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Description
Sujets
Informations
Publié par | Éditions AdA |
Date de parution | 27 septembre 2013 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782897330484 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
AVERTISSEMENT :
Les personnages et les situations de ce roman sont purement fictifs. Toute ressemblance avec des faits connus ou des personnes existantes serait entièrement fortuite et indépendante de la volonté de l’auteure. Les lieux ne respectent pas l’exactitude historique ou actuelle concernant l’adresse, le type de commerce ou tout autre détail des bâtiments.
Pour des fins littéraires, les procédures policières et d’enquêtes ne reflètent pas la réalité. Ceci est une œuvre de fiction, et non un documentaire.
Copyright © 2013 Danielle Dumais
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Paulo Salgueiro
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Matthieu Fortin, Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89733-046-0
ISBN PDF numérique 978-2-89733-047-7
ISBN ePub 978-2-89733-048-4
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Dumais, Danielle, 1952-
L’âme d’une détective
Sommaire : 3. Animal.
ISBN 978-2-89733-046-0 (v. 3)
I. Titre. II. Titre : Animal.
PS8607.U441A83 2013 C843’.6 C2012-942360-2
PS9607.U441A83 2013
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À chaque mouvement de l’horloge, un proche vous ment.
Le tic-tac du mensonge.
Une oscillation entre le vrai et le faux.
Une horloge d’hypocrisie tournant autour de vous,toujours et à jamais, dans un mouvement sans fin.
Pourquoi vous mentent-ils ? me demandez-vous.
Par peur d’être jugé,
par peur de révéler leur infidélité,
par peur d’être abandonné par leurs amis,
par peur de décevoir une personne chère,
par peur pour leur vie.
Alors, me direz-vous,
pourquoi ne pas dire la vérité et en finir avec cette peur ?
Parce que, tout simplement,mentir est une drogue excitante et dangereuse !
Que dire de la vérité,sinon qu’elle est parfois plus risquée que le mensonge ?
1
NOSTALGIE
En ce premier samedi soir de mars, Martine, emplie d’une nostalgie étrange, murmurait une magnifique chanson pleine de douceur que fredonnait sa mère de temps à autre. Elle la revoyait chanter en lavant la vaisselle, seule en des moments heureux et lointains, perdue dans ses souvenirs, probablement au bras de son Michel, décédé quelques jours avant leur douzième anniversaire de mariage. Dans ces moments, Martine savait qu’elle ne devait pas la déranger.
Ce soir, j’ai l’âme à la tendresse.
Tendre tendre, douce douce.
Pliée en deux, Martine tirait une lourde boîte d’un placard situé à l’entrée. Elle cessa abruptement son fredonnement ainsi que ses efforts à extirper la boîte de ce lieu étriqué lorsque deux manteaux et leur cintre lui tombèrent sur la tête. Grognant et reprenant son souffle, elle replaça les manteaux et poursuivit l’extraction de la boîte placée dans cet étroit appendice mal conçu et inaccessible latéralement.
Elle tira encore à deux reprises, puis la traîna jusqu’à la table de la salle à manger. Elle fixa son regard sur le dessus poussiéreux aux rebords écornés.
Elle l’avait rangée au fond de ce long placard le jour de son emménagement, qui remontait à un peu plus de six ans. Tout ce temps, la boîte aux souvenirs oubliés était restée bien tranquille dans cet abîme.
Satisfaite, elle s’assit et l’ouvrit. « Une boîte de livres », pensa-t-elle en raison de son poids. Elle reprit sa mélodie.
Ce soir, j’ai l’âme à la tendresse .
Tendre tendre, douce douce.
Martine reconnut au premier coup d’œil un mélange de livres d’école et de ses romans préférés. Elle souleva K… comme Killing de Jude Smith.
— Ah ! s’exclama-t-elle, cessant à nouveau de chanter, ouin, la détective Maria Bond, une détective mariée brièvement à deux reprises, si je me souviens bien.
Ce fait l’attrista davantage. N’est-ce pas le sort des femmes détectives ? Et aussi des hommes ?
Dans sa section, seul le lieutenant Rousseau était encore marié. Était-ce sa première femme ? Elle ne pourrait le jurer ; elle ne le lui avait jamais demandé. Bernard était nouvellement divorcé, et les autres, de ce qu’elle en savait, vivaient de courtes relations amoureuses après un mariage désastreux.
Sur un ton plus nostalgique, elle chantonna la suite de la chanson. N’était-elle pas, comme Maria, portée sur la solitude ? Bien sûr, Alain était là ce soir, près d’elle, mais dès lundi, il disparaîtrait pour retourner chez sa maman, dans la luxueuse maison du Chemin Rockland dans le Plateau Mont-Royal.
Elle jeta un œil dans sa direction. Allongé sur le divan, il relaxait en lisant des magazines d’architecture. Il en avait une pile. Semblait-il qu’il n’avait pas eu le loisir de les examiner ces dernières semaines. Martine se remit à chantonner.
Ce soir, j’ai l’âme à la tendresse.
Tendre tendre, douce douce.
Elle pénétra à nouveau dans le placard de l’entrée, tassant davantage les bottes d’hiver et les vêtements suspendus. Trois autres boîtes, plus légères, étaient entassées plus profondément dans le réduit. En déplaçant la dernière boîte, les manteaux tombèrent à nouveau sur elle. Elle reçut un des cintres près de l’œil gauche. Elle s’emporta. Martine ouvrit la porte d’entrée avec force. Le battant frappa avec fracas le mur et rebondit contre elle. Sa rage doubla. Elle était prête à arracher la porte et à la jeter avec les manteaux dans l’escalier intérieur lorsqu’Alain lui demanda qui était à la porte.
— Personne, répondit-elle en y allant d’un bon swing pour fermer la porte.
Elle replaça bruyamment les manteaux récalcitrants sur la tringle.
— J’avais juste besoin d’un peu d’air, ajouta-t-elle.
— De l’air ? dit-il d’un ton interrogateur, en étirant le cou.
— Oui, de l’air. Ce placard est mal foutu. Qui est l’imbécile qui a construit un placard si étroit ? Tout me tombe sur la tête, s’exclama-t-elle, énervée, en montrant les vêtements dans le placard.
— Sûrement pas un architecte ! répliqua-t-il en ricanant, avant de poursuivre sa lecture.
— Sûrement pas, marmonna-t-elle tout en déplaçant les trois boîtes.
Béate, elle en ouvrit une. Des pots de gouache complè-tement sèche, une bouteille de colle maintenant inutilisable, une paire de ciseaux, une boîte d’aquarelle de 36 couleurs pratiquement neuve, des crayons aquarelle, des pinceaux impeccables de dimensions variées et une grande quantité de tablettes de papier aquarelle sommeillaient au fond de ce carton. Une onde de plaisir lui parcourut l’échine. Ce matériel stagnait dans cet appendice depuis des années sans jamais être utilisé.
Tresser avec vous ce lien et cette délicatesse
Vous, mes amis d’hier et d’aujourd’hui,
Cette amitié dans la continuité,
Un mot, un regard, un silence, un sourire, une lettre.
Elle retira une tablette, quelques pinceaux et la boîte d’aqua-relle. Elle les déposa sur la table. Moment de bonheur, de bonheur oublié. Elle courut prendre un bol dans l’armoire de la cuisine et le remplit d’eau.
Quel plaisir de mouiller le pinceau et de chatouiller une pastille bleue ! Peu à peu, les poils du pinceau prirent une teinte bleutée. Comme une enfant, Martine redécouvrait le pouvoir de la couleur, de la transparence et de la fluidité de ce médium. Pendant une demi-heure, elle s’exerça. Rien de trop exaltant ne sortit de son expérience. Elle avait perdu la main. Malgré son regret d’avoir délaissé cette passion, elle se promit de réessayer. Elle rangea le matériel dans la boîte originale et s’attaqua à une autre boîte.
Elle en sortit d’anciens journaux intimes dont les couvertures étaient un assemblage de photos, de rubans et de coquillages. « Wow ! j’avais oublié leur existence ! Comme ils sont beaux ! » songea-t-elle. Elle se mit à rire lorsqu’elle tomba sur une page où elle répondait à la question « Qui suis-je ? » Sur deux colonnes, elle avait décrit les points positifs et négatifs de son futur métier, alors qu’elle n’avait que treize ans. Alain l’entendit rire.
— Chérie, qu’est-ce qui te fait rire comme ça ? cria-t-il en se redressant et en allongeant le cou.
— Hé ! tu ne me croiras pas ! J’ai écrit que je voulais être une designer d’intérieur. Designer avec un grand D. Je ne m’en souvenais plus. Bizarre ! Pourtant, je me souviens très bien de mon hésitation entre un baccalauréat en arts et un en criminologie avant de commencer mes études au cégep. Il me semblait que c’était beaucoup plus tard que cet intérêt pour le design d’intérieur m’était venu.
Alain ferma son magazine.
— C’est triste que tu n’aies pas choisi ce métier. Je peux facilement imaginer une belle affiche en étain fixé sur notre édifice , dit-il en insistant sur ces derniers mots, une belle affiche où on lirait « Groupe DG, architecte et designer », le groupe Desrochers-Gendron, toi, la designer, moi, l’architecte. On aurait fait un beau tandem. Mais qu’est-ce qui t’a fait changer d’idée ?
Martine hoqueta et se mit à sangloter.
— Tu pleures ? s’étonna-t-il.
Alain quitta définitivement sa lectu
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