La race noire
101 pages
Français

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La race noire , livre ebook

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Description

Le lecteur doit être prévenu, ce livre n'a pas pour but d'ouvrir une polémique stérile et clivante sur le racisme ou moins encore sur le racialisme. Il a le désir avant tout, de placer le lecteur dans une posture empreinte de neutralité, exactement comme un journaliste qui couvrirait un événement, avec une exigence morale et professionnelle.
Ce récit lui est proposé sous une forme d'épisodes chronologiquement séquencés, selon la volonté de son auteur. Ceci afin de le soumettre à travers des faits avérés et d'analyses faites sans complaisance, à vouloir s'engager dans un esprit de réflexions et de critiques, le conduisant immanquablement à délivrer son propre jugement sur la problématique du contenu : dans notre monde moderne, une race peut-elle vraiment disparaître?
Dépassant toutes considérations de culture, de race, de religion, et repoussant tout sectarisme, cet ouvrage impose un sujet qu'il est intéressant d'aborder.

Informations

Publié par
Date de parution 14 avril 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312051383
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La race noire
Gil Ajasso
La race noire
Une disparition programmée ?
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05138-3
Introduction
Nous nous sommes tous un jour posé la question sur l’existence d’une vie après la mort. Nous n’avions assurément pas su y trouver réponse… En s’interrogeant sur cette pensée, nous en avons inconsciemment ouvert une autre, étroitement liée à la première, notre existence serait-elle le produit de la création ou de l’évolution ? L’homme fut-il agnostique, athée, déiste ou croyant, s’est toujours penché sur son univers pour comprendre son fonctionnement. La complexité de cet élément fondateur nous permet néanmoins de savoir, que notre grande majorité est encline à penser, que nous sommes le produit de la création. Il suffit pour cela de constater l’importance des nombreuses pratiques religieuses monothéistes sous nos cieux, en incluant toutes les guerres qui sous-tendaient une religion bien plus que les guerres de conquête primaire. J’en viens à penser, que l’homme se réjouirait bien plus devant la mort, s’il s’avérait que cet au-delà rédempteur lui ouvrait la porte de son paradis.
Pour ma part, mon interrogation en englobant les deux précédentes, porte plus particulièrement sur le pourquoi, nous la race noire, sommes-nous considérés comme les déshérités de l’espèce humaine. Pourquoi et comment cette race en particulier, ma race, s’est retrouvée dans le dernier maillon de la chaîne avec tous ses avatars. Ce dernier aspect ô combien ne m’avait pas échappé, car dès mon plus jeune âge, j’ai été confronté aux problèmes liés à la couleur de ma peau
Quoique, étant sur une île à connotation multiraciale mais à prédominance noire, j’ai dû quelques rares fois certes, à faire face à des remarques et attitudes désobligeantes à cause de cette couleur de peau.
Bien honnêtement, il faut l’avouer, c’était loin de ce que je pouvais imaginer lors de mon séjour en Europe et plus particulièrement en France.
J’avais fait preuve là je reconnais, d’une grande naïveté en la circonstance, pensant que la France, la mère patrie, illustrée et vantée sur tous les livres de mes premiers pas dans la scolarité, qui a nourri mes souvenirs d’enfance à travers les exploits de mes fameux ancêtres les gaulois et grands chambellans des droits de l’homme et du citoyen, allait me réserver un accueil de choix en dépit de ma condition de Noir.
Mais à mon grand dam, j’ai dû bien vite déchanter, car la réalité du terrain m’a permis de mesurer les difficultés auxquelles j’allais devoir faire face.
Ma déception fut grande en la matière et je fis la constatation suivante, que j’étais propulsé malgré moi dans la société française comme un étranger de « troisième zone »
Je fais trait à cette représentation, car aux yeux des français, les européens et les asiatiques ont un capital sympathie supérieur au nôtre, quand bien même nous arborons un passeport français.
En fait cette condition allait me poursuivre tout au long de mon séjour en Europe.
Quand ma désillusion fut consommée, elle m’interpella passionnément à m’interroger sur les raisons réelles et profondes d’un tel comportement.
C’est ainsi que dès lors, je décidai de me pencher sur ce problème afin d’essayer de trouver des pistes de réponses satisfaisantes, dépouillées de toutes considérations personnelles qui impliqueraient une quelconque altération de mon analyse. Mais avant d’en venir plus en avant dans mon développement, je voudrais en matière d’introduction, dire comment l’idée d’écrire cet essai germa dans mon esprit.
Je me souviens parfaitement des moindres détails, et comment pourrais-je les oublier, de cette discussion fort animée que j’ai eue avec le jeune Vans, fils aîné de la propriétaire de la salle de Gym où je faisais office à l’époque de coach sportif. En cette fin de matinée où je profitais de quelques minutes de pause que je dirai bien méritée, pour ne pas déroger à la formule consacrée, il était du haut de ses 14 ans en train de tapoter frénétiquement sur l’ordinateur du secrétariat, comme il le faisait souvent les jours où il n’avait pas cours.
Lorsque soudain il se retourna les yeux pétillants et remplis de fierté tout en me lançant : « nous les Indiens, nous sommes aussi nombreux que les Chinois dans le monde »
Ma réponse arriva bien vite et je lui fis remarquer qu’il était dans l’exagération, même si la nation indienne occupait le second rang immédiatement après la nation chinoise, mais tout de même à distance respectable.
Vous l’aurez compris ce jeune garçon fait partie de la communauté indienne de l’île de la Guadeloupe, où y réside une forte communauté, passé des lointains comptoirs français de l’Inde à l’époque des colonies.
Pour mémoire, cette colonie fut introduite aux Antilles vers 1855 pour pallier aux nombreux problèmes de défection de la main d’œuvre noire, toute heureuse de la jeune proclamation de l’abolition de l’esclavage et avide de retrouver une liberté volée.
Mon esprit, à travers les propos de mon jeune interlocuteur, me plaça aussitôt dans une démarche délibérément identitaire, et nous les Noirs quelle est la place que nous occupons parmi les autres ? Une idée, une inspiration, vous l’appellerez comme vous le voulez arrive sans que l’on puisse véritablement l’expliquer…
Me voilà lancé, moi qui n’ai jamais un seul instant penser écrire un ouvrage voyait poindre devant moi tous les éléments du puzzle : le sujet, le titre, le développement etc.
Au fur et à mesure que je m’y engouffrais, je me rendais compte tout de même de la grande difficulté qui se dressait devant moi et de ma capacité à faire face à un sujet assez délicat, mais en même temps ravi de la profusion d’idées qui bombardaient pêle-mêle mon esprit, m’acculant sans cesse dans une attitude défensive et d’excitation, de peur que je ne laisse échapper celles qui se présenteraient les plus pertinentes à mes yeux.
Abondance ne nuit point ! ne le dit-on pas ?
Je sais que plus d’un saisiront l’occasion pour se dire : ne fait-il pas preuve là de plus de prétention que d’audace en venant titiller un tel sujet, avec le risque sans doute de froisser l’orgueil exacerbé de la communauté noire aux aguets aux moindres réflexions ou thèmes qui ne viendraient pas mettre en valeur leur histoire.
Je leur rétorquerai pour ma part, que n’étant pas du sérail des « intellos » ayant pignon sur rue, je ne me sens donc pas tenu à une quelconque étiquette ou autres allures bienséantes, aussi je laisserai filer ma plume sans retenue ni complaisance aucune, visant seulement à traiter ce thème avec le plus d’objectivité possible.
Le titre de cet essai : la race noire, une disparition programmée… ? Qui semble sortir tout droit d’un film de science-fiction me direz-vous, et sa réalisation probable dans le temps, comme j’essaierai plus loin de le démontrer, me laisse un sentiment assez particulier et paradoxal à la fois.
D’un côté, je me trouve dans un climat d’agitation et d’enthousiasme et de l’autre, songeur et un peu triste à l’idée de penser que dans cette perspective, cette communauté dont je fais partie, qui fut l’objet de tant de souffrances tant physiquement que moralement des siècles durant, qui a été exploitée vilipendée, abhorrée et soumise, allait connaître une fin inexorable et curieusement, ironie du sort, elle sera l’artisan de sa propre disparition funeste achèvement n’est-ce pas ?
Ce processus qui sera sournois et lent a déjà bien malheureusement longtemps commencé.
Je suis d’ailleurs assez surpris dans ma position, que cette problématique n’ait jamais effleuré « les esprits éclairés » de la diaspora noire, non parce que cela relèverait d’une réponse en direction de la communauté blanche, frileuse et soucieuse de sa « pureté »(posture que je développerai plus tard), mais d’une introspection pertinente quant à son devenir dans le giron des races.
Ce problème posé sur cette « disparition programmée » de la race noire, voit déjà par analogie son illustration au sein même de la nation

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