La satisfaction du devoir accompli
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La satisfaction du devoir accompli , livre ebook

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Description

« Alors, ça m’faisait mal de l’voir crever sous mes yeux surtout qu’avec le ventre ouvert et les tripes à l’air, j’voyais mal comment il aurait pu s’en tirer. »

Que les âmes sensibles tournent la page. C’est un monstre vous dis-je ! Mais l’était-il vraiment à sa naissance ? Il avait tout pour être un homme au parcours exemplaire. Mais un traumatisme infantile l’a transformé à jamais. Ainsi, il est devenu un être malfaisant. Une ordure dont le parcours est, de son adolescence à sa fin prématurée, jalonné d’expériences et de faits abjects qui le conduisent tout droit à son autodestruction et à une tentative de mettre fin aux jours de celui qu’il imagine être le responsable de tout ce cirque de mirages : le Président.

L’histoire de cet homme commence par la fin de sa vie et se termine là où elle n’a pas encore commencé. Serez-vous prêts à retourner le temps ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383514398
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Dédicace
À mon Eanj Léteu & à François « Gérard Majax » Hadji-Lazaro
11 h 24, le 14 juillet de cette année-là, sur tous les faisceaux hertziens, câblés et satellitaires de France, la nouvelle tombe… Crûment.
« Interruption d’antenne. Alerte attentat. Le président de la République française vient d’être pris pour cible pendant le traditionnel défilé militaire du 14 juillet qui, comme chaque année, devait emprunter l’avenue des Champs Élysées depuis la Place de l’Étoile jusqu’à la place de la Concorde. Le président s’est instantanément effondré après avoir reçu une balle en pleine tête. La balle proviendrait, selon les premières informations communiquées par les équipes chargées de la sécurité des personnalités politiques présentes pour l’évènement, de l’arme d’un individu confondu dans la foule entourant le cortège. À l’heure où je vous parle, l’état de santé du président comme l’identité des personnes impliquées dans cet attentat restent flous. »
I
Qu’est-ce qui zont tous ces gens à être autour de moi et à m’foutre des coups d’pieds partout ? Ça fait mal bordel ! Lâchez-moi la grappe bande de cons. Putain, l’Arabe, il va pas s’y mettre non plus ! Ah, l’enculé, il m’a cassé une côte ! Mais ils sont malades ces gens, qu’est-ce que j’leur ai fait moi… ? Rien qu’je sache. C’est pas eux que j’visais mais l’autre tâche là-bas, çui qui saluait dans sa belle voiture et qui nous fait chier depuis presque 5 ans ! P’t-être que maintenant, s’en est fini d’se l’piffer c’gros con ! Il a c’qu’il mérite ! C’est ça aussi la rançon d’la gloire. Parfois, ça met du beurre dans les épinards, mais d’autres fois, c’est juste que des miettes qui croupissent sous l’armoire…
Mais ils vont m’lâcher ces cons ! Tiens, voilà les keufs. Ben j’en ai pas fini des emmerdes. Moi qui pensais qu’tout ça allait couler des sources et qu’personne viendrait m’prendre le chou après avoir fait ce que j’avais à faire. Ben j’me suis sacrément fourvoyé. Qu’est-ce qu’ils en ont à péter tous ces gens et ces flics de ma tronche ? Ils peuvent pas m’foutre la paix ? Ils m’laissent partir et on en parle plus ! J’ai pas fait d’conneries pourtant. Personne peut l’blairer c’mec. Moi l’premier. C’est bon débarras et compagnie ! Faut arrêter d’être hypocrite. Il a fait que du mal cet enfoiré. Et en plus, il se sucre au passage, et laisse sur l’pavé les pauvres mecs comme moi, pur Français d’souche. On est vraiment dans la merde dans c’pays avec des keums comme lui. C’est comme si on existait pas ! Comme si on avait jamais compté. Y en a que pour tous ces parasites qui viennent de l’étranger. J’espère que j’l’ai pas raté c’con. Je l’ai bien vu tomber. Y a même eu une gerbe de sang qui a jailli d’sa tête. C’est que j’en ai de l’entraînement au tir, moi ! J’ai du vécu ! De l’expérience sur quelques territoires où j’ai bien su m’en servir de c’matos !
Aïe ! Putain. Ils s’acharnent sur moi ces gros enfoirés. Et pis cette pétasse qu’arrête pas d’me foutre des coups de talons aiguilles dans l’tibia. Mais pour qui elle s’prend cette grosse salope ? Si j’étais pas par terre, j’lui montrerai qui j’suis moi ! Mais putain, j’ai de plus en plus de mal à bouger. Faut dire qu’ils y vont pas d’main morte, ni d’pied mort. Si ça continue comme ça, on va m’ramasser en morceaux. Et les flics, qu’est ce qui foutent ? Ils discutent. Ils ont qu’ça à faire ou quoi ? Feraient mieux d’m’embarquer pendant que j’suis encore entier. Aarrghh ! Eux aussi ils s’y mettent ! Ça y est c’est parti pour le déluge. N’est pas Noé qui peut. À ce rythme-là, dans peu d’temps, j’vais ressembler à un paquet d’viande avariée. Y en a pas un dans c’tas d’merdeux qu’a de l’humanité à offrir ? Tiens, le vieux qu’j’entraperçois, j’ai l’impression qu’il a d’la compassion pour moi. Putain, les enfoirés, ils l’empêchent d’approcher… Ils le rembarrent même ! Bah, là j’suis vraiment mal barré. J’ai d’plus en plus de mal à bouger ; j’crois même que j’sens plus leurs coups. Ces pourritures sont en train d’se faire justice eux-mêmes, pour un type en qui ils croient même pas ! Au nom de quoi ils m’font ça alors ? C’est vraiment une belle salope cette France. J’avais vraiment rien à foutre ici. J’vois même plus c’qui m’intéresse à m’raccrocher à la vie. Toute façon, au train où vont les coups, j’aurais bientôt plus rien à r’gretter car j’serai mort ! Comme l’aut’ nase, j’espère. Parce que si ces types me massacrent, autant qu’ce soit pour quelque chose de valable. On en zigouille pas tous les jours des présidents. J’me suis même rencardé : dans l’Histoire de France, on est pas beaucoup à avoir commis des attentats, encore moins à l’arme à feu, et encore moins à avoir réussi leur coup ! Je m’espère d’la réussite. J’m’en fous qu’on parle de moi, je l’ai pas fait ça pour ça. J’m’en bats les couilles, enfin c’qu’il en reste, d’être dans les manuels d’Histoire et avoir droit d’citer à l’école, mais c’que j’veux, c’est qu’on n’oublie pas mon geste. Qu’y a des mecs comme moi qui peuvent être rebelle contre la société, qui seront toujours capable d’être jusqueboutiste à aller trucider ceux qui gouvernent, ceux qui sont là pour t’arnaquer et t’montrer que t’es qu’un blaireau d’seconde zone. J’sais bien que si çui-là y crève, ils mettront un autre bouffon à sa place. Au train où vont les choses, j’serai pas là pour voir l’étendue des dégâts.
Tiens, ils arrêtent de m’frapper. C’est quoi l’plan là. Y a pu de surfaces non tuméfiées ? Ou bien des supérieurs ont intimé l’ordre de calmer la dessoudure ? Toute façon, j’sens plus rien d’mon corps. J’crois même que j’suis paralysé. C’est bizarre parce que j’me suis jamais senti aussi bien. Comme disait c’mec que j’ai rencontré dans mon voyage : « Il faut apprendre à naviguer dans la plénitude ». Moi, qui pensais qu’c’était un illuminé un peu jobard qui racontait n’importe quoi, j’comprends maintenant c’qu’il voulait dire ! La sensation est pas désagréable même si j’ai l’impression que j’retrouverais pas l’usage d’mes jambes et du reste. Tiens y a un mec qu’a l’air plus gradé qu’les autres. Il demande à tout l’monde de s’calmer. Il a même dégagé les gens autour de moi. Avec le seul œil valide qui m’reste, je l’vois qui s’penche sur mes zigues. Qu’est c’qui m’veux c’polichinelle ? C’est pour m’finir qu’il a viré les gens autour ou il fait de la protection rapprochée ? Incroyable, il m’parle avec un langage humain. J’crois qu’il m’demande d’lui donner mon blase. Il rêve tout d’bout. D’abord, j’lui dirai rien et pis en plus, vu l’état d’ma bouche avec ma langue à moitié déchiquetée par les dents déchaussées, j’vois pas bien l’son qui pourrait en sortir. J’pense même que si j’veux lui cracher sur la gueule, y s’prendra d’la canine et d’la molaire sur l’coin d’la tronche. Bon, j’vois qu’il insiste pas. J’espère qu’il va pas r’lâcher la cavalerie parce que là, j’crois bien que j’vais y passer. Tiens, il fait des signes à quelqu’un. Qu’est-ce qui va m’arriver encore ? Des brancardiers, incroyable ! On va m’emmener p’t-être dans un hôpital. Moi qui pensais qu’j’allais crever là, on m’emmène à l’hôpital. Ils m’ont massacré, et pis ils vont m’soigner. C’est vraiment des dégénérés ces gens-là ! J’sais pas c’qu’il va se passer après dans ma vie, mais en tout cas j’suis pas prêt d’recommencer comme… Bang !
« Nouveau flash d’actualité. Nous sommes toujours sans certitude quant à l’état de santé du président de la République qui, je le rappelle, a été blessé par balle lors d’une attaque armée en plein défilé du 14 juillet. En revanche, l’auteur présumé de cet attentat, un individu isolé qui semblerait avoir agi de son propre chef, a été d’abord maîtrisé par la foule puis désarmé avant d’être abattu par un civil. Les forces de l’ordre n’ont pas pu intervenir à temps pour empêcher ce geste, pris dans les mouvements de panique qu’a déclenchés cette attaque. Nous ignorons encore tout de l’identité du terroriste ainsi que de ses motivations mais les enquêteurs sont sur place et nous espérons en apprendre plus dans les prochaines heures. Nous reprendrons l’antenne pour de plus amples informations. »
II
« Vache ! », c’est moins bien qu’à la télé ; c’est même une ville de merde ! C’est pourri, crasseux. Dans les images, on voit que l’beau côté des choses, mais en réalité, c’est une ville comme les autres… Même en pire, quand j’vois la tronche de ses habitants. Les gens y z’ont vraiment des sales gueules. Y a bien plus de crouilles, de niakoués, et de nègres que j’prévoyais ! Elle est belle la France. Comment on a pu en arriver là ? La France aux Français, bordel de merde ! C’est pas compliqué quand même ! Mais rien à foutre des Français par ces gens qui nous gouvernent ! Au moins chez moi, c’est pas comme ça ! Rentre pas qui veut. Ou si y rentre, tant pis pour lui, c’est pas sûr qui puisse ressortir vivant !
C’est la première fois que j’prends un métro ; ça pue ! Ça sent les œufs pourris, le vomi et toutes les saloperies qu’les gens se foutent sur leurs corps pour cacher la misère de leurs mauvaises odeurs. Ces mélanges, c’est insupportable ! Où est-ce qu’ils achètent toutes leurs merdes ? Ils se rendent pas compte comment ils rendent leur monde nauséabond. Comment on peut vivre dans cette puanteur, les uns collés aux autres, sans même se r’garder ou s’adresser la parole ? Ils ont même pas de haine en eux ; ils s’tolèrent juste, sans s’voir ou parfois de travers. Pour sortir ou entrer dans les wagons, c’est la foire d’empoigne, ceux qui montent empêchent presque ceux qui descendent. Doit bien avoir que

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