Le clos de la vigne
155 pages
Français

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Le clos de la vigne , livre ebook

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Description

Au fil des années, le passé avait été enfoui dans de profondes oubliettes. Mais à qui profitaient tous ces secrets ? Incendie criminel, meurtres, disparitions douteuses, rancœurs cachées, vérité dissimulée... Que cachent tous ces gens ? Bien qu’une enquête fût ouverte à l’époque, peu de réponses furent trouvées : pourquoi ? Et ce jeune officier de police à la carrière si prometteuse : résoudra-t-il, vingt ans après, le mystère du Clos de la vigne, sans y laisser des plumes ? Qui tire les ficelles et dans quel but ?


De la France à l’Australie, en passant par la Réunion, plongez dans l’histoire épique, d’amitié, d’amour, de fraternité, sans oublier les revers d’une ou plusieurs médailles, d’Elsa, George, Albert, Franky, Jeanne et les autres...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383515319
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Avant-propos
Je ne peux pas remercier toutes les personnes qui m’ont accompagné et qui continuent de m’accompagner dans la vie. Il y a bien trop de monde. Mais sachez bien que bonne ou pas, notre rencontre m’a aidé à grandir. Donc merci…
Mon inclination pour l’Australie restera à tout jamais en moi, comme à l’époque où, unis, mon cœur et le tien battaient à l’unisson. Tu es ma muse et mon inspiration, et je garde dans mon cœur notre amour comme la plus belle réussite de ma vie.
Réfléchir sur son parcours de vie est à la portée de tous ; heureusement que certains n’attendent pas un burn-out pour s’en rendre compte ! Seule la pluie tombe du ciel ; les expériences de vie jalonnent nos chemins comme les flaques d’eau jonchent la chaussée après l’averse. Il revient à chacun de comprendre quel moyen nous permettra de les franchir sans nous noyer…
Il n’y a pas plus belles leçons que celles que vous donne la vie, donc vivez riches d’expériences et d’amour…
Chapitre 1 : Bibliothèque
Bouleversée, Elsa se dirigeait vers la bibliothèque du village pour voir si elle trouverait quelques réponses à ce qui venait de se passer. Mais justement, que venait-il de se passer exactement ?! Comment était-elle arrivée là ? se demandait-elle en jetant un regard autour d’elle… Son village lui semblait étrangement vide, comme ces bourgs qui, pendant la guerre, devenaient soudain déserts quand il était annoncé que des troupes allemandes allaient les traverser. Elle n’était pas originaire de la région : Française par sa mère et Australienne par son père. Mais à la mort de ses parents, il avait fallu lui trouver une famille d’accueil. Du côté de son père, Patrick Evergreen, les autorités n’avaient pas réussi à retrouver qui que ce soit, comme si les Evergreen avaient complètement disparu de France, voire de la surface de la terre. Pourtant, cette famille avait émigré d’Australie après la Seconde Guerre mondiale. Le vieux Hugh Evergreen, un vieux de la vieille, avait quitté son pays natal avec femme et enfants : deux filles. Un pur Australien qui était venu se perdre dans un petit village ardéchois au bord du Rhône, à Sarras. Personne n’avait jamais su ce qui les avait fait quitter leur pays, mais il faut dire que le vieil Evergreen n’était pas homme à vous raconter sa vie dans un des cafés du village, autour d’une bière ou d’un « 51 ». Ils s’étaient assez bien intégrés à la vie à la française de la fin des années 1940. Lui était maçon, et la qualité de son travail ne le laissait pas chômer, sans compter que la guerre avait laissé son lot de cicatrices architecturales. Alors, dans le bâtiment, il y avait de la demande. Sa femme, Shella, enseignait l’anglais au collège de Saint-Vallier. Elle devait être l’une des premières étrangères enseignantes. À cette époque, donner des cours d’anglais ne se faisait pas à plein temps. La France se relevait péniblement d’une guerre qui avait laissé sa population dans un tel état de stupeur. Il fallait assumer désormais, car beaucoup étaient partis et peu étaient revenus. Et parmi ceux qui revinrent, beaucoup auraient sûrement préféré que la guerre les emporte, vu les horreurs dont ils avaient été témoins. Mais Shella Evergreen ne travaillait pas seulement comme institutrice, l’administration faisait appel à elle d’Annonay, d’Aubenas, de Privas, et même de Montélimar, comme c’était la seule personne des environs qui savait parler plusieurs langues. À cette époque, en France, il était rare d’être bilingue. Alors parler aussi bien l’anglais, l’italien, le français que l’espagnol vous ouvrait des portes un peu partout, surtout après-guerre. À leur arrivée sur le sol français, Shella et Hugh avaient deux filles en bas âge — Betty et Paula — et sûrement un fils bien au chaud, étant donné que quelques mois après, naquit Franck. Puis vinrent Pascal et Patrick. Quand ses amis voulaient faire râler le vieil Evergreen, ils n’avaient qu’à lui faire remarquer que c’était grâce à l’air français qu’il avait pu faire des garçons à sa femme. Dans le village, les Evergreen avaient bonne réputation. Ils allaient à la messe du dimanche et des jours de fêtes. Bien que baptisés dans la religion catholique, ce n’était pas une famille de dévots, mais comme le dimanche, tout le village allait à la messe, ils en firent autant. Ils avaient de bonnes manières. Chacun savait se tenir, et bien que Shella dût courir partout pour enseigner ou pour traduire quelques documents, ses enfants étaient toujours bien habillés, propre et bien élevés. De toute façon, les enfants Evergreen ne savaient que trop bien les conséquences d’une mauvaise action : le ceinturon du vieux était toujours là pour le leur rappeler, donc tous marchaient droit.
C’est dans les années 1980 que le vieil Evergreen et sa femme retournèrent en Australie. Personne n’avait vraiment compris leur geste. Lui n’avait que soixante ans et sa femme, cinquante-cinq, trop jeune pour la retraite. D’autres diraient que c’était juste le bon âge pour entamer une nouvelle page au soleil, car c’était bien au soleil qu’ils allaient. Étaient-ils nostalgiques de leur terre natale ? Ce qui est certain, c’est que les enfants avaient poursuivi leur instruction en France, bien qu’ils eussent tous ou presque le voyage dans le sang. Après cela, plus personne n’avait jamais plus entendu parler d’eux. Betty devint « bonne sœur » et parcourut le monde pour aider les défavorisés. Paula s’apprêtait à devenir enseignante comme sa mère, mais hélas, elle décéda en 1966 des suites d’une chute de cheval. Franck fit des études de botaniste : il voulait suivre les traces de Sir Francis « Franck » Darwin, un botaniste britannique. Il partit poursuivre sa vocation, d’une forêt à une autre, d’un endroit perdu à un autre, puis plus rien. S’était-il perdu lui-même ? Le fait est qu’à la mort de son frère Patrick, personne ne savait où il était. Puis il y avait Pascal, le beau Pascal… Les filles étaient folles de lui : grand, mince, les yeux bleus avec des reflets verts. Dans les bals, il pouvait choisir n’importe laquelle, aucune n’aurait dit non. Pourtant, le jeune homme n’en avait que faire. Il passa son bac puis, à vingt et un ans, partit vivre en Australie. Tout le monde pensa par la suite que les parents avaient rejoint le seul homme de la famille à avoir voulu connaître le pays de ses origines. C’est Patrick qui resta en France le plus longtemps en somme. Il se maria vers l’âge de vingt-cinq ans avec Louise née Bouton, originaire de Saint-Vallier, et ouvrit une boucherie à Sarras. Lui et sa femme eurent trois filles et un garçon : Paula, en mémoire de sa tante ; Capucine ; Elsa ; et un garçon, Franck junior, comme l’oncle botaniste disparu. Ils vivaient tous au-dessus de la boucherie dont la réputation était excellente et qui marchait très bien. L’épouse Louise était une vraie commerçante. La famille jouissait d’une vie agréable. Les enfants étaient tous scolarisés à l’école du village, bien que le petit dernier n’en soit pas des plus enthousiastes. À la mort de leurs parents, Paula avait neuf ans, Capucine sept, Elsa cinq, et le petit Franck junior trois.
Les parents d’Elsa moururent dans un accident de voiture. En pleine hiver, un dimanche soir, vers dix-neuf heures, Patrick aurait perdu le contrôle de sa voiture dans la descente de Sarras. Une plaque de verglas, avait dû surprendre le conducteur, avaient dit les gendarmes, et les avait dirigés droit dans le ravin. Ils furent tous les deux tués sur le coup et ce sont leurs corps calcinés que les pompiers remontèrent le lendemain matin dans les brumes matinales. La police et les services sociaux furent chargés de rechercher de la famille proche, du côté Evergreen ou du côté Bouton, car il fallait bien trouver un foyer aux pauvres orphelins. C’est du côté de la maman que l’on trouva des cousins. Du côté Evergreen, ils s’étaient tous évaporés. Du moins c’est ce que conclut le rapport de trois lignes d’un fonctionnaire peu zélé. Cependant, ce fut trop compliqué de placer les quatre ensemble. Comme du côté Bouton, il n’y avait que des cousins au second degré, personne ne voulut prendre la responsabilité de tous ces enfants. Mais on réussit bon gré mal gré (pour l’époque) à ne pas trop les éloigner les uns des autres. Et c’est ainsi qu’Elsa fut placée dans une ferme, chez les Bonnet, au clos de la vigne à Satillieu. C’était vers Saint-Vallier que les services sociaux avaient retrouvé cette famille d’accueil. Bien qu’à l’origine, les parents Bonnet, trop vieux, n’en voulurent pas, ils demandèrent à leur fils unique et à sa femme de bien vouloir accepter. Leur bru fut plus facile à convaincre que le fiston, mais l’affaire fut conclue quand madame fit remarquer à son mari qu’elle aurait bien besoin d’un coup de main de temps en temps avec la ferme. Est-ce l’idée d’avoir de la main-d’œuvre pour pas cher ou vraiment le désir de venir en aide à ces pauvres enfants ? Mais Pierre accepta. Ces cousins éloignés qui ne pouvaient pas avoir d’enfants allaient s’occuper d’elle et du petit garçon. Quant à Paula et Capucine, elles furent placées chez d’autres cousins au second degré qui avaient deux garçons déjà grands, les Bouillon, des gens très droits et très pieux. Du jour au lendemain, les deux jeunes hommes eurent ainsi deux petites sœurs très sages, très polies, mais très tristes. Néanmoins, la maison était grande, alors la place ne manquait pas. Il fut même décidé que les trois sœurs et le petit frère passeraient du temps ensemble pour maintenir leur lien.
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