Dame voleuse
171 pages
Français

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Description

De nouveau, les lèvres de Robin touchèrent les miennes. Elles étaient douces maintenant, mais brûlantes contre les miennes. Quand il s’arrêta, il ne bougea pas. «Ton nom, ils peuvent le garder. Je sais qui tu es, avec ou sans lui. Ça, jamais je ne te laisserai le perdre.»

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 février 2017
Nombre de lectures 22
EAN13 9782897672522
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 A. C. Gaughen
Titre original anglais : Lady Thief
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de Bookstop Literary Agency
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Beaume (CPRL)
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Féminin pluriel
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Design de la couverture : © Sinem Erka
Illustration de la couverture : © 2012 Mélanie Delon
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-250-8
ISBN PDF numérique 978-2-89767-251-5
ISBN ePub 978-2-89767-252-2
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Gaughen, A. C.
[Lady thief. Français]
La dame voleuse
(Scarlet ; t. 2)
Traduction de : Lady thief.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89767-250-8
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Lady thief. Français.
PZ23.G3865Da 2016 j813’.6 C2016-940597-4
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Pour mon père
Merci de m’avoir donné l’occasion, l’amour et le soutien de transformer en une carrière improbable une chose que j’aime. Je n’aurais jamais pu l’accomplir sans toi.
Je t’aime.
Chapitre 1
* * *
L e feu crépitait, les braises mourantes flamboyant et se refroidissant en un instant. Je regardai alors la noirceur froide se faufiler sur l’orangé. Le feu s’éteignait.
Le froid ne m’avait jamais beaucoup inquiétée. Nous dormions dans le chauffoir du monastère, de sorte qu’avec de nombreuses couvertures et un feu bien entretenu, le corps ne devenait jamais trop froid. Le plus près du feu, je pouvais voir Much, la tête contre ses genoux, son corps en boule. Le bras auquel il lui manquait la main était serré contre lui comme s’il essayait de protéger ce qui lui avait été retiré il y a si longtemps. Le plus loin du feu, John était vautré, à plat sur le dos comme s’il s’était écroulé ivre mort. Aucune des batailles, aucun des combats ou des épreuves ne semblaient l’atteindre durablement comme c’était le cas pour nous.
Rob était couché à côté de moi ; toujours si près, toujours si loin. Maintenant, il dormait sur le ventre, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. Il ne s’était écoulé que quelques mois depuis que le shérif, mort à présent, l’avait torturé en l’allongeant sur une planche hérissée de pointes jusqu’à ce qu’elles transpercent sa peau en la déchirant. Les trous de son dos avaient mis du temps à guérir, et les souffrances et les infections qu’elles lui avaient causées allaient bien plus loin que sur sa peau.
Les braises devinrent noires, puis des rais de gris commencèrent à émerger jusqu’à ce que la lumière diminue complètement pour disparaître de la salle.
Je n’avais aucun moyen de savoir quand cela allait arriver, mais ça arriverait. En effet, peu de nuits étaient reposantes depuis que les neiges nous avaient contraints à trouver refuge au monastère.
Les sons vinrent les premiers — de légers bruissements, puis des bruits sourds, des halètements étouffés. Je fermai les yeux pour les faire disparaître.
Au premier cri, je me redressai et me rapprochai. Mon cœur était trop gros pour ma poitrine oppressée, chaude et douloureuse. Je sentis les larmes me venir aux yeux.
— Rob, murmurai-je tout en ayant peur de le toucher.
Il poussa un hurlement.
Je pinçai les lèvres, ravalai ma frayeur et je lui touchai la tête, lui caressai les cheveux tout en souhaitant que chaque contact de mes doigts, comme un sort, puisse faire croître la paix en lui.
Ses grandes épaules se détendirent, puis il prit une inspiration, en étant toujours endormi.
Ma poitrine ne me paraissait plus aussi contractée, mais mes larmes n’étaient pas bien loin. Je m’allongeai à ses côtés tout en continuant de passer les doigts dans sa chevelure blond cendré avant de pousser ma tête contre la sienne.
La respiration et le sommeil venaient maintenant plus facilement, mes yeux commençaient même à se fermer. Impavide, je les laissai donc faire. Cette nuit ne serait point l’une des mauvaises.
*
Je ne savais si c’était une seconde ou plus d’une heure plus tard, mais je fus réveillée par Rob en train de me repousser brutalement. Je roulai sur la pierre et, un instant plus tard, il était sur moi, les mains serrées autour de ma gorge.
Dans le noir, je ne pouvais le distinguer, je ne pouvais voir l’océan de ses yeux. Ça se rapprochait cependant trop de mes cauchemars sur Gisbourne. Je lui griffai les mains en essayant de crier, seulement pour produire un toussotement.
— Robin ! rugit John.
Je vis à peine ses bras d’acier passer autour du cou de Rob pour l’écarter de moi. Les mains de Rob me soulevèrent jusqu’à ce qu’il me lâche. Je tombai par terre avant que la salle ne s’emplisse de lumière après que Much eut allumé une bougie. Même dans la lueur jaune, son visage était assez blanc.
Des larmes coulaient sur mon visage, mais je les essuyai bien vite pour que Rob ne puisse s’en apercevoir.
Il s’affala contre le mur, la poitrine soulevée par sa respiration, les mains sur le visage. John se tenait devant lui pour l’empêcher de m’atteindre.
J’avançai à genoux, le contournai et m’agenouillai entre les jambes écartées de Rob.
— Scarlet , grogna John derrière moi.
Sans lui prêter attention, je repoussai les mains de Rob de son visage. Il était tout rouge, le regard furieux.
— Toi… murmura-t-il en m’agrippant la taille, me serrant si fort que ça me pinçait.
Sa tête tomba contre ma poitrine. Il respirait dans l’espace qui nous séparait comme si c’eût été le seul à contenir de l’air.
— Much, dis-je en me tournant un peu.
John et lui se contentaient de rester debout, pétrifiés, à nous regarder. Aucun de nous ne savait que faire pour lui.
— Donne-moi la bougie. Et retournez dormir.
Much m’obéit, mais John ne bougea pas.
Rob releva la tête, toujours contre moi.
— Je vais bien, dit-il à John d’une voix rauque. Je ne vais pas… Je ne représente aucun danger pour elle.
Ses doigts s’enfoncèrent dans ma chair, me donnant l’impression qu’il essayait de m’écraser, de me faire voler en éclats entre ses mains comme une coquille d’œuf, mais, un souffle plus tard, ses doigts étaient plus doux.
John hocha la tête, lentement, avec méfiance, tout en me regardant, le dos tourné à son couchage. Ce ne fut point même un instant plus tard que les mains de Rob se détachèrent de ma peau pour s’éloigner de moi.
Je restai immobile, comme avec quelque chose de pris dans la gorge que je ne pouvais avaler. Il ne respirait plus avec autant de difficulté, et j’en déduisis que ce devait être bon signe.
De nouveau, ses mains me prirent les hanches, mais il ne m’attira point près de lui comme je pensais qu’il le ferait peut-être. Il me repoussa, m’écartant doucement de lui.
Ensuite, il se leva et, sans mot dire, se dirigea vers la porte. Quand il l’ouvrit, le courant d’air froid qui envahit la salle me fit l’effet d’une gifle.
John me regarda alors, mais moi,

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