Le Grand Secret

Christian Sernal

Description

Victoria, jeune violoncelliste, va se marier dans sa province natale, Avignon. Cet évènement qui est l’un des plus importants de sa vie n’est pourtant pas tout à fait le fruit du hasard. Samuel, son futur mari, ne sait pas qu’initialement, il était la pièce maîtresse d’un stratagème pour atteindre sa mère despotique, Adrienne. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu car, à présent, la future mariée ne triche plus sur ses sentiments, ce qui n’étanche en rien sa soif de vengeance envers sa belle-mère qui l’a détestée dès le premier jour. Les pneus crevés, des draps lacérés, des affaires qui disparaissent et bien d’autres désagréments ont-ils un rapport avec la vengeance de Victoria ? Cette dernière parviendra-t-elle à ses fins ? Quel est donc le rapport entre son lourd secret et la mère de Samuel ?

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Informations

• Publié par: Estelas Editions
• Date de parution: 21 mars 2022
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9791097406110
• Langue: Français

Extrait

Le Grand Secret
 
 
 
 
Tous droits réservés
©Estelas Éditions
11590 Cuxac d’Aude France
 
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www.JaimeLaLecture.fr
ISBN : 9791097406110
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Christian Sernal
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Grand Secret
 
 
 
 
 
 
 
Roman
 

 
 
 
 
 
 
 
 
Table des matières
Table des matières
Personnages
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Cpitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
FIN
Nos titres par genre
 

 
 
 
  Personnages
 
 
 
Victoria Bonal , née le 14 avril 1989 à Avignon, musicienne, prof de piano et violon
Samuel de Castellanne , né le 11 octobre 1987 à Avignon, ingénieur et viticulteur
Adrienne di Paoli , née le 11 décembre 1958 à Carpentras, viticultrice
Albéric de Castellanne , né le 7 juin 1955 à Romans, viticulteur
Mathias de Castellanne , né le 29 novembre 1989 à Avignon, commercial et viticulteur
Alexandra Demord , née le 2 septembre 1965 à Avignon, professeur d'art plastique
Jacky Bonal , né le 21 septembre 1962 à Orange, cadre supérieur
Pamela Ricketson , née le 6 décembre 1964 à New York, chef d'entreprise
Lina Palomi , née le 26 juillet 1989 à Nîmes, esthéticienne, artiste peintre
 
Julie Demord , née le 15 septembre 1969 à Avignon, employée de préfecture
Jérémy Collando , née le 24 novembre 1983 à Le Havre, maître de chais
Marie-Odile Prieux-Chatain , née le 29 décembre 1987 à Avignon, employée de maison
Miguel Salenez , né le 3 octobre 1987 à Murcia (Espagne), chef d'équipe viticulture
Julien Malte , né le 10 octobre 1957 à Montélimar, maître de chais
Philippe Tourelle , né le 7 mai 1960 à Antibes, agent immobilier
Océane le Gueric , née le 28 octobre 1989 à Quimperlé, chef de cuisine
 
 
 
 
Ces lignes sont dédiées à Véronique, ma femme, pour sa patience, son soutien et ses rêves qui m'inspirent, et à toutes les personnes qui m'ont apporté leur aide, même la plus petite qui soit, ils se reconnaîtront.
 
 
 
 
 
  Chapitre 1
 
 
 
Paris, samedi 26 août 2017
Il était minuit et demi passé, le vide de la rue calme et noire contrastait avec l'effervescence qu'elle réservait d'ordinaire aux Parisiens jusqu'à la tombée de la nuit. Victoria descendait les marches de l 'Opéra Garnier . Elle venait de terminer sa prestation au violon. L'orchestre qu'elle avait intégré depuis déjà 6 ans s'y étai t produit , comme environ tous les 3 mois. Le concert était programmé depuis un an. Le Lac des Cygnes , une de ses œuvres préférées, l'obligeait à exprimer le meilleur d'elle-même lorsqu'elle le jouait au beau milieu de ses amis musiciens, dans un anonymat chaud et rassurant.
Pr ofesseure de piano et de violon en Avignon, elle désirait faire autre chose de ses mains, afin de combler ce manque, ce terrible manque d'art et de musique. Ce plaisir de danser qu'elle n'avai t plus.
Pl usieurs fois par mois, depuis qu'elle se produisait dans l'orchestre parisien, elle se rendait tous les trimestres à la capitale pour les répétitions en complément des concerts. Ses études à l'école de musique d'Avignon furen t superbement menées puisqu'elle intégra par la suite la formation philharmonique parisienne. L a vie ne l'avait guère gâtée, côté familial. Elle a toujours eu ce fort caractère plein d'optimisme. C'est le seul point commun partagé avec son père qu'elle ne voyait que deux à trois fois par an. Jacky, divorcé d'Alexandra, sa mère, alors qu'elle venait de fêter ses 6 ans, était remarié avec Pamela, une belle américaine de son âge, rencontrée dans une boutique de Manhattan. Ils vivaient heureux à New York. Son travail de grande responsabilité dans une société financière américaine l'avait amené à s'éloigner de sa famille depuis 1992, deux ans avant le divorce.
N éanmoins Victoria aimait son père, sincèrement et passionnément. Ils s'écrivaient ou s'appelaient une fois par semaine minimum, car Jacky n'ignorait pas sa fille, pécuniairement autant que paternellement. Unique enfant et amour indélébile du couple, jolie brune aux grands yeux passant du bleu au gris-bleu suivant le temps, lui rappelant ainsi sa mère, elle qui n'avait de cesse de l'encenser, seule à l'élever depuis le divorce. Jusqu'à ce jour fatidique, elle lui devait presque tout de son savoir, surtout ce don artistique qu'elle développait avec la musique, qui compensait partiellement sa passion : la danse classique.
Calme et réfléchie, elle-même professeure d'art plastique, Alexandra venait d'un milieu modeste. La vie ne l'avait pas vraiment plongée dans le bonheur, ni dans le malheur d'ailleurs, cependant elle avait subi les déplacements de Jacky aux USA , puis en avait supporté les conséquences lorsqu'il rencontra Pamela. Agréable à regarder avec ses longs cheveux d'or et ses yeux gris bleu pailletés, elle avait une allure décontractée et attirait les gens, les amis et… les hommes si elle le désirait. Elle ne put néanmoins offrir tout le confort éducatif qu'elle aurait souhaité pour sa fille qui, à force de volonté et de courage dès son enfance, se retrouvant sans la présence d'un père, s'était forgée un tempérament de feu, ce qui l'honorait .
Victoria ne voyait que trop rarement Jacky, lui qui lui a donné l e goût de la découverte et de la bougeotte. Dès qu'elle le pouvait, cette intrépide née s'organisait un voyage. Qu'importe le lieu, pourvu qu'elle change d'atmosphère. Facilitée par le fait que son père habitait New York, elle en avait profité pour s'y rendre deux fois en quatre ans. Elle y a apprécié les couleurs, la vie mouvementée des rues et des magasins, la nuit vivante. Tout l'a enchantée, au point de perfectionner son anglais avec l'aide de Pamela.
D epuis qu'elle travaillait et gagnait sa vie, elle essayait de se rendre en Europe de l'Ouest, qui l'attirait également. L'Autriche, la Belgique et les Pays-Bas représentaient ses destinations de cœur. Mais ses voyages l'ont également emmenée en Polynésie française, pensant que l'exotisme se devait d'être découvert. Elle se promit d'y retourner dès que son emploi du temps le lui permettrait.
 
 
 
 
  Chapitre 2
 
 
 
Vic toria avait pris le temps d'appeler un taxi, dans les vestiaires de l' Opéra Garnier, endroit où elle rangeait ses effets personnels lorsqu'elle jouait. La voiture ne tarda pas à s'approcher, seule dans la chaude nuit parisienne.
Ses longs cheveux bruns lâchés sur ses épaules la rendaient encore plus féminine et jolie que ce qu'elle n'était. Vêtue d'une robe rouge mi-cuisse qui semblait avoir été dessinée pour elle, d'une paire d'escarpins de la même couleur, ainsi que d'une simple veste blanche, elle s'engouffra dans le taxi, chargée de son étui à violon et de son sac à main lui aussi assorti à sa tenue , et prit place sur le siège arrière.
—  Hôtel Ailaire , rue Ledru-Rollin, s’il vous plaît, signifia-t-elle au chauffeur.
—  C’est parti ! répondit celui-ci après l’avoir aidé à charger son bagage.
Le taxi arpenta les rues de la capitale, éclairées, sublimées par un ciel étoilé, pour rejoindre l'hôtel en moins de 20 minutes. Dans la voiture, la jeune femme eut le temps de consulter sa boîte mail sur son smartphone où les deux SMS qu'elle attendait étaient arrivés. Le premier, envoyé par Samuel, à qui elle devait manquer, n'était que tendresse et amour. Très sensible à ses messages, elle se languissait de le revoir et s'évadait en pensant à lui.
L ina, sa fidèle amie d'enfance, lui envoyait aussi très souvent un message lorsqu'elle se déplaçait sur Paris. Elle l' attendait le lendemain, à 11h23, en gare d'Avignon TGV.
 
Bjr, ma chérie ! J'ai hâte de te revoir demain. Tu me manques et j'en connais un autre. Biz.
 
E lles ne s'étaient quittées que la veille.
En refermant la portière , elle tendit un billet de 20 euros pour en régler 17,50 au chauffeur, un homme plutôt sympathique de très bonne compagnie, au teint et à l'accent africain. Elle le remercia pour sa gentillesse et lui laissa la monnaie.
P endant que le taxi s'éloignait, elle resta un instant devant l a porte de verre de l'hôtel afin d'apprécier l'instant de quiétude s'offrant à elle. Ce calme l'apaisait, de même que la musique et la danse, ses thérapies. Elle leva les yeux pour les plonger dans un ciel scintillant d'étoiles qui s'ajoutait à la magie du moment . Seules les sirènes de deux voitures de police, qui passaient au loin vinrent troubler cette sérénité.
La large rue Ledru-Rollin, ayant des allures d'avenue étant donné sa largeur, était aussi très calme, bien que située à 300 mètres de la Gare de Lyon . Rien ne laissait deviner qu'elle grouillait de monde trois ou quatre heure s auparavant.
V ictoria se sentait apaisée dans ce calme et cette zénitude. Elle composa le code à cinq chiffres, autorisant l'accès à l'hôtel, pour pénétrer dans le hall restreint orné de plantes d'intérieur, qui s'éclaira d'une lumière tamisée à son approche. L'ascenseur, au fond à droi