Amour, gloire ou quiétude
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Description

Amour, gloire ou quiétude

Jean-Marie Brières

Pulp très long de 270 000 caractères, 45 000 mots

... Afin de se vider la tête, d'en revenir à une vie plus calme, plus sereine, Léonard envisage l'avenir. En effet, sa maison sera très bientôt achevée, tout comme le jardin. Arrive le moment de penser au second grand projet de sa vie : retrouver Valérien. Cet objectif ne doit, en aucun cas, lui sortir de la tête. Ne plus penser à Cédric s'avère indispensable. Certes, le garçon l'a révélé aux véritables plaisirs de la chair. Mais leur relation s'arrête à cela. D'ailleurs, le tennisman ne lui a pas caché être amoureux d'un autre homme...

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029401169
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Amour, gloire ou quiétude
 
 
Jean-Marc Brières
 
 
 
Chapitre premier : Léonard
Deuxième chapitre : Cédric
Troisième chapitre : Fragilités de corps
Quatrième chapitre : Consolation & prédictions
Cinquième chapitre : Faux semblants & retrouvailles
Sixième chapitre : Manigances et révélations
Septième chapitre : Solde des comptes et sauvetage
Épilogue : tout est bien…
 
 
 
 
Chapitre premier : Léonard
 
 
Fils aîné d'une famille très fortunée, promis aux plus hautes fonctions financières et industrielles, Léonard aima passer ses vacances scolaires dans une ferme appartenant à un sien oncle, homme de bon sens aux goûts très simples, mais à la joie de vivre indéfectible.
Valérien, suite au décès de ses parents, vécut sous le toit de son parrain et tuteur légal, homme de la ville, agent très connu de stars en divers domaines. Une gouvernante s'occupa du garçon. Elle le laissa mener sa vie sans aucune règle spéciale. L'enfant adora sa nounou qui le lui rendit au centuple. Inquiet de ce laxisme, ne pouvant renvoyer la dame sans créer de drame, soucieux de ce que son filleul devînt un homme sachant ce que travailler voulait dire, le parrain envoya le jeune garçon dans une ferme afin d'y savourer les douceurs du labeur, ceci durant les vacances scolaires d'été.
Un an après le certificat d'études, Valérien et Léonard se rencontrèrent chez l'oncle du second. Ils firent connaissance alors qu'ils aidaient à la moissonneuse-batteuse. Le rapprochement se fit tout naturellement, les autres personnes travaillant à la ferme dépassant toutes la quarantaine.
Les relations entre Valérien et Léonard prirent de suite une tournure très intime. Ils n'hésitèrent pas à se confier leurs problèmes d'adolescents dont les corps se révélèrent plus complexes qu'ils le croyaient. Simplement, sans aucune arrière-pensée de bien ou de mal, ils s'aimèrent, se le prouvèrent, ne le dirent pas, le devinèrent, jouant ensemble, ne se quittant jamais ou presque. Comme en temps normal ils habitaient dans la même ville, ils conspirèrent afin de se retrouver dans le même établissement à la rentrée des classes, le six octobre suivant. Ils obtinrent gain de cause.
Sur les bancs du lycée, malgré la présence des autres élèves, ils agirent comme à l'accoutumée, ne se séparant pas, que ce soit en cours où durant les récréations. Le matin, ils arrivaient côte à côte. Le soir, ils repartaient de même. À l'abri des regards indiscrets, dès que faire se pouvait, ils reprirent leurs jeux d'amoureux. Cette complicité ne passa pas inaperçue, malgré toutes les précautions prises afin d'en cacher les véritables tenants et aboutissants. Un costaud ne manqua pas de remarquer le manège de ce duo qu'il estima étrange, voire suspect, d'autant que les deux déjà coupables semblaient l'ignorer, lui le baraqué, celui auquel tous les autres lycéens obéissaient. Le malotru éprouva une animosité sans borne à l'égard de Léonard et Valérien, les qualifiant de sales tapettes et autres joyeusetés, lançant à tout propos les rumeurs les plus basses.
S'ensuivit, les semaines d'après, une sorte de chasse aux sorcières, sorcières représentées par le couple de tantouzes, ainsi surnommé dès que l'on parla d'eux. Le malabar de l'école regroupa une grande partie des secondes et des premières. La vie devint infernale pour les amants. Brimades, mauvaises plaisanteries, coups se succédèrent. Vint le racket. Léonard et Valérien résistèrent, se contentant de s'aimer. Simplement, ils se firent plus discrets, dans le domaine du possible. Cette épreuve les unit encore plus. L'un comme l'autre se gardèrent bien de révéler quoi que ce fut, une fois rentré au domicile, rusant ou mentant afin d'expliquer les disparitions de certains de leurs vêtements, ou chaussures, et autres objets de quelque valeur, quand il ne s'agissait pas de leur argent de poche voire même de leur goûter. Ils projetèrent divers plans de fuite, imaginant une vie faite de rires, de voyages, que l'amour et le sexe rendraient idyllique.
L'un promit de parler à ses parents sur leurs projets d'avenir, l'autre à son parrain.
Léonard eut la grande surprise d'être écouté, compris, conseillé. On lui dit qu'il devait s'attendre à une vie difficile. Il expliqua que cela avait commencé à l'école.
Valérien fut rabroué vertement, une paire de gifles à l'appui et menace d'enfermement dans quelque pensionnat aux règles les plus sévères.
Rien ne changea la résolution des jeunes amants.
Quelques jours avant les vacances de Pâques, alors que les esprits semblèrent se calmer au lycée, profitant de ce qu'ils se trouvèrent seuls dans les vestiaires, Léonard et Valérien ne résistèrent pas à l'envie de s'embrasser. Le caïd les surprit. Il appela ses copains, les invitant à venir "se régaler". Comprenant le danger, les amants s'enfuirent. Valérien dérapa, tomba. Ce fut la curée. Le caïd et sa clique se jetèrent sur le jeune à terre, le rouèrent de coups. Ne sachant trop que faire, paralysé par la peur, Léonard continua de courir jusqu'à un pion qu'il alerta. Le surveillant accourut, les malandrins devinrent fuyards. Valérien se releva, le visage ensanglanté, le corps meurtri. On l'emmena à l'hôpital où il reçut les soins appropriés, dont quinze points de suture à la joue gauche à ce que dirent certains. Immédiatement, le directeur de l'école prévint le parrain de la victime. Lors de l'entretien qu'ils eurent dans la soirée, on exigea que Valérien fut retiré de l'établissement parce qu'involontairement fauteur de troubles. L'enfant et son tuteur quittèrent la ville dès le lendemain, s'installèrent à Paris où le second demeurait habituellement. On ne les revit plus.
 
*
* *
 
Le vide laissé par le départ de Valérien ne tarda pas à tarauder un Léonard effondré. Il revint au lycée, épié par ses camarades qui le vouèrent aux gémonies pour n'être qu'une femmelette, selon eux. La peur, les remords aussi, envahirent la tête de Léonard. Isolé, détesté par une majorité, ignoré par les autres, il se retrancha dans ses souvenirs. Il se reprocha de n'avoir pas défendu plus efficacement son ami. L'eût-il fait que les résultats en eussent été pire. Sans cesse Léonard revécut ses moments de bonheur. Cependant, leurs relations charnelles ne dépassèrent jamais le stade des caresses, des baisers aussi longs et passionnés qu'ils furent, de la masturbation réciproque. Ils ignorèrent d'autres pratiques qu'on leur attribuait alors que jamais ils ne les commirent.
Peu à peu, Léonard se mit vraiment à espérer le retour de son aimé, même s'il le savait improbable. Un espoir vain, mais qui lui permit de retrouver une certaine sérénité. Puis un sentiment de vengeance envahit ses pensées. Dès qu'il eut conscience de cela, il chercha comment parvenir à son but. Il se devait de faire payer le salaud responsable du désastre de deux vies, d'un amour. Malheureusement, il n'en eut jamais la possibilité. Le directeur du lycée pria les parents du caïd d'envoyer leur fiston dans un autre établissement, leur conseillant un endroit pour enfants difficiles. Un peu plus tard, deux autres amis de ce meneur prirent un chemin identique.
Depuis cette époque, Léonard ne passe pas une journée sans penser à son Valérien. La manie de conserver les odeurs des branlettes venait de Valérien. Le nombre journalier de branlettes était également de lui. Depuis le départ de son amoureux, Léonard respecte ces rites, en quelque sorte, les renchérissant de caresses aux tétons, rêvant d'ébats imaginaires, mais ô combien sensuels avec l'absent ! Autre conséquence importante : Léonard se jura de se donner les moyens de riposter dans la perspective d'une nouvelle agression. Il se mit au sport, assidument, musclant son corps, apprenant la boxe et la lutte. On lui conseilla aussi le judo qu'il pratiqua quoique dans une moindre mesure. Il devint un excellent combattant, ne lésinant pas à recevoir des coups afin de mieux apprendre. Ce qui ne l'empêcha pas de continuer à travailler au lycée où ses notes furent des meilleures, auxquelles s'ajoutèrent maints compliments de la part des professeurs. En seconde, son travail fut récompensé par un premier prix d'excellence dans plusieurs matières et, par là même, pour ses notes en général. Ce changement chez Léonard provoqua celui de ses camarades de lycée. De chassé (ou presque) il devint celui avec qui il convenait obligatoirement de s'allier. Il repoussa toute tentative amicale, rappelant sans cesse les attitudes pour le moins ignobles, dans un passé récent. Tous finirent par le laisser en paix, craignant ses réactions, surtout depuis que le malingre Léonard était devenu un fier sportif aux muscles d'acier.
 
*
* *
 
Au lendemain de ses seize ans, Léonard obtint son baccalauréat avec mention très bien, exploit remarqué et remarquable. Ses parents ne manquèrent pas de le féliciter et de lui offrir le cadeau de son choix. Ils s'inquiétèrent également de l'avenir de leur fils : pour quelle carrière voulait-il opter ? Calmement, il rétorqua, un sourire aux lèvres :
— … Je ne veux pas d'une vie comme la vôtre, bien qu'elle soit exemplaire, riche en péripéties et apporte tout le confort possible, ce qui aide beaucoup à supporter les différents malheurs inévitables à tout être humain. Mais que de concessions pour en arriver là ! Mentir, même avec de bonnes raisons, ne me convient pas. Sourire à des personnes que je ne connais pas, ou peu, voire que je déteste provoque une sorte de répulsion envers moi-même pour cause de lâcheté que j'aurais commise dans ces cas-là. Je sais avoir tort, mais c'est plus fort que moi. Lorsque je me comporte de façon diplomatique, selon l'expression consacrée, j'éprouve ensuite un sentiment de malaise, une espèce de culpabilité qui me tenaille. Qui dit diplomatie, la plupart du temps, dit hypocrisie. Je ne suis pas fait pour vivre dans la société, encore moins pour diriger les affaires familiales. Aussi, je vous demande, maman et papa, de me tenir à l'écart de vos affaires. Je sais que Maximin tient de papa

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