Derrière les apparences

Stef Albuisson

Description

Il m’a séduite, j’ai plongé tête baissée, il m’a brisée les ailes. Jamais je n’ai envisagé une seconde me retrouver dans les bras d’un mec aussi sombre que Zane. Pourtant, avec lui, je me sens plus vivante que jamais. Alors quand j’apprends la cruelle vérité qui se cache derrière notre idylle trop belle pour être vraie, tout s’effondre. Suis-je assez forte pour lui pardonner ? Peut-être ! Mais que veut-il vraiment de moi ? Il est l’hiver, soufflant le froid et le néant. Je suis l’été rayonnant de chaleur et d’espoir. On dit que les opposés s’attirent. Or, sont-ils compatibles ? La douleur est mon quotidien, pourra-t-il le supporter ? Ce tome 2 bouleverse tout ce en quoi Syntia et Zane croyaient. Ils vont être confrontés à leurs pires craintes et vont devoir mettre leurs âmes à nues s'il veulent sauver leur relation.

Sujets

• Univers ado
• Fiction ado
• Littérature
• Fiction
• Romance
• Secret
• Trahison
• Vengeance
• Secrecy
• Young Adult Fiction

Informations

• Publié par: stephanie-albuisson
• Date de parution: 13 juin 2023
• Nombre de lectures: 16
• EAN13: 9782958347031
• Langue: Français

Extrait

Derrière
les Apparences
tome 2
 
De la même auteure
 
Infiniti Amoris T1
Infiniti Amoris T2
À travers les songes
Derrière les apparences T1
Un emmerdeur en cadeau
 
 
Disponible en broché via l’auteure, et en ebook sur toutes les plates-formes numérique, gratuit avec l’abonnement kindle et kobo.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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© 2021 Éditions Setf.Albuisson
La rochelle. Impression à la demande .
 
 
Avant-propos
 
 
Assise face à moi-même, je ne me reconnais pas lorsque je contemple le virage qu’a pris ma vie. J'écris mon futur à l’aide de mes pensées depuis toujours. Je fais partie de ceux qui avancent sans m'opposer, sans rêver de l’impossible. Je m'adapte, me fonds dans la masse, suis les règles. Aujourd’hui, plus rien n’a de sens, plus rien ne ressemble à cette fille que mes parents ont modelée. Peut-on vouloir quelque chose que l’on n’a jamais envisagé ?
 
J’ai passé la majeure partie de ma courte existence à faire attention à tous. À contrôler mes faits et gestes ou à me laisser guider. À présent, je suis prête à remettre tout ça en question, quitte à me brûler les ailes. On ne mesure pas assez la puissance des sentiments. Quoi qu’il arrive, on est animé par un ressenti, qu’il soit positif ou négatif, il régente nos pensées et nos actions. On peut essayer de l'ignorer, quoi qu’il arrive, on ne peut y échapper. 
 
Si j’analyse celle que je deviens depuis que je me suis confrontée à Zane, elle est à l'opposé de moi et ça me fait peur. Sauf que, si j’ose regarder la vérité en face, alors, je ne peux nier qu'à son contact je me sens plus vivante que jamais. Comment être assuré du chemin que l’on doit prendre ? Rien n’a de certitude, si ce n’est que je ne suis sûr de rien… 
 
Tiraillée entre la rationalité rassurante et le danger palpitant, je m’approche dangereusement du précipice. Attirée par un vide au regard onyx, au visage glacial et à l’aura sombrement envoûtante. La peur au ventre, l’adrénaline exacerbée par la présence de Zane, je sais que je vais sauter. 
 
 
 
I  
Syntia  
 
Un mois… Ça fait un mois jour pour jour que j'ai littéralement sauté au cou de Zane pour l'embrasser. Ce geste totalement impulsif a été motivé par le seul but de prouver à ma peste de sœur que je pouvais le faire, que je n’étais pas cette fille aussi insipide, chiante et trouillarde qu'elle le pense ! Sur le coup, je n'ai pas réfléchi aux conséquences. C'est une fois couché, bien au chaud dans mon lit, que j’ai réalisé mon geste, allant jusqu'à imaginer des scénarios plus inavouables les uns que les autres.
L'adrénaline m'a poussé dans les bras du mec le plus froid, sexy, sombrement attractif et dangereusement magnétique que je connaisse. Seulement, le lundi matin, quand il a fallu faire face à la réalité, la moindre once de courage avait déserté mon corps. Arrivée à la fac, mon unique objectif était de me faire la plus discrète possible. J'avais peur de le croiser. Peur de paraître ridicule en entreprenant quelque chose qui aurait pu me mettre dans une situation encore plus délicate. J'ai envisagé mille façons de justifier cet acte insensé, m'infligeant par la même occasion une migraine atroce à force de malmener mes méninges. Sauf que, ce que Zane a fait ce matin-là en me voyant arriver, aucune partie de mon cerveau n'aurait pu l’envisager. Il était adossé au mur en pierres, près de l'entrée principale, la capuche de son sweat bleu foncé couvrant ses cheveux corbeau, fumant tranquillement une cigarette. En l'apercevant au loin, je me suis figée, terrorisée par l'appréhension de devoir lui faire face. Quand il m'a repéré, qu'il s'est avancé dans ma direction, je me suis pétrifiée. Au moment où il s'est positionné près, beaucoup trop près de moi, je suis restée immobile. Ses yeux m’ont percuté de plein fouet, me liquéfiant sur place. Puis, il m'a salué, ancrant son regard glacial dans le mien, en ajoutant le surnom qu'il m'a donné lorsque j'ai servi de rempart entre Harper et lui : mon ange .
 
Ce qu'il s'est passé ensuite, il m'a fallu un long moment pour l'assimiler. Zane a aspiré l’intégralité de la bulle d'oxygène qui me tient à bonne distance des autres, la faisant littéralement exploser afin de lui laisser le champ libre. Son front s'est doucement posé contre le mien, m'offrant une connexion directe au miroir obscur de ses pupilles. Ce simple contact m'a coupé le souffle. Mais ce n'est rien comparé à ce que j'ai ressenti à l'instant où sa bouche a pris possession de la mienne et que sa main a délicatement empoigné mes reins pour me coller contre lui. Ce mélange de surprise, de tension attractive et de plaisir a envahi chaque cellule de mon corps, mettant en ébullition tous mes sens à l’instant où sa langue a caressé l'ourlet de ma lèvre. Sans me poser la moindre question, je me suis laissée aller à ce long et délicieux baiser qui m'a littéralement bouleversé. Néanmoins, très vite, le vide a repris ses droits, cédant la place à la confusion et à l'incompréhension.
Je ne pense pas que Zane se soit rendu compte de toutes les émotions perturbantes qu’il instaurait dans mon esprit. Parce qu'après cet interlude, il s'est contenté de me donner rendez-vous à midi pour déjeuner avec ses amis, comme si tout était normal. Je ne sais pas si ce jour-là j’étais bien lucide, car malgré mon inquiétude, je suis allée le rejoindre à ma pause, ne sachant pas à quoi m'attendre. Pourtant, comme il m'avait prévenu, ses potes étaient bien présents et aucun d'eux n'a semblé étonné par ma venue. À mon arrivée, Zane s'est tranquillement levé du banc sur lequel il était avachi. Il s’est avancé, puis, le plus naturellement du monde, m’a enlacé avant de déclarer à l’assemblée :
— Les gars, je vous présente officiellement ma petite amie !
Sur le moment, je n'ai pas réalisé qu'il s'agissait de moi. J'ai machinalement tourné la tête de gauche à droite pour chercher la meuf en question, jusqu'à ce qu'il attrape ma main et me conduise à leur table, un sourire énigmatique aux lèvres.
Tout le reste de l'après-midi, j'ai retourné la situation dans mon esprit. J’ai fini par en conclure que pour lui, le baiser que je lui ai imposé devant ma sœur signifiait le début d'une relation. Prise à mon propre jeu, je n'ai même pas cherché à rétablir la vérité. À quoi bon, puisque finalement, ce malentendu m'arrange bien. J'ai eu beau me voiler la face pendant des semaines, Zane fait vibrer en moi des émotions qui me dépassent et dont je ne veux pas me passer.
Quand j’y pense, je trouve ça toujours aussi dingue. Être en couple avec Zane Reed ne faisait pas partie de l'équation. Je devais me consacrer à mes études, rester loin de l'agitation du campus et faire attention à moi, mais certainement pas me trouver un mec. Dès notre rencontre, assez peu commode, il m'a attiré autant qu'il m'a énervé. C’est même pire que ça en réalité, il m’a fait peur. Le problème, c’est que ce jour-là, lors de mon entrée à la fac, il n'a pas seulement percuté mon épaule. Il a également fait voler en éclat ma raison.
Pourtant, je ne regrette rien. Pas même à cet instant, alors que j'ai dû mentir à mes parents sur le déroulement de ma soirée, ce sont de vrais angoissés. J'apaise ma culpabilité en me disant que c’est pour leur bien, afin qu’ils ne s'inquiètent pas. Et puis, aller à une fête avec Zane et ses amis ou à l'anniversaire d'une nouvelle copine de fac, comme je leur ai fait croire, c'est du pareil au même, non ? 
Avant que Zane ne vienne me chercher, je sors promener Sakura. Mon bébé adore s'aventurer dans le parc non loin de chez moi, mais hors de question de la laisser vagabonder toute seule. Si au début les passants sont surpris de me voir tenir mon chat en laisse, la curiosité prend rapidement le dessus, les poussant à s'approcher pour la caresser. Alors que nous sommes sur le chemin du retour, la chipie tente de grimper aux arbres, me faisant pester à voix haute.
— Sakura, non ! C'est pas possible, qu'est-ce que je t'ai déjà dit !
Accroupie face à elle, je la réprimande, mais me laisse rapidement attendrir par sa bouille d'amour. Cette coquine sait y faire ! Alors, en vraie maman gaga, je l'attrape pour la couvrir de bisous et oublie dans la seconde que j’étais censée la réprimander.
— C'est quoi ce truc ? me surprend une voix rauque.
Instantanément, mon échine s’échauffe, se couvrant de délicieux frissons. Au moment où je tourne la tête, je découvre Zane adossé à la portière de sa voiture qu’il a pris soin de garer à l'angle de la rue. C'est ce qu'on avait convenu. Pour le moment, je préfère que ma famille ne sache rien de ma relation avec le garçon que mon frère déteste viscéralement. Lorsque je me redresse pour lui faire face, il s'avance dans ma direction d'un pas craintif, me donnant envie de rire. Quant à Sakura, elle se positionne à mes côtés dans une posture mi-intriguée, mi-défensive.
— C'est un chat, Zane.
Tout en regardant Sakura d'un œil méfiant, il embrasse ma tempe, puis réplique d'un ton ironique :
— Non, mon ange. Un chat, c'est petit, mignon et inoffensif. Rien à voir avec le léopard que tu tiens en laisse.
Cette fois, je rigole franchement.
— En fait, tu n'es pas si loin de la vérité. C'est un félin hybride, lui expliqué-je.
Placé contre mon flanc droit, à l'opposé de Sakura, Zane me dévisage comme si j'étais devenue folle.
— Pour fai