Le Baiser du feu et de la glace
281 pages
Français

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Le Baiser du feu et de la glace , livre ebook

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Description

Gabie, une jeune fille de dix-sept ans, se lasse peu à peu de sa vie qu'elle juge monotone. Mais sa rencontre avec un ange va tout chambouler. Elle apprend qu'elle est maître d'un fabuleux destin et qu'elle est en possession de pouvoirs prodigieux. Elle va faire la rencontre de Braley avec qui elle est censée accomplir son destin. Très vite, elle tombe éperdument amoureuse de lui. Mais voilà, ils vont se rendre compte que leur destinée n'est pas si facile à vivre. Surtout lorsqu'il croise le chemin d'Alex, un sombre individu aux multiples facettes.

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2013
Nombre de lectures 10
EAN13 9782312007496
Langue Français

Extrait

Le Baiser du feu et de la glace

Ivana Laurent
Le Baiser du feu et de la glace
Tome I Un Destin










LES ÉDITIONS DU NET 70, quai de Dion Bouton 92800 Puteaux
À Mme. Fabresse, mon ancienne professeure de français, qui a été la première personne à avoir cru en moi et en mon talent.
À ma tatie Laurent Judith, car sans son aide jamais ce livre n’aurait vu le jour.
À mes copines, Julie, Marjorie, Déborah et Christiana,
À ma nièce, Cerise,
À mon papa,
Qui ont chacun contribué à leur façon à la réalisation de ce roman.
Et à un parfait inconnu qui m’a inspiré cette histoire.

























© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00749-6
« Je rêvais d’une maison,
Je l’ai trouvé dans tes bras.
Ce qu’il me reste des saisons,
Je veux le passer avec toi.
Comme l’impression d’être né pour ça,
Comme l’impression d’être né pour toi… »

Extrait de Né pour toi , M.Pokora.

1
Un bruit assourdissant se répétant me tira d’un sublime songe. Je rêvais que j’étais dans un notre monde et que j’avais des pouvoirs magiques. Un rêve très enfantin pour une adolescente de dix-sept ans mais pour je ne savais qu’elle raison, je faisais ce rêve depuis mon plus jeune âge. Mes oreilles ne supportant plus le bruit de la sonnerie m’obligèrent à fouiller sous mon oreiller pour trouver mon téléphone et pouvoir stopper ce stupide réveil. Quand enfin je mis la main sur l’appareil, celui-ci s’arrêta de sonner. Je vis avec mes yeux encore engourdis de sommeil l’écran s’éteindre. Je poussai alors un soupire en repensant que j’avais totalement oublié de recharger mon portable et m’enfouis sous la couverture. Soudain j’entendis quelqu’un frappait brutalement sur ma porte. Je ne tardai pas à reconnaître la charmante façon qu’avait trouvée mon idiot de petit frère pour me dire bonjour.
– « Dylan arrête ça tout de suite ! » m’énervais-je.
– « Maman m’a dit de te réveiller et rappeler que tu as un contrôle de math aujourd’hui. » s’écria-t-il derrière la porte que je prenais toujours soin de verrouillé.
Depuis hier ce contrôle de math me troublait l’esprit et quand enfin j’avais réussi à le sortir de ma tête, Dylan s’était chargé de me le faire rappeler. J’avais beau être une élève brillante, les maths s’étaient au-dessus de mes forces. En voyant que mon frère continuait à s’acharner sur ma porte, je me résignai à sortir de mon lit. Je jetai ma couette par-dessus bord, posai mes pieds dans mes pantoufles blanches en forme de lapin et marchai jusqu’à ma porte les pas lourds comme un éléphant. Je déverrouillai celle-ci et l’ouvrit fortement.
– « T’as gagné, tu peux arrêter ton cirque ! » m’écriais-je en regardant mon frère d’un regard noir.
Ses yeux bleus comme le ciel remplit de malice me rendit mon regard. Il portait toujours son pyjama imprimé de centaine de petits ours. Ses cheveux noir encre était en bataille. Alors que Dylan et moi jouons à celui qui baissera le regard en premier, autrement dit le plus faible, une voix douce mais ferme attira notre attention.
– « Dépêchez-vous les enfants, vous allez être en retard à l’école ! » cria maman au rez-de-chaussée.
Je regardai Dylan et dit en lui donnant une tape innocente à la tête :
– « Avance idiot ! »
Il frotta l’endroit où j’avais déposé le petit coup en faisant mine d’avoir mal. La minute d’après il était en train de se plaindre à maman. Je descendis les escaliers, exaspérée, et traversai le salon avant d’arriver à la cuisine. La pièce était embaumée de l’odeur des tartines grillées que maman venait tout juste de beurrer. Mais même l’odeur pourtant exquise des tartines ne me réconforta pas. Maman se tenait près de la table à manger et versait le lait chaud de Dylan dans son bol favori. Elle était visiblement prête pour nous emmener à l’école. Ses cheveux châtains étaient retenus par un bandeau. Elle portait un chemisier de couleur parme et une jupe à motifs fleuris. Ses traits de visage, pourtant si sublime, semblaient de plus en plus fatigués ces derniers temps.
– « Voyons Dylan, cesse un peu ton cinéma et dépêche-toi. » le réprimanda-t-elle en mettant son bol de lait remplit de céréale à table.
Malgré le comportement intolérable de mon frère, elle gardait toujours son sang-froid. Mais je m’apercevais bien qu’elle était dépassée. Sous son grand sourire généreux qui lui ridait le front et son air de mère poule se cachait beaucoup de peine.
– « Je veux manger devant la télé ! » grogna Dylan.
– « Non ! Tu mangeras à table comme tout le monde. » rétorqua-t-elle.
Fatiguée par tout ce remuement, je remontai dans ma chambre pour me préparer sans prendre mon petit déjeuné.
– « Mais enfin Gabie, tu ne manges pas ? » s’écria maman au bas de l’escalier.
– « Je n’ai pas très faim, je prendrai une barre de céréale en partant. » lui répondis-je en m’enfermant dans la salle de bain.
Je soufflai. La routine que nous vivions ma famille et moi était insupportable. J’observai mon visage encore endormi dans le miroir qui était suspendu au-dessus du lavabo. Mes longs cheveux formaient de grosses boucles noires encre comme ceux de mon frère, tombaient au-dessous de ma poitrine. Mon visage me semblait un peu pâle. Comparé à mon frangin, je n’avais pas hérité des beaux yeux bleus de mon père, ils étaient noisettes comme ceux de ma mère. Je me penchai pour mieux me voir. J’avais l’air fatigué mais ce n’était pas une fatigue physique, elle était plutôt morale. Je n’arrivais plus à supporter ma vie. Ces derniers jours j’avais l’impression de vivre en enfer. Je n’aurais absolument pas refusé un peu de changement.
Après de longues minutes à déprimer devant le miroir je me hâtai pour me préparer. Je pris une douche ce qui m’aida à me remettre un peu les idées en place. Puis, j’enfilai un jean et un top blanc à manches-longues. Je mis des ballerines à mes pieds et laissai mes cheveux tombaient en cascade sur mon dos. Je ne pris même pas le temps de me regarder une seule fois dans le miroir et dévalai les marches de l’escalier en attrapant mon sac à dos en tissu au passage. Il y a quelque temps de cela, je prenais encore soin de mon apparence mais ce détail prit fin le mois dernier. Je trouvais cela complètement inutile maintenant. On n’avait rien à prouver en mettant de beaux vêtements alors je me contentais du minimum.
Dans le salon maman essayait de mettre ses chaussures à Dylan mais ce dernier ne se laissait pas faire aussi facilement.
– « Encore deux petites minutes ma chérie et je te dépose au lycée. » dit-elle en saisissant le pied de mon frère qui gigotait comme un ver.
Contrairement aux autres lycéens, je n’allais pas à l’école avec ma propre voiture. De toute façon, je n’avais pas le permis. C’était à cause de maman qui trouvait cela trop dangereux « pour mon âge » alors que j’avais dix-sept ans, autrement dit, l’âge approprié pour conduire. Mais ma mère avait des origines françaises, là-bas en France, on n’avait le droit de passer son permis qu’à partir de dix-huit ans donc elle se croyait toujours dans sa petite banlieue de Paris qu’elle aimait tant. Même si on était en plein cœur de San Francisco.
– « Ce n’est pas la peine maman, j’ai envie de marcher un peu. » lui répondis-je.
– « Tu en es sûre ? Je peux te déposer si tu veux. » insista-t-elle.
– « J’ai vraiment envie de marcher. Je te promets d’aller direct au lycée sans faire de détour. »
– « Très bien alors à ce soir ma chérie. » dit-elle en m’embrassant.
Je lui fis un sourire, enfilai ma doudoune blanche qui était accrochée au porte manteau et sortis de la maison en mettant le chaperon sur ma tête. Je m’arrêtai un moment sous la véranda. Le quartier était calme, encore plongé dans la fraîcheur de l’aube. J’habitais l’une des résidences modestes parmi les soixante-dix autres semblables qui formaient une petite banlieue au Nord de San Francisco. Notre petite communauté vivait en parfaite harmonie. Tous les gamins du quartier se connaissaient, souvent maman, Dylan et moi étions invités chez les voisins : M et Mme Peterson. C’était un lieu paisible où il faisait bon y vivre. Mais je trouvais encore le moyen de juger ma vie comme ennuyante.
Je marchai sur les pavés qui traçaient un chemin jusqu’au portail dans le gazon parfaitement taillé du jardin. En le refermant, je le fis grin

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