Le Choc - Partie 1 , livre ebook

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Français

Ebooks

2012

Écrit par
Marika Gallman

Publié par
Editions du Petit Caveau

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Publié par

Editions du Petit Caveau

Date de parution

30 septembre 2012

Nombre de lectures

EAN13

9782919550388

Langue

Français

Partie 1: Le Choc -Ecrit par l'auteur de la série Maeve Regan (réédition)

Elle rêve d'un nouveau départ, mais c'est la mort qui l'attend au tournant.
Recueillie par ceux qui l'ont arrachée aux mains de ses agresseurs, c'est dans un monde de ténèbres qu'elle devra tenter de survivre.
Tout a commencé un soir de lune bleue, et tout se terminera dans le sang...

Novella feuilleton en six parties, à raison d'une partie par mois. Chaque partie est écrite et corrigée pour le mois même de sa publication.

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Editions du Petit Caveau

Date de parution

30 septembre 2012

Nombre de lectures

EAN13

9782919550388

Langue

Français

BaDMOonRiSinG

1er partie - Choc

Marika Gallman

Éditions du Petit Caveau - Sang%numérique

La lune est la première chose que je remarque en sortant de la voiture. Immense et d’une couleur étrange, elle fait remonter des frissons le long de ma colonne vertébrale. Elle lévite entre deux immeubles et m’observe tandis que je verrouille mon véhicule.

Ce matin, à la cafétéria, des collègues ont évoqué le phénomène. On annonçait une lune bleue, ce qui ne se produit, paraît-il que tous les deux ou trois ans. Je n’en avais jamais entendu parler. Ce qui se tient dans le ciel est d’une étrange teinte jaunâtre et d’une taille démesurée. On ne dirait pas une lune, et elle n’a rien de bleu. Ça ressemble à un visage flétri en décomposition. Tandis que je rejoins l’ascenseur qui me mènera en haut du pont, je n’arrive pas à me débarrasser du mauvais pressentiment qui m’a prise aux tripes dès que je l’ai aperçue. Une fois dans la cage, cependant, je ne suis plus en mesure de la contempler et, lorsque je parviens au sommet, je n’ai plus loisir d’y penser.

J’ai à peine le temps de faire un pas sur le trottoir qu’une petite boule d’énergie me saute au cou et m’étouffe tout en riant. Je hoquette de surprise, car je ne m’attendais pas à la trouver là. Sandra n’a jamais été connue pour sa ponctualité, et j’ai cinq minutes d’avance.

— Ça me fait tellement plaisir de te voir ! s’exclame-t-elle sans relâcher son étreinte. Je compte les heures depuis midi !

Je suis tentée de la rabrouer gentiment en lui faisant remarquer que nous avons mangé ensemble le mois passé. Si on considère que nos rencontres sont en général plus espacées et qu’on se téléphone tous les jours, c’est un peu comme si on s’était vues la veille. Pourtant je me tais et savoure l’instant. Sandra est ce qui se rapproche le plus d’une famille. Elle a été ma première amie, et je suis persuadée qu’elle sera également la dernière. Pour la fille unique que je suis, elle s’est révélée être une bouffée d’oxygène.

Je ris lorsqu’elle me pince une côte pour obtenir une réaction de ma part. Elle me répète sans arrêt que je suis trop stricte et que je ne me laisse pas assez aller. Je sais qu’elle a raison, ça ne me vient pas aussi facilement qu’à elle. Sandra est une touche-à-tout. S’il est possible de poser les mains sur quelque chose, elle le fera. Moi, je suis du genre à vérifier qu’il n’y a pas de panneau d’interdiction avant de faire quoi que ce soit. Je suis prête à parier qu’elle ne s’attend pas du tout à ce que je prévois de lui annoncer ce soir.

— Ça me fait plaisir de te voir aussi, je lui réponds quand elle me relâche.

Le sourire qu’elle m’adresse est rayonnant, et je fais mon possible pour que celui que je lui renvoie soit tout aussi réjoui. La vérité, c’est que je suis extrêmement tendue. J’ai des choses à lui dire. Je sais qu’elle sera transportée de joie à la minute où les mots franchiront mes lèvres, mais, comme c’est la première personne à qui je compte en parler, je ne peux empêcher l’angoisse de nouer mon estomac.

— Allons-y, lui dis-je en la prenant par la main. Ernesto ne va pas en croire ses yeux quand il nous verra arriver à l’heure de la réservation !

Elle me tire la langue et rigole, puis nous nous mettons en marche. Durant les cinq minutes...

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