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Boy-San
Andrej Koymasky
Roman de 47 000 mots, 265 000 caractères
Laissé orphelin par un violent tremblement de terre, Kazuya doit prendre en charge ses trois jeunes frères. Pour les loger, les nourrir et assurer leur éducation, il est contraint de devenir « Boy-San », la version japonaise d'un Escort.
Mais l'un après l'autre, à l'insu du reste de la famille, chacun des trois autres frères se découvrent gays, eux aussi. Comment la fratrie pourra-elle sortir de cette situation ambigüe ?
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Boy-San
Andrej Koymasky
Traduit par Éric
Chapitre 1 : L’initiation de Kazuya
Introduction au formalisme japonais
Cette petite introduction te prouvera, lecteur, que tu ne lis pas bêtement une nouvelle érotique, mais que tu es bien en train de te cultiver. Bienvenue dans ta leçon n° 1 – et unique – de japonais qui, en cinq points, va tout t'apprendre sur les titres japonais.
• Le titre se met toujours après le nom. Le plus courant est « san » qui correspond, plus ou moins, à « monsieur – madame » : Omura-san, Kazuya-san.
• Plus formel, réservé aux discours officiels et aux lettres : « sama ».
• Entre copains (au boulot ou à l'école) on dit « kun » : Kazuya-kun.
• Les petits et les amants dans leur intimité s'appellent « chan », plus tendre et plus doux (de nombreux exemples suivent !)
• En famille, on n'utilise aucun de ces titres, mais souvent un diminutif : Kazu pour Kazuya et parfois le suffixe « chan » : Kazu-chan.
Voilà, c'est quand même plus sympa de savoir qu'on va se cultiver, non ? Mais ne t'en fais pas, lecteur, cette histoire comporte aussi un peu d'érotisme et beaucoup d'émotion.
Bonne lecture,
Le traducteur – qui, sous prétexte de t'initier à la culture nipponne, ne résiste pas au plaisir d'étaler les bribes de cette culture qu'un vrai connaisseur lui a offertes : l'auteur.
Omura Kichiya était fier : bien que fils unique, il avait assuré la continuité du nom grâce à ses quatre fils : Kazuya, Jiro, Saburo et Yukio, tous quatre forts, sains et plus beaux l'un que l'autre. Aucun doute, ils allaient le combler de petits-enfants.
Il était spécialement fier de Kazuya, son aîné. Il venait de finir le collège et il allait entrer dans le lycée le plus prestigieux du département, après sa brillante réussite à l'examen d'entrée. C'était aussi un excellent basketteur, au corps fin et puissant, agile et rapide, infatigable.
Les filles le regardaient avec une admiration évidente et faisaient tout pour qu'il les remarque. Mais il semblait complètement absorbé par ses études et le sport. C'était un garçon sérieux qui ne renonçait devant aucune difficulté. Ses compagnons l'admiraient aussi et il était souvent cité comme exemple par ses professeurs.
Kazuya venait de fêter ses quinze ans quand son cousin Keisuke vint passer un mois dans sa famille. Keisuke, à dix-huit ans, était le champion régional de judo. Il avait été malade et venait passer sa convalescence chez eux. On lui fit partager la chambre de Kazuya qui vouait une grande admiration à son cousin et fut ravi de l'avoir près de lui. Le soir, en allant se coucher, ils parlaient de mille sujets.
— Et toi, tu as une petite amie ? lui demanda un soir Keisuke.
— Non, ça ne m'intéresse pas, et toi ?
— Non, ça ne m'intéresse pas non plus.
— Mais combien doivent avoir les yeux rivés sur toi. Un si beau spécimen !
— Oui, mais elles perdent leur temps. Toi aussi, tu es un bien beau garçon. Je t'ai vu au bain et tu es bien fait, là aussi, dit-il en tendant la main pour le toucher entre les jambes à travers le pyjama. Kazuya, s'esquiva spontanément, mais il rit. Son cousin recommença à le toucher, à le palper et se glissa sur son lit pour lui faire sentir sa propre érection.
— Keisuke, arrête, dit Kazuya, gêné.
— Pshht, ne te fais pas entendre, lui susurra-t-il à l'oreille, tout en glissant la main dans le pantalon du pyjama et en agrippant le membre déjà raffermi par la manœuvre.
Kazuya était tendu et de plus en plus gêné, mais il frémissait sous les efforts de Keisuke et il ne s'y soustrayait pas, même lorsqu'il se mit à le masturber doucement. Kazuya retenait son souffle et entendait celui de son cousin accélérer sous l'excitation et ce contact intime et plaisant. Keisuke le fit se tourner sur le flanc et remua un peu pour s'installer dans son dos et Kazuya sentit le membre dur et fort de son cousin trembler entre ses fesses et chercher à s'y enfiler.
Bien qu'il n'ait pas encore eu de relations sexuelles, Kazuya n'ignorait pas tout du sexe, ils en parlaient parfois entre copains, aussi comprit-il vite les intentions de son cousin et il sentit de l'excitation, une étrange chaleur envahit son corps et il attendit, frémissant. Son cousin appuyait et essayait d'entrer, mais il n'y parvenait pas.
Kazuya ne savait pas pourquoi, mais il sentait clairement qu'il désirait cette pénétration. Après quelques tentatives de son cousin, Kazuya glissa la main derrière lui, agrippa le membre en érection et le guida au bon endroit.
Keisuke recommença à pousser.
Ça faisait un peu mal.
— Fais doucement, c'est la première fois, dit Kazuya à voix basse. Il était frémissant et très excité.
— Vraiment ? demanda Keisuke.
Il était heureux de cette nouvelle, il n'avait jamais eu l'occasion de déflorer quelqu'un et l'idée l'excitait beaucoup.
Il se retira un moment, pour prendre le temps d'enduire de salive le trou vierge de son cousin, puis il reprit ses tentatives pour le prendre. Mais Kazuya était trop étroit et après plusieurs tentatives infructueuses, il renonça. Il le fit s'étendre sur le dos et se coucha sur lui, leurs corps entiers se frottaient, les deux érections l'une contre l'autre, entre leurs ventres, jusqu'à ce qu'ils jouissent, Kazuya le premier, puis Keisuke.
Tandis que Kazuya nettoyait leurs ventres de leur sperme mêlé, Keisuke lui caressait les fesses.
— C'est vrai que tu es encore vierge ?
— Oui.
— Tu me plais, Kazuya, je veux te faire mien.
Le garçon ne répondit pas. Ils remirent les pantalons de pyjama et s'étendirent de nouveau, chacun sur son lit. La tentative de le pénétrer l'avait beaucoup excité, il avait adoré sentir ce pal rigide chercher à trouver son chemin en lui. Le cousin qu'il admirait tant le désirait et il en tirait une vague fierté. Oui, il aurait aimé le sentir en lui. Ils s'endormirent sans parler, perdus dans leurs propres pensées.
Le lendemain fut calme. Le matin, alors que les garçons étaient à l'école, Keisuke alla en bus à la ville voisine. L'après-midi, il alla avec les quatre frères à la rivière, pêcher des écrevisses que la mère de Kazuya prépara pour le dîner.
Puis ils prirent leur bain. D'abord Omura avec Yuki, puis Jiro et Saburo et enfin Kazuya avec Keisuke. Ils se lavèrent l'un l'autre, partout, ce qui les excita. Ils se rincèrent et entrèrent dans la baignoire en bois.
Keisuke caressait le corps de son cousin.
— Tu me plais vraiment. Ce soir, tu seras à moi, murmura-t-il.
— Oui, répondit Kazuya content en caressant sous l'eau le sexe raide et les bourses douces de son cousin.
— J'ai acheté une crème, ce matin à la pharmacie. Avec ça, je pourrai entrer sans problème.
— Mais tu es si grand. Tu me feras mal ?
— Non. Peut-être un peu, mais ça te plaira.
— Tu en as déjà pris une ?
— La première fois, j'avais treize ans.
— Tu as aimé ?
— Bien sûr. Mais maintenant, je préfère être l'actif.
— Tu as un ami ?
— J'en ai trois, ce sont mes camarades de judo. Mais tu es le plus beau.
Le soir venu, ils allèrent se coucher. Ils attendirent que tout le monde dorme, puis, en silence, Keisuke vint dans le lit de son cousin. Kazuya baissa son pantalon et se mit sur le côté, il était prêt. Il sentit son cousin étaler quelque chose de glissant sur son anus, et même dedans, il y insinua un doigt qu'il bougeait pour l'habituer à la sensation. Kazuya frémissait dans l'attente, en se demandant quelle sensation lui procurerait le sexe de son cousin, si dur et si grand, une fois en lui. Son cousin se plaqua contre son dos et son sexe pointa contre son trou, il poussa énergiquement et l'attira contre lui. Kazuya sentit une vive douleur et essaya de s'échapper, mais Keisuke le serrait fort et continuait à pousser en lui.
— Non… gémit Kazuya, mais le cousin lui ferma la bouche d'une main forte, et avec une poussée il fut à moitié en lui.
Kazuya chercha encore à se dégager, mais son cousin l'avait immobilisé par une prise de judo, et toute l'énergie que Kazuya mettait désespérément à se dégager ne faisait qu'aider la pénétration.
C'est alors que le garçon se rendit compte d'une chose étrange, ça faisait mal, mais, en même temps, il ressentait comme une forte chaleur et un plaisir intense. Surtout quand Keisuke commença à bouger en lui dans un rapide va-et-vient, le grand membre dur massait son rectum. Kazuya cessa de se débattre et s'abandonna à ces sensations étranges, mais intenses. Ça lui plaisait ! Et de plus en plus. La douleur subsistait, plus aiguë, juste sourde. Ça lui plaisait, ce sexe qui le prenait, qui l'empalait, l'envahissait et qui maintenant glissait en lui à un rythme vigoureux et soutenu. Ça lui plaisait, les bras puissants de Keisuke qui le serraient.
Keisuke le masturbait à pleine main, au même rythme qu'il le prenait, fort, infatigable et décidé. Kazuya était subjugué par l'énergie de son cousin. Il le dominait complètement et son admiration pour Keisuke augmentait à chacun de ses coups de reins. Kazuya jouit dans un spasme puissant qui fit son effet sur Keisuke. Et quand il sentit Keisuke jouir en lui, avec vigueur, il souhaita que cela dure toujours et il sentit comme un manque quand Keisuke, rassasié, se retira, se sépara de lui et, en silence, regagna son lit. Il entendit son souffle lourd se calmer petit à petit et glisser dans le sommeil. Kazuya espérait que le rite se répéterait le lendemain et, même s'il avait encore mal là derrière, il s'endormit heureux.
Le lendemain encore, Keisuke se comporta comme s'il n'était rien arrivé et Kazuya aima ça aussi, il avait plaisir à savoir qu'il partageait un secret si intime avec son cousin. Quand ils se baignèrent ensemble, ils jouèrent encore avec le corps de l'autre en anticipation de ce qui allait arriver dans la pénombre de leur chambre. Kazuya béait d'admiration devant le corps nu de son cousin, d'autant plus qu'il ne pouvait pas l'admirer pendant leurs ébats nocturnes. Il aimait surtout son membre qui d'ici peu fourragerait en lui. Ce membre dur et puissant lui plaisait, et il le palpait ave