fondant sur le postulat selon lequel la littérature est un véritable processus de connaissance humaine et sociale et qu’il existe entre l’activité de raconter une histoire et le caractère temporel de l’expérience humaine une corrélation qui n’est pas purement accidentelle, mais présente une forme de nécessité transculturelle.


Déjà parus dans cet esprit
Pierre BANNIER, Les microsociétés de la littérature pour la jeunesse. L’exemple de Fantômette.
Mohamed DENDANI, Les pratiques de la lecture.
Laurence ELLENA, Sociologie et Littérature. La référence à l’oeuvre.
Gérard FABRE, Pour une sociologie du procès littéraire. De Goldmann à Barthes en passant par Bakhtine.
Florent GAUDEZ, Pour une socio-anthropologie du texte littéraire. Approche sociologique du Texte-acteur chez Julio Cortázar.
Chantal HORRELOU-LAFARGE, Regard sur la lecture en France. Bilan des recherches sociologiques.
Sabine JARROT, Le vampire dans la littérature du XIXe au XXe siècle.
Jacques LEENHARDT, Pierre JOZSA, Lire la lecture. Essai de sociologie de la lecture.
Aude MOUACI, Les poètes amateurs. Approche sociologique d’une conduite culturelle.
Isabelle PAPIEAU, La Comtesse de Ségur et la maltraitance des enfants.
Bruno PÉQUIGNOT, La relation amoureuse. Analyse sociologique du roman sentimental moderne.
Marie-Caroline VANBREMEERSCH, Sociologie d’une représentation romanesque. Les paysans dans cinq romans balzaciens .
Pierre VERDRAGER, Le sens critique. La réception de Nathalie Sarraute par la presse.
Pierre V. ZIMA, Pour une sociologie du texte littéraire .
Pierre V. ZIMA, Manuel de sociocritique.
Pierre V. ZIMA, L’ambivalence romanesque. Proust Kafka, Musil.
Pierre V. ZIMA, L’indifférence romanesque. Sartre, Camus, Moravia.
Préface
Renouant avec les deux ouvrages sociocritiques de l’auteur – Pour une sociologie du texte littéraire (1978,2000) et Manuel de sociocritique (1985,2000) – ce recueil d’articles résume les résultats obtenus par une sociocritique orientée vers la Théorie Critique de l’Ecole de Francfort. Il présente des projets partiellement réalisés dans le Manuel et concrétisés ici dans la « Première partie ».
Complétant une sociologie du texte qui cherche à corréler la littérature avec la société par l’intermédiaire des structures linguistiques (voir l’« Introduction » et la « Première partie »), ces projets peuvent être divisés en trois catégories : 1. rendre compte des discours théoriques dans le contexte social et linguistique dans lequel naissent – parallèlement aux théories et aux discours politiques – les discours littéraires et redéfinir les périodes littéraires comme des situations socio-linguistiques ; 2. expliquer les discours théoriques et littéraires (ainsi que leurs multiples interactions) dans les cadres institutionnels dans lesquels ils apparaissent et évoluent ; 3. s’interroger sur les rapports entre le social et le psychique en ébauchant des synthèses entre une sociologie critique et une psychanalyse orientée vers le langage.
Le premier projet s’impose dès que le théoricien de la littérature se rend compte que son propre discours théorique est produit, tout comme les discours littéraires, dans une situation sociale, idéologique et linguistique particulière : qu’il n’est donc pas neutre, objectif ou tout simplement « scientifique ». Cette réflexion sociosémiotique et sociocritique s’étend par la suite à tous les discours théoriques qui coexistent et interagissent dans le domaine institutionnalisé des sciences sociales et culturelles.
Dans la « Première partie » de ce livre, il s’agit de démontrer à quel point les langages théoriques (scientifiques) naissent dans des situations sociales et linguistiques concrètes dans lesquelles ils interagissent avec des langages idéologiques dont ils s’inspirent sans pour autant s’identifier avec eux. Qu’on pense au rôle du libéralisme et de l’individualisme dans le Rationalisme Critique de Popper ou dans les théories de l’Ecole de Francfort. {1} A ce niveau, les discours théoriques sont analysés parallèlement aux discours littéraires et politiques avec lesquels ils interagissent sur le plan de l’intertextualité. Cette intertextualité est caractéristique d’une certaine période comme le romantisme, le réalisme ou le postmodernisme qui apparaît, dans cette perspective, comme une situation à la fois sociale et linguistique issue du passé et ouverte sur l’avenir. (Voir la « Troisième partie ».)
Les expériences de revues comme Les Temps modernes et Tel Quel montrent à quel point les théories philosophiques et sémiotiques sont liées aux pratiques littéraires. Ce rapport symbiotique entre la théorie et la littérature est aussi illustré par l’orientation d’un philosophe comme Adorno vers les poétiques de Mallarmé, Valéry, Hölderlin et Beckett. {2} Du point de vue d’une sociologie du texte, théorie et littérature deviennent inséparables à cause de leur relation symbiotique.
Cette relation se manifeste dans les politiques de revues comme Tel Quel qui cherchent à faire institutionnaliser des concepts particuliers de littérature et de théorie. {3} C’est pourquoi le palier institutionnel pourrait devenir – dans le cadre du second projet – le palier proprement sociologique de la sociocritique. Comme la science institutionnalisée, l’institution littéraire fonctionne grâce à des groupes d’auteurs et de critiques, des revues appartenant à des maisons d’édition, des facultés et des instituts universitaires, etc. Il semble donc nécessaire d’analyser l’interaction des discours littéraires, théoriques et idéologiques dans le cadre institutionnel esquissé dans l’« Introduction » et dans la « Seconde partie » du livre. Dans le quatrième chapitre, par exemple, il s’agit de montrer comment le narrateur du roman Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino cherche à institutionnaliser un certain mode de lecture fondé sur une esthétique de l’autonomie artistique. Considérées sous ce jour, l’écriture et la lecture apparaissent comme des discours qui fonctionnent dans l’institution littéraire qu’ils cherchent à transformer.
Le troisième projet, qui vise une synthèse entre la sociocritique

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