Averia
280 pages
Français

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Averia , livre ebook

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Description

«Trouvez Kodos…»
Annika fouille les villages du désert à la recherche de Kodos. L’Humain serait le récipiendaire des dernières instructions secrètes de Kavel Assalia, défunt héritier du trône tharisien, et elle se rend compte rapidement qu’elle n’est pas la seule à le traquer.
Quand elle le trouve enfin, Annika doit déployer d’impossibles efforts pour gagner sa confiance. Sa coopération, paraît-il, suffirait à influencer le cours de la guerre qui fait rage juste au-dessus de leurs têtes entre les Humains, l’Armada et les partisans de l’ancienne monarchie…
Lorsque Kodos pose ses conditions à Annika, il est clair qu’il a un plan.
Reste à savoir à qui il profitera…

Informations

Publié par
Date de parution 09 février 2017
Nombre de lectures 38
EAN13 9782897676643
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Patrice Cazeault
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Luc Tremblay
Photo de l’auteur : © Patrick Lemay
Image de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-662-9
ISBN PDF numérique 978-2-89767-663-6
ISBN ePub 978-2-89767-664-3
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7 Canada
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.




Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À mon père,
qui m’a enseigné à aller au bout de toute chose.
Première partie
Adossée à un pilier couvert d’herbes grimpantes séchées, j’observai les remous de la rivière au loin. Des marins attachaient leurs pirogues aux pontons surchargés qui traversaient le fleuve sur presque toute sa largeur. La plupart des Tharisiens s’affairaient à trier leurs prises : des poissons filiformes, dégoûtantes bêtes aux antennes flasques, et d’autres immondices qu’ils drainaient des profondeurs de ce cours d’eau brunâtre.
— Annika ? Tu m’écoutes au moins ?
Je changeai mon réseau d’oreille et soupirai.
— Tu avais toute mon attention jusqu’à ce que tu répètes trois fois les mêmes directives idiotes.
Karalion jura.
— Je savais que j’aurais dû y aller moi-même…
Plus loin, sur le fleuve, quatre autres pirogues remontaient le courant. Deux longues banderoles rouges traînaient depuis leur proue. Il s’agissait peut-être de fanions ou d’étendards. Ou alors servaient-ils à identifier la cargaison de leurs cales. Je n’en avais aucune idée. Leurs couleurs, jusqu’à maintenant, variaient selon un code qui m’échappait.
Un code dont je me moquais éperdument, corrigeai-je.
— J’échangerais volontiers ma place avec toi, Karalion. Si ça peut m’empêcher de contracter les foutues maladies du coin…
— Annika !…
— Je suis sérieuse ! Avec sa faible constitution, Irion succomberait dans les heures qui suivraient son arrivée juste à respirer l’odeur des algues qui…
— Annika, bon sang ! Je ne peux plus attendre ! Si vous ne rapportez pas…
— Je sais ! le coupai-je. Ça fait trois jours que nous le surveillons. Je n’arrête pas de te le répéter.
— Es-tu bien sûre que ce soit lui ?
Sur le quai flottant, les marins réarrangèrent la disposition de leurs pirogues et se préparèrent à l’arrivée des quatre retardataires. Sous la lumière de l’astre déclinant, ils paraissaient étrangers, comme s’ils appartenaient à une scène tirée d’ailleurs, sur une autre planète. Ce pourrait bien être le cas, pensai-je. Cet endroit était si éloigné de ce que je connaissais de Tharisia…
En clignant des yeux, je reportai mon attention sur mon interlocuteur.
— Oh, tout à fait certaine, Karalion. Avec la description que tu m’as fournie, je ne pourrais être plus sûre. Attends, je récapitule, d’accord ? Je cherche… un Humain. Qui s’appelle Kodos. Point. Pas de description physique. Juste Kodos. C’est plutôt simple.
— Un Humain sur Tharisia, ça affine déjà tes critères de recherche, non ?
Je ne répondis pas et quittai le pilier contre lequel je m’appuyais. Les herbes séchées craquèrent alors que je passai une main dans mon dos pour déloger celles qui s’étaient accrochées à mes vêtements rugueux.
— Écoute, Annika. Il faut le ramener ici coûte que coûte. Je ne comprends pas pourquoi vous ne l’avez pas encore abordé, si vous pensez que c’est de lui qu’il s’agit. Si quelqu’un alerte les autorités et que l’Amirauté met la main dessus avant nous…
— L’Amirauté, ici ? Je serais surprise qu’ils comptent beaucoup de partisans chez ces gens…
— Ramène Kodos, Annika. C’est tout ce que je te demande. Je ne suis pas le seul à m’impatienter…
— Ça ne sera pas si simple que ça, murmurai-je avant de raccrocher.
Une brise agita l’air et poussa vers mes narines l’odeur nauséabonde du fleuve. Bon sang que je haïssais cet endroit. Je réprimai un sourire aigre en réalisant qu’il s’agissait peut-être d’un relent des valeurs transmises par mon oncle Isigar Aralia. À ses yeux, ce lieu, ces hameaux fondés par les anciens nomades des plaines, inspirait encore davantage la honte que mon hakana adoptif.
Je traversai l’esplanade pavée et me désintéressai de l’activité des marins sur les pontons. Le déchargement de leurs marchandises gluantes me donnait toujours des maux de cœur de toute façon. À ma gauche, une Tharisienne tapait dans de grands morceaux de viande qui faillirent me convaincre de me convertir au végétarisme. Elle me regarda passer avec une expression pincée sur les lèvres. Un voile coloré couvrait son crâne, mais deux longues tresses noires s’en échappaient et encadraient ses traits. Pendant une seconde, elle me fit penser à Jovanna Irazaï. Son visage n’avait pas la même structure, mais si on l’avait peint de rouge et de noir, elle aurait pu faire un sosie convenable.
D’autres locaux m’observèrent alors que je déambulais devant leurs stations de travail en plein air. De toute évidence, ma présence les rendait inconfortables. Ils devaient pourtant entretenir des contacts avec des marchands de Tharis, même si j’ignorais qui exactement se donnait la peine de commercer avec ces gens, et ce qu’ils pouvaient bien échanger…
Trois jeunes Tharisiens croisèrent mon chemin en se chamaillant dans un dialecte qui m’était inconnu. Eux, à la différence des adultes, passèrent sans me voir. Je ricanai sans m’en rendre compte. Je ne nourrissais aucune patience envers les enfants, et pourtant, dans cet endroit, c’était eux qui m’embêtaient le moins.
Je m’arrêtai devant un Tharisien qui rangeait ses marchandises dans des cageots de bois et je pianotai sur sa table jusqu’à ce qu’il me remarque. Les semi-nomades du coin ne se préoccupaient guère de la mode de la capitale ; aussi n’étais-je pas surprise de voir celui-ci arborer une longue et épaisse chevelure.
— Je vais prendre ceux-là, les oranges, dis-je en pointant un monticule de cigares qu’il n’avait pas encore emballés pour la nuit.
Il me répondit quelque chose dans son langage guttural.
— Hé ! J’ai l’air de parler ta langue ? File-moi les cigares, c’est tout.
Le Tharisien, qui semblait avoir mon âge, soutint mon regard un moment avant d’attraper une dizaine de rouleaux de tabac à l’aspect humide. Il les jeta dans un sac en papier et le laissa tomber devant moi dans un ploc sonore.
— Quinze druzikas, articula-t-il avec un accent cassé.
Je fouillai mes poches tandis que le vendeur de cigares patientait, rabattant sur ses bras ses épaisses manches brunâtres. Ma main se referma sur une poignée de piécettes que je déposai sur sa table avec la même délicatesse qu’il m’avait réservée. La monnaie roula sur la surface rugueuse, mais s’arrêta dans les anfractuosités du bois avant de chuter par terre.
— Je n’arrive pas à concevoir que vous accordiez une quelconque valeur à ces morceaux tordus…
Les pièces que les nomades utilisaient dataient de je-ne-

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