The Big History Show - L Emission
157 pages
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The Big History Show - L'Emission , livre ebook

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Description

Qui ne connait pas encore The Big History Show ?


Suivez avec nous les aventures de Coline, Chris, Jean et des autres candidats dans ce jeu de télé-réalité hors normes, qui envoie ses participants s'affronter dans les couloirs du temps !


Coline a vingt-quatre ans et vient de se faire plaquer par son petit ami. Sa soeur lui fait la surprise de l'inscrire à The Big History Show. Ensemble, elles vont plonger dans des époques lointaines et dangereuses au péril de leur vie.


Chris a subi une agression et ses blessures cicatrisent à peine. Est-ce bien raisonnable pour lui de se lanccer dans une aventure aussi incertaine ?


Jean est guide de haute montagne et il pensait avoir conquis les sommets. Il va devoir se débattre dans cette émission qui bouleversera son existence à jamais. On ne revient pas le même d'un voyage dans le temps.


Et vous ? Etes-vous prêts pour The Big History Show ? Etes-vous prêts à faire face à un programme télé aussi brutal que les époques qu'il visite ? En sortiez-vous indemne ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791097570163
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour Edgar et Stan
 
Cette histoire est inspirée de faits réels.
Chapitre 1 – Coline  
 
On sonna et tambourina à la porte. Coline enfonça sa tête dans son oreiller. Dormir. Dormir encore. Dormir toujours. Se transformer en femme édredon, en femme plume, en femme coussin. Devenir moelleuse. Qui donc pouvait venir lui gâcher sa grasse-mat du dimanche matin ? Qui prétendait lui faire regretter les quelques verres en trop de la veille ? Qui osait frapper ainsi alors que son crâne pesait une tonne et que ses pieds n’avaient pas eu le temps de redevenir des pieds après tant d’heures sur la piste de danse de cette boîte dont elle ne se souvenait plus le nom ?
– Coline ! Coline ! Ouvre ! C’est moi !
 
Coline décolla ses paupières et fit un effort pour se redresser. Elle se sentait plus femme vodka que femme coton. Elle avait reconnu la voix. Il n’y avait que sa sœur Lana pour la tirer du lit sans ménagement. Avec regret, elle descendit l’escalier de son minuscule duplex du vieux Tours qu’elle habitait depuis un an. Depuis qu’Hugo l’avait quittée. Non, ne pas penser à Hugo ! Surtout pas avec la gueule de bois ! La journée risquait d’être définitivement gâchée. Elle ouvrit la porte, enroulée dans sa couette telle une reine flanquée de son manteau d’hermine.
– Brunch ! lança Lana en guise de bonjour en lui tendant un panier débordant de fruits, de pain et de viennoiseries.
– Quelle heure il est ?
– Et aussi médoc ! rajouta-t-elle en agitant un tube d’aspirine devant le nez de Coline.
– Lana, je me suis couchée à six heures !
– Tu transportes ton lit sur ton dos ! ç a tombe bien, tu n’as pas besoin d’en sortir, je m’occupe de tout. Tu n’as qu’à te vautrer dans ton canap’ ! J’ai même rapporté les œufs du poulailler du centre équestre !
– Tu sens le cheval…, maugréa Coline en obéissant.
– Je suis passée par les boxes avant de venir. Tiens ! fit-elle en lui offrant un verre d’eau dans lequel elle jeta deux cachets blancs.
Coline capitula. Elle n’était absolument pas en état de lutter. Elle n’était en état de rien d’ailleurs.
– T’as faim ? Moi, j’ai la dalle. J’ai pris des oranges et un pamplemousse. Tu veux un jus ? enchaîna Lana.
– Ok.
– Alors, t’es sortie avec qui, hier soir ? se renseigna la tornade blonde de vingt-et-un ans qui s’activait dans la kitchenette.
– C’est la Gestapo ou quoi ? T’es venue juste pour ça ? J’étais avec Julie et Mel. On a bu des coups, c’est tout.
– Pas de mec ?
– Pas de mec.
Coline fixa sa cadette qui tranchait du pain avec un couteau mal aiguisé. La version claire d’elle-même. Depuis toujours, elles formaient une équipe, un mini-gang de deux sœurs. La brune et la blonde.
– Pourquoi tu es là ? On devait se voir ce soir ! Pas à onze heures du matin !
– J’ai eu un coup de fil, répondit-elle, la moue mystérieuse, en lui tendant un verre d’oranges pressées.
– Vas-y, balance.
Le jus frais reconstitua l’estomac harassé de Coline.
– En fait, je ne te l’ai pas dit, mais j’ai envoyé notre candidature à un jeu télé et on m’a rappelée. Ils veulent nous voir au casting !
Elle souriait de toutes ses dents. Coline réalisa qu’elle allait devoir émerger plus vite que prévu. Lana avait fait quelque chose dans son dos.
– Tu as postulé pour quoi ?
– Pour The Big History Show  ! Tiens, regarde la copie du formulaire que j’ai envoyé.
Coline extirpa un bras de son cocon de nuit et examina avec effarement le papier que lui tendait sa sœur.
Lana l’avait rempli à sa place : son âge, vingt-trois ans, son métier, salariée d’une agence de tourisme à Tours, son état civil, célibataire. Mais également ses hobbies, ses études, ses goûts musicaux, son plat préféré, son numéro de sécurité sociale… Tout. Toute sa vie détaillée sur la feuille qu’elle tenait entre ses doigts.
– Tu as même mis une photo !
Un cliché d’elles en maillot de bain sur un rocher, pris l’année dernière dans les calanques de Cassis. On distinguait la trace de bronzage de son débardeur.
– Mais Lana, t’as fait quoi ?
– On est sélectionnées pour les castings. S’ils nous gardent pour le jeu, on peut gagner un million d’euros.
Elle paraissait sûre d’elle. Comme si elle avait bien pensé à tout. Comme si tout était sous contrôle.
– Mais je n’ai pas envie d’aller faire ce jeu pourri et de risquer ma vie, même pour un million d’euros ! Ni la tienne d’ailleurs !
– Je voulais te faire une surprise ! Ne sois pas rabat-joie ! Tu tournes en rond ici à Tours. Il est plus que temps que ta vie change !
– Ce n’est pas ça, Lana… Tu aurais dû m’en parler.
– Tu n’aurais jamais rempli le formulaire.
– Non, c’est vrai, parce que c’est un jeu affreux ! Des gens meurent pour de l’argent ! Ils sont filmés et matés par des millions d’abrutis devant leur télé !
– Peut-être, mais ils voyagent dans le temps ! C’est le truc le plus dingue qui existe ! Tu n’as pas envie de voir l’époque des Romains ou les années soixante-dix ?
– Je n’ai pas envie de me faire croquer par un lion ou de crever d’une overdose à Woodstock juste pour te faire plaisir. Je te rappelle que l’année dernière un mec a fait une crise cardiaque dans un château crasseux et moyenâgeux !
– C’était pendant l’époque de Charlemagne.
– Justement, il n’y avait pas de défibrillateur !
Lana éclata de rire. Coline se joignit à elle. Impossible de se fâcher pour de vrai et de se mettre en colère. Il en avait toujours été ainsi. Elle allait céder comme d’habitude. Lana obtenait à chaque fois ce qu’elle voulait.
– Je vais prendre une douche, abandonna-t-elle.
– Je savais que tu dirais oui ! Tu vas voir, on sera une super équipe, les meilleures candidates. On va gagner, c’est sûr ! Bon, allez, je prépare les tartines. Tu voudras des œufs brouillés ou à la coque ?
 
L’eau chaude coula le long du visage de Coline. Les traces de mascara et de poudre suivirent le cours de milliers de rigoles le long de son corps et tombèrent en cascade dans le bac avant de disparaître en tourbillon dans le siphon.
La veille encore, elle avait aperçu la pub pour The Big History Show . « Soyez le héros de la deuxième saison ! » annonçait une voix échappée d’un blockbuster américain. « Vivez l’aventure de votre vie, le rêve de chacun ! Partez explorer des époques mythiques ou inconnues. Transformez votre existence à jamais et gagnez un million d’euros ! » Puis, après une série d’images exposant les candidats de l’année précédente fondre en larmes, se prendre dans les bras ou bien lever les mains en signe de victoire, Emmanuel Ducas, le présentateur de l’émission, apparaissait, cheveux au vent, regard de braise et clamait : « Le prochain survivant de l’Histoire, c’est peut-être vous ! ».
Coline attrapa une serviette. Elle accompagnerait Lana au casting pour lui faire plaisir. Elle pourrait toujours faire marche arrière et surtout elles avaient très peu de chance d’être retenues, des milliers de personnes rêvaient de participer à l’émission.
– Tu sais, Coline, avec un million d’euros tu pourras enfin faire le tour du monde au lieu de continuer à vendre des voyages miteux all inclusive en République dominicaine ou des croisières tourista à bas prix en Égypte !
Lana avait décidé de la maltraiter ce matin.
– Et toi, tu as enfin pris ton rendez-vous pour vérifier ton œil qui baisse et tes migraines ? Parce qu’une binoclarde chez Astérix, ça craint ! riposta-t-elle.
Lana ne répliqua pas, elle se contenta de sourire. Pourtant Coline eut l’impression qu’il y avait quelque chose de triste dans son sourire, quelque chose qui n’avait rien à faire là.
Chapitre 2 – La tour de verre
 
Ce n’était pas la première fois qu’Édouard Delorge contemplait Paris depuis le trente-deuxième étage de France 1 er . Comme à chaque fois, la vue du vivant à ses pieds lui parut spectaculaire. Il contemplait une civilisation. Des générations d’hommes s’étaient succédé afin de bâtir cette cité. Et lui, depuis le ciel, tel un dieu ou un roi, admirait un empire. Le trente-deuxième étage du groupe audiovisuel contenait la salle de réunion. Une pièce circulaire avec vue à 360°. Le centre du monde.
Édouard vérifia sa montre. Dix-sept heures trente. Il était bien le seul à être ponctuel. Que Franck Boulard se fasse espérer, normal, il était chez lui, il imposait la cadence, il réclamait des comptes, mais Édouard détestait cela. Cette manie de se faire désirer. Débarquer à la bourre pour ne pas être celui qui attend les autres. Arriver en retard pour se croire en avance sur les autres.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Franck Boulard apparut, flanqué de son assistante à lunettes, Vania, qui prenait tout en note plus vite qu’un greffier de tribunal.
– Désolé pour le retard, lança-t-il en lui tendant la main. Café ?
Ils s’installèrent autour de l’immense table capable de réunir au moins une quarantaine de personnes. Franck déboutonna sa veste tandis que Vania grattait frénétiquement son bloc-notes. Allait-elle rendre compte des moindres gestes des participants ? Édouard l’imagina exécutant des exercices pour se détendre les doigts chaque soir. Elle devait être une sorte de fétichiste des post-its.
– Alors ? s’enquit le directeur des programmes jeux de la chaîne France 1 er .
Édouard glissa son dossier. Un énorme pavé relié. Deux mois de travail de son équipe d’historiens et de techniciens audiovisuels que Franck Boulard se contenta de laisser tomber sur les genoux maigres de son assistante.
– Je le lirai en détail plus tard, fais-moi le topo.
– On a étudié les vingt propositions historiques que tu souhaitais et on t’en suggère quelques-unes qui nous semblent intéressantes et traitables.
– Alésia, c’est traitable ? le coupa-t-il.
– Il y a toujours le problème de comment introduire les femmes dans les batailles. En général, les femmes du front étaient des prostituées. Si on fait ça, on aura toutes les assos féministes sur le dos.
– Il nous faut une bataille ! s’énerva Franck Boulard. Il nous faut une vraie bataille française ! Une bonne vieille guerre que chaque péquenot de France connaît. On ne peut pas faire le programme san

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