La Rançon d’atahualpa
110 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Rançon d’atahualpa , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
110 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le célèbre trio de jeunes enquêteurs, Élise, Sophie et Grégoire, qui s’était illustré dans Élise et Beethoven, se retrouve cette fois au Pérou dans le cadre de la sortie scolaire la plus cool de l’année.
Ils sont cependant loin de se douter que le docteur Blunier, qu’ils avaient contribué à faire arrêter en Allemagne, a réussi à s’échapper de sa prison et les traque sur les réseaux sociaux. Ce mégalomane souffre toujours de la folie des grandeurs. Cette fois, il est à la recherche du trésor mirifique du dernier prince des Incas.
Élise et ses amis réussiront-ils à échapper aux griffes de Blunier et de sa complice, Dragana, et à sauver la rançon d’Atahualpa ?
Elle-même grande aventurière, Karen Olsen fait découvrir, à travers les palpitantes aventures d’Élise et de ses amis, l’histoire fabuleuse du Pérou, ce magnifique pays qu’elle a sillonné à pied au début des années 2000.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2018
Nombre de lectures 41
EAN13 9782895976448
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La rançon d’Atahualpa
DE LA MÊME AUTEURE

Élise et Beethoven , Ottawa, Éditions David, 2014, coll. « 14/18 ».
La bonne de Chagall , Ottawa, Éditions David, 2017, coll. « Voix narratives ».
Karen Olsen
La rançon d’Atahualpa
ROMAN
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Olsen, Karen, 1962-, auteur La rançon d’Atahualpa / Karen Olsen.
(14/18) Publié en formats imprimé(s) et électronique(s). ISBN 978-2-89597-606-6 (couverture souple). — ISBN 978-2-89597-643-1 (PDF). — ISBN 978-2-89597-644-8 (EPUB)
I. Titre. II. Collection : 14/18
PS8629.L744R36 2018 C843’.6 C2018-900889-X C2018-900890-3

Les Éditions David remercient le Conseil des arts du Canada, le Bureau des arts francophones du Conseil des arts de l’Ontario, la Ville d’Ottawa et le gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada.



Les Éditions David 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Téléphone : 613-695-3339 | Télécopieur : 613-695-3334 info@editionsdavid.com | www.editionsdavid.com

Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 1 er trimestre 2018
Prologue
LIMA, Pérou — Une vague de pillages sévit actuellement dans les musées de Lima. Depuis quelque temps, les autorités de la ville tentent de résoudre les nombreux cambriolages qui semblent bien ciblés. En un peu plus de trois mois, 34 vols ont été signalés. Un porte-parole du Musée national d’archéologie et d’anthropologie les qualifie « d’escroqueries de la pire espèce » . Il précise que tous les objets en or volés ont une valeur inestimable, datant du règne d’Atahualpa, le dernier prince des Incas.
La police croit que les vols sont perpétrés par un seul réseau de crime organisé, puisque les méfaits suivent le même procédé d’un musée à l’autre. Le ou les voleurs se procurent un billet d’entrée comme tous les visiteurs. En déjouant les gardiens et les caméras de surveillance, les malfaiteurs coupent les joints en silicone ou déverrouillent les vitrines pour en soustraire les artefacts convoités. Tous les vols sont commis en plein jour ou parfois en début de soirée. Les objets choisis mesurent entre trois et trente centimètres. Leur taille réduite les rend faciles à dissimuler dans un sac à main ou sous un chandail, donc facilement transportables. La fréquence des pillages est alarmante, précise le chef de la police nationale.
Afin de permettre à l’enquête de progresser, les autorités demandent à quiconque ayant des renseignements de dénoncer tout comportement suspect et de signaler tout cambriolage, aussi petit soit-il .
Montréal
CHAPITRE 1
La sortie scolaire la plus cool
Dès la rentrée de septembre, les responsables des voyages éducatifs avaient affiché sur la page Web et sur les babillards de l’école, des avis annonçant les choix pour la nouvelle année. Sur le premier, on pouvait lire :

Si tu es une ou un élève de 3 e secondaire qui a un faible pour les périples d’immersion culturelle, les destinations privilégiées pour toi seront la France, l’Italie ou l’Espagne.
Les départs sont prévus pour le congé de mars. Les intéressé(e)s doivent s’informer auprès de Mme Martin, au local 33, pendant les pauses, pour obtenir les formulaires d’inscription et tous les renseignements nécessaires.
La deuxième publicité offrait l’occasion de prendre part à une expérience inusitée :

Si tu préfères sortir des sentiers battus, viens participer à une expédition de douze jours au Pérou. Ce voyage aura lieu au début du mois de juin et sera parfaitement adapté à tes goûts d’aventure. L’itinéraire prévu s’harmonise à votre programme d’histoire et de langues modernes. Au local 35, M. Unancha ou Mme Simard vous renseigneront sur les critères d’admissibilité.
Sans hésiter, Élise, Sophie et Grégoire s’étaient inscrits pour l’Amérique du Sud. Leur professeur d’histoire et d’espagnol, M. Unancha 1 et Mme Simard, leur professeure de sciences, allaient les accompagner. Des guides touristiques officiels du Pérou, espérait M. Unancha, leur feraient découvrir la richesse historique de son pays natal. Il avait planifié le voyage pour l’hiver péruvien 2 , la saison la plus sèche, donc le meilleur temps de l’année pour se rendre dans cette région.
Les élèves acceptés devraient participer, deux matins par semaine, à des téléconférences données par le D r Guillermo Velásquez, un archéologue liménien de grande renommée et un bon ami de M. Unancha. Le spécialiste offrait des vignettes sur les sites au programme de la visite du pays. Maintenant directeur des collections incas dans un musée de Lima, il avait longtemps travaillé à l’exhumation de momies dans des cimetières de ce peuple autochtone.
* * *
Enthousiasmés par le contenu des exposés et les images du D r Velásquez, les inséparables communiquaient, un soir sur deux, par vidéo chat , pour planifier leur prochaine aventure. Puisqu’ils allaient de nouveau faire équipe, ils voulaient s’entendre à l’avance sur la distribution des travaux de recherches assignés par M. Unancha.
— L’an dernier, on a visité l’Allemagne et l’Autriche 3 , alors je crois que c’est génial qu’on ait tous les trois choisi le Pérou. J’en rêve depuis toujours. Vous vous imaginez voir en vrai les géoglyphes et les formes biomorphiques de Nazca et visiter la Cité perdue, au lieu de les admirer sur des affiches plaquées sur le mur de ma chambre. Plus que tout, je me promets de faire du surf sur les dunes de Huacachina.
— Grégoire, c’est quoi la différence entre les géoglyphes et les biomachins ? s’enquit Élise.
Il tourna l’écran pour que la caméra intégrée de son ordinateur puisse mieux lui montrer l’affiche mentionnée.
— Les géoglyphes sont des figures géométriques tracées dans le sol, tels des triangles, des spirales, des cercles et des losanges. Les biomachins, comme tu dis, sont plutôt des dessins géants d’animaux, de plantes ou d’humains stylisés, gravés sur le plancher du désert, dont le terrain n’est pas en sable, mais recouvert de cailloux colorés par l’oxyde de fer.
— Et aux endroits où les cailloux ont été déplacés, ajouta Sophie, on peut voir le sol clair et les lignes dans le gypse ou sulfate hydraté de calcium naturel.
— Mes amis sont des génies !
Grégoire lui fit des yeux de merlan frit, avant de reprendre ses explications.
— Les mieux connus, reprit Grégoire, sont le singe, l’araignée, le colibri, le pélican, le héron, le condor et bien sûr l’astronaute.
— Un astronaute ? Wow ! Ça je l’ignorais. C’est super calé ! s’exclama Sophie.
— Certains théoriciens un peu flyés ont proposé, pour expliquer l’inexplicable de certaines trouvailles au Pérou, comme les géoglyphes, que les Incas recevaient régulièrement la visite d’extra-terrestres.
— J’ai de plus en plus hâte d’y aller ! s’écria Élise.
— Toi, Sophie, qu’est-ce que tu veux y découvrir ? demanda Grégoire, en replaçant son ordinateur pour bien voir ses amies.
— Moi, je veux visiter tous les coins de la ville de Cuzco et faire du trekking jusqu’à la ville secrète de Machu Picchu. Mais surtout, je crève d’envie de voir les momies trouvées dans la province péruvienne de Quispicanchi. Tu sais, celles dont le D r Velásquez nous a parlé. Il paraît qu’elles sont hallucinantes à cause de leur allure funambulesque et presque inhumaine. Ce peuple pratiquait la déformation rituelle du crâne et des dents.
— Tu parles des têtes en forme de cônes et aux dents de vampire ?
— Celles-là en effet. D’après des photos que j’ai vues, elles sont assez bizarroïdes et déroutantes.
— En parlant de momies, souviens-toi de l’histoire de Toutânkhamon.
— Quoi, Toutânkhamon ? On ne part pas pour l’Égypte, à ce que je sache !
— Non… mais, fit Grégoire en prenant un ton macabre, songe à tous les égyptologues morts de façon mystérieuse après avoir ouvert le tombeau de ce grand pharaon. La même chose pourrait t’arriver si tu dérangeais la sépulture de ces pauvres petites momies. Tu devrais aussi te méfier de l’étrange maladie qui frappe ceux qui ont osé profaner la sépulture du roi inca 4 .
— Ah, Grégoire Mercier ! lança Sophie exaspérée. Tu trouves toujours moyen de me tomber sur les nerfs avec tes histoires abracadabrantes d’archéologie. Et puis… tu sauras que je n’ai pas l’intention de déterrer des momies. Je veux seulement voir celles qu’on a déjà trouvées.
L’adolescente replaça de l’index ses lunettes en forme d’œil de chat, qui avaient glissé sur son petit nez en trompette. Elle secoua la tête, faisant danser la frange et les deux mèches lisses, aux nuances blondes et châtaines, lui encadrant le visage. Tentée de lui faire une grimace, elle leva plutôt les épaules pour montrer son exaspération.
Grégoire aimait secrètement le ton qu’elle prenait avec lui, lorsqu’il réussissait à la faire sortir de ses gonds. À ce moment précis, les yeux azur de Sophie prenaient les couleurs iridescentes des opales noires d’Australie. Cette réaction indiquait qu’elle avait un faible pour lui. Avec les autres, elle semblait toujours un peu distante à cause de son tempérament calme et posé. Mais avec lui, elle pouvait être fougueuse.
Pour changer de sujet et retrouver son calme en faisant un effort de volonté herculéen, Sophie posa une question à son amie.
— Toi, Élise, qu’est-ce que tu as envie de voir là-bas ?
— Tu ne devineras jamais.
— Laisse-moi y songer…, offrit Grégoire pour s’immiscer de nouveau dans la conversation. Tu veux… voir ces « espèces d’imitation de chameaux… », les lamas.
— Je les aime bien, mais cherche toujours.
— Tu veux, sans doute, te promener en bateau de jonc sur le lac Titicaca, lança Sophie.
— Encore une chose, que j’aimerais bien essayer. Mais non.
— Ça y est ! Cette fois, j’ai trouvé ! s’écria Grégoire. Tu veux découvrir où se cache le trésor perdu des Incas.
— Tu es complètement à côté de la coche. Mais, à bien y penser, ça serait passionnant.
— Alors, je donne ma langue au chat, céda l’adolescent, à court d’idées.
— Je veux tout connaître à propos de la musique andine et de la diversité de ses instruments, telle la flûte de pa

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents