La Patience abusée

Gaston Joseph Nkollo Nkollo

Description

Lorsque le rangé et sage Sola rencontre la belle Odile, il est loin de se douter qu'il va perdre la tête et se trouver embarqué dans une aventure éprouvante et étonnante, jalonnée de manipulation, de jalousie, de violence et de sorcellerie. Mais toute patience a ses limites, et Sola n'aura d'autre choix que d'apprendre à Odile qu'on ne se moque pas impunément des sentiments... Au-delà d'une dénonciation, sur le ton de l'humour, des dangers de la passion amoureuse, l'auteur nous offre une présentation intéressante de deux Cameroun: le Cameroun nouveau et urbain, et le Cameroun traditionnel et villageois, qui s'enrichissent mutuellement. L'auteur parvient ainsi, par le biais d'une intrigue légère, à traiter de certains aspects des relations hommes-femmes ainsi qu'à aborder plusieurs problèmes sociétaux africains.

Sujets

• Ebooks
• Littérature
• Humour
• Amour
• Cameroun

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 19 septembre 2013
• Nombre de lectures: 10
• EAN13: 9782342011753
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La Patience abusée

Gaston Joseph Nkollo Nkollo La Patience abusée

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Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0118771.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013

À toutes mes lectrices et lecteurs du monde entier.

Chapitre premier C’était le 8 mars au cercle municipal de Yaoundé : une date qui rappelle de bons et de mauvais souvenirs aux hommes mariés et non mariés, du moins au Cameroun. A 19 heures, la salle était pleine de monde comme lors d’une cérémonie de mariage. Et cela comme tous les ans, l’association des veuves joyeuses offrait une soirée de gala en cette occasion de la journée internationale de la femme : une association qui avait pour but de rassembler en son sein les veuves, afin de les sortir de leur solitude sentimentale dont elles étaient victimes. A dire vrai, une situation qu’il fallait absolument oublier ce jour-là. Même comme ici et là, malheureusement, on pouvait observer quelques dérapages en ce jour mémorable. C’était l’occasion pour certaines d’entre elles de se livrer aux ex- cès de toute nature sans inquiétude, ni même se soucier de leur statut de femmes mariées. En tout cas, pour celles qui le sont réellement. Bref, c’est le cocuage à outrance. Les foyers sont ainsi déstabilisés, et bienvenus les divorces. Un peu à l’image d’une salle de classe sans professeur, il y avait du brouhaha. Les gens bavardaient et rigolaient. Ce qui traduisait ainsi la joie des retrouvailles ; ces retrou- vailles qui étaient rehaussées par la présence des autorités traditionnelles et administratives qu’on avait fait asseoir à la table d’honneur installée à l’estrade, devant la salle. L’autorité administrative représentée par le sous-préfet du 1e arrondissement, était en pleine causerie avec ses voisins de table. Un homme de la cinquantaine, grand et obèse. Il donnait l’impression qu’il étouffait dans sa veste étriquée et boutonnée en plus. Cependant, le flux des invités ne

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cessait d’augmenter. Heureusement que l’organisation fut irréprochable. De charmantes hôtesses pour la circons- tance orientaient les invités à leurs places. Un décor à la taille de l’événement, dira-t-on. La salle était bien éclairée et pleine de gaieté, décorée de fleurs géantes et de banderoles aux messages forts à l’endroit des hommes, comme pour revendiquer la disponibilité des veuves quoique leurs maris décédés. Au regard, certaines parmi elles n’étaient pas trop vieillissantes. Celles-là étaient encore récupérables. Sola qui occupait une table au fond de la salle avec les siens, avait plutôt le visage épa- nouit en lisant les messages des banderoles. Même l’homme le plus ignare pouvait deviner le pourquoi. Depuis sa table, Sola reconnut le sous-préfet du 1e ar- rondissement à la table d’honneur : c’était son ami d’enfance et voisin au quartier Obili. Heureusement que les tables étaient disposées de manière à faciliter les dépla- cements dans la salle. Ce qui lui permit de parvenir à son ami ; les deux hommes ravis de se revoir après tant d’années, se mirent à bavarder dans la joie, se rappelant ainsi de leur enfance et de leurs épopées, comme s’ils ne voulaient plus se quitter. Mais les circonstances ne leur permirent pas de rester encore-là longtemps. Chacun re- joignit sa place, et l’on attendait plus que l’ouverture du buffet. Mais en attendant, les gens pouvaient boire les vins sur les tables mis à leur disposition. Une journée, dit-t-on très souvent, où les femmes sont vulnérables à la séduction offensive des hommes, contrai- rement à la commémoration de leur journée. Et cela était visible. On remarquait les regards conquérants et pleins de convoitise des hommes dans la salle. Ainsi donc, on les voyait ici et là, qui en pleine causerie intime, qui s’échangeant les numéros de téléphone. Tout à coup, un silence lourd s’abattit dans la salle : le discours de madame la présidente de l’association des veuves joyeuses. De son énorme corpulence, cette dernière

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