Trahison
173 pages
Français

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Description

Quand Evie Johnson arrive au pensionnat de Wyldcliffe, elle est loin de se douter
que sa vie sera bientôt complètement transformée: elle y apprend sa parenté avec Lady Agnes, elle forge un lien privilégié avec Helen et Sarah, et découvre l’étonnant secret de la Voie mystique. Mais plus que tout, son amour pour Sebastian va bouleverser sa vie. Et maintenant, Evie revient à Wyldcliffe pour un autre trimestre plein de dangers. Entourée d’ennemis, elle vit tous les jours avec la peur que Sebastian ne tombe dans les ténèbres et ne devienne le serviteur des Seigneurs Insoumis. L’assemblée fomente un
complot dans le but de détruire Evie et d’utiliser Sebastian pour assurer l’immortalité de ses membres. Evie et ses soeurs doivent parvenir à maîtriser le pouvoir du talisman avant qu’il ne soit trop tard. Mais peut-on être sûr que Sebastian ne trahira pas Evie? Dans cette suite du merveilleux livre Immortalité de Gillian Shields, la magie et la romance traversent les frontières du temps et nous offrent des émotions à couper le souffle et du suspense.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 août 2013
Nombre de lectures 63
EAN13 9782897331061
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Je remercie Henry Elliott, du Romany Life Centre
de Cranbrook, dans le comté de Kent, en Angleterre.

Copyright © 2010 Gillian Shields
Titre original anglais : Betrayal
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Publishers.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Joanna Gruda
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Carine Paradis, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin, Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © 2010 Jamie Chung
Mise en pages : Sébastien Michaud, Sylvie Valois
ISBN papier 978-2-89733-025-5
ISBN PDF numérique 978-2-89733-105-4
ISBN ePub 978-2-89733-106-1
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Shields, Gillian

[Betrayal. Français]
Trahison
(Série Immortalité ; 2)
Traduction de : Betrayal.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89733-025-5
I. Gruda, Joanna. II. Titre. III. Titre : Betrayal. Français.

PZ23.S54Tr 2013 j823’.92 C2013-941459-2
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À mes parents,
Pat et Bob Davison, avec amour
« Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne t’embrasera pas… »
— Isaïe 43,2
Prologue
J e m’appelle Evie Johnson. J’ai 16 ans et je suis une élève boursière de l’école de l’Abbaye de Wyldcliffe. Eh oui ! le célèbre internat dans les landes désolées, où le vent soupire sur les collines et où les bruyères fleurissent sous le ciel vaste et agité. Tout le monde a déjà entendu parler de Wyldcliffe. Tout le monde me considère comme chanceuse.
Qu’y a-t-il d’autre qu’il vous faudrait savoir ? Matières favorites : histoire et anglais. Sport préféré : natation. J’adore les plats italiens, le chocolat chaud et le bruit des vagues sur la rive. Rien de plus ordinaire. Sauf que mon amoureux, Sebastian, est mort.
Sebastian James Fairfax. Dix-neuf ans, cheveux foncés, yeux bleus, sourire d’ange, poète, philosophe ; mon premier, mon unique amour… le beau, le très beau Sebastian.
Quand je dis qu’il est mort , je ne parle pas d’un tragique accident de voiture ou d’une terrible maladie. Non, c’est quelque chose d’autre, quelque chose de si singulier que vous ne pourriez même pas l’imaginer. Sebastian est mort, et pourtant, Sebastian est vivant. Sebastian m’aime, et pourtant, il est mon ennemi. Je suis seule, mais j’ai mes amies… mes sœurs.
Parfois, je dois me rappeler que tout ce qui s’est passé au cours du dernier trimestre est vrai, et que mon aventure n’est pas terminée. Je dois continuer, jusqu’à la toute fin, peu importe ce qui se passera. Je dois croire que Sebastian ne me trahira pas.
Il existe différentes sortes de trahisons. Il y a les petites : les paroles mesquines, le rire quand quelqu’un a le dos tourné, les mensonges insignifiants. Et il y a les trahisons qui brisent le cœur, qui détruisent des mondes et transforment la belle lumière du jour en âcre poussière.
Un
L es vacances étaient terminées. Par la fenêtre de notre maison, on pouvait voir une aube hivernale, grise et froide. Les bouts dénudés des rosiers qui poussaient un peu au hasard dans le jardin de Frankie étaient recouverts de givre. Le lendemain, je ne me réveillerais pas dans cette chambre familière, avec le cri des mouettes qui tournoyaient au-dessus de la baie. Demain, tout serait différent. Je serais de retour à l’école. Je serais revenue à Wyldcliffe.
Ma valise était remplie de cadeaux que mon père m’avait maladroitement et tendrement forcée à accepter. Je ne voulais rien, mais il avait insisté. Alors, en plus de mon uniforme scolaire, de mes cahiers et de mes vêtements d’éducation physique, mes bagages contenaient aussi un nouvel appareil photo et une tenue d’équitation très chère pour les leçons d’équitation qu’il m’avait convaincue de suivre lors de la rentrée scolaire.
C’était comme s’il avait voulu adoucir la peine que j’avais eue à fêter un premier Noël sans Frankie. La seule mère que j’avais connue, Frankie, était ma grand-mère chérie qui s’était occupée de moi depuis que j’étais bébé. Mais elle n’était plus là, et papa essayait de m’acheter un peu de réconfort pour m’aider à traverser mon deuil. Il y a à peine un an, la mort de Frankie m’aurait complètement affligée. Mais Wyldcliffe m’avait transformée. J’étais plus forte, désormais ; je n’étais plus une simple petite écolière. Wyldcliffe m’avait fait découvrir la peur, le danger et la mort.
Elle m’avait fait découvrir l’amour.
Les funérailles de Frankie avaient eu lieu quelques jours avant Noël, dans l’église située sur le cap, avec en toile de fond les soupirs de la mer au pied de la falaise. Je n’avais pas pleuré. Je me sentais plus calme que jamais, dans mon cercle de silence, comme si l’attroupement de personnes venues offrir leur soutien, avec les voisins, le pasteur, les cantiques et les fleurs n’avait rien à voir avec Frankie et moi. Elle était partie, comme un oiseau s’envolant à l’aurore, et tout le reste n’était qu’un rituel pour apaiser les gens qu’elle avait laissés derrière. Mais papa était très ébranlé. Après, quand tout le monde était reparti en murmurant des clichés et des condoléances, il s’était mouché et avait essuyé ses yeux rougis à la manière du soldat bourru qu’il prétendait être, puis avait dit :
— Désolé, Evie, mais cela a fait remonter des souvenirs de Clara… de ta mère… Désolé.
Il se souvenait des funérailles de ma mère, qui avaient eu lieu 15 ans auparavant. Moi, évidemment, je n’en avais aucun souvenir. Je n’étais qu’un bébé quand elle était morte.
— Désolé, avait dit papa, je suis tellement désolé.
Puis il m’avait chargée de cadeaux dont je ne voulais pas vraiment. Et les jours avaient passé, remplis de tendresse et de chagrin, jusqu’à ce que vienne le temps pour moi de retourner à l’école et de laisser les mouettes, les falaises et la mer derrière moi, encore une fois.
Mes valises étaient prêtes, et les vacances étaient terminées. Je retournais là-bas.
Je jetai un coup d’œil à la petite horloge à côté de mon lit. Le jour ne faisait que commencer, mais je compris, par les bruits que j’entendais, que mon père était déjà levé et qu’il se préparait pour notre long voyage vers Londres. Je devais me lever aussi, mais il y avait quelqu’un à qui je voulais parler avant de faire quoi que ce soit d’autre. J’enfilai un jean et un pull, me glissai à l’extérieur de la maison, puis je descendis par le chemin rocailleux qui menait à la plage.
Pendant que je me hâtais, je vis un soleil pâle se lever derrière les nuages, déversant un flot de lumière sur les vagues. Je pris une grande inspiration. Ces vagues puissantes me donnaient de la force. « Elle a toujours aimé la mer, la pauvre fille », disaient les voisins quand ils me voyaient traîner sur la plage tous les matins, mais ils ne pouvaient deviner la vérité. J’avais besoin d’être près de l’eau autant que j’avais besoin de respirer. Éveillée ou endormie, j’entendais sa voix m’appeler ; je la sentais activer mon corps et m’attirer impétueusement. « L’eau pour Evie. J’avais imaginé que ce serait comme cela », avait dit Helen.
Je descendis sur le bord de la mer et fermai les yeux, offrant mon esprit à mon bel élément mystique. Je demandai son pouvoir pour obtenir ce que je désirais le plus au monde. Les vagues qui déferlaient sur la plage résonnaient dans mon cœur et battaient dans mes veines. Et il apparut.
Sebastian traversa les galets et arriva derrière moi. Il m’embrassa sur la nuque.
— Pauvre Evie, fit-il. Tu es triste, aujourd’hui, ma fille de la mer.
— Pas quand je suis avec toi.
Je soupirai, me laissai aller contre sa poitrine et m’installai confortablement dans ses bras. Être près de Sebastian suffisait à me rendre heureuse, à faire disparaître toutes mes peines.
— Ne bouge pas, dis-je. Je veux regarder les reflets du soleil sur les vagues.
Nous restâmes là tous les deux, à regarder la lumière grossir et les mouettes faire des piqués.
— À partir d’aujourd’hui, je penserai toujours à toi au lever du soleil. Tu es mon soleil levant, Evie, mon recommencement. Ma vie n’était rien, avant notre rencontre. Et elle ne vaudrait plus rien si je devais te perdre.
— Tu ne me perdras jamais, Sebastian, répondis-je en frissonnant. Ne dis jamais ça. Nous serons toujours ensemble.
— Toujours, dit-il doucement. À jamais.
J’aurais voulu rester comme cela, sans bouger, émerveillée par le miracle de notre rencontre au milieu de toutes les possibilités que la vie offrait. Mais l’humeur de Sebastian changea soudain et il eut un rire moqueur.
— Ne vas-tu pas nager ? J’ai entendu dire que les sirènes aiment nager, peu importe le temps.
— Seulement si tu m’accompagnes, dis-je en riant.
Je savais que l’eau était glaciale et que tout ce que nous pouvions faire, en ce matin frisquet de janvier, c’était de faire ricocher des cailloux sur l’eau, d’escalader les rochers et de se serrer l’un contre l’autre

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