Bat Clan - 2. Illusion
100 pages
Français

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Bat Clan - 2. Illusion , livre ebook

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Description

Akira est bien déterminée à retrouver Leigh coûte que coûte. Mais c'est un tout autre danger qui pourrait bien lui attirer des ennuis et mettre en péril la monarchie. Comment arrivera-t-elle à gérer cette nouvelle vie qui s'offre à elle ? Pourra-t-elle compter sur sa fratrie, sachant qu'une épreuve des plus terribles les attend ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 janvier 2020
Nombre de lectures 7
EAN13 9782365386715
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BAT CLAN
2 – Illusion
A. L. KURAN
 
www.rebelleeditions.com  
 
Où il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Miguel de Cervantès
PROLOGUE
Pause
Le pied enfoncé sur la pédale d’accélérateur, la tête cachée dans ma capuche de cuir, je file à toute allure à travers le jour nouveau. Les routes sont désertes à cette heure matinale, me permettant ainsi de rouler sans m’arrêter. Une heure s’écoule, peut-être plus. Je n’arrive pas vraiment à me rendre compte du temps qui passe, tellement mon esprit est embrumé de pensées toutes plus persistantes les unes que les autres. Le voile de mes réflexions se disperse enfin lorsque je distingue la côte. J’emprunte une petite route escarpée et me gare.
Je me glisse à l’extérieur de ma voiture, allume une clope que je coince entre mes lèvres, et retire ma capuche. Un petit vent fait mouvoir mes cheveux et je m’approche un peu plus du semblant de falaise où je me trouve. De là, je peux voir l’océan, d’un bleu presque noir, le soleil se reflétant au fur et à mesure qu’il se lève. L’immensité de l’eau obscure me fascine aussi bien qu’elle me glace le sang. Je glisse ma main à l’intérieur de ma veste et enserre la petite photographie, que je place devant mes yeux.
Je tire sur ma cigarette et chasse la fumée par mes narines en soupirant. Une sonnerie retentit et j’attrape rapidement mon téléphone afin de lire le message m’étant destiné.
ǀ Tu ferais mieux de rentrer rapidement. Ou c’est moi qui viens te chercher.
Ren.
J’exhale une dernière fois et finis par écraser ma clope contre le sol. Je me relève péniblement, époussette mon pantalon et rabats ma veste sur le dessus de mon crâne. Puis je remonte dans ma voiture. Je ferme les yeux, pose les mains sur le volant de cuir et laisse échapper un juron.
— Fais chier.
Je fais ronfler bruyamment le moteur et repars en direction de la ville.
***
Une heure et demie plus tôt
Il faut que je trouve cet endroit. Coûte que coûte.
Je me défais de l’étreinte de ma fratrie et me rends dans ma chambre. Je traverse la pièce et attrape mon revolver que je coince à l’arrière de mon pantalon, puis la petite photo. Ce petit bout de papier glacé si précieux à mes yeux. Je la regarde une dernière fois avant de la ranger dans la poche intérieure de ma veste, comme pour me donner du courage. Puis je descends les escaliers sur la pointe des pieds, le plus silencieusement possible.
Je me glisse à tâtons dans la salle de réunion, désormais vide. Les appareils ronronnent et je ne tarde pas à prendre le contrôle de l’un des ordinateurs. Dans la précipitation, ils les avaient laissés allumés. Tant mieux , pensé-je.
Je pianote à toute vitesse sur le clavier de la machine, tentant de déchiffrer ce qui se trouve sous mes yeux. Des chiffres, des lettres, et encore des chiffres… Une suite indéfinissable de signes que je ne parviens pas à comprendre. C’est à ce moment que mon cellulaire se met à vibrer.
ǀ Où es-tu ?
Moka. Je veux lui répondre, lorsque mon cerveau se rappelle un événement passé.
— Tu as trouvé l’adresse ? l’interrogé-je.
— Pas encore…
Le clic des touches de l’appareil est le seul bruit se faisant entendre dans l’habitacle. Puis plus rien.
— Je crois que j’ai trouvé. Ce sont des coordonnées GPS, pas une adresse.
Des coordonnées GPS… Je lance l’application de localisation de mon téléphone et entre les chiffres à toute vitesse. J’ai à peine le temps de voir quelque chose s’afficher que des bruits de talons résonnent. Et la porte de la pièce s’ouvre à la dérobée.
— Je peux savoir ce que tu fais ici ?
Je n’arrive pas à discerner le ton de grand-mère, mais son visage fermé et ses sourcils froncés me traduisent tout de suite le fond de sa pensée.
— Je…
— Je t’ai interdit d’aller là-bas, siffle-t-elle entre ses canines luisantes.
Je déglutis, en ayant pris soin de cacher le téléphone dans la poche arrière de mon pantalon. Je n’ose pas avancer. Elle se prend alors la tête entre les mains en soupirant.
— Pour une fois, je t’en prie, fais ce que je te demande.
Je m’avance prudemment. Je comprends son ressenti et décide d’en rester là.
— Je suis désolée, soufflé-je.
Et je suis vraiment sincère. Je réalise alors à quel point mon inconscience aurait pu nous coûter cher par le passé. Mais je me rends compte qu’elle nous a tout de même sortis d’affaire au moins une fois. Mais trop tenter le diable n’est que pure folie.
— Promets-moi de rester tranquille. Mes hommes savent ce qu’ils font.
— Je te le promets.
Elle s’écarte alors de mon chemin, m’invitant à sortir de la pièce. Je m’exécute et grand-mère verrouille alors la porte avec une fine clé dorée, qu’elle accroche par la suite à son cou.
— Je ne veux que personne entre sans mon accord préalable, ordonne-t-elle à l’un des humains présents.
Ce dernier hoche la tête et vient se placer devant la porte. Mon cerveau veut laisser échapper un juron, mais ma bouche se retient de le faire. Grand-mère m’adresse un petit signe de tête.
— Tu ferais mieux de rejoindre Ren et Moka.
J’acquiesce, et emprunte l’escalier sans me retourner. Une fois hors de la vue de tout le monde, je me faufile dans la salle de bains et m’empare de mon téléphone. Je le déverrouille en vitesse.
ǀ Les coordonnées entrées ne sont pas valides. Veuillez réessayer.
Je fronce les sourcils. J’ai dû oublier un numéro dans la précipitation. J’essaie de me rappeler la suite de chiffres, et retente alors. Le même message d’erreur apparaît.
— C’est pas vrai…
Je réessaie une nouvelle fois. Sans plus de succès. De colère, j’attrape alors le pain de savon trônant sur le lavabo nacré et l’explose contre le mur. Celui-ci se brise en divers morceaux, jonchant désormais le sol. Je ferme les yeux, soupire, et range mon portable dans la poche de mon pantalon.
Tu surréagis Akira, pensé-je. Grand-mère s’occupe de tout. Tu n’as pas à t’inquiéter. Mais le problème est bien là ; je n’arrive pas à rester calme, sans faire quoi que ce soit. Je lui ai pourtant promis. Mais c’est plus fort que moi.
Je sors de la pièce en direction de ma chambre où j’attrape mes clés de voiture. La silhouette de ma sœur apparaît alors dans l’entrebâillement de la porte.
— Tout va bien ?
Je me passe la main dans les cheveux.
— Il faut que je prenne l’air, lâché-je.
Je lui colle un bisou sur la joue et me dirige vers la fenêtre. De là, j’ouvre les volets et me glisse sur le rebord.
— Je reviens vite.
Et je saute.
CHAPITRE 1
La lune
Mardi 16 octobre 2012, 22 h 31
M’asseoir sur le rebord de ma fenêtre, une cigarette entre les lèvres, est presque devenu une habitude. Penser, réfléchir, me triturer les méninges, décompresser. Je laisse échapper un filet de fumée de mes narines. L’air est plutôt agréable, ayant fait fondre la quasi-totalité de la neige au sol. Seules quelques petites taches de blancs perdurent sous les grands sapins et sur les épines de leur cime. La lune illumine le ciel noir, ne rendant la nuit que plus magnifique.
Je tire une dernière fois sur ma clope, l’écrase sur le rebord en pierre et la jette. J’ouvre ensuite mon ordinateur portable, posé sur mes genoux ; la lumière vive de l’écran m’éblouit légèrement et je plisse les yeux pour adapter plus rapidement ma vision. J’entreprends de chercher dans ma messagerie électronique. Mais ce qui s’affiche sous mes yeux me laisse une fois de plus sans réponses.
— Je m’en doutais… lâché-je.
Ma messagerie est vide. Rien, plus rien. Le message suspect que Leigh m’avait envoyé a été effacé. J’essaie alors de réinitialiser le tout, de récupérer les données effacées – bien que mes connaissances en matière d’informatique soient relativement limitées –, mais rien n’y fait. Toutes les données ont été supprimées. Précaution sûrement prise par grand-mère afin que je ne me mêle plus du tout de l’histoire. Je ferme les yeux et soupire en laissant sortir, une fois de plus, un juron. C’est alors que mon téléphone vibre.
ǀ Bonsoir, j’espère que je ne te dérange pas. Comment te portes-tu ? Je n’ai pas eu le temps de te le dire, mais remercie tes amis qui m’ont ramené chez moi la dernière fois, c’était sympa de leur part. J’ai hâte de vous revoir. Vous me manquez. Keith.
Son message me fait légèrement sourire, me permettant ainsi d’oublier quelque peu l’échec cuisant auquel je viens de faire face. Il ne s’est rendu compte de rien et tant mieux.
ǀ Bonsoir. Ça peut aller et toi, comment te sens-tu depuis la d

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