Pour Amour d'un choix

Danielle Decoste

Description

La plupart du temps, devenir enceinte, c’est voulu et planifié. Mais lorsqu’on a 18 ans et qu’on ne veut pas du père, est-ce qu’on peut tout de même commencer cette vie du bon pied?
C’est ce que Marie-Ève Beauchamp tentera de faire. La vie, remplie d’imprévus, nous apparaît parfois comme une suite d’événements sans liens jusqu’à ce que l’on comprenne la façon dont ils s’emboîtent les uns dans les autres. C’est comme les pièces d’un puzzle : on ne sait pas toujours où elles vont jusqu’au moment où l’on arrive à la fin…
Jusqu’où Marie-Ève ira-t-elle POUR L’AMOUR D’UN CHOIX?

Sujets

• Enfants
• Choix
• Chick lit
• Roman d'amour
• Infertilité
• Journal intime
• Drame
• Amour

Informations

• Publié par: Éditions ÉdiLigne Inc.
• Date de parution: 24 mars 2016
• Nombre de lectures: 152
• EAN13: 9782924016435
• Langue: Français

Extrait

www.E diLigne.ca
Candiac, Québec, Canada
Tél. [phone]
[e-mail]

Catalogage avant publication de
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada

Decoste, Danielle, 1964-

Pour l’amour d’un choix
ISBN 978-2-924016-39-8

I. Titre.

PS8607.E415P68 2015 C843’.6 C2015-941873-9
PS9607.E415P68 2015

ISBN ePub : 978-2-924016-43-5

Certificat d’inscription des droits d’auteur de l’OIPC no 1117613
Émission : 1 er décembre 2014

Ce roman n’a fait l’objet d’aucune aide gouvernementale ni d’aucun crédit d’impôt fédéral ou provincial.

Conception graphique : Annie-Claude Larocque
Image de couverture : Shutterstock
Image dos de couverture : Danielle Decoste
Mise en pages : Annie-Claude Larocque
Correction : Monique Brunel

Tous droits d’adaptation et de traduction réservés. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. Toute reproduction en tout ou en partie, par quelque moyen que ce soit, graphique, électronique, manuelle ou mécanique, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur et de l’éditeur.

Version papier imprimé au Québec, Canada par : ImpriMedia


AVANT-PROPOS
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Moi, Jeanne, je me suis réveillée avec une seule idée en tête : écrire la biographie de ma demi-sœur; une promesse que je lui ai faite il y a déjà 7 ans!
J’ai camouflé mon manque de détermination sous le prétexte d’être trop occupée. Dans mon tourbillon quotidien, c’était tellement facile d’y croire! Toutefois, j’admets maintenant que cette excuse était un mensonge que je me racontais… Nous avons tous des choix à faire, et il n’en tient qu’à nous de décider lesquels nous allons prioriser!
Vous décrire cette personne remarquable et partager avec vous sa vie est un défi de taille, et je me sens un peu angoissée. Comment trouver les mots justes pour vous donner l’impression que c’est comme si vous l’aviez toujours connue?
Bien entendu, je pourrais abandonner ce projet. Il s’agit de mon choix après tout! Mais l’accomplissement de cet engagement est fondamental si je désire vivre en paix avec moi-même, le reste de mes jours…
Il n’y a pas tellement longtemps, j’ai compris une vérité : c’est pour l’amour de ces choix faits au cours de notre vie que notre passage sur cette terre s’écoule comme les grains de sable du sablier… Je ne peux donc plus attendre!
Marie-Ève Beauchamp, toi qui as toujours été une personne si précieuse à mes yeux, voici donc ton histoire... Pour l’amour d’un choix.



CHAPITRE 1
Marie-Ève transpirait la joie de vivre. Elle n’avait pas encore 18 ans et pourtant, elle savait déjà attirer les regards tout en imposant le respect. Telle une rose dans un jardin, elle pouvait se révéler aussi douce que ses pétales, mais parfois aussi farouche que ses épines. Cette belle grande jeune femme d’allure sportive à la longue chevelure ébène était ma demi-sœur et j’étais fière d’elle. Nous étions également comme deux excellentes amies et l’on se voyait régulièrement.
En ce qui me concerne, j’étais une jeune célibataire dans la fin vingtaine, j’avais un bon travail et j’affichais mon indépendance avec orgueil dans mon luxueux appartement de l’île Paton.
Ce samedi-là du début août, le soleil s’annonçait radieux dans un ciel d’un bleu pur et comme à l’habitude, le téléphone a sonné avec une régularité sans faille. J’ai décroché le combiné et j’ai lancé d’une voix un peu enrouée :
— Salut, Marie-Ève d’amour!
— Jeanne, je…
Dès que j’ai entendu ses premiers mots, j’ai su que quelque chose n’allait pas. Son ton de voix monocorde et son peu de loquacité m’ont immédiatement inquiétée. Qu’est-ce qui troublait tant ma demi-sœur, au point que toute sa joie coutumière semblait s’être envolée?
— Jeanne, je t’en prie, peux-tu venir me chercher le plus tôt possible! m’a-t-elle demandé après un court entretien.
Sans hésitation et avec la respiration haletante, je me suis précipitée dans ma Volkswagen Cabriolet. À peine assise, j’ai démarré le moteur. En moins de quinze minutes, je me suis retrouvée au seuil de la porte de chez Marie-Ève, un exploit, considérant la bonne vingtaine de kilomètres qui nous séparaient.
Immédiatement, son visage défait m’a annoncé le pire. Elle avait les traits tirés et les yeux gonflés. De toute évidence, j’avais pris la bonne décision en n’ayant pas tardé à venir la rejoindre. Un énorme poids semblait peser sur sa conscience, et pour l’aider à s’en libérer, je lui ai demandé ce qui n’allait pas.
— Le test est positif! m’a-t-elle répondu aussitôt d’une voix à peine audible. Je me refuse à le croire, mais pourtant c’est vrai! Le médecin me l’a confirmé…
— De quel test parles-tu? Tu m’inquiètes!
— Du test de maternité, Jeanne! Je suis enceinte!
— En es-tu bien certaine?
— Il n’y a aucun doute possible. Je suis allée à la pharmacie m’acheter un test de grossesse. Celui-ci était négatif, mais comme je sentais toujours une douleur aux seins et qu’ils avaient considérablement augmenté de volume, je me suis mise à douter du résultat. J’ai donc été me faire prendre une prise de sang dans une clinique privée et le médecin m’a confirmé hier que j’allais avoir un enfant. Je t’avoue, Jeanne, que depuis cette nouvelle, j’ai pensé à t’appeler au moins cent fois, mais je savais que tu n’étais pas chez toi hier. Je suis si désemparée...
Les moments qui ont suivi cet aveu ont été pour moi très éprouvants : Marie-Ève s’est mise à sangloter sans plus pouvoir s’arrêter. Elle ressemblait à un animal traqué. J’en avais le cœur transpercé! J’ai senti une immense vague de tristesse me submerger à l’idée que ma demi-sœur allait commencer sa vie d’adulte en ayant à faire face à de si lourdes responsabilités!
Malgré toute la compassion que j’éprouvais pour Marie-Ève, je savais que je n’avais pas le choix d’être ferme avec elle si je désirais l’aider. Je l’ai donc questionnée au sujet de ce qu’elle pensait faire.
— Je ne sais pas encore… Je ne sais plus! m’a-t-elle répondu avec une voix qui oscillait. Tu te souviens de Simon, mon ancien copain? C’est le père. Je l’ai aimé et presque vénéré, mais maintenant, c’est différent. J’ai eu tellement mal pendant tous ces mois où j’ai dû renoncer à cet amour qu’à présent, j’ai appris à me détacher de lui. Mes sentiments à son égard ne pourront jamais plus être les mêmes. La dernière fois où j’ai fait l’amour avec lui, j’ai été capable de contrôler mes émotions, de profiter du moment présent et de repartir chez moi sans ressentir ce vide qui m’a hantée trop longtemps après notre rupture. Tu me connais suffisamment pour savoir que je serais tellement malheureuse de faire ma vie avec un homme pour lequel je n’éprouve pas d’amour véritable. Je suis une romantique et j’espère encore rencontrer le prince charmant avec qui je pourrai partager le grand amour dont je rêve.
Que pouvais-je répliquer à cette adolescente qui, au fond, ne pensait pas différemment des autres jeunes filles de son âge? Je n’arrivais pas à me décider sur le discours que je devais choisir ni sur l’attitude qu’il me fallait adopter. Devais-je la désillusionner en lui faisant comprendre que tôt ou tard, elle s’apercevrait que le merveilleux prince charmant n’existe que dans les contes de fées ou était-ce préférable de la rassurer par des paroles réconfortantes dont elle avait tant besoin? J’ai finalement opté pour l’innocence et c’est d’une voix un peu taquine que je lui ai répondu :
— Et tu me diras que Simon n’incarne pas l’image du prince charmant? Pourtant, je le trouve si séduisant et si remarquablement gentil! C’est un homme responsable et de plus, il semble avoir reçu une é