Un voyage dans la littérature des voyages
298 pages
Français

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Un voyage dans la littérature des voyages , livre ebook

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Description

Cet essai entend répondre à une question fort simple : que s'est-il passé quand pour la première fois de sa vie un Occidental a rencontré ces gens qu'on appelait des "Sauvages"? Et eux, comment ont-ils réagi à l'arrivée des Blancs quand ils sont venus visiter l'Europe ? L'auteur organise donc un voyage en douze étapes, de la fin du Moyen Age à la période moderne, afin de mieux comprendre tout ce qui a pu apparaître dans l'histoire de la sensibilité et de l'imaginaire en Occident, et dans sa préparation à une aventure coloniale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 18
EAN13 9782296494961
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un voyage dans la littérature des voyages

La première rencontre
Espaces Littéraires
Collection dirigée par Maguy Albet


Dernières parutions

Ida JUNKER, Le monde de Nina Berberova, 2012.
John BAUDE, Jean Giono, de Colline à Que ma joie demeure, Le temps suspendu, le Tout retrouvé, 2012.
Éliane ITTI, Madame Dacier, femme et savante du Grand Siècle (1645-1720), 2012.
Victor MONTOYA, Les contes de la mine. Conversation avec le Tio, Traduit de l’espagnol par Émilie BEAUDET, 2012.
Nathalie AUBERT, Christian Dotremont, La conquête du monde par l’image, 2012.
Claude FRIOUX, Le Chantier russe. Littérature, société et politique. Tome 3 : Ecrits 1969-1980, 2011
Ricardo ROMERA ROZAS, Jorge Luis Borges et la littérature française, 2011.
Deborah M. HESS, Palimpsestes dans la poésie. Roubaud, du Bouchet, etc., 2011.
Alexandre Ivanovitch KOUPRINE (Traduit du russe, introduit et annoté par Françoise Wintersdorff-Faivre), Récits de vie dans la Russie tsariste, 2011.
Pascal GABELLONE, La blessure du réel, 2011.
Jacques PEZEU-MASSABUAU, Jules verne et ses héros, 2011.
Samuel ROVINSKI, Cérémonie de caste (traduit de l’espagnol par Roland Faye), 2011.
Mirta YANEZ, Blessure ouverte, 2011.
Jean-Michel LOU, Le Japon d’Amélie Nothomb, 2011.
Serge BOURJEA, Paul Valéry, la Grèce, l’Europe, 2011.
Masha ITZHAKI, Aharon Appelfeld. Le réel et l’imaginaire, 2011.
Frantz-Antoine LECONTE (sous la dir.), Jacques Roumain et Haïti, la mission du poète dans la cité, 2011.
Juan Manuel MARCOS, L’hiver de Gunter, 2011
Alexandre EYRIES, Passage du traduire, Henri Meschonnic et la Bible, 2011.
Charles WEINSTEIN, Pouchkine. Choix de poésies, 2011.
Jean Sévry


Un voyage dans la littérature des voyages

La première rencontre
Du même auteur


Etudes critiques

1982. Le roman et les races en Afrique du Sud, de la guerre anglo-boer aux années soixante , Presses Universitaires de Lille.
1983. Anthologie critique de la littérature anglophone , en collaboration avec D. Coussy & al, Paris, Collection 10/18 (partie consacrée à l’Afrique australe).
1987. Afrique du Sud, l’apartheid en crise , Paris, la Documentation Française.
1989. Afrique du Sud, Ségrégation et Littérature , anthologie critique, présentations et traductions, Paris, L’Harmattan.
1991. Chaka, Empereur des Zoulous, Histoire, Mythes & Légendes , Paris, L’Harmattan.
1999. Regards sur les littératures coloniales, Afrique anglophone et lusophone , direction de publication et 2 chapitres, Paris, L’Harmattan.
2007. Littératures d’Afrique du Sud , Paris, Karthala (Grand Prix Littéraire de l’Afrique noire, 2008).

Traductions

1985. La Voix (Nigéria), roman de Gabriel Okara, avec une présentation, Paris, Hatier, Monde Noir Poche.
1994. Les ancêtres et la montagne sacrée (Afrique du Sud), poèmes, avec une présentation, Paris, Editions du Silex.
1997. Mhudi, une épopée retraçant la vie des Indigènes en Afrique du Sud il y a cent ans (Afrique du Sud) de Sol. T. Plaatje, avec une post-face, Arles, Actes Sud.
1997. « L’épopée zoulou », traductions et présentation de M. Kunene in Les épopées d’Afrique noire , L. Kesteloot, edit., Paris, éditions Karthala.
2000. (en collaboration avec Madeleine Sévry), Le télescope de Rachid (Soudan), roman de Jamal Mahjoub, Arles, Actes Sud, puis en Babel.
2001. ( id. ) Le train des sables , roman de J. Mahjoub, Arles, Actes Sud.
2003. ( id. ) Le Dieu qui engendra un chacal (Ethiopie), roman de Nega Mezlekia, Paris, Hatier, Monde Noir.
2004. ( id. ) Là d’où je viens , roman de J. Mahjoub, Arles, Actes Sud.
2006. ( id. ) Nubian Indigo , roman de J. Mahjoub, Arles, Actes Sud.


© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-99246-7
EAN : 9782296992467

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Avant-propos
Les objectifs de cet ouvrage ont été annoncés au dos de la couverture, il n’est donc pas nécessaire d’y revenir.
Le lecteur sera sans doute heurté, voire choqué, de se voir souvent transporté d’un continent à un autre, et de changer soudainement de siècle. C’est volontaire. En effet, quel que soit le site visité, ou quel que soit le temps du voyage, nous allons rencontrer une situation de base qui est toujours identique, même si elle se déroule dans des circonstances qui sont, elles, bien différentes. Dans toute littérature de ce type, on voit un Européen débarquer chez l’Autre. Il n’est donc plus chez lui. Mais pour tenter de comprendre les comportements de cet étranger qu’il ne connaît guère, il ne peut faire autrement, par une sorte d’ethnocentrisme spontané, que de se fier à son propre système de représentations, à son code culturel, qui dans la plupart des cas sont inadéquats et incapables de décrypter correctement ce qui se passe réellement lors de ces premières rencontres. Il en sera de même pour cet Autre qui est chez lui quand il voit s’approcher cet étranger que nous sommes. Et lorsque plus tard, à partir du XVIII e siècle, cet Autre débarque à son tour en Europe pour la visiter, il se retrouve confronté au même problème.
Ainsi, comme nous allons le voir dans les pages qui vont suivre, si cette première rencontre peut à l’occasion se dérouler de façon satisfaisante, dans la plupart des cas, elle est la source de malentendus qui iront en se prolongeant. Pourquoi ? Parce que elle se heurte sans cesse, quelles que soient les cultures et les périodes en présence, au même obstacle, celui d’un décodage hasardeux ou impossible, qui est assez facile à comprendre si l’on se souvient qu’au moment de cette rencontre, les deux parties ne vivaient pas dans le même temps, ni dans une même culture.
Il faut ajouter que du fait d’une avance technologique indéniable (ceux qui connaissaient les armes à feu, et ceux qui n’en avaient pas), ces rencontres ont été souvent inégales, et elles se sont déroulées dans un scénario de dominant à dominé. De cela, l’Occidental n’a pas toujours une conscience bien nette, et il ne se rend pas véritablement compte de l’impact qu’il provoque chez l’Autre. Il est dans son propre monde, il a de la peine à percevoir celui des populations auxquelles il se retrouve confronté.
Il ne peut donc, en dépit de louables efforts, appréhender cet univers si mal connu qu’à partir de ses propres critères, et son récit nous propose un découpage des horizons, inscrit des façons de voir, projette les fantasmes de l’Occidental que nous sommes sur cet Autre qui fonctionne, ce qui n’était pas prévu dans ce programme de découvertes, à la façon d’un miroir. Dans bien des cas, la littérature des voyages nous en apprend beaucoup plus sur nos propres sociétés, sur l’histoire de nos sensibilités, que sur celles que nous essayons pourtant de mieux connaître. On ne peut voir qu’avec les yeux de son temps.
En outre, ces récits se déroulent dans un contexte de colonisation, ils y participent en profondeur en assumant le rôle d’une avant-garde, en procédant très tôt à la fabrication de stéréotypes, en suscitant des vocations impériales, voire en forgeant des mentalités du même type.
Mais ils sont aussi capables de nous mettre en garde, en nous posant des questions qui demeurent très embarrassantes quant à la nature de ces vocations. Il nous restera donc, en conclusion, à définir la nature et la fonction de ce genre littéraire si particulier. En tout état de cause, étant donné l’immensité de ce domaine, il ne pourra s’agir ici que d’une sélection.
Enfin, vous serez sans doute surpris par l’abondance des citations, car ce livre en est truffé, ce qui s’explique assez bien : on ne peut pas parler de cette forme de littérature sans s’appuyer sur des faits, sur des documents aussi précis que possible. Citer, c’est laisser la parole à un récit après l’avoir situé dans son contexte de production. Ces citations, vous les retrouverez à la fin du volume, sous une forme simplifiée (ex. n° 12). Pour retrouver la citation complète, veuillez vous reporter à « Quelques références bibliographiques », p. 287.
Je vous propose donc, en douze étapes, un voyage dans ces littératures du même nom.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne ro

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