Franc-Maçonnerie la Bible Amusante

Léo Taxil

Description

Il s'agit du fac-similé de la Bible amusante de Léo Taxil de la Franc-maçonnerie. Dessin et texte à toutes les pages.

Sujets

• Religión
• Religion
• Bible

Informations

• Publié par: Bdtresor et Livredumonde
• Date de parution: 01 mars 2020
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782380330045
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 75 Mo

Extrait

© Les éditions des Enfers, 2020
ISBN : 9782380330045
Directeur de collection : Georges Fernandes
e e CaLes éditions des EnfersPréface
Léo TaxiL – un incroyabLe T aLenT !
Quelle bonne idée qu’ont eue les éditions des enfers
de publier La Bible amusante pour les grands et les petits enfants
de Léo Taxil !
a ujourd’hui, c’est sur le plateau d’« incroyable Talent »
que Léo Taxil se présenterait. Jugez plutôt : en trente
ans de carrière comme militant, journaliste, éditeur et
auteur, il a publié plus de cinquante ouvrages et de très
nombreux articles de journaux. a vec sa femme Marie,
il a fondé la Ligue anticléricale, monté une librairie et
une maison d’édition. Libre-penseur et franc-maçon, il
a caricaturé les mœurs du clergé avant de se convertir et
de dénoncer ceux de la franc-maçonnerie. affabulateur,
il a façonné la plus grande mystifcation de l’histoire du
exix siècle pour fnir sa carrière en écrivant des livres de
cuisine sous le pseudonyme de Jeanne Savarin.
Léo Taxil n’est pas son vrai nom. il s’appelle en réalité
Gabriel Jogand-Pagès. il est né en 1854 dans une famille
catholique et monarchiste. éditeur, écrivain, mais surtout
grand affabulateur, Taxil cherche surtout à gagner de
l’argent. expulsé en Suisse à la suite d’un délit de presse,
il gagne sa vie en vendant des pilules aphrodisiaques qu’il appelle bonbons du sérail. il revient à Paris en 1878
et proftant de la vague anticléricale qui déferle sur la
eFrance de la fn du xix , il commence à écrire et publier
des ouvrages contre l’église catholique. il fonde puis
anime la Ligue anticléricale qui lui permet d’étendre son
réseau, de recruter des adeptes et surtout de vendre ses
livres, dont certains sont jugés à la limite de la
pornographie. La Ligue anticléricale se dote même d’un jour -
nal L ’Anticlérical dont Léo Taxil se proclame directeur
politique. Si le sous-titre du journal est Tuons-les par le rire,
les titres des livres de Taxil montrent bien l’état d’esprit
de combat qui animent les courants anticléricaux de la
efn du xix siècle : À bas la calotte, Les Soutanes grotesques,
La Chasse aux corbeaux, Calottes et calotins, La Bible
amusante, Un Pape femelle, Les Amours de Pie IX (qui lui vaudra
d’être condamné à 600 000 francs d’amende) ou encore
Les Maîtresses du Pape.
on doit reconnaître à Léo Taxil un certain talent dans
l’art de la propagande. en plus des journaux et des livres,
il va vendre des caricatures, des enveloppes illustrées de
dessins comiques anticléricaux, des affches, des photo­
graphies satyriques, des cartes postales et même les
statuettes de l’abbé corbeau et la sœur chouette pour
remplacer la statue de Marie ornant traditionnellement la
cheminée. c’est sa femme Marie qui insiste pour que les
écrits de son mari soient illustrés pour répondre, dit-elle,
à la demande des clients qui apprécient plus les dessins
à scandales que les textes militants. Mais la rançon de la
réussite, ce sont les assignations, jugements et
condamnations qui s’enchaînent, la cause étant plus souvent la
pornographie que le blasphème !Léo Taxil classe les propagandistes anticléricaux en
trois catégories : « les anciens prêtres, aigris par les
mécomptes de leur apostasie ; les mystifcateurs sceptiques,
pour qui le blasphème est un amusement et qui se font
un jeu d’inventer des contes les plus invraisemblables ;
les exaltés, qui se montent la tête et fnissent par croire
de bonne foi aux fantaisies de leur propre
imagination ». Léo Taxil est certainement un peu des trois à la
fois.
en février 1881, Léo Taxil fait un passage éclair dans
la franc-maçonnerie. il est initié dans la loge parisienne
Le Temple des Amis de l’Honneur Français dont il sera radié
un an plus tard offciellement à la suite d’une condamna -
tion dans une affaire de plagiat, mais peut-être parce que
les frères du grand orient de f rance avaient vu en Taxil
un personnage dangereux pour l’ordre maçonnique.
en 1885, coup de théâtre dans la vie de l’anticlérical
Taxil. alors qu’il projette d’écrire Jeanne d’Arc, victime des
prêtres, il raconte que comme la Sainte Pucelle d’orléans,
il a entendu « comme une voix me reprochant toutes mes
fautes ». il se « convertit », démissionne de la Ligue
anticléricale dont il fut l’un des fondateurs et publie l’histoire
de sa repentance en 1887 sous le titre de Confessions d’un
ex-libre-penseur.
commence alors, la deuxième partie de la vie
tourmentée de Léo Taxil. il a 32 ans et demande aux
catholiques de « prier pour tous les malheureux que mes
mauvais écrits ont trompés et détournés de la religion ».
Les catholiques applaudissent, ses anciens amis trahis
l’accusent de se retirer avant la chute de sa maison
d’édition qui ne rapporte plus rien.La suite, est bien connue : Léo Taxil commence
une nouvelle carrière d’écrivain porté sur… l’anti-
maçonnisme. De 1889 à 1897, Léo Taxil va publier de
prétendues révélations extraordinaires concernant la
franc-maçonnerie. et comme il se présente comme
un ex-franc-maçon, le public est prêt à croire ce qu’il
écrit sans savoir qu’il invente tout ou presque tout. Là
encore les titres sont explicites : Les frères trois points,
Le culte du Grand Architecte, Les assassinats maçonniques,
Les mystères de la franc-maçonnerie, Le Vatican et les
francsmaçons, La Franc-maçonnerie dévoilée, Confession d’un ex-
libre-penseur, Histoire anecdotique de la Troisième République,
La France maçonnique, La Ménagerie républicaine, La Cor r uption
efn de siècle et enfn Le Diable au xix siècle. il ira même
jusqu’à publier des listes entières de francs-maçons dans
les colonnes d’un journal. Les catholiques sont ravis,
le succès est au rendez-vous, jusqu’à ce qu’un nouveau
coup de théâtre… mais ceci est une autre histoire… qui
sera peut-être l’objet de la préface à une nouvelle édition
des écrits de Léo Taxil révélant les secrets de la franc-
maçonnerie…
c’est donc dans la première période de sa vie que
l’anticlérical Léo Taxil publie La Bible amusante pour les
grands et les enfants.
Dans La Bible folichonne parue un peu plus tard et
reprenant les mêmes dessins, l’auteur se défend de
n’attaquer aucun dogme, de ne froisser aucune croyance
sincère et honnête, son seul but étant de «
montrer le ridicule des légendes grotesques et trop
souvent immorales dont les intéressés de tous les temps
se sont plu à bigarrer leurs soi-disant livres saints ». Tuons-les par le rire, était, rappelons-le, la ligne éditoriale
du militant Taxil.
cette bible anticléricale rassemble quatre cents
gravures de l’illustrateur f rid’rick accompagnées de courts
textes humoristiques. ici la religion n’est pas malmenée à la
façon des caricatures anticléricales. Léo Taxil ne s’attaque
pas au clergé, aux curés et au pape, il choisit des extraits
de la bible et les revisite à la façon d’un humoriste. Si cette
bible amusante se veut plutôt bon enfant, vous y
découvrirez, à peine cachée, la plume acide de Léo Taxil. ainsi le
texte de la dixième planche où « Papa bon Dieu » déclare
au premier qu’il vient de créer qu’il est le roi de la création
et que tous les animaux lui seraient soumis, Taxil ajoute :
« c’est pour cela sans doute que les lions, les crocodiles,
les ours nous croquent et que nous sommes persécutés
par les puces, punaises, jésuites, scorpions et autres
cafards ». Plus loin, Taxil n’oublie pas d’égratigner les curés
en écrivant « les frères de Joseph, fls de Jacob sont dits
malins et hypocrites comme de vieux sacristains ». Plus
loin encore, à propos des premiers prêtres du peuple juif
consacrés par Moïse : « Maintenant ? Vous n’avez plus à
travailler ; vous passerez votre temps à dire la