La rupture du cadran
80 pages
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La rupture du cadran , livre ebook

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Description

Contre toute attente, Conrad Isembert s’approprie le précieux cadran ayant assuré la suprématie des Rainier. Deux autres grandes familles de Beldigan, les Iseult et les Siegebert, dépêchent leurs meilleurs effectifs pour profiter de cette occasion. Après tout, il sera plus facile d’arracher le cadran à Conrad, dont l’armée n’est plus qu’un pâle reflet de sa gloire d’autrefois, que de le soutirer aux Rainier, même si leur domination ne cesse de péricliter. Altessa est déterminée à démystifier ses cauchemars. Ne pas le faire reviendrait à ignorer les multiples dangers menaçant le royaume. Tant de questions subsistent. Pourquoi la saison des éclairs n’a pas eu lieu cette année? Pourquoi les Sébaste, la plus ancienne famille de Beldigan, ont-ils volontairement mis fin à leur dynastie? Les réponses effraient Altessa, car elles risquent d’exposer des dangers pires que ceux proférés par les dieux Ere et Ira.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2015
Nombre de lectures 3
EAN13 9782897523084
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright ©2015 Martin Daneau
Copyright ©2015 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Sylvie Valois
ISBN papier : 978-2-89752-306-0
ISBN PDF numérique : 978-2-89752-307-7
ISBN ePub : 978-2-89752-308-4
Première impression : 2015
Dépôt légal : 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.


Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Daneau, Martin
Altessa
Sommaire : t. 3. La rupture du cadran.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89752-306-0 (vol. 3)
I. Daneau, Martin. Rupture du cadran. II. Titre.
PS8557.A523A63 2014 jC843’.54 C2014-941511-7
PS9557.A523A63 2014
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
1
Dans le ciel nébuleux, les chimères dessinées par les constellations sortirent leurs griffes pour lacérer les nua ges ballonnés. La pluie se mit à tomber et les gouttelettes tambourinèrent sur le toit des maisons à Abèque. Puis, la giboulée cessa et le soleil sécha les larmes répandues dans tout le royaume.
Au crépuscule, pendant que l’astre de feu descendant embrasait l’horizon, Célia et Altessa rentrèrent au village. Des dizaines de personnes se massè rent au tour d’elles pour s’enquérir de leur état. Elles allaient bien, insista Célia, qui les remercia pour leu r sollicitude et les pria de leur céder le passage pour qu’elles puissent rentrer et se reposer. Épuisée, Altessa prit la direction de sa chambre et dormit pendant plus d’une dizaine d’heures.
À son réveil, ses yeux papillotèrent comme si elle était importunée par des grains de poussière. Elle se leva, s’étira et secoua ses jambes pour en chasser l’engourdissement. Elle avait fait un rêve dépourvu de visions cauchemardesques et en était reconnaissante.
Dans la cuisine, Célia dégustait une assiette de fruits. Altessa la rejoignit, prit une pomme dans un panier en osier et mordit à pleines dents dans la chair juteuse en s’assoyant face à sa mère.
Les profonds cernes sous les yeux de Célia trahissaient son manque de sommeil. Si les récents évènements avaient été éprouvants pour Altessa, ils l’avaient également été pour l’enchanteresse.
— Hier, j’ai eu très peur, tu sais, admit Célia.
— Sûrement pas autant que les Rainier. Je suis impressionnée par ton sortilège. Tu es parvenue à les emprisonner dans leur propre château.
— La magie n’est pas une pratique destinée à l’exhi­bition. Il faut l’utiliser avec sagesse. Même lorsqu’on doit se défendre.
Altessa continuait à savourer son fruit. Le goût sucré la fit sourire. Puis, mère et fille se racontèrent leur périlleuse journée avant leurs retrouvailles devant le château Rainier.
Altessa ouvrit de grands yeux admiratifs lorsqu’elle apprit les risques encourus par sa mère en défiant la famille la plus puissante de Beldigan. Ensuite, le visage de Célia se plissa d’inquiétude en écoutant sa fille aborder sa surprenante rencontre avec Victoria Vaunier et le grimoire qui la retenait en otage.
Déchirée entre la satisfaction d’avoir mis fin à cette malédiction et la tristesse de voir Victoria quitter ce monde, Altessa tenait à clarifier et, éventuelle­ment, consigner le mythe de la comtesse pour lui rendre justice.
Après un court silence, Célia posa les mains sur la table. Le soleil entrait par la fenêtre, découpant un rectangle sur la surface en bois pour lui envelopper les bras dans une étreinte chaleureuse.
— Je souhaite connaître les raisons de ton enlèvement. Comprendre est la meilleure façon de prévenir une autre confrontation avec les Rainier. D’ici là, je veux que nous restions ensemble.
Altessa enserra le poignet de sa mère comme pour sceller son accord, l’astre de feu étant leur témoin.
Célia tenait toujours à accélérer l’apprentissage de la magie à sa fille. Seulement, les derniers jours avaient été épuisants, et le soulagement de la retrouver saine et sauve assouplissait son désir d’instaurer une discipline stricte. Une période de répit était méritée.
Que feraient les Rainier maintenant ? Il était difficile d’anticiper leur réaction à la suite de son intervention. Le village d’Abèque constituait-il une menace à écraser ou à oublier ? Célia espérait que la reine Rainier se montrerait raisonnable et que sa conduite ne serait pas dictée par son orgueil blessé. Au château, l’enchanteresse l’avait prise par surprise, mais elle ne sous-estimait pas la capacité de cette femme à mener une vengeance exemplaire. Une prochaine altercation risquait de se révéler beaucoup plus ardue.
— As-tu fait un cauchemar ?
— Pas cette fois. Au contraire, le songe a été apaisant.
— Raconte-moi, l’invita Célia.
La jeune fille évoluait sur une plage aux eaux paisibles. La surface opaline était ridée par le souffle amical du vent. L’océan était en paix et débarrassé du désir de soulever des vagues pour créer des explosions d’embrun en les envoyant sur le rivage.
Altessa n’était pas naïve. L’accalmie ne perdurerait pas et les prochaines nuits risquaient d’être troublantes. Ses rêves étaient des avertissements, et la jeune fille n’aurait pas le choix de les confronter pour les démystifier.
Au moins, à son réveil, Célia serait à ses côtés, et il était plus facile d’affronter l’inconnu à deux.
2
Les chaussures sales d’Ageran étaient de la même couleur que le chemin de terre sur lequel il marchait depuis plus de trois heures. Il songea à longer la forêt pour bénéficier du bouclier des arbres et bloquer le souffle du vent malmenant sa chevelure.
Une volée d’oiseaux passa au-dessus de sa tête, échangeant piaillements et sifflements.
Ageran rejoignit un muret en bordure de route. Il se dressait là, sans raison, ne complémentant aucune construction ; une touche d’architecture rebelle au milieu du chaos de la nature. Le muret était fissuré à plusieurs endroits, mais tenait bon, comme si son usure lui avait permis de découvrir de nouveaux et meilleurs appuis. Ageran s’y adossa. Il se laissa bercer par les bruits environnants. Les insectes incarnaient des solistes, jouant de leur instrument respectif pour former une mélodie digne d’un concerto primitif.
L’estomac d’Ageran criait famine. Il n’avait rien mangé depuis son départ du château. Les souvenirs d’odeurs de lait chaud et de farine provenant des cuisines s’efforçaient de lui faire regretter sa fuite téméraire.
Non, ce désagrément est tolérable et les pires regrets ne suffiront pas à me faire rebrousser chemin.
Ageran connaissait trop le monde qu’il retrouverait et avait besoin d’aventure pour réévaluer les bienfaits de sa vie d’antan.
Son regard se porta sur la lisière de la forêt. De hautes herbes étaient secouées par la brise tandis que les orties les entourant résistaient avec entêtement au ballottement.
Les habits royaux et le titre d’Ageran avaient contribué à son évasion. Servantes et gardes lui avaient cédé le passage à mesure qu’il progressait hors du château. Fiévreux, il s’était efforcé de se montrer à la hauteur de sa réputation, le menton haut et l’air présomptueux.
Les gens avaient été étonnés de le voir circuler dans le château sans escorte, mais personne n’avait osé l’apostropher pour connaître les raisons de sa promenade en solitaire. À la suite de l’imposant exploit de Célia, le pont-levis demeurait abaissé. Peu de gens échangeaient entre les édicules et la plupart des villageois pr&#

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