Petites chroniques dépaysantes : Récits de voyage
117 pages
Français

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Petites chroniques dépaysantes : Récits de voyage , livre ebook

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Description

Un périple au pays de la cornemuse, des aventures dans des «paradis» tropicaux qui ébranlent de nombreuses conceptions, un retour au pays natal où rien ne se déroule comme prévu, une passion partagée par un père et un fils pour le hockey, la découverte fascinante de lieux et de cultures chez soi, des vacances en famille qui permettent de partager de bons moments avec les siens… Voici quelques-uns des souvenirs de voyage que les élèves ont réussi à transformer en des récits captivants, faisant preuve à la fois d’un bon sens d’observation et d’un véritable talent de communicateurs.
Les récits regroupés dans ce recueil montrent que le voyage est d’abord et avant tout une question de regard. Ces textes nous invitent aussi à la découverte de soi, de l’autre, puis ouvrent de nouveaux horizons, suscitent la réflexion et les remises en question.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mai 2016
Nombre de lectures 12
EAN13 9782895975687
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PETITES CHRONIQUES DÉPAYSANTES
CONCOURS LITTÉRAIRE MORDUS DES MOTS

DÉJÀ PARUS
Petites chroniques du crime Nouvelles policières, 2010.

Petites chroniques de notre histoire Récits historiques, 2011.

Petites chroniques identitaires Récits et parcours, 2012.

Petites chroniques du futur Nouvelles de science-fiction, 2013.

Petites chroniques de l’imaginaire Contes urbains et merveilleux, 2014.

Petites chroniques franco-ontariennes Récits historiques, 2015.
PETITES CHRONIQUES DÉPAYSANTES
RÉCITS DE VOYAGE
Collectif d’élèves
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Petites chroniques dépaysantes / Collectif d’élèves.
Publié en format imprimé (s) et électronique (s). ISBN 978-2-89597-543-4. — ISBN 978-2-89597-567-0 (pdf). — ISBN 978-2-89597-568-7 (epub)
1. Voyage — Romans, nouvelles, etc. 2. Écrits d’élèves du secondaire canadiens-français — Ontario. 3. Nouvelles canadiennes — françaises — Ontario.
PS8323.V69P47 2016 C843’.083089283 C2016-902152-1 C2016-902153-X

Les Éditions David remercient le ministère de l’Éducation de l’Ontario pour sa contribution au projet « Mordus des mots ».



Les Éditions David 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Téléphone : 613-830-3336 | Télécopieur : 613-830-2819 info@editionsdavid.com | www.editionsdavid.com

Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 2 e trimestre 2016
Préface Voyager, quelle belle façon de se découvrir soi-même…
Je me souviens comme si c’était hier du moment où les Éditions David m’ont approchée pour devenir la porte-parole de la 7 e édition du concours Mordus des mots . Pour moi, chez qui voyage et littérature ont toujours été intimement liés, cette possibilité d’aller à la rencontre des jeunes de l’Ontario français, de leur offrir un atelier sur le récit de voyage et de les motiver à participer à un concours d’écriture avait tout d’un bonheur tombé directement du ciel. Restait encore à leur transmettre ma passion…
Écrire un récit de voyage : facile, me direz-vous ! Les personnages, les lieux, la trame narrative étant déjà trouvés, il n’y a qu’à plonger dans ses souvenirs et à les coucher sur papier. Vrai, en théorie… car ce qui s’avère plus difficile, c’est d’écrire un bon récit de voyage, un récit qui permettra au lecteur de vivre les émotions ressenties en chemin, tout autant que le dépaysement.
Mais, faut-il pour cela avoir été à l’autre bout du monde, avoir traversé à la nage des rivières remplies de crocodiles ? Demandez-le aux jeunes ayant suivi l’atelier. Dès les salutations faites, je les invitais à sortir un papier et un crayon afin de raconter le récit véridique de leur périple du matin entre… la porte de la maison et la porte de l’école ! Pas une classe qui ne m’ait dévisagée de façon dubitative. Première leçon : le voyage est d’abord et avant tout une question de regard.
Entre vos mains, donc, un recueil des trente meilleurs textes écrits par des élèves de différentes écoles francophones qui ont su développer cette formidable capacité d’être observateur — de soi, des autres, des espaces — avant même d’être communicateur. Car qui sait observer comprend, se comprend, apprend… Grands rôles du voyage !
Mes remerciements les plus sincères aux enseignantes et aux enseignants qui ont préparé les groupes à mes rencontres, qui m’ont accueillie à bras ouverts et qui ont soutenu les élèves tout au long du processus d’écriture. Ma profonde reconnaissance envers les Éditions David de m’avoir fait confiance et de m’avoir permis de vivre cette formidable aventure par-delà les routes ontariennes (festival des travaux routiers, crevaison et détours inclus !).
Félicitations à tous les élèves qui ont soumis un texte ! Sachez que vous nous nous avez donné bien du fil à retordre lorsqu’est venu le temps de sélectionner les gagnantes et les gagnants ! À celles et à ceux qui ont été retenus et qui ont le bonheur d’être publiés : mille bravos ! En espérant surtout vous avoir donné à toutes et à tous, et pour toujours, le goût de déposer vos souvenirs et impressions de voyage dans des carnets.
Bonne lecture !
Katia Canciani Auteure-conseil
Concours de création littéraire « Mordus des mots » 2015-2016

Au bout du monde
M ES YEUX RESTENT rivés sur le petit panneau jaune. Soudain, le signal illuminé en rouge change et je sais que c’est à mon tour. J’ignore les protestations de mes parents et m’élance dans la mêlée. Je garde la tête haute et n’ose regarder derrière, car un seul faux pas et « Adieu Rosalie, on se revoit au paradis ! » Arrivée de l’autre côté, je me retourne enfin et dévisage avec amusement les regards hésitants de mes parents.
— La clé, c’est de ne pas hésiter. Ce sont les chauffeurs qui vont vous contourner ! ai-je crié.
Mes parents échangent un regard réprobateur avant d’entreprendre leur périlleuse traversée. Ils s’élancent à leur tour et se retrouvent bientôt à mes côtés.
— Comme c’est exigeant ! Qui aurait cru que traverser la rue deviendrait un jeu de réflexe et de concentration ? Rappelez-moi encore pourquoi nous sommes ici ? demande mon père en observant les voitures rouler à toute allure, insouciantes au fait qu’elles sont devenues des obstacles à éviter.
Je ne peux que soupirer, car il est vrai que si nous sommes en plein cœur de Beijing, la capitale de la Chine, une ville humide et polluée, c’est bien grâce à moi. Moi et mes brillantes idées…
Mon nom est Rosalie Lemay et je suis née en Chine. Adoptée à l’âge d’un an, je suis devenue canadienne-française quelques mois plus tard. Je parle très bien français malgré mon apparence.
Eh non, je ne parle pas chinois. Eh oui, j’aime manger du riz. Non, je ne connais pas mes « vrais » parents et oui, pour la première fois depuis ma naissance, je retourne en Chine.
Après beaucoup de réflexion et maintes discussions avec mes parents, nous avons décidé qu’un voyage en Chine me permettrait de découvrir mon pays d’origine, le pays qui me répugnait tant depuis le début de mon adolescence. En effet, j’éprouvais à la fois un sentiment d’appartenance assez fort pour ce pays et, en même temps, j’étais fâchée d’avoir été abandonnée, même si c’était pour des raisons culturelles et politiques. J’étais convaincue que si on m’avait réellement aimée, on ne m’aurait pas laissée à l’orphelinat. Secrètement, j’avais espoir de retrouver mes parents biologiques.
Seulement, en arrivant à Beijing, tout était contraire à mes attentes. Me promener en compagnie de deux adultes blancs avait de quoi attirer les regards. Et moi qui m’imaginais pouvoir passer pour leur guide. C’est assez louche de voir une jeune fille mesurant quatre pieds et onze pouces se prendre pour une guide, alors qu’elle ne peut même pas parler ni comprendre le mandarin ! Ces regards me mettaient mal à l’aise, mais aussi en colère. Après tout, je n’étais un pas panda dans un zoo pour mériter toute cette attention accompagnée de paroles incompréhensibles. Que du chinois !
Non seulement l’attention qu’on me portait m’avait prise au dépourvu, mais la nourriture m’avait également surprise. Moi qui avais si hâte de manger des nouilles, des dumplings et des roulés ! Pourtant, chaque fois que j’entrais dans un restaurant, l’odeur, au lieu d’être enivrante, me donnait la nausée. J’avais tellement espéré retrouver le plaisir de la cuisine asiatique. C’était en fait mon seul repère puisque je ne connais pas la langue. Je crois que tous ces animaux suspendus dans les vitrines et les restaurants surpeuplés et bruyants ont eu raison de mon estomac.
Alors que les pensées se bousculaient dans ma tête, tout ce que j’avais imaginé à partir de photos et de mes recherches s’avérait décevant. C’était comme un tourbillon dans lequel rien n’était normal. Une fille avec des gènes chinois qui n’aime pas la nourriture faite par sa mère patrie…
— What’s wrong with the Chinese girl? ont demandé plusieurs femmes à la traductrice qui nous

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