Le Troublant secret du blé perdu , livre ebook

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Toujours aucun signe de la présence d'Alicia. Il se mit à sa recherche, balayant des yeux au hasard tout ce qu'il pouvait voir dans le magasin. Encore rien. Alicia qui avait toujours été guidée par les fées! Où était-elle?! Ses jambes commencèrent à faiblir. Son coeur se mit à battre en petites saccades, rapidement. La confusion, la chamade s'emparait de son esprit. Il ne voyait plus très bien. Il décida de se rendre à l'entrée principale du magasin. À grands pas. Il courait presque. Une fillette de quatre ans est kidnappée dans un magasin pendant les fêtes de Noël. Vingt et un ans plus tard, le dossier est toujours ouvert. Alex, son père, divorcé, aura tout essayé. Errant comme un fantôme, il essaie lentement de reprendre goût à la vie. Mais le destin est vicieux et la vérité dévastatrice... Comment réagir face à l'inconcevable? Autour du portrait d'un homme brisé puis crucifié, Roger Trépanier sonde le désespoir et l'horreur de ces hasards qui détruisent tout. Dérangeant, choquant, ce "Troublant secret" ne laissera personne indifférent.
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Publié par

Date de parution

12 mars 2015

Nombre de lectures

33

EAN13

9782342035421

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Le Troublant secret du blé perdu
Du même auteur
Vagabondage d’un buveur solitaire, Société des Écrivains, 2013
Roger Trépanier Le Troublant secret du blé perdu
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0120287.000.R.P.2015.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015
En souvenir des merveilleuses années passées en compa-gnie de mon fils Julien durant son enfance. Un monde où il aurait été absent n’aurait jamais été le même. Il a sou-vent été une lumière dans mon obscurité et la joie de mes journées. Le bonheur que l’on a déjà est rarement apprécié. Il est trop près de nous. Il est souvent trop tard pour le faire revenir dans nos bras lorsque l’on s’aperçoit qu’il était là et qu’il nous a déserté. Mais comme certains regrets ne sont que des infirmités qui empoisonnent et rendent le pré-sent nostalgique, mieux vaut vivre sans eux. Se rappeler suffit.
La disparition
Tout le vaste passage intérieur du centre d’achats écla-tait et scintillait des feux et de l’atmosphère de Noel. Stands, comptoirs, restos, boutiques, tout s’était maquillé. Couronnes, guirlandes, ampoules, houx, glaçons, bûches, sapins, crèches et pères Noël rappelaient qu’une grande fête approchait. Le lumineux et trépidant espace commer-cial répandait son esprit sur la foule affairée en la nourrissant de chants et de musique de circonstance. Et l’imbibait du parfum de la fête de Jésus. Et de celle des enfants. Alicia et son père sortaient à peine de l’autobus 69 qui les avait menés à ce qu’Alicia considérait comme son « magasin préféré ». C’était une belle journée floconneuse. La neige se montrait généreuse et tombait immaculée, grasse et drue. Ils empruntaient toujours la même porte d’entrée, située tout près de « Bureau en gros » pour péné-trer dans le complexe qui regorgeait de marchands en tous genres. Sachant très bien qu’ils se rendaient au rayon des jouets, Alicia gesticulait, sautait et virevoltait en tous sens autour de son père. Baignant dans cette cohue et ivre d’excitation, le visage encore tout mouillé de neige fon-dante, elle s’éloignait et revenait sans cesse en courant dans le large corridor vers son père ; cherchant à lui mon-trer le chemin à suivre, celui pour elle d’un espoir à combler. Lui qui connaissait si bien ce parcours, cette « piste » qu’ils empruntaient tous les deux fréquemment. Elle marmonnait de courtes phrases à peine intelligibles. Puis, baignée et transportée par la joie de ses 3 ans, elle
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s’élançait à nouveau en direction de son royaume. Alex ne pouvait s’empêcher de penser que sa fille n’était pas une enfant de la bombe et de la détresse. Qu’elle ouvrait tou-jours les écluses de son cœur à tout le monde. Qu’elle était si naïve, si fragile et si petite et perdue dans un univers sans fin. Dans un monde cruel rempli d’assassins à cra-vate, fumant le cigare et rotant le cognac et le porto. Alexandre se trouvait chanceux en songeant que sa fille était à l’abri tandis que dans le même monde de l’enfance un autre enfant, ailleurs, mourait de carence alimentaire et vivait souvent dans l’atrocité. Cette pensée l’attristait beaucoup. Il se trouvait aussi un peu idiot à l’idée de s’imaginer qu’il passait souvent des heures entières la nuit simplement à la regarder dormir et rêver dans le lit près de lui. Il l’admirait, l’adorait pendant qu’elle dormait et rêvait
étendue dans le lit près de lui. Il savait par-dessus tout qu’aujourd’hui il aimait sa fille plus que tout. Alex se demanda pourquoi il réfléchissait autant ? Pourquoi s’imaginer qu’une distance finirait par s’installer entre sa fille et lui avec le temps ? Pourquoi s’attarder à penser qu’elle s’épanouirait et se mêlerait peu à peu au monde. Qu’elle tracerait sa propre vie sans lui. Que les précieuses années d’intimité qu’ils vivaient ne seraient que trop rapidement des miettes du passé. Qu’un souvenir. Il savait que le feu s’éteindrait un jour. Ce n’était rien de mal. Qu’une simple loi de la nature. C’était une évidence. C’était sans importance. Ils se savaient si pro-ches l’un de l’autre. Et que toute réflexion ne valait pas un seul mot d’amour, de tendresse. Qu’il finirait toujours par lui dire. Ou bien entendre venant de sa bouche. Il savait qu’elle dessinerait sa propre vie et que la durée s’écoulerait en changeant de maquillage. Alexandre savait qu’elle connaitrait l’amour et la vie aussi. Et qu’il serait remplacé.
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