Écris-nous une belle histoire
170 pages
Français

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Écris-nous une belle histoire , livre ebook

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Description

Ses enfants s'apprêtent à quitter le nid. Son boulot lui pèse royalement. Et son ex lui annonce qu'il va de nouveau être père.


C'en est trop pour Lucie qui craque sous la charge mentale.


Heureusement, Mamichou, sa grand-mère un peu loufoque, veille au grain. C'est décidé, Lucie ira se ressourcer à la montagne chez le petit-fils d'une amie.


Thomas élève seul sa fille Abby. Il gère de main de maître un domaine dans les Alpes.


Ensemble, ils vont devoir affronter leurs peurs et réapprendre à aimer.


Y arriveront-ils ? Et ce secret que Thomas cache au plus profond de son coeur ne va pas les y aider.


L'amour sera-t-il le plus fort?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mai 2022
Nombre de lectures 11
EAN13 9782493499189
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Caroline Le Lac
 
Crédits
Tous droits réservés
Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie
Correction et relecture par @Farida Oreilly  
Édité par : Évasion Éditions
 
 
 
 
 
ISBN ebook : 978-2-493499-18-9
Dépôt légal : 05/2022
 
 
 
 
 
 
 
 
 
©Évasion Éditions
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À mes étoiles qui brillent chaque jour un peu plus fort pour me donner leur force
 
À mes amours, parce que sans vous rien ne serait possible       
Prologue
 
— Moi vivant, jamais vous ne ferez un slogan pareil !
Et voilà, c’est reparti ! Une énième discussion animée dans la famille Grivois. Ce coup-ci, c’est le nouveau slogan de l’agence de voyage familiale qui pose problème.
— Mais enfin papa, il faut se renouveler, bon sang !
— Laurent, tu n’étais encore qu’un poupon en couches-culottes que je faisais déjà voyager les gens, alors ne viens pas me faire la morale !
Mon père, ce tragédien qui s’ignore…
Cela fait des mois que mon frère et moi tentons de le persuader qu’il faut rajeunir l’image de l’agence. Nous avons beau être implantés dans la région depuis des décennies, il faut avouer que notre réseau d’agences commence à pâtir de la concurrence.
— Papa, il faut que tu comprennes que…
— Lucie, je t’arrête tout de suite, toi, sortie de tes chiffres tu n’y connais rien, alors s’il te plaît, reste en dehors de ça !
Pardon ? Je n’y connais rien ? Est-ce que mon géniteur vient de me traiter d’ignorante ? Il serait temps qu’il se rende compte que depuis qu’ils ont pris leur retraite, maman et lui, c’est moi qui seconde Laurent dans l’affaire.
De simple comptable, j’ai doucement pris les rênes de la publicité, puis de la recherche de nouvelles destinations, pour finir par tenir l’agence principale quasiment seule. Il serait bon qu’il se souvienne de tous les samedis que j’ai sacrifiés pour venir ouvrir cette satanée agence.
— Faut-il que je te rappelle tout ce que je fais dans cette entreprise, cher père ?
— Oh, ne monte pas sur tes grands chevaux avec moi, ma petite fille, ce n’est pas parce que tu fais la comptabilité que tu y connais grand-chose !
Je manque de m’étouffer avec mon mojito quand je l’entends déblatérer tous ses sacrifices pour nous laisser en héritage une entreprise saine et pérenne.
Levant les yeux au ciel de concert avec mon frère, je me renfrogne et m’enfonce un peu plus dans le fauteuil club du salon familial.
Nous nous sommes réunis chez mes parents pour avancer sur ce projet, nous en sommes toujours au même point : papa décide et nous suivons le mouvement !
 
Exaspérée par le caractère impétueux et théâtral de mon père, je rumine encore cette discussion.
Laurent et moi avons toujours travaillé avec mes parents. Clotilde et Jules ont eu la bonne idée de prendre des chemins différents, ils s’en portent très bien. De nous quatre, c’est moi, en bonne dernière, qui ai toujours suivi le mouvement sans broncher. Pour Laurent c’était un choix, pour moi une nécessité. Il fallait bien remplir la marmite pour les jumeaux, et comme mes parents avaient accepté que je fasse mon boulot le plus souvent de la maison, je dois dire que cela m’a permis d’être toujours présente pour les enfants.
Toujours présente ! Telle est ma devise : pour eux, pour mes parents, pour mes amis, bref, la bonne pâte qui dit amen à tout et qui avance !
 
Ce matin pourtant, je me sens complètement dépassée par tout ça. Mon cerveau a engrangé tellement de stress ces derniers temps que chaque lever est de plus en plus difficile.
Il y a eu la retraite des parents et le besoin de Laurent que je sois plus souvent présente à l’agence. Et puis le bac des jumeaux ! Bien que ce ne soit qu’une formalité puisqu’ils ont toujours été très studieux, je ne peux m’empêcher de stresser quant aux résultats. Il y a aussi toute l’organisation de leur départ à la fac en septembre.
Bref, je suis exténuée et totalement vidée !
— Que pasa, Bella ? me demande Eduardo.
Mon collègue me regarde avec des yeux de merlan frit. Ça fait dix minutes que je regarde dans le vide sans bouger.
— Hey ho, Lucie, tu es avec moi, là ?
Je réalise que cela fait déjà deux fois qu’il me pose la question.
— Hum... Oui, ça va, je réponds. C’est juste cette histoire de slogan et de renouveau. On a eu une grande discussion avec mon père hier soir à ce sujet. Tu sais comment il est : Molière dans toute sa splendeur pendant deux heures ! J’ai tellement bu de mojitos pour éviter d’écouter ses tirades à deux balles que Laurent a dû me ramener chez moi.
— Aïe aïe aïe, migraine ce matin ?
J’acquiesce, il ne me connaît que trop bien ! Nous sommes rentrés en même temps dans l’entreprise et avons noué des liens très forts d’amitié. Édouard de son vrai prénom (il a préféré Eduardo, trouvant cela plus « exotique » et accrocheur pour vendre des séjours dans des îles paradisiaques) est de ceux qui déchiffrent en un instant les personnes. C’est d’ailleurs grâce à ce « don » qu’il est le meilleur vendeur de tout le réseau.
— Laisse-moi deviner : le Saint Père a refusé toutes vos idées en bloc !
— Gagné ! Pff, je n’en peux plus de ce job ! Il y a des jours où j’aimerais partir à l’autre bout du monde et oublier cette fichue agence !
— Allez, ça va se tasser, il faut juste que Robert se calme. Il finira bien par comprendre qu’il faut redynamiser un peu tout ça ! me dit-il en balayant l’espace de ses grands bras.
 
Il est vrai que l’endroit, bien que spacieux et lumineux, a connu des jours meilleurs niveau décoration. Les fauteuils club marron sont ramollis par les années, les photos datent de Mathusalem et encore, la peinture commence à s’écailler… Bref, un coup de jeune est plus que nécessaire ! Encore une chose de plus sur ma longue liste !
Je finis par me mettre au boulot en pensant que ce soir je retrouve ma meilleure amie pour notre rituel mensuel.
 
Réveil difficile
 
Neuf heures trente, le soleil filtre au travers des persiennes. J’entrouvre un œil, ma tête ressemble à une machine à laver en mode essorage, ma langue est pâteuse, je suis au bord de la syncope.
Ma soirée apéro Facetime avec Flora, la soirée qu’on se réserve tous les premiers samedis du mois a encore eu raison de moi ! J’ai commencé au Malibu ananas pour terminer au rosé pamplemousse. Je le sais pourtant, les mélanges ne sont pas bons pour moi, il va me falloir une semaine pour m’en remettre. Sans compter la soirée théâtrale chez mes parents dont j’ai encore des restes !
Je nous soupçonne d’avoir oublié d’éteindre la connexion car j’entends des petits ronflements venant de ma table de chevet. On s’est encore endormies de concert, cela nous arrive de plus en plus souvent. Je soupçonne le poids des âges responsable de notre perte d’entrain et d’énergie. Avant, nous passions la nuit à refaire le monde, à critiquer nos parents, nos enfants, à commenter la dernière sortie cinématographique ou le dernier potin sur Kate et William. Aujourd’hui, nous passons plus de temps à trinquer virtuellement et à nous épancher sur nos douleurs naissantes et notre fatigue quotidienne.
Je réalise tout à coup qu’un bras lourd s’appuie sur moi, qu’un souffle chaud m’arrive dans le cou. Avec toute la douceur dont je suis capable dans un tel état, je me retourne et me retrouve nez à nez, ou plutôt nez à truffe avec Jasper, mon saint-bernard.
— Jasper, gros sac, tu sais bien que tu n’as pas le droit de dormir sur le lit. Allez, gros doudou, bouge de là !
Grognement de mécontentement et grosse léchouille bien baveuse pour réponse, Jasper consent à retirer sa patte, histoire que je puisse me lever.
J’entends des bruits sourds de vaisselle dans la cuisine, les jumeaux sont levés, prêts à attaquer la journée alors que moi il me faudrait une grue pour me mettre debout et un étai pour me tenir droite. Il va vraiment falloir qu’on passe au jus d’orange pour nos rendez-vous mensuels !
— Salut, Maman, bien dormi ? À voir ta tête, vous avez encore fini raides comme des raies mantas!
La douceur et la bienveillance de Gabriel me donnent envie de repartir me coucher avec Jasper, mais mes devoirs de mère m’obligent à ravaler ma fierté.
— Dis donc, il va falloir que Tatie Flo arrête de changer de mec toutes les cinq minutes, parce qu’à chaque fois ça finit en orgie virtuelle et tu te retrouves dans un état catastrophique.
— Merci, Clémentine, pour ton empathie très mesurée, mais Flora n’a pas changé de mec, comme tu dis, nous avions juste envie de profiter de la soirée. Et puis d’abord, de quoi vous vous mêlez tous les deux, est-ce que je m’occupe de vos affaires, moi ?
Un chœur magistral me répond par l’affirmative, je comprends alors qu’ils ont décidé d’appliquer l’article deux de la Charte des Droits de l’Homme et luttent activement, de bon matin, contre l’oppression maternelle.
— Ok, j’ai compris, les enfants ! Vous avez décrété me pourrir mon petit déj, je file le prendre sur la terrasse.
— Oh, Mamounette, ne le prends pas comme ça, on voulait juste plaisanter. Détends-toi du ciboulot, sinon tu vas nous faire un pétage de durite.
Je n’écoute déjà plus et me dirige d’un pas plus que chancelant vers la terrasse.
J’ai la chance d’avoir une maison donnant directement sur l’océan, les joggeurs et les coquillages pour seuls voisins.
La plage est déserte, seuls quelques courageux entament leur entraînement quotidien, et quelques pêcheurs à pied cherchent les rares moules encore accrochées aux rochers que l’eau a désertés. L’océan est à marée basse, le calme est omnip

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