Nouvelle-Orléans
97 pages
Français

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Description

La Nouvelle-Orléans, 1842. Là où se retrouve à la fois esclavage, vaudou et psychose meurtrière.
Avec ses copains, Napoléon est musicien dans les casinos… où il tabasse les clients à la sortie. Du moins, c’est la vie de l’adolescent jusqu’au jour où il croise Marinette Amande, jolie prostituée, chasseuse de primes à ses heures, experte du poignard si nécessaire… et grande prêtresse vaudou malgré elle.
Leur destin les mettra en présence de la richissime veuve Duromarin, éminente personnalité louisianaise, hôtesse des plus grandes réceptions et du gratin de la ville… mais aussi la plus secrète, la plus sournoise et la plus terrible psychopathe de l’histoire des jeunes États-Unis d’Amérique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764430644
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur chez Québec Amérique
Les Atypiques 2 – Le Masque de l’avant-centre , coll. Gulliver, 2016.
Les Atypiques 1 – Ce jour-là, à 7 h 22 , coll. Gulliver, 2015.
Les Forces du désordre , coll. Magellan, 2015.
• FINALISTE AUX PRIX LITTÉRAIRES DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL 2015.
• FINALISTE AU PRIX JEUNESSE DES LIBRAIRES 2015, VOLET QUÉBEC, CATÉGORIE 12-17 ANS.
Les Chiens entre eux , coll. Titan+, 2014.
Le Rôle des cochons , coll. Magellan, 2014.





Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice
Conception graphique : Julie Villemaire
Mise en pages : Andréa Joseph [pagexpress@videotron.ca]
Révision linguistique : Sophie Sainte-Marie et Isabelle Rolland
En couverture : Photomontage réalisé à partir d’oeuvres tirées de
Shutterstock © Derek R. Audette / © Raisa Kanareva
Fleur de lys : Vecteezy © carterart
Conversion en ePub : Nicolas Ménard
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Bouchard, Camille
Nouvelle-Orléans (Magellan) Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-3062-0 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-3063-7 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3064-4 (ePub)
I. Titre. II. Collection : Magellan.
PS8553.O756N68 2016 jC843’.54 C2015-942300-7 PS9553.O756N68 2016
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2016
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2016
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2016.
quebec-amerique.com



À Zazil Guadalupe Canto Ureña qui apprend le français


« Je ne trouve de noblesse que dans la canaille […] et de canaille que dans la noblesse. »
Napoléon Bonaparte


NOTES DE L’AUTEUR
Ce roman s’inspire de faits réels survenus à La Nouvelle-Orléans dans la première moitié du XIX e siècle, entre autres de la terrible affaire Lalaurie. Si j’ai pris quelques libertés avec le récit et les personnages, j’ai respecté l’esprit de l’époque.
Corrompue par le laxisme des autorités et les mœurs particulièrement libres de sa faune nocturne en matière de jeux, d’alcool, de violence et de sexe, au XIX e siècle, La Nouvelle-Orléans était une ville ingouvernable, un repaire de brigands, de pirates, d’assassins et de prostituées. Il ne faisait pas bon traîner la nuit dans les nombreux quartiers où pullulaient bordels, casinos, saloons, bars dansants et autres lieux voués aux plaisirs coupables.
Il existait aussi une société honorable composée principalement de créoles – c’est-à-dire des gens nés dans une colonie française –, dans laquelle on retrouvait de riches Blancs qui levaient le nez sur les octavons 1 , qui snobaient les quarterons 2 , eux-mêmes dédaignant les mulâtres, alors que ces derniers traitaient de haut les Noirs libres qui, eux, se sentaient supérieurs aux Noirs esclaves. À cette chaudronnée déjà complexe s’ajoutaient les anciennes familles hispanophones du temps où la colonie était possession espagnole ; ceux qui venaient de l’est des États-Unis et qu’on appelait les « Américains », nouveaux maîtres depuis que Napoléon Bonaparte avait vendu le territoire ; les natifs des États au nord du Mississippi, qu’on surnommait les « kaintocks 3 » ; et les immigrants de toutes provenances et de toutes langues – m ême si le français était encore la plus répandue.
La Nouvelle-Orléans était raciste, violente, riche, populeuse, multiethnique et, paradoxalement, religieuse, tolérante, ouverte et, par-dessus tout, attirante pour les aventuriers.
Que ce soit dans la bouche de mes personnages ou dans la narration, le terme « Nègre » n’a pas la connotation péjorative qu’on lui connaît aujourd’hui. Il doit être considéré selon la littérature des chroniqueurs des siècles passés, qui eux-mêmes en faisaient usage selon son étymologie espagnole ou portugaise « negro » qui signifie simplement « noir » ; par extension, « personne à la peau noire ». C’est donc dans cet esprit que j’ai délibérément choisi d’utiliser « Nègre » et « Négresse », avec tout le respect dû aux personnes concernées.


1 . Né d’un parent blanc et d’un quarteron.

2 . Né d’un parent blanc et d’un mulâtre.

3 . Mot sans doute dérivé de « Kentucky ». Il désignait à l’origine les bateliers qui faisaient du commerce par navette entre La Nouvelle-Orléans et les États du Nord. Ces hommes avaient la réputation d’être des durs à cuire et des fauteurs de troubles dans les bars mal famés, notamment au voisinage du port.



EXTRAIT, PROCÈS-VERBAL ; FOLIO CXXXI ; RETRANSCRIPTION AD VERBUM
Ah ! mais, permettez-moi, Monsieur le Juge, Messieurs les Plaideurs, Avoués et Litigants, et vous autres, Beaux Gentilshommes derrière vos moustaches, Élégantes Dames Créoles à l’abri de vos éventails, permettez-moi, vous aussi, Innombrables Curieux de cette assemblée de la Cour de justice, de vous affirmer que ça ne s’est pas du tout passé comme ça. Pas du tout comme on vient de vous le raconter.
Mes qualités ? Mes prénom et nom ? M’ enfin, Monsieur l’Avocat, Monsieur le Juge, voilà trois fois que je les décline aux sous-fifres de cette… pardon, aux subordonnés de ces bureaux.
Bon, très bien, au bénéfice de cette assemblée, alors !
Je suis Napoléon Trouvé, et ceux qui me connaissent m’appellent Nap, Popo, Léon ou Sale Morveux, selon les circonstances. Comme mon nom l’indique, je suis né de parents inconnus, voilà peut-être quinze ou seize ans, qui le saura jamais, si ce n’est que je suis quarteron sans le moindre doute, à voir ma peau de grains torréfiés, ma chevelure nuit sans lune et mes yeux trop bleus, détails qui nous permettent de présumer, alors présumons, Monsieur le Juge, que ma mère, métissée, a sans doute été violée par mon salaud de père.
J’ai été déniché dans une boîte de cigares au coin des rues Canal et Rampart, aux portes d’un lupanar qui n’existe plus, à moins que ce n’eût été sous un pacanier le long des berges du Mississippi, ou encore, ce qui n’étonnerait personne, surtout pas moi, dans un caniveau du Vieux Carré, entraîné par les eaux des latrines des anciennes familles espagnoles que, peu à peu, nous voyons s’évanouir de notre Louisiane bien-aimée, grâce à Dieu !
La femme qui m’a pris en charge est une Négresse du nom de madame Pipe, pseudonyme hérité de talents particuliers que je n’ai pas besoin de préciser ici. Étant donné le rapprochement évident entre son nom d’artiste et la boîte de cigares, moi, bébé joufflu, brun et bleu, lui ai apparu comme un don du ciel. Encore heureux qu’elle ne m’ait pas appelé Tabac.
Puisqu’elle-même n’avait jamais enfanté, ses seins hauts, mais menus, étaient secs. Il lui a fallu trouver une nourrice qui a consenti, pour un sou la tétée, à allaiter le braillard que j’étais – en plus des jumeaux à qui elle venait de donner naissance. Mes deux frères de lait s’appelaient…
Bien, Monsieur le Plaideur. Je veux bien abréger, mais j’ignore quelles sont les informations qui vous conviennent et celles que vous jugez superflues. À vous de m’orienter.
Ah ! vous, dans la salle, ne soupirez pas ! Je vous connais, allez ! Dame Boulangère à la poitrine enfarinée, vous qui murmurez « putain » quand les gueuses aux traits tirés et aux yeux rouges repassent votre porte, une baguette dans leur sac, après avo

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