Aime-moi
172 pages
Français

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Description

► Auteure : Marie-Paule Dunant


► Résumé : A vingt-et-un ans, Louane est plus seule que jamais, à la rue. Elle a tournée le dos à sa famille et ses amis n'en sont pas. Alors qu'elle fuit tout ce qu'elle rejette de la société, elle rencontre Sabrina, une fille au tempérament étrange. Son passé lui a prouvé qu'elle devait se méfier des gens. La différence n'est pas tolérée dans la société. Mais pourquoi cette fille avec sa tenue orange et bleue se montre si gentille et attentionnée ? Pourquoi ne semble-t-elle pas dégoûtée au fur et à mesure que les jours passent ? Alors qu'elle est devenue une fille sauvage, Louane va petit à petit s'ouvrir à Sabrina, cette femme au grand coeur qui lui apporte chaque soir un peu de réconfort.


► Nombre de mots : 58756


► Genre : Romance


► Public : Tout public


► Niveau d'érotisme : ★☆☆☆☆

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 janvier 2022
Nombre de lectures 37
EAN13 9782925172871
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aime-moi !!!
 
 
Marie-paule dunant

Copyright © 2021
Tous droits réservés.
ISBN : 9782925172796
 
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021
 
 
DÉDICACE
 
 
Pour toutes les personnes rejetées par leur famille parce qu’elles sont elles-mêmes. Il y aura toujours une main tendue pour vous accepter et vous montrer le soleil.
TABLE DES MATIÈRES
 
DÉDICACE
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
PROLOGUE
I LOUANE
2 SABRINA
3 LOUANE
4 SABRINA
5 LOUANE
6 SABRINA
7 LOUANE
8 SABRINA
9 LOUANE
10 SABRINA
11 LOUANE
12 SABRINA
13 LOUANE
14 SABRINA
15 LOUANE
16 SABRINA
17 LOUANE
18 SABRINA
19 LOUANE
20 SABRINA
21 LOUANE
22 SABRINA
23 LOUANE
24 SABRINA
25 LOUANE
26 SABRINA
27 LOUANE
28 SABRINA
29 LOUANE
30 SABRINA
EPILOGUE
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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REMERCIEMENTS
 
 
 
Merci à ma famille et mes amis qui n’ont pas tenté de renier ce que je suis.
PROLOGUE
 
 
— Louane, veux-tu bien venir   ? Ton père et moi avons à te parler.
— J’arrive, répondit la jeune femme.
On sentait dans sa voix de la lassitude. Elle n’était pas vraiment ravie de rejoindre ses parents. Elle préférait rester cloîtrée dans sa chambre, se coupant volontairement de ce monde trop sombre pour elle. Cela faisait des années que durait cette situation, ce n’était pas près de changer. Ne pouvaient-ils pas la laisser tranquille   ? Louane ne voulait pas d’une énième discussion stérile et savait déjà ce qui l’attendait en bas. Cependant, elle ne pouvait pas retarder l’inévitable.
Elle était différente et, depuis longtemps maintenant, on le lui faisait bien comprendre. Sa façon de penser et d’agir était mauvaise et non autorisée. Louane refusait de se plier aux règles établies par une société dirigée par un groupe restreint d’individus dont personne ne connaissait le nom. Mais voilà, les gens s’y étaient pliés en y voyant une paix durable et une assistance à chaque instant de la vie. La jeune femme refusait de se plier aux règles établies. Celles qui empêchaient les citoyens de penser librement et de faire leurs propres choix.
Beaucoup de petites filles rêvaient d’épouser, une fois grande, le prince charmant et d’avoir des enfants. Si le deuxième vœu était commun aux autres, le premier était divergent. Le prince était devenu une princesse. Cette attirance était arrivée le plus naturellement du monde, sans qu’elle ne se pose la moindre question. Bien évidemment, Louane n’oubliait pas ce qu’on lui répétait durant les cours de citoyenneté et lors de différents congrès auxquels elle était obligée de participer. Après tout, sa famille était l’une des plus actives de la communauté.
De temps à autre, elle se demandait si le but de ses parents n’était pas de l’envoyer dans les ordres. Enfin, cette question ne se posait plus pour son frère aîné qui était entré, il y avait deux ans maintenant, au séminaire afin de devenir un citoyen exemplaire.
Là où elle ne percevait pas le mal, son entourage y voyait un pêché, une injure. Alors, ce fut à l’abri des regards qu’elle découvrit sa sexualité, mais aussi d’autres personnes qui pensaient comme elle.
Mais les belles choses avaient une fin et la sienne arriva dans les dernières semaines de sa troisième et le premier trimestre du lycée. Au moment où ses parents l’apprirent, l’horreur et le dégoût s’étaient lus sur leur visage. Elle avait subi des réprimandes, des séances de pénitences et jusqu’à des châtiments physiques. À ce jour, Louane n’en pouvait plus de cet enfer.
— Louane, dépêche-toi   ! On n’a pas que ça à faire   !
La jeune femme se leva de son lit et quitta son refuge. Ce fut d’un pas traînant qu’elle se rendit au salon où ses parents l’attendaient le visage fermé. Elle ne put s’empêcher de déglutir d’appréhension. C’était toujours très mauvais signe. Pourtant, elle n’avait vu personne d’infréquentable depuis deux mois.
— Ton père a trouvé une solution pour ton problème.
— Quel problème   ? Je n’en ai aucun.
— Tais-toi au lieu de m’interrompre   ! Tu vas t’unir à Simon, le fils du Président du groupe industriel Orius. Cela permettra par la même occasion une fusion de nos deux multinationales.
— Quoi   ? Mais je ne veux pas me marier   ! Et encore moins avec ce type   !
— On ne te demande pas ton avis. Tu es la honte de la famille avec ce que tu as osé faire. Ton comportement affecte grandement le travail de ton père. Tu es un fardeau pour nous.
Les mots de sa mère tranchaient comme une lame de rasoir. Louane se mordit les lèvres jusqu’au sang pour ne pas leur hurler tout ce qu’elle pensait à cet instant même. Pourquoi le sort continuait-il de s’acharner sur elle de cette façon   ?
— Il est temps que tu reviennes dans le droit chemin. Le mariage aura lieu le mois prochain. Les arrangements ont déjà été fixés. Tu peux retourner dans ta chambre.
Sans un mot, Louane prit la direction de son refuge à l’intérieur duquel les jours étaient comptés. Une fois seule, elle laissa aller sa douleur comme une rivière en crue. Cela devait être un cauchemar sans fin. Elle n’avait pas tiré le bon numéro au loto de la vie. Comme d’autres le disaient, elle avait un mauvais karma. L’idée de cette union forcée avec cet homme qu’elle ne connaissait même pas lui donnait la nausée. Louane avait l’impression d’être un lion en cage, sauf que les barreaux rétrécissaient chaque jour, l’étouffant un peu plus. Elle n’avait dorénavant plus d’autre choix que de mettre un projet de fuite à exécution et au plus vite.
Elle ne réfléchit pas plus et ce fut par cette nuit pluvieuse de novembre que Louane empaqueta quelques affaires, prit ses économies et, le plus discrètement possible, quitta ce foyer-prison.
 
 
 
 
 
 
 
 
I LOUANE
 
 
La peur.
Un sentiment que je connaissais par cœur. Il me suivait depuis que j’étais toute petite. Mais aujourd’hui, plus qu’un autre jour, j’avais l’impression qu’il était plus fort, plus intense. Cette sensation faisait partie intégrante de mon être. Je commençais à regretter amèrement de ne pas être restée à la maison. Ou alors j’aurais peut-être dû faire ce que je me refusais à faire jusqu’à maintenant et qui aurait arrangé sûrement tout le monde ?
Seulement, c’était cette même peur qui m’avait poussée à partir de chez moi. Et maintenant je me retrouvais complètement perdue et désemparée. Entre le rêve et la réalité, il y avait un fossé immense. J’étais là, recroquevillée sur un bout de carton humide, sur ce trottoir où circulaient de nombreux badauds. Je me sentais seule, abandonnée et désœuvrée. Il y avait pourtant de la foule, mais personne pour moi. On ne faisait pas attention à quelqu’un d’aussi insignifiant. Les gens ne me voyaient même pas. Le vent se faisait plus mordant et je resserrai les pans de mon manteau usé pour me protéger du froid. C’était presque illusoire, car il y avait plus de trous que de tissu. Pourtant, ma veste en sweat n’était pas si vieille que cela. Mais la porter en permanence avait eu raison de sa résistance et de sa perméabilité.
Je ne ressemblais plus à rien. Mon corps était recouvert de saleté. Mes cheveux longs et blonds qui avaient fait jalouser beaucoup de filles de mon collège n’étaient plus qu’un tas difforme de nœuds. Je devrais me résigner à les couper dès que possible. Ce n’était pas un grand sacrifice par rapport à tout le reste. Mais pour le moment, ce n’était pas ma priorité. J’étais sûre que personne ne me reconnaîtrait si jamais je croisais une connaissance. Je n’étais pas partie depuis des mois ou des années, mais la crasse masquait bien mes traits.
Cela faisait plusieurs jours que je me trouvais là, sans réellement bouger. J’avais fui un refuge qui m’avait accueillie quelque temps avant de me rejeter comme partout. Il n’y avait pas une seule âme humaine pour m’offrir un peu d’amour, d’amitié ou même de la considération. Je ne demandais pas grand-chose, juste ce que tout être réclamait dès la naissance : vivre librement.
Quelques flocons commencèrent à tomber. L’hiver arrivait à grands pas maintenant. Je ne savais pas comment j’allais survivre face à la saison qui ôtait la vie à la nature. Allais-je subir un sort identique   ? Quelqu’un allait-il me pleurer   ? Pourquoi la différence était-elle intolérable dans ce monde   ? Pourquoi n’avais-je pas le droit d’aimer qui je souhaitais   ? Pourquoi ne pouvais-je accéder à l’autonomie sans dépendre de ce système trop injuste pour une femme   ?
Alors que toutes ces questions me faisaient sombrer dans de douloureux souvenirs, une ombre s’arrêta au-dessus de moi. Je ne pris pas la peine de lever le regard. Il s’agissait probablement d’un passant qui jouait les curieux. Ils étaient nombreux à faire de même sur toute une journée. La plupart du temps, il s’agissait d’une personne d’un certain âge qui n’était pas pressée. Je devais ressembler à une bête de foire, une nouvelle attraction dans le gris de la ville.
— Tu ne devrais pas rester dehors, annonça une voix féminine. Ce n’est pas un endroit sûr pour une fille.
Je me demandais bien pourquoi la femme me parlait. Je n’étais qu’une sans-abri parmi tant d’autres dans ce quartier. Certains étaient là depuis bien plus de temps que moi. L’ombre au-dessus ne semblait pas motivée à bouger de sa place. Je ne désirais qu’une chose : qu’on me laisse enfin seule avec mes démons et mon désespoir. Je ne cherchais la pitié de personne. Je savais très bien que ce n’était pas un lieu pour rester. Mais c’était toujours mieux que rien.
— Il existe des hébergements d’urgence pour la nuit. Au moins, tu serais au chaud et tu pourrais profiter d’une douche et d’un bon lit.
L’idée était tentante, mais aussi dangereuse pour une personne hors système comme moi. Même s’il y avait des chambres séparées, je n’étais pas à l’abri d’une bagarre ou d’une tentative de viol. Certains résident

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