Céleste

Cynthia Hand

Description

Clara Gardner a récemment appris qu’elle était à moitié ange. Le sang d’ange qui coule dans ses veines la rend non seulement plus intelligente, plus forte et plus rapide que les humains (un mot qui ne s’applique plus à elle, se rend-elle compte), mais signifie aussi qu’elle est venue accomplir une mission, ici sur terre. Mais en quoi consiste exactement cette mission? Ses visions d’un feu de forêt ravageur et d’un charmant inconnu la conduisent à une nouvelle école dans une autre ville. Quand elle rencontre Christian, le garçon de ses rêves (au sens propre), tout semble se mettre en place — et s’écrouler en même temps. Parce qu’un autre garçon, Tucker, séduit le côté moins angélique de Clara. Alors que Clara tente de faire sa place dans un monde qu’elle ne comprend plus, elle brave des dangers imprévus et doit faire des choix difficiles — entre l’honnêteté et la tromperie, l’amour et le devoir, le bien et le mal. Quand s’allumera enfin le feu de sa vision, Clara sera-t-elle prête à affronter son destin? Céleste est une histoire émouvante d’une lutte entre le devoir et la passion, où s’entrecroisent l’amour et le destin.

Informations

• Publié par: Éditions AdA
• Date de parution: 28 août 2013
• Nombre de lectures: 114
• EAN13: 9782897332167
• Langue: Français

Extrait

Copyright © 2011 Cynthia Hand
Titre original anglais : Unearthly
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperTeen, une division de HarperCollins Publishers
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Danielle Champagne
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Katherine Lacombe, Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Sasha Illingworth
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © 2011 Howard Huang
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89733-214-3
ISBN PDF numérique 978-2-89733-215-0
ISBN ePub 978-2-89733-216-7
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Hand, Cynthia, 1978-

[Unearthly. Français]

Céleste

(Série Céleste ; 1)
Traduction de : Unearthly.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.

ISBN 978-2-89733-214-3

I. Champagne, Danielle, 1958- . II. Titre. III. Titre : Unearthly. Français.

PZ23.H36Ce 2013 j813’.6 C2013-941462-2

Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Éloges pour CÉLESTE
« Absolument captivant. Cynthia Hand a brillamment incorporé la magie de la mythologie des anges à une histoire moderne d’amour et de suspense, et a créé l’un des romans les plus accrocheurs que j’ai lus depuis longtemps. Céleste me tenait réveillée la nuit, à me demander ce qui allait arriver. »
— Richelle Mead, auteure de la série VAMPIRE ACADEMY, best-seller du New York Times
« Une histoire fascinante sur le destin, la famille et un premier amour, Céleste m’a coupé le souffle et a ravi mon cœur. »
— Kimberly Derting, auteure de The Body Finder
« Un récit prenant que j’ai beaucoup aimé ! »
— Alexandra Adornetto,auteure du best-sel ler du New York Times Halo
Pour John
En ces jours, les géants étaient sur la terre et ils y étaient encore lorsque les fils de Dieu vinrent à trouver des filles d’homme et eurent d’elles des enfants. Ce sont les héros d’autrefois, ces hommes de renoms.
— Genèse 6,4
Prologue
Au début, un garçon se tient dans les arbres. Je dirais qu’il a le même âge que moi, quelque part entre l’enfant et l’homme, peut-être bien dix-sept ans. Ma foi, je ne sais trop comment je sais cela. Je ne vois que l’arrière de sa tête, ses cheveux foncés, moites, qui bouclent dans son cou. Je sens la chaleur du soleil, si intense, asséchant toute vitalité. Une étrange lumière orange emplit le ciel à l’est. Une forte odeur de fumée persiste. Pendant un instant, une douleur étouffante m’assaille, et je peine à respirer. J’ignore pourquoi. Je fais un pas vers le garçon en ouvrant la bouche pour crier son nom, mais je ne le connais pas. La terre craque sous mes pieds. Il m’entend. Il se tourne lentement. Encore une seconde, et son visage m’apparaîtra.
Et voilà que la vision m’échappe. Je cligne des yeux, puis plus rien.
1
une mission
La première fois, le 6 novembre précisément, je me réveille à 2 h, et quelque chose dans ma tête me chatouille, comme si des lucioles dansent derrière mes yeux. Je sens de la fumée. Je me lève et parcours toutes les pièces pour m’assurer qu’il n’y a pas le feu quelque part dans la maison. Tout va bien, tout le monde dort, tranquille. C’est plutôt comme une odeur de feu de camp, forte et boisée. Je mets cela sur le compte de l’habituelle bizarrerie qu’est ma vie. J’essaie, en vain, de me rendormir. Je descends donc au rez-de-chaussée. Et je suis en train de boire un verre d’eau à l’évier de la cuisine lorsque, à l’improviste, je me retrouve au cœur de la forêt qui brûle. Ce n’est pas comme dans un rêve. Je suis là physiquement . Je ne reste pas longtemps, peut-être 30 secondes en tout, puis je suis de retour dans la cuisine, dans une mare d’eau, puisque le verre m’a glissé des mains.
Je cours aussitôt réveiller maman. Assise au pied de son lit, m’efforçant de respirer normalement, je lui raconte tous les détails de la vision dont je me souviens. C’est très peu, en fait, juste le feu, le garçon.
— Tu ne pourrais en prendre plus, a-t-elle dit. Voilà pourquoi ça arrive par bribes.
— Ça s’est passé comme ça quand tu as reçu ta mission ?
— Ça se passe comme ça pour la plupart d’entre nous, dit-elle, esquivant habilement ma question.
Elle ne me parle pas de sa mission. C’est l’un de ces sujets interdits. Ça me dérange parce que nous sommes proches, nous avons toujours été proches, mais il y a cette partie importante d’elle qu’elle refuse de partager.
— Parle-moi des arbres de ta vision, dit-elle. Comment sont-ils ?
— Ce sont des pins, je crois. Des aiguilles, pas des feuilles.
Elle hoche la tête, l’air absorbé, comme s’il s’agissait d’un indice important. Mais moi, je ne pense pas aux arbres. Je pense au garçon.
— J’aurais aimé voir son visage.
— Tu le verras.
— Je me demande si je suis censée le protéger.
J’aime bien l’idée de le sauver. Tous les descendants des anges ont divers types de missions : il y a des messagers, des témoins, certains apportent du réconfort, d’autres font juste des actions déclenchantes. Protectrice, cela me plaît bien. Cela m’a l’air particulièrement angélique.
— J’ai peine à croire que tu es maintenant en âge de recevoir ta mission, dit maman dans un soupir. Ça me donne un coup de vieux.
— Tu es vieille.
Elle ne peut le nier puisqu’elle a plus de 100 ans, même si elle paraît la jeune quarantaine. Moi, par contre, je me sens exactement comme je suis : une fille de 16 ans égarée (sinon tout à fait ordinaire) qui doit aller à l’école demain. En ce moment, je ne sens pas du tout mon côté angélique. Je regarde ma mère, belle et énergique, et je sais que quelle que fût sa mission, elle l’a certainement accomplie avec courage, humour et savoir-faire.
— Crois-tu… dis-je après une minute, et c’est difficile de formuler ma question parce que je ne veux pas qu’elle pense que je suis lâche. Crois-tu qu’il soit possible que je meure dans un incendie ?
— Clara.
— Sérieusement.
— Pourquoi penses-tu ça ?
— Quand je me tenais là, derrière lui, je me suis sentie si triste. J’ignore pourquoi.
Les bras de maman m’enlacent et me serrent si fort que j’entends les puissants battements réguliers de son cœur.
— Je suis peut-être triste parce que je vais mourir, dis-je dans un murmure.
Ses bras me serrent plus fort.
— C’est rare, dit-elle doucement.
— Mais ça arrive.
— Nous verrons ça ensemble.
Elle me presse contre elle et lisse les cheveux qui tombent sur mon visage, comme elle le faisait quand j’étais petite et que j’avais fait un cauchemar.
— Maintenant, tu devrais te reposer.
Jamais de ma vie je ne me suis sentie aussi éveillée, mais je m’allonge sur son lit et la laisse remonter les couvertures sur nous. Elle pose son bras sur moi. Je sens sa chaleur qui irradie comme si elle s’était tenue sous le soleil, même en pleine nuit. Je respire son odeur : eau de rose et vanille, un p