Emeraude
249 pages
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Emeraude , livre ebook

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Description

Émeraude voit sa vie ravagée. Arrivée dans un monde aussi mystérieux qu'inconnu, celle-ci devra prendre un nouveau départ. Est-ce une bonne chose ? Repartir à zéro est, pour elle, peut-être la meilleure des solutions. Malheureusement, elle n'aura pas le temps de savourer ses jours paisibles, son lot d'aventures l'attend. Elle qui voulait se reposer, errer sans objectif... Le destin allait bientôt y remédier. Heureusement, elle ne sera pas seule. Émeraude fera la rencontre de très belles personnes, qui, au début ne lui rendront pas la vie facile, mais au fil du temps, ils deviendront des amis en or.


Sera-t-elle assez forte pour surmonter toutes ces aventures ?



Sera-t-elle bien préparée à apprendre qui elle est véritablement ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mars 2022
Nombre de lectures 18
EAN13 9782493515377
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÉMERAUDE
CYLIA DIOT
Émeraude
©Jenn Ink Éditions Tous droits réservés. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou rep roduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’aute ur ou de ses ayants droit, est illicite et constitu e une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Aucun extrait de ce livre ne peut être reproduit, s canné ou distribué sous forme imprimée ou sous forme électronique sans la permission express de l’auteure, sauf pour être cité dans un compte-rendu de presse.
AVERTISSEMENTS
Ce texte est une œuvre de fiction. Toute ressemblan ce avec des personnes vivantes ou mortes, des lieux ou des événements réels n’est que pure coïncidence pour laquelle l’auteur(e) décline toute responsabilité.
Ce livre contient un langage de rue pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes. Cette série est essentiellement destinée à un publi c «jeune adulte». Cette œuvre originale contient un passage inspiré d e la saga «Harry Potter» de J.K. Rowling
Pour toi, Mamie Claudine, tu aurais été la plus fiè re de toutes les grands-mères, si tu avais su que ta
petite-fille allait être éditée.
Et évidemment à toi, Anaïs. Mon tout premier roman vous est dédié.
PROLOGUE
Des voix. Depuis des mois, des voix me hantaient, e lles étaient particulières. Leurs mots étaient spéciaux. Émeraude, ta fin arrive, le jour approche. Mes parents avaient eux-mêmes du mal à me croire. Ç a pouvait se comprendre. Rares étaient les personnes qui avaient l’occasion d’entendre ce genre de mots. Mais penser que j’étais folle, malade, ou que je divagua is était drôlement abusé de leur part. Des fois, je regrettais de leur en avoir fait part. Cependant, au fond de moi, je savais très bien que c’était mieux ainsi. Et «grâce» ou «à cause» de ça — je ne savais plus trop — nous avions cherché de nombreux médecins ou psychologues qui auraient pu m’aider. Que je me débarrasse enfin de cette foutue voix qui ne voulait pas partir de mon esprit. En vain. Aucune médecine ne me servit, je n’eus aucun résultat. Assez décevant, venant de grands docteurs connus mo ndialement. Surtout après avoir déboursé autant d’argent. Heureusement, mon s eul et unique ami était là pour moi : Adrien. Toujours présent, pour m’épauler. Mêm e s’il ne pouvait pas rester avec moi tout le temps, il était fondamental dans ma vie . Sans lui, je ne sais pas où je serais à cette heure. Je ne pouvais pas lui en vouloir de traîner avec la bande. C’est vrai, c’était de ma faute si les autres me rejetaient. J’ avais été un monstre. Ce dernier sommeillait toujours en moi. Et le resterait pour l ’éternité. Sortie de ma première journée de cours, je regardai s Adrien au loin. Il souriait et rigolait de vive voix. J’aurais dû être heureuse de le voir dans cet état. Or, ce ne fut pas le cas. Étant seule, sur ce petit trottoir très étr oit, aucune joie ne transparaissait sur mon visage. Il était impossible pour moi d’afficher ne serait-ce qu’un sourire. La solitude faisait partie de mes plus grandes amies. Mon cœur avait mal à chaque fois qu’il voyait les autres heureux, sans moi. Enfin, j e les comprenais. Être ami avec un monstre ne me plairait pas non plus. Me rejeter de leur cercle paraissait logique après mes terribles actes. Même si eux n’en connaissaient qu’un. Qu’un seul, bien trop terrible déjà. Émeraude, ta fin arrive, les secondes approchent. Et voilà, encore elle! Je ne savais pas combien de fois cette même phras e avait retenti dans ma tête aujourd’hui, mais c’était beau coup trop. Et puis j’étais persuadée que cette phrase annonçai t ma mort. Ça ne pouvait qu’être ça. Qu’en pensez-vous? «Ta fin arrive», pour moi, cela voulait tout dire. Mais encore une fois, mes parents me prenaient pour une psychopathe. Ils ne pouvaient pas cautionner le fait que ce soit vrai. Néanmoins, j’e n étais sûre. Sinon, à quoi servirait-elles prévenait. Certes, étrange,? Peut-être était-ce le procédé pour mourir. On nou mais pas plus mal pour s’y préparer. Même si, parfo is, c’était justement mieux, de ne pas savoir. Lorsqu’un élève aussi bête que ses pieds me bouscul a férocement, je pris alors conscience de la phrase. Elle n’était pas comme d’h abitude, au contraire! Normalement, ça aurait dû être : Émeraude, ta fin a rrive, lejouret non les approche secondes. Que signifiait cela? Je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus, que je se ntis un instrument traverser mon cœur. J’eus encore la force de baisser la tête, pou r voir une lame ancrée en moi. Je voulus faire un pas en avant, mais je m’écroulais s ur le sol. Je luttais contre cette force invisible pour garder les yeux ouverts, mais je n’é tais pas assez résistante. Alors ils se fermèrent. Peut-être… pour toujours.
CHAPITRE 1
«Nous étions sur une terre, de la terre violette»
Émeraude Une fois relevée, droite dans mes bottes, je regard ais d’un air assuré le lieu dans lequel je venais de tomber. Je fus étonnée de me tr ouver encerclée, par de purs inconnus. Ils étaient tous différents, de tout âge. Adolescen ts, jeunes adultes, dans la force de l’âge et âgés. Ils ne souriaient pas, ils ne me dévisageaient pas non plus. Ils me regardaient, sans aucune émotion. À force, une crai nte s’éveilla en eux, je ne saurais dire pourquoi, mais ils chuchotaient et se remuaien t. Je ne pouvais voir où j’étais, ils formaient une ba rrière humaine. Au milieu d’eux, je me sentais toute petite. Je ne pouvais pas me re tourner, leurs regards devenaient de plus en plus insistants. Lourds. Envahissants. Je me sentais mal à l’aise. Être au centre de l’att ention ne m’avait jamais plu. Alors là, vous n’imaginez même pas. Des paires d’ye ux me scrutaient sans aucune gêne. Comme si c’était normal. C’était horrible. J’ aurais bien aimé me décomposer ou fondre tel un bout de sucre, devenir invisible. Leurs voix s’élevèrent de plus en plus haut. Elles portaient, et pas qu’un peu! Des frissons parcoururent mon corps. C’était terrif iant. Ils m’observaient moi et moi seule, ils murmuraient entre eux. J’avais l’impress ion d’être enfermée dans une prison, d’étouffer. Que me voulaient-ils? Où étais-je? Qui étaient-ils? Je ne me sentais pas bien. J’avais chaud. Je transp irais. J’avais du mal à respirer. Mes oreilles bourdonnaient. Leurs voix ré sonnaient dans mes tympans. Mes yeux ne voyaient qu’en pixel. CommeMinecraft, ce jeu aimé par beaucoup. C’était désagréable. Mon cœur battait la chamade. Mes mains commencèrent à trembler, tout tournait autour de moi. Que se passait-il? Je réagissais avec excès, ce n’était pas normal. Ça ne me ressemblait pas. J’étais terrifiée. Je n’arrivais p as à réfléchir. Je venais de mourir, que faisais-je ici? Émeraude, calme-toi. Inspire. Expire. Ce n’est pas en stressant que tu obtiendras tes réponses. Je fermais doucement les yeux.Réfléchis, je connaissais plein de techniques pour déstresser. Pense à quelque chose, quelqu’un que tu aimes. Imprègne-toi de son image et ne songe qu’à ça, le c ourage te reviendra après. Qu’est-ce qui pouvait te donner du courage Émeraude? Sur qui allais-tu prendre exemple? Qui t’inspirait? Les livres. Les personnages principaux. Ils réagiss aient comme des êtres courageux. Sans aucune crainte. Prêts à tout affron ter sur leur passage. Prends exemple sur eux, sur leur bravoure. En plus, tu ava is juste à poser une question. Tu en faisais toujours beaucoup trop Émeraude. Je rouvris les yeux, rien n’avait changé. Au fond d e moi, j’avais espéré que ce soit un rêve. Dommage. J’inspirais un bon coup et demandais : — Où suis-je? Je ne pensais pas que j’y passerais autant de temps . J’étais tellement déterminée à avoir une réponse, que j’avais posé la question en différentes langues. Vu qu’ils ne me répondaient pas, j’avais pris cette décision. Ils n’étaient peut-être pas français. Comment allais-je faire si c’était le cas? Français, pas de réponse. Anglais, pareil. Allemand , de même. Espagnol, nada. Et japonais, rien ne changeait. Aucun retour, aucun e réaction, aucune réplique. Comment était-ce possibles? Ce n’était pas normal. Ils avaient une langue, il chuchotaient avant, alors pourquoi ne me répondaien t-ils pas. J’aurais dû me concentrer davantage avant. J’aurais pu identifier la langue. Malheureusement, c’était passé et là ils n’ouvraient même pas leurs bouches.
Ne pas être comprise. Être perdue. Autre part et nu lle part, en même temps. Présente et absente. Où étais-je? Qui étaient ces personnes? Étions-nous toujours en France? En Europe? Sur Terre? Dans notre galaxie? Sur une autre planète? Dans le ciel? Dans un sous-sol? Ces questions pouvaient paraître bêtes, mais je pou vais être n’importe où. Je devais envisager toutes les possibilités. Surtout q ue ces gens ne me donnaient aucune information, aucun détail, aucun renseignement. Ils n’avaient rien divulgué. Comme des fantômes. Si les personnes ici ne pouvaient pas m’aider, je d evais me débrouiller, seule. Je tâtais mon dos, mais mon sac de cours avait disparu . Je ne pourrais appeler personne. Ce n’était pas possiblecédée.! De toute façon, tout le monde devait me croire dé Personne ne pouvait venir à ma rescousse. J’étais à court d’idées. J’étais censée être morte, que faisais-je là? À être debout au milieu de diverses personnes qui m’examinaient comme un rat de laborat oire. J’en avais déjà marre. Je me touchais alors au niveau du cœur. J’avais reç u une lame exactement à cet endroit. Cependant, c’était intact, comme tout mon corps d’ailleurs. Nulle trace de sang et de couteau. Je n’avais pas réalisé, mais je ne r essentais aucune douleur. Ce qui aurait été plus logique, je venais de mourir quand même. Il fallait le réaliser. Je m’étais vue, moi, morte. Couchée sur ce trottoir fin, sur c ette route habitée par ces gens se prenant pour des pilotes de course avec leursCitroën, avec des élèves sortant de cours d’un air joyeux, mais qui s’étaient quand mêm e arrêtés. Ceux que je détestais, ils avaient pleuré ma mort. Je les avais vus, je m’étai s vue. Je ne comprenais plus rien. Une voix me sortit de mes pensées. Mais pas n’impor te quelle voix. Elle était française, j’en aurais mis ma main à couper! Elle venait de derrière ce troupeau de personnes. Je n’y croyais pas, tous ces inconnus pa rlaient bel et bien français. Je m’étais ridiculisée, ils allaient me prendre pour u ne folle à présent. J’avais parlé en cinq langues différentes, pour savoir où j’étais. E n plus, ça ne m’avait servi à rien. Génial. Un bruit sourd se fit entendre, suivi de quelques p aroles. Je ne pus être sûre de ces mots, car la voix était chevrotante. Ça venait sûrement d’une personne très âgée. Malgré tout, je compris un «retournez à vos places». À ces ordres, toutes les personnes qui étaient autour de moi s’exécutèrent e t retournèrent à leur emplacement. Ce qui me laissait voir l’endroit dans lequel j’ava is atterri. Enfin! Je sentis ma respiration repartir plus fluidement. C’était mieux ainsi. C’était une salle, d’une longueur ahurissante. Elle était séparée en deux, par de longues rangées de bancs en bois, ce qui laissait a u milieu une belle allée comportant un vieux tapis de couleur brun-cramoisi. Moins sexy . Ces tables étaient elles aussi, d’une longueur éton nante, les personnes qui m’entouraient étaient allées s’asseoir sur les banc s alentour. Sur celles-ci était soigneusement posé un chemin de table d’un rouge vi f. Le sol, lui, était transparent, fait de verre, on v oyait sur quoi était ancré cet endroit. Nous étions sur une terre, de la terre vio lette, je me demandais si mon cerveau ne me jouait pas des tours. C’était tout simplement magnifique. Mes yeux en prenaient un coup, je sentais qu’ils pétillaient. Je relevais tout doucement mon visage, et vis un ho mme, un très vieil homme. Je supposais que la voix venait de lui. — Excuse-moi pour ce petit dérangement, jeune demoi selle, dit-il. Je ne répondis rien, j’étais bien trop étonnée de v oir où trônait celui-ci. Il était dans les airs, rien ne le tenait, c’était très étra nge. Quant à son trône, il était d’une grandeur à couper le souffle! J’étais tout au bout de cette salle, et je le voyais comme s’il était de vant moi. L’homme qui était assis dessus était aussi étonnant que son trône. Son sièg e était sublime. Il était doré, avec des touches argentées sur les accoudoirs, et un pet it coussin rouge vif — comme les chemins de table — était positionné dessus. L’inconnu se faisait vieux, des cernes englobaient son visage, sa peau fripée aussi. Ses cheveux étaient bleus, sa barbe qui fais ait au moins quatre mètres de long
était de la même couleur. Étonnant pour quelqu’un d e son âge. Où étais-je arrivée? Était-ce un roi? Certes, il n’avait pas la couronne, mais son trône en disait davantage. — Voyons, avance, n’aie pas peur, me dit l’individu teint en bleu. Comment voulait-il que je n’aie pas peur? Je venais quand même de mourir, je me retrouvais dans un lieu inconnu et il y avait un vieux qui avait les cheveux et la barbe bleue?! C’était lui qui faisait peur. Il ferait fuir les plus petits, c’était certain. — Où suis-je? Qui êtes-vous? demandais-je sur la défensive. — Ohohoho, tu apprendras cela par toi-même, rigola-t-il. — Qu’est-ce que je fais ici, je viens de mourir, no n? — Oui mon enfant, oui. Mais ne t’en fais pas, avanc e. Ne pas m’en faire? Comment? Mon cœur voulait s’échapper de ma poitrine et je tremblais comme une feuille. Heureusement, je ne le montrais pas, je gardais ça pour moi. Mais qui étaient ces gens? Étaient-ils malsains? Non, ils n’avaient pas des têtes de délinquants. Si on apprenait à cet homme ou à n’importe qui d’au tre, arrivé dans cet endroit inconnu, qu’il venait de décéder, et que malgré tou s ces détails il ne devait pas s’en faire; quelle serait sa réaction? Ça pouvait être une chance, après tout, une nouvell e vie s’offrait à moi. Eux ne me connaissaient pas. Je devais leur montrer la person ne que je voulais devenir. Je ne ferais plus de conneries. C’était terminé. Je repartirais à zéro. Je décidais au final d’écouter cet homme, qui était quand même étrange. J’avançais, encore et encore, tout en silence, atti rant les regards de chacun dès que mon pied touchait ce tapis interminable. Une fois arrivée au bout de l’allée, je vis le trôn e descendre. Quelques secondes plus tard, l’homme était devant moi, il était… vrai ment… impressionnant. Il se leva, se mit face à toutes ces personnes, mit sa main sur ma tête et dit : — Voici une nouvelle arrivante, j’espère que vous l a traiterez comme une des nôtres, n’hésitez pas à l’aider et lui faire visiter l’acad émie. Et une dernière chose, souhaitez la bienvenue à Émeraude Kawardgrim!
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