L Été olympique
77 pages
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L'Été olympique , livre ebook

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Description


Gaby : « À mes yeux, l'été 1976 est un été à oublier... »


Voici la première phrase d'un récit écrit à deux, dont les auteurs ont le front d'affirmer qu'il est basé sur un souvenir commun. 1976 était, à Montréal, l'été des Jeux olympiques. Gabriel, le Gaby du Bout de l'île, aurait préféré ne pas s'en rappeler du tout. Pour Liliane, qui rêve de faire carrière dans la marine marchande : « Les Jeux olympiques ont toujours été pour moi une source d'indifférence... »


Ça commence bien.


Comment ces deux-là ont-ils fait, dans ces conditions, pour s'entendre et raconter quelque chose de cohérent à propos de cet été 1976 si mal embouché ? Qu'y avait-il eu de si extraordinaire pour qu'avec des points de vue si opposés, Daniel Ducharme et Marie-Andrée Mongeau décident, une vie plus tard, de revenir sur le sujet ?


Cette chose extraordinaire, ce fut leur rencontre. Plus exactement, c'est, aujourd'hui, le regard qu'ils portent sur cette rencontre de jadis, se remémorant, ou non, les événements. Car qu'est-ce qui est réel et qu'est-ce qui est fictif, dans cette histoire ?


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782924550496
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'été olympique
Roman

DANIEL DUCHARME MARIE-ANDRÉE MONGEAU

© ÉLP éditeur, 2019 www.elpediteur.com ecrirelirepenser@gmail.com
ISBN : 978-2-924550-49-6
Conception graphique : Allan E. Berger
Image de la couverture : Chartrand Saint-Louis © 2019
Avis de l'éditeur
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ÉLP éditeur est une maison d’édition 100% numérique fondée au printemps 2010. Immatriculée au Québec (Canada), ÉLP a toutefois une vocation transatlantique : ses auteurs comme les membres de son comité éditorial proviennent de toute la Francophonie. Pour toute question ou commentaire concernant cet ouvrage, n’hésitez pas à écrire à : ecrirelirepenser@gmail.com
Avertissement
Ce récit est basé sur un souvenir commun. Un souvenir, par définition,repose sur des faits vécus. Oui, il y a bien eu une semaine devacances à Québec en août 1976, une semaine au cours de laquelledeux personnages, en l’occurrence les narrateurs, se sont mêlés àd’autres personnages. Non, les événements ne se sont pasexactement déroulés comme ils ont été rapportés. Que les chosessoient claires ici : si les narrateurs ne s’en étaient tenusqu’au souvenir, jamais il n’y aurait eu de roman... car, en sesouvenant, ils inventent, ils créent, ils donnent corps à unehistoire qui s’éloigne considérablement du fait vécu. Au fond,n’est-ce pas cela, écrire - partir de notre vie pour en créerd’autres, y compris la nôtre ?
Le décor est vrai, donc. Le contexte aussi. Pour le reste, certainspersonnages ont été inspirés par des vraies personnes maisd’autres n’ont jamais existé ailleurs que dans l’imaginationdébordante des auteurs. En conséquence, si une personne bien réellea cru se reconnaître dans cette histoire et s’en est trouvéeoffusquée, qu’elle reçoive ici nos excuses les plus plates, mêmesi les auteurs demeurent fermement convaincus que cela tiendraitautant de la fabulation que ce récit tient de la fiction pure etsimple.

PROLOGUE
0.1 Gaby
À mes yeux, l’été 1976 est un été à oublier...
Justeavant la Saint-Jean-Baptiste, j’ai écrit une lettre à CélineNelson, la jeune fille dont je suis éperdument amoureux depuisl’automne dernier. Dans cette lettre, j’ai déversé tout monfiel, traitant Céline de tous les noms. Pourquoi ? Parce quemoi, je l’aimais, mais pas elle... Schéma classique, n’est-cepas ? Il n’y a pas de quoi en faire toute une histoire, ensomme… Sauf que, tout en ne m’aimant pas, Céline ne cessait dem’appeler, de m’inviter dans sa famille (y compris la veille deNoël), de me demander de l’accompagner lors de sorties publiques.Elle m’aimait comme ami, disait-elle, mais un ami qui puisse luiservir de chevalier servant à l’occasion... À la longue, ça peutdevenir lassant... ou pire, blessant !
Cequi a motivé l’écriture de cette lettre maudite repose sur uneimpression, une intuition : Céline se jouait de moi, car ellesavait pertinemment que je l’aimais et que, en dépit de ce« savoir », elle poursuivait sa relation « amicale »avec moi. Pourquoi jouait-elle ce jeu ? Sans doute parce qu’aufond ça l’arrangeait bien de compter sur ma présence. De cettemanière, ses parents relâchaient la pression lors des soiréesfamiliales au cours desquelles je jouais le rôle du gendre éventuel,du gendre que je deviendrais un jour si la relation persistait. Aprèstout, j’étais un gentil garçon, un jeune homme aimable, poli,courtois et, en plus, la mère de Céline m’adorait...
Decette manière aussi, les deux sœurs aînées de Céline, toutes lesdeux mariées en bonne et due forme, cessaient de se moquer d’elle,de lui demander quand leur sœur cadette allait enfin se faire unpetit ami. Et cette pression venait aussi de son frère jumeau quim’encourageait à sortir avec sa sœur, notamment en me filant endouce des photographies de Céline que j’accrochais au mur de machambre. Pathétique, non ?
Bref,toute la famille m’aimait sauf la principale intéressée, tout encontinuant à me maintenir dans son orbite…
Moi,je souffrais de cette situation, au point que j’en perdais lesommeil. J’aurais dû m’en ouvrir à Céline, mettre cartes surtable en lui disant que, si elle n’avait pas l’intention de nouerune relation avec moi, de sortir avec moi, quoi, alors il valaitmieux en rester là. Ç’aurait été la chose à faire, bienentendu, la chose à dire... celle que la sagesse commandait. Mais àdix-huit ans, dix-neuf, même, au moment des « faits »,on n’agit pas nécessairement comme il le faudrait et, sous le coupd’une émotion trop longtemps contenue, quand les mots sortent, ehbien... ce n’est pas toujours joli-joli ! En plus, quand onest légèrement bègue, comme c’est mon cas, on ne parle pas, onne tient pas une conversation : on s’exprime par écrit, onenvoie une lettre. Autrement dit, on écrit des mots sur du papieret, une fois ces vilains mots écrits, on glisse le tout dans uneenveloppe qu’on met à la poste. Puis ensuite, dans l’étatd’anxiété que confère l’attente, on craint le pire….
Quelquesjours plus tard, pendant la fin de semaine de la Saint-Jean-Baptiste,alors que je festoyais sur le Mont-Royal en compagnie de ma fidèleamie Florence et de quelques autres, celle-ci m’a confié queCéline, en larmes, lui avait téléphoné la veille.
— Jene sais pas ce que tu lui as écrit, m’a-t-elle dit, mais tu lui asfait de la peine. Elle est en colère en plus… et j’ai rarementvu Céline en colère comme ça !
— Tusais bien ce que je lui ai écrit, car je t’en ai parlé. Peut-êtreai-je poussé le bouchon un peu trop loin.
— Entout cas, tu pourras te vanter de l’avoir fait pleurer.
Commentpourrais-je me vanter d’une telle chose ? Je l’aimais tant,Céline… J’étais plutôt anéanti par ce que Florence venait dem’apprendre. Moi, ce que je souhaitais, au fond, c’était que,grâce à cette lettre, les choses bougent enfin… Je voulais queCéline me revienne, qu’elle me dise qu’elle m’aime, qu’elles’excuse de ne pas avoir compris que j’étais amoureux d’elle,qu’elle m’accorde un essai, une chance, même si elle reportaitaux calendes grecques une relation charnelle…
— Tusais bien que...
— Oui,je sais..., dit Florence doucement en m’interrompant. En tout cas,elle ne veut plus te voir avant un bon bout de temps ! Necherche pas à la contacter, d’accord ? Ça n’arrangeraitrien.
— Non,je ne le ferai pas, lui ai-je assuré.
— C’estconfirmé pour les Olympiques ?
— Oui,je commence lundi. Ça risque d’être assez intense jusqu’audébut du mois d’août.
— Çate fera peut-être du bien. Tu m’appelleras, dis ?
— Oui,bien sûr. Tu sais bien que je ne peux pas vivre sans toi !
— Arrêtede déconner ! Tu te meurs d’amour pour Céline... alors quemoi, je ne suis que l’amie...
— Toutcomme je le suis pour Céline ! Du moins, je l’étais... car,maintenant, j’ai bien l’impression que tout est foutu…
— Tusais, parfois le temps arrange bien des choses.
Parla suite, nous nous sommes concentrés sur le spectacle en plein airdont les artistes, pendant toute une soirée, n’ont cessé de nouschanter à quel point ce pays était beau, grand, magnifique... maistoujours pas indépendant !
0.2 Liliane
LesJeux olympiques ont toujours été pour moi une source d’indifférenceet même, dernièrement, alors que la frénésie bat son plein, denuisance. Je n’ai jamais été trè

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