219
pages
Français
Ebooks
2013
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Ebook
2013
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Publié par
Date de parution
19 mars 2013
Nombre de lectures
4
EAN13
9782764425299
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Publié par
Date de parution
19 mars 2013
Nombre de lectures
4
EAN13
9782764425299
Langue
Français
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2 Mo
Collection dirigée par Isabelle Longpré
De la même auteure chez Québec Amérique
Adulte
La Femme Fragment, coll. Première impression, 2009.
Jeunesse
La Ville corrompue, Tome 1 — L’Étrangère, coll. Tous Continents, 2012.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Dumais, Danielle
La ville corrompue
(Tous continents)
Sommaire : t. 2. Le chasseur de rêves.
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-2221-2 (v. 2) (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2528-2 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2529-9 (ePub)
I. Titre. II. Titre : Le chasseur de rêves. III. Collection : Tous continents.
PS8607.U44V54 2012 jC843’.6 C2011-942812-1
PS9607.U44V54 2012
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec— Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres —Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Dépôt légal : 1 er trimestre 2013
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Projet dirigé par Isabelle Longpré
Révision linguistique : Chantale Landry et Sabine Cerboni
Mise en pages : Karine Raymond
Conception graphique : Nathalie Caron
Illustration en couverture : François Thisdale
Illustration de la carte : Anouk Noël
Conversion au format ePub : Studio C1C4
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© 201 3 Éditions Québec Amérique inc .
www . quebec-amerique . com
DANIELLE DUMAIS
Tome 2 — Le Chasseur de rêves
À Yves
Plusieurs lectrices et lecteurs m’ont demandé ce qui arriverait à l’étrangère Gabrielle dans le Tome 2 de La Ville corrompue .
Cette question me parlait avec éloquence de l’attachement éprouvé pour ce personnage unique. Cependant, la question visait directement la logique des conditions ayant permis à Gabrielle de voyager d’un monde à l’autre. Il faut reconnaître qu’à la fin du Tome 1, les contraintes entourant le voyage entre les deux mondes sont devenues impossibles à circonvenir, car désormais A-Nissius exerce une plus grande vigilance sur les contrôles du Dôme.
Aurais-je pu, sans tomber dans la facilité, prolonger l’histoire d’amour naissante entre Loup-Ardent et Gabrielle ? Je ne crois pas. Ce n’est pas dit pourtant que l’amour ne trouvera pas sa place dans la suite de l’histoire. Car la Ville n’a pas dévoilé encore tous ses secrets.
L’action du Tome 1 se résume en quatre actes.
1 er acte : Gabrielle rencontre les Loups du Quartier du Loup. Elle s’y fait une ennemie de Mère-Meute, se fait aider par Vieil-Oncle et Jeune-Loup pour s’enfuir vers la citadelle des Cygnes de l’autre côté du Lac. Sans avoir compris qu’elle se trouve dans un autre monde, elle apprend à faire confiance à des inconnus qui ne parlent pas comme elle et qui ne savent même pas ce qu’est un canot !
2 e acte : Loup-Ardent et Gabrielle sont prisonniers du Quartier de l’Ours. Vieil-Oncle, lui, est refoulé vers l’Embûche de Clune. Pour se sortir du pétrin, Gabrielle invente quelques petits mensonges qui soulèvent la colère de Jeune-Loup, féru de justice. Chez les Ours, il n’y a pourtant qu’indignité et bêtise. L’endroit est malsain et Gabrielle est prête à tout pour le quitter. Elle le prouve.
3 e acte : les compagnons à nouveau réunis se dirigent vers le Quartier de l’Oiseau-lyre suivis d’un petit Ours, Tomash. Le jeune entêté s’est pris d’affection pour Gabrielle qui a chanté pour lui. En chemin, Jeune-Loup devient Loup-Ardent, les Loups ont ainsi la fâcheuse habitude de changer de nom sans jamais dévoiler le véritable. Dans ce nouveau Quartier de la Ville, la splendeur de l’Oiseau-lyre émerveille, mais les moines sont redoutables. Gabrielle sent qu’elle touche presque au but. Malvina, la logeuse, et Polystide, l’apothicaire, deviendront des alliés précieux même si Gabrielle refuse de satisfaire la curiosité de Polystide à son égard. Malvina, de son côté, ne comprend rien au comportement de cette supposée Louve. Vieil-Oncle, lui, ne fera jamais leur rencontre, la Morode, cette voleuse d’âme, l’ayant terrassé.
4 e acte : personne n’entre chez les Cygnes sans y être invité. La tâche réclamera patience et courage. Mais, l’attente parfois sert d’autres buts et pendant cette période où tout semble stagner, Gabrielle fera la paix avec la mort subite de son père, survenue six mois avant son aventure. Un jeune moine, Pietr, qui rêve de liberté, viendra à sa rescousse. Tomash, lui, ayant succombé aux charmes de l’Oiseau rejoindra le monastère. Loup-Ardent désormais amoureux de Gabrielle l’accompagne partout. Leur entrée dans le Quartier du Cygne vient bousculer la léthargie des Cygnes. Gabrielle s’y fait servir un ultimatum atroce. Même si quitter Loup-Ardent la déchire, rester est impossible. Après le départ de Gabrielle, Loup-Ardent et Pietr restent seuls avec le Cygne qui a facilité le passage de Gabrielle. Pourtant, A-Nissius n’est pas leur ami, loin de là, et le sort des deux garçons repose désormais entre les mains d’A-Mattlos, un Cygne cruel. L’aventure se poursuit dans une Ville qui ne sera plus jamais la même.
Il cherche le solitaire ; il cherche comme l’assoiffé tend la main vers l’eau salvatrice. Sa tunique a depuis longtemps pris la couleur de la terre et la poussière s’est incrustée dans les rides de sa peau. Il dort à même le sol, une pierre sous la tête. Il se nourrit d’un pain rude et s’abreuve aux sources innombrables qui font de ces couloirs un lieu suintant, habité du perpétuel gargouillement de l’eau dans son œuvre de destruction. Boue, ténèbres, terreur des effondrements, il fouille malgré la fatigue, malgré ses jambes lourdes et sa vue qui baisse.
Au bout d’un cul-de-sac, il s’assoit, découragé, vidé d’énergie. Il s’assoupit adossé à la paroi humide, loin dans la terre sous la Ville, cette cité qu’il aime d’un amour fanatique, et qui se meurt. Seuls les Livres sacrés pourraient lui redonner splendeur et vitalité, réparer la fissure par laquelle s’écoulent ses forces.
Ils étaient cinq autrefois. Tous se sont éteints. Sauf lui, l’obstiné, qui depuis plus de trente stases fouille les profondeurs sous le Lac pour retrouver les Livres égarés pendant les turbulences du Schisme. Quatre Livres écrits par les sages de la Maison des Érudits pour ancrer la continuité de la Ville dans l’harmonie.
Lorsque les Quartiers se sont divisés, les Livres ont été cachés dans une des chambres du Lac. Cachés… puis oubliés et les âges se sont appesantis sur l’ordre nouveau. Ils ont été oubliés comme le sont les objets fragiles dont personne ne protège la vulnérabilité et le peuple a perdu ses défenses contre les idées qui corrompent l’âme.
Qui, dans le Quartier du Cygne, se souvient du nom d’A-Barrens, l’érudit le plus brillant de sa génération ? Qui penserait à s’enquérir d’A-Barrens devenu vagabond crasseux, ridé et chauve, sans grâce et sans forces ?
Le poids du Cygne creuse une dépression dans la roche, friable à cet endroit. Dans son demi-sommeil, il s’enfonce un peu, puis un peu plus. Soudain s’écroule sur lui tout un pan du mur, une paroi trop mince pour supporter la charge qu’il représente. Le vieillard s’éveille dans la terreur, se débat de gestes frénétiques. Un éboulis ! Il meurt ! Non, pas ici, pas comme ça. Il s’acharne, crachant, toussant, creusant.
Bientôt, il respire mieux. Un espace se dégage. À genoux, il rampe avant d’oser se relever. S’écrase aussitôt, ses jambes refusant l’effort. Il tâte de ses doigts écorchés, retrouve une partie de mur restée intègre. Il tire de sa poche son dernier coupoleum, ce petit récipient d’huile qu’un clapet muni d’une pierre de silex allume. D’une main tremblante, il projette la lumière autour de lui, reconnaît une de ces nombreuses salles sans vocat