La Tentation du vide , livre ebook

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La vie de Jean-Michel bascule le jour où son fils aîné se jette par la fenêtre du cinquième étage. Désespéré, et refusant l'aide de son entourage, ce chef d'entreprise change d'identité et disparaît. Ces dix-sept années de fuite et de galère s'achèvent dans la rue, où les rencontres inespérées avec "la Vêpre" et Bruno, chef d'orchestre philanthrope, le réconcilient avec son passé... Autour de son anti héros et de ses nouveaux amis, Arnault Pfersdorff signe avec maîtrise et sensibilité un récit hors du commun aux allures de fuite en avant, un road trip émouvant et peu ordinaire, entre la France et l'Amérique centrale.
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Publié par

Date de parution

11 juillet 2013

Nombre de lectures

65

EAN13

9782342009422

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

La Tentation du vide
Du même auteur
Le Cachot du roi, roman épuisé, 1999 Henriette d’Angleterre, bibliographie, éditions Publibook, 2002 La Momie du TGV, roman, éditions Publibook, 2000 Loubna, essai, éditions Publibook, 2005 Éthique et pédiatrie, éditions L’Harmattan, 2006 Le Chambriste,éditions Publibook, roman, Prix 2010 de Société des Écrivains d’Alsace Lorraine La Femme sans Ombre, roman, 2013, éditions du Verger Tous les ouvrages surwww.pfersdorff.fr
Arnault Pfersdorff La Tentation du vide
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0118644.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013
À ma femme Françoise
1. L’Empereur Il y a bien des années je fis une rencontre singulière en rejoignant le Palais des Congrès de Versailles. J’étais à pied, je venais de quitter la station RER. C’était le matin, nous étions en mars, il faisait doux, j’allais intervenir une trentaine de minutes plus tard sur les fluctuations du mar-ché des matières premières devant un parterre d’économistes. Mon métier, c’était les métaux stratégi-ques, le fer, le silicone, le cobalt. Ma société négociait des mines un peu partout dans le monde. Je maîtrisais mon sujet. À la fin de ma conférence, le public poserait des ques-tions, un débat était prévu avec quelques journalistes de la presse spécialisée. Ensuite, il y aurait une pause et je ba-varderais avec quelques têtes connues autour d’un café. Mais pour le moment, je n’y suis pas encore, je me di-rige vers ce lieu, j’ai la tête légèrement embrumée, je suis rentré du Japon la veille et le décalage horaire me fait un peu flotter, ce n’est pas désagréable. Je marche, j’ai quelques centaines de mètres à parcourir avant d’atteindre le lieu du congrès. Je savoure ces ins-tants, une légère humidité s’élève du sol ensablé. Il est huit heures, les voitures sont à touche-touche et la plupart des piétons font le trajet en sens inverse du mien. De nom-breux arbres habillent en doubles rangées ce long sentier urbain que ça et là un agent d’entretien scarifie de sa si-gnature.
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Des bancs se succèdent aussi, respectant une symétrie qui ne tolère aucune infraction dans cette ville où un roi imposa cette règle quelques siècles auparavant. À cette heure, ils ne sont pas encore occupés par ces nuées de tou-ristes qui n’en pourront plus de déambuler sur des kilomètres de parquet, l’heure du pique-nique n’a pas en-core sonné. Sur l’un de ces bancs en pierre se trouve un homme seul, parlant fort, avec grande majesté dans la voix. Il est sur mon chemin, aucun moyen de l’éviter, il va être mon compagnon de route pour quelques instants. À le voir, on pourrait croire qu’il est saoul et que son unique compagne est la solitude. Il chante, il a la voix un peu éraillée, il a probablement dormi sur ce banc. Il occupe tout l’espace sonore et fait de grandes circonvolutions avec ses bras, aspirant tous les feuillus pubertaires. Bien qu’il soit assis, il paraît im-mense. Ses jambes sont longues, sa tête porte haut, un de ses bras revient régulièrement sur le dossier du banc de telle sorte qu’on ne sait lequel tient l’autre. En le voyant, certains passants n’osent plus changer de trottoir, la phy-sionomie des lieux s’y prête mal – il faudrait traverser le boulevard, mais cela rallongerait le trajet – alors ils accélè-rent le pas et font semblant de ne pas voir. Je me souviens de ce type avec précision, comme si c’était hier. Comment savoir à ce moment-là que ma vie basculerait un jour, qu’il n’y aurait plus de serviette cuir, de pardessus griffé, plus de conférences, plus de boulot. Il n’y aurait plus rien. Cet homme était la négation de mon existence et un jour, je serais ce type.
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