Quand on a eu, pendant plus de trente ans, le bonheur de voir naître dans le regard des grands et petits, l’intelligence des mots, des phrases, des textes…, quand on a initié les mêmes aux plaisirs de la langue, de la poésie et de la création personnelle…, que faire de son temps libre sinon se livrer au péché véniel de l’écriture pour soi… et pour des lecteurs si possible bienveillants? C’est dans la vieille demeure abandonnée, là où elle était partie apaiser son chagrin dans les parfums et les souvenirs lumineux de sa petite enfance, que Cassandra découvre une porte sur le passé: une malle qu’elle ouvrira telle la boîte de Pandore, libérant les secrets d’un siècle oublié, des souvenirs brouillés, pâlis comme une vieille photo… Au-delà du cliché de la malle aux trésors, l’auteur nous propose une fiction autobiographique largement fantasmée et légèrement impressionniste. Autour d’une galerie de portraits féminins, elle joue au bonheur des mots, et nous livre une œuvre envoûtante aux trois niveaux de lecture. Celui des vrais-faux souvenirs, celui d’une histoire familiale et sociale contemporaine que chacun peut reconnaître, et celui de l’écriture dans ses variations infinies pour exprimer la petite musique des âmes.
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