19-20 ans (érotique gay)
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19-20 ans (érotique gay) , livre ebook

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Description

19-20 ans

de Jean-Marc Brières

Gay pulp de 211 000 caractères.
J'ouvre la porte. Je vois Charly planté là avec à ses côtés un mec dont la seule apparition affole tous les neurones de mon cerveau. Moi qui croyais que mon copain était le plus beau des mecs, je le trouve à présent bien quelconque. Il précise :

— Salut, Dan, voici mon frangin, Olivier.

Je ne réponds pas, trop occupé à admirer la bête. Ma main se tend dans un automatisme de bon aloi. Des doigts la serrent fermement. Il me semble qu'ils frôlent ma paume dans un chatouillis appelant au rapprochement des corps. Voilà que je fantasme un max avec illusion à l'appui ! Comment le décrire ? Impossible. Il irradie, illumine, resplendit. Des yeux rieurs, malins, pétillants ; un sourire ravageur, un tantinet hautain, voire dédaigneux. Dès son premier regard sur ma personne, je me jure de rester son esclave pour la vie.

Dan tombe amoureux d’Olivier un jeune homme vénéneux.
Autres titres de Jean-Marc Brières : Évasion, Journal d'un apprenti, C'est tout moi ! et Aux voleurs !


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Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 52
EAN13 9782363072870
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

19-20 ans
(211 000 caractères)
de Jean-Marc Brières
Samedi matin, 8 heures ! Moi c'est Dan – Daniel pour l'état civil. Un grand jour s'annonce, celui de mes 19 ans ! Je saute du lit, heureux de me lever, moi qui, d'habitude, mets un temps infini à quitter la couette. Et il n'y a pas que ça. Pour la première fois de ma vie j'organise une réception, dans mon chez moi, juste les intimes : mes parents, mon copain Charly.
Un café suffira, je remets la douche à plus tard. Je saute dans mes vêtements et chaussures, m'empare d'un sac de voyage et file hanter les magasins du coin. Dans ma tête
courent mille idées de menus, plus originales les unes que les autres, plus irréalisables les unes que les autres. Qu'importe, la vie est belle !
Le boucher, homme d'une trentaine d'années, se présente bien. Carrure imposante, visage avenant bien qu'un peu rubicond, sourire à couper le souffle. Il connaît son métier, sait appâter le client. Pour lui, une fondue bourguignonne fera l'affaire, accompagnée de frites et d'un vin de bourgogne. Comprenant mon embarras, mon peu de savoir en matière culinaire, il ne lésine pas sur les conseils. J'écoute d'une oreille distraite, trop occupé à admirer la généreuse beauté du commerçant, maugréant sur la présence de l'épouse indésirable. J'accepte la proposition. Tandis que l'homme de l'art découpe en morceaux cubiques la poire à fondue – paraît que ça s'appelle comme ça – je m'inquiète de savoir quels ustensiles exige pareil mets. Dix minutes plus tard, viande dans le sac, me voilà en quête d'un service à fondue. Certes, je ne crie pas misère, mais mon salaire de pion dans un collège privé ne me permet guère de fantaisie.
11 heures ! Je laisse couler l'eau chaude sur mon corps, savoure le velouté de ma peau, la douceur de mon système pileux naissant. Ma verge grossit pour atteindre son volume maximum lorsque ma main s'en empare. Je me délecte de cette masturbation que j'aimerais éternelle. Je pense à Charly qui, cette nuit, comblera mes désirs amoureux. Le sperme gicle contre le carrelage du mur, vite emporté par l'eau. J'achève ma toilette.
Passé un rapide déjeuner, je range mon studio, vérifie que les meubles soient vierges de toute poussière. Ensuite, je passe l'aspirateur. Le ménage terminé, je m'occupe de ma tenue pour la soirée. Le téléphone sonne juste au moment où je m'apprêtais à me faire une beauté : Charly se décommande, une mauvaise angine. Décontenancé, je ne sais que répondre :
— Comment je fais, moi ?
Un peu avant 19h30, mes parents appellent à leur tour : panne de voiture. Une fois de plus, je gémis :
— Et ma fondue bourguignonne alors ?
Ma mère suggère :
— Mets la viande au congélateur, on la mangera samedi prochain.
Une fois raccroché le téléphone, je m'assieds dans un fauteuil, hagard. Pour un raté, c'est un raté, cette soirée d'anniversaire ! Je me relève, range la viande au congélateur après l'avoir enveloppée selon les indications maternelles, jette les frites à la poubelle, débarrasse la table. Ensuite, j'appelle Charly pour lui annoncer que la fête est remise à huitaine. Mon ami déclare :
— Sors ! Éclate-toi ! Reste pas chez toi à geindre ! Fais-toi péter la rondelle par 19 beaux mecs comme moi. T'en fais pas, j'me rattraperai la semaine prochaine. Ton cul en prendra pour son compte. En attendant, moisis pas.
J'apprécie l'esprit de Charly, mais ne me décide pas à l'écouter. Je m'affale dans un fauteuil après avoir mis un DVD porno dans le lecteur. Quatre mecs s'enculent à tour de rôle, sans aucun entrain : aucun intérêt. Je rumine ma déception. Me faire ça, à moi, le jour de mes 19 ans ! Je regarde rarement l'écran, trop préoccupé à râler contre le mauvais sort, les
maladies et les pannes de voiture. Comme si mes parents ne pouvaient pas prendre le train ! Bon d'accord, faire 500 km en deux heures, même par le train, c'est du domaine de l'impossible, quasiment. Encore eut-il fallu avoir une gare non loin de la panne et un train en partance immédiate. Quant à Charly il ne risquait rien à venir jusqu'ici, bien couvert ! Bon d'accord, un mec angineux, yeux larmoyants, suant de fièvre, ce n'est guère agréable un jour de fête.
Je hausse les épaules, geste de dépit, de fatalisme, me lève, coupe la télévision et me dirige vers la chambre afin d'y choisir une tenue de sortie. Promis, je vais m'éclater, ne serait-ce que pour chasser le bourdon qui envahit mon esprit.
*
* *
La glace de mon armoire reflète un mec pas trop dégueu. Évidemment, pas le genre adonis ou apollon, mais pas quasimodo. D'ailleurs, on ne cesse de me répéter que je suis le plus beau gars du monde… le ON n'est autre que ma chère maman. La brave femme s'épanouit dès qu'elle m'aperçoit. Ça console d'avoir quelqu'un qui vous admire. Mon père, quant à lui, rabâche que je suis un vrai mâle. Quoique depuis un an il ne me l'ait pas rappelé. Faut dire que le jour de mes 18 ans, tout fiérot de ma majorité, sûr de posséder dorénavant tous les droits et n'avoir aucun devoir, je croyais bon d'annoncer à mes géniteurs, juste après avoir soufflé les bougies du gâteau d'anniversaire :
— Maintenant, je peux vous dire la vérité : je suis homo, gay, une pédale, une tantouze, une fiotte, une lopette, une…
Un énorme coup de poing sur la table faisait sauter le gâteau, les assiettes, les verres, les couverts, tandis qu'un rugissement s'élevait dans la salle à manger familiale :
— Ferme-la, on a compris !
La peur de ma vie, je vous dis ! En quelques fractions de secondes, je me suis vu baluchon sur l'épaule quittant à jamais le nid familial avec la seule perspective de n'avoir plus aucune famille. Mais c'était une crainte infondée. Papa réagissait de la sorte à ma révélation, sans aucune animosité à mon égard, tout juste un peu de contrariété. Maman, affolée, proposait de couper le gâteau après avoir enlevé les bougies, espérant aussi couper, par la même occasion, l'esclandre qu'elle pensait poindre. Que nenni, point d'esclandre. Papa, sourire aux lèvres, déclarait plus calmement :
— Le principal c'est que tu nous donnes des petits-enfants. Pour le reste, tu fais ce que tu veux de ton cul.
Maman poussait un « Oh ! » qui se voulait de reproche pour le gros mot prononcé, mais montrait surtout son soulagement de voir que son cher époux prenait la chose avec philosophie ou plutôt avec sa philosophie à lui. Là-dessus, comme si de rien n'était, six mâchoires s'adonnaient aux délices de la dégustation, empêchant ainsi toute possibilité de
discussion. Et depuis, le sujet n'est pas revenu sur le tapis. Papa attend patiemment le premier rejeton de mon cru tandis que maman continue de me prodiguer son admiration. Ma prise d'indépendance suivait cette journée mémorable, tant physiquement que mentalement. Je coupais le cordon ombilical, tout au moins en ce qu'il me gênait. Pour le reste, comme tout enfant aimé, adulé de ses parents, je profite au maximum des miens.
Dehors, la chaleur devient étouffante. Un short – pas trop court – en jeans, un T-shirt blanc, des baskets. Cela devrait me donner l'aspect sportif dont j'ai grand besoin. Car je tire plutôt sur le gringalet genre ado en passe de devenir adulte, mais qui hésite. Maigrelet sur les bords, trop grand pour ma corpulence, je me dis que ça viendra, les biceps et autres pectoraux. Certainement en même temps que les poils dont un certain duvet annonciateur émerge sur ma peau. Cependant, là encore, je traîne.
Je suis un inconditionnel des mecs de plus de 30 ans, jusqu'à... illimité sous certaines conditions. Et eux, les mecs de plus de 30 ans, jusqu'à… illimité sous certaines conditions, ils aiment les jeunots dans mon style, ne prêtant guère d'attention aux visages trop préoccupés qu'ils sont à saliver sur le corps. Je parle des relations expresses, plus connues sous l'expression « juste pour tirer un coup ». Au demeurant, ces messieurs ne sont pas les seuls. Les dames aussi salivent sur les fruits encore verts. Deux voisines de mes parents se pâment dès mon apparition. Je ne les repousse pas, trop content de voir là un moyen de tranquilliser papa. Quoique, là encore, il ne soit pas dupe. Récemment il m'a gratifié d'une remarque sensée :
— Fiston, les vieilles font de vilains enfants, si elles y arrivent…
Maman, rougissante, se contentait d'un :
— Gaston… laisse-le vivre sa vie.
Bien entendu, ni l'un, ni l'autre, ne croit que je fricote avec ces dames.
Me voilà paré pour une promenade nocturne, celle de mes 19 printemps ! Avant de partir, je satisfais aux exigences de mon estomac qui me rappelle l'heure déjà tardive pour lui. En compensation de mes misères du jour, je m'empiffre une grosse part du gâteau et descend la moitié de la bouteille de champagne. Cela me requinque physiquement et moralement. La dernière bouchée avalée, je me retrouve dans la rue en moins de deux, contemplant les beaux mecs que mes yeux dévorent.
*
* *
Pour du mâle, c'est du mâle ! Je crois ma langue pendante, baveuse, mes yeux exorbités. Mon bas-ventre me dit qu'une certaine queue se développe à la vitesse grand V, frottant contre la rude toile – pas de sous-vêtement pour se sentir plus à l'aise. J'ahane d'envie. Mes narines s'ouvrent au maximum afin d'aspirer les flux et reflux générés par le mec en question. Mon attitude ne passe pas inaperçue. Le drôle m'aborde :
— Ben dis-donc ! T'es en manque ou quoi ?
Incapable de répondre je fixe sa braguette en train de grossir.
— Allez, viens ma poule, on va s'éclater.
D'habitude, je ne supporte pas que l'on me parle au féminin. Mais là, j'obéis bêtement, sans autre réaction que celle de le suivre, ne me demandant même pas où il m'emmène. Nous n'allons pas bien loin, entre deux fourrés, moi appuyé contre un arbre, lui m'écrasant tout contre. Et d'œuvrer sans délai.
— Fais voir ton p'tit cul, ma poule. Baisse-moi c'truc qui cache c'que je veux. Voilà, comme ça. Nerveux la poulette. Pas très musclé, mais nerveux. C'est du frais tout ça ! Il en d'mande le coquin. On va lui bourrer tant l'cul qu'y me suppliera d'arrêter.
Les palabres, j'apprécie. Les actes, je préfère. Quelqu'un disait que deux mots valent mieux que trois. Dans ces fourrés, zéro mot vaut mieux qu'un mot. Je fourre mon appendice buccal dans la bouche de mon hidalgo. Nos langues se brutalisent gentiment. Fini le monologue, voici le moment venu des grognements de satisfaction. Et il en pousse des grognements, le très cher. Tout comme il pousse son bassin contre le mien, logeant sa queue à côté de la mienne, les faisant glisser l'une contre l'autre, tandis que nos mains papouillent où elles peuvent, à tâtons parfois aux tétons. Nous sommes dans une position classique, en pareille situation : short sur les chevilles, T-shirt relevé. Très vite, ces fringues s'éloignent de nous, laissant nos peaux se congratuler à loisir. Putain quelle musculature, mon homme du moment ! Il continue de me bouffer le museau. Mes doigts tâtent le bonhomme, en savourent la qualité, appréciant en connaisseur le système pileux fort bien nourri. Il continue de bougonner tout en me léchant. Il prend quelques secondes pour me glisser à l'oreille, tandis que ses mains inspectent mes jambes, mes cuisses :
— T'as pas la cuisse bien grasse. Mais l'principal c'est qu'elle soit légère, pas vrai ?
Très succinct dans le compliment, le tout beau. Tant qu'il dit une vérité, on ne va pas le gronder d'autant qu'il s'occupe activement de ma bite qu'il engloutit non sans omettre de me doigter le cul avec vigueur. Putain ! Il s'y prend comme un chef, le bougre ! Il avale mes 19 cm comme un rien. Je vais te les lui enfourner au fond du gosier ! Han ! Han ! Je pousse ma queue, elle entre totalement. Je maintiens sa tête des deux mains. Il ne moufte pas, ingurgite en grand pratiquant. D'un coup, il se relève, maugrée :
— Allez, ma poule, à ton tour de t'mettre au travail. Pépère en veut lui aussi.
Et Pépère se met en position, mais pas dans celle que j'attendais. Pépère s'appuie contre l'arbre duquel il m'éjecte d'une bourrade, tend son cul, supplie :
— Régale-toi, encule-moi à fond, ma poule, j'veux la sentir triturer mes entrailles.
Excité à mort, Pépère, mais pas oublieux des bonnes manières. Il tend un préservatif que je revêts prestement, une fois ma surprise passée. Mon braquemart se présente délicatement devant l'entrée du bonheur. Une main s'en empare, une voix ordonne :
— Pas d'chichi, ma poule. Mon trou en a vu d'autres. Fonce dans l'tas !
Et de s'empaler brutalement, sèchement, sur ma bite en feu. Un bref instant je regrette le lubrifiant absent. Juste le temps de la pénétration. La chose bien au fond, une main me passe un flacon. Une fois le gel appliqué le temps d'un sortir rentrer, ça glisse tout seul, comme dirait l'autre. Et l'autre le grogne, que ça glisse tout seul. Un cul chaud, mazette, que ça en est une merveille. Je ne bouge quasiment pas, laissant le soin à Pépère de gesticuler comme il convient afin de nous amener tous deux aux paradis des apaisements sexuels. Il en connaît un rayon, mon enculé ronchon. J'ai beaucoup de mal à maîtriser mes pulsions, trop désireux de prolonger cette petite séance bienfaitrice. La voix reprend :
— Bébert est content. Il aime qu'on l'encule. Quand t'auras craché la purée, Bébert t'en filera un coup entre les baguettes.
Bébert change de phrasé, modifie le genre d'allocution accompagnatrice de l'acte charnel. Bébert ne cesse d'avaler ma bite à l'aide de son cul, de la repousser pour la reprendre illico. On entend comme un bruit de ventouse, à chaque sortie. Maintenant, la mouille de son anus, délivre un délicieux lubrifiant. J'explose en quelques jets de foutre, crispant mes mains sur les hanches d'un Bébert au bord de l'extinction de voix tant ses manifestations vocales sont puissantes.
Pas le temps de souffler un tant soit peu. Pépère, dit Bébert, me plaque contre l'arbre, fourre sa queue dans un préservatif et me la plante là où il promettait de le faire : entre mes baguettes. Maintenant, c'est au tour de mon cul de connaître le feu. Il aurait pu me préparer avant l'assaut, le sauvage ! Voilà qu'il sort l'engin, crache dessus, humidifie ses doigts qu'il enfourne dans mon trou. Bon, il se rattrape, un peu tard, mais il se rattrape. Second assaut bien plus porteur de plaisir, aussitôt après avoir enduit mes parois internes de gel. Le braquemart ne dépasse pas les 16 cm de longueur, mais se présente fort large, presque gros, on peut dire gros même. Lors d'une émission de télé, un sexologue précisait que la longueur d'une bite n'était pas un critère de bonne jouissance. Qu'une bite un peu courte, mais grosse apportait plus de bonheur. Il avait raison, l'homme de science. Celle qui me triture l'anus le dilate, le titille, l'émerveille, le fait frissonner. Ne change pas de rythme, Pépère, je sens que ça vient ! Et ça vient. Je gicle pour la seconde fois. Lui secoué par les spasmes, jouit dans la capote, poussant d'énormes « Han ».
Seconde surprise : la vitesse à laquelle le dénommé Bébert se rhabille et fiche le camp sans mot dire. Pas même la reconnaissance du cul, le malotru ! Enfin, je ne lui en veux pas. Après tout, il m'a donné ce que je voulais, il a eu ce qu'il voulait. Nous étions là uniquement pour ça, et rien d'autre.
*
* *
Faut que je sois raisonnable, que je modère mes pulsions sinon ma nuit sera écourtée faute de munitions. Une petite virée sur les quais, dans un autre parc, afin de m'aérer, m'aidera à recouvrer mes sensations.
Peu de monde pour ne pas dire désertique. Les mois d'août sont mortels pour les non-vacanciers. Enfin, c'est ce que je pense. Retournons dans l'autre jardin aux ombres accueillantes, aux ombres généreuses, aux ombres charnelles.
Tiens, mon Pépère reprend du service. Mais là, il se trouve avec un pépé, un vrai celui-là. L'a des goûts variés, le Bébert. Il me guigne, me fait signe de les rejoindre. Pas mon jour, pardon pas ma nuit de bonté. Je ne suis pas obnubilé par l'œuvre caritative envers les antiquités, ce soir. Je m'éloigne fissa, feignant de ne pas les avoir vus. Pressé de quitter la scène des ébats inter-générations, je fonce dans un promeneur qui émerge d'un fourré :
— Excuse, je t'ai pas vu.
— Ça, j'ai vu !
Quel esprit ! On rit bêtement faute de savoir quoi dire. Le silence nous sépare, je fais quelques pas en direction d'ailleurs. Il se décide :
— Je te plais pas ?
— Je n'en sais rien, je ne t'ai pas vu.
Nouveaux rires un tantinet forcés, provoqués par ce nouveau mot d'esprit. Il ose :
— Un rien spirituel, le minet. Une file indienne, ça te dit ?
Coi, le minet. Benêt, le minet. Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
— L'a besoin d'enseignement, le minet. Encore trop jeunot pour bien connaître les choses de la vie. Tout à l'heure, vers minuit, on fait une partouze avec des amis. Je cherche une nouvelle tête, si tu vois ce que je veux dire, histoire d'agrémenter la séance.
— Les gangs bang, très peu pour moi. Je n'apprécie pas d'être la chose à baiser d'une bande de connards. Tu peux garder ta bite, je m'en passerai.
— Et virulent avec ça, le minet. C'est pas un gang bang, promis. Au contraire, tout le monde connaît tous les plaisirs. Tu verras, c'est chouette.
Les yeux du quémandeur de sensations demandent ma collaboration. Je cède non sans quelques questions complémentaires du genre :
— Comment ils sont, tes amis ?
Question à laquelle mon quémandeur répond vaguement ne sachant pas décrire les personnages ou désireux de rester dans le flou absolu afin de m'appâter un peu plus. Je décide :
— D'accord pour tout à l'heure. En attendant, je fais un tour, on se retrouve ici, OK ?
— T'as pas trop intérêt à faire de folies, faut te réserver, le minet.
— T'inquiètes, le minet à de la réserve.
— Tu dis ça, mais tu vas t'esbigner, je le sens.
— Je tiens toujours mes promesses.
Je m'en vais. En fait, j'espère trouver la grande passion charnelle dans d'autres bras, hypocrite que je suis. Mais le dieu des promesses veille à ce que je respecte la mienne. Rien d'intéressant à se mettre entre les cuisses. De plus, à l'heure convenue avec le quémandeur, je tombe pile-poil face à lui. Nous partons pour la lointaine banlieue. Intrigué par cette aventure inconnue qui m'attend, je ne pense pas à me renseigner quant au retour.
Pas longtemps à attendre pour expérimenter la file indienne. Huit mecs se congratulent dans l'ordre, militairement pourrait-on dire. Tous à poil, évidemment.
Sept culs à l'air, une langue qui les bouffe consciencieusement. Une autre langue bouffe les sept culs présentés et ainsi de suite jusqu'à ce que tout le monde ait eu son cul bouffé par tous les autres. Les mains du bouffeur se posent sur les fesses, les caressent sans jamais aller au-delà. La discipline règne dans les rangs. Pas question de renauder. Ici, on gémit sous les attaques sexuelles, on ne parle pas.
Les culs bien lavés, au tour des queues. Sept bites en file indienne que je suce avec délectation. Ma main droite tient la queue à besogner, ma main gauche s'occupe de la mienne de queue. Faut dire qu'elles présentent beau, les bites de ces messieurs. Du premier choix, en somme. Pas du trop long, mais du gros. L'idéal, comme je le décrivais précédemment. J'en redemanderais presque si ma bouche ne frôlait la crampe. Il y a une limite à tout, même à la durée de pipes baveuses. Un autre me remplace qui suce mes compagnons et me prodigue les soins idoines que j'apprécie à leur juste valeur. Attention, on prémouille, mais on ne jute pas ! Tels sont les ordres. Interdit de prendre la tête du suceur, on doit le laisser libre de sucer comme il l'entend. D'ailleurs, les sucés gardent leurs mains derrière le dos. Les réflexions sont prohibées, cela va de soi.
Une fois les muqueuses buccales imprégnées des saveurs anales et péniennes, on se relaye pour la pelle magistrale, mêlant ainsi les goûts de tous aux goûts de chacun. Enivrante communion des salives aromatisées aux parfums de culs et de bites. Les papouilles autorisées se résument à titiller les seins.
On passe à la sodomie. Tout le monde en rang d'oignons – drôle non ? – met son cul à la disposition de l'enculeur en même temps qu'une capote. Là, je dois reconnaître que je n'apprécie que moyennement. Autant les fellations m'excitaient, autant ces enculades à répétition me gênent un peu. Enfin, faisons bonne bite contre mauvaise fortune ! Et la mienne de bite obéit dès qu'elle voit un anus. Heureusement pour moi qu'elle bénéficie d'une totale indépendance par rapport à ma tête. La voilà donc fourrant, sans désemparer, ces fessiers des plus avenants. Mes mains folâtrent sur ces parties charnues, ne s'égarant jamais en d'autres endroits qu'elles aimeraient pourtant visiter. Règlement oblige. Je me demande quel mode d'emploi régit les éjaculations. Difficile de jouir sept fois d'affilée, surtout pour certains des participants frisant la cinquantaine – bien conservés les quinquas. J'oublie très vite l'interrogation en m'apercevant qu'une bite demande un droit d'entrer dans mon postérieur, droit que j'accorde volontiers. Six autres droits d'entrée seront accordés par mes soins. Là, par contre, je retrouve ma totale bonne humeur. Sept bites différentes, sept...
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