Cheptel
180 pages
Français

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Description

Cheptel

Danny Tyran

692 000 caractères, 123 000 mots. Le livre papier fait 446 pages.

Lucas n’a pas confiance en lui. Il lui semble qu’on veut se servir de lui, l’exploiter ; que ce soit son amoureux ou son employeur.

Rock Forrest, est un client de la firme d’avocats pour laquelle il travaille. Maître Forrest est accusé du meurtre de Florentin, l’un de ses ex-esclaves.

Lucas est ébloui par la beauté virile de ce dominateur qui vit avec une dizaine de soumis. Il ne connaît rien à la domination/soumission. Pourquoi celui que certains considèrent comme un ours mal léché l’attire-t-il tant ?

Lucas prend le risque d’être une tête de plus du « cheptel » de Forrest. Pour le devenir, il faut traverser bien des épreuves. Il découvre qui est vraiment Rock Forrest, mais surtout sa propre personnalité.

Lucas finira-t-il dévoré par ce bel ours, comme l’a peut-être été Florentin ?

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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029401565
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cheptel
 
 
Danny Tyran
 
 
Introduction
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Conclusion
 
 
 
Introduction
 
 
Je travaille depuis cinq ans dans un important cabinet d’avocats et de notaire. Je ne suis ni l’un ni l’autre cependant. Théoriquement, j’ai été embauché comme informaticien. Mais depuis, j’ai découvert ce que pouvait signifier pour tous mes collègues la clause « toutes tâches connexes » inscrite au bas de la dernière page de mon contrat. Non seulement on m'appelle au moindre bogue, mais on le fait aussi pour tout et n’importe quoi.
D’après ma description de tâches, l’essentiel de mon boulot consiste à résoudre les problèmes d’ordinateurs ou de logiciels, à améliorer le réseau interne et externe et à assurer la sécurité des systèmes.
Comme fonction secondaire, je suis technicien juridique. Étant donné que je n’ai pas reçu de formation pour ce travail, on se contente de me demander de l’aide pour la recherche documentaire. Quand quelqu'un a besoin d'un article de loi, d'un règlement, d'une jurisprudence ou qu’il veut le résumé d’un interrogatoire et qu’il dit ne pas avoir le temps de faire ça lui-même, je m’en charge. Pour ça, j’utilise surtout une base de données spécialisée, mais qui ne fonctionne pas comme je l’aimerais. Ce n’est pas moi qui l’ai conçue et je n’ai pas le droit d’auteur requis pour la mettre à ma main. Je dois donc l’employer telle quelle.
De temps en temps, je dois aussi participer à des réunions concernant la sécurité, la planification ou le budget.
Le problème, c’est qu’on me réclame en plus de la saisie de données, d'aider à la dactylographie, à l'impression et à la reliure de divers documents, à la mise à jour et au rangement des dossiers aux classeurs ou aux archives, à préparer et servir le café et plus encore. Je suis étonné que personne ne m’ait demandé d’épousseter les meubles ou de balayer. Mais ça ne devrait pas tarder.
En fait, je suis l’homme à tout faire qu’on regarde de haut. Je n’ai pas de diplôme d’avocat ou de notaire, pas même de technicien en droit ; je ne suis donc rien ou pas grand-chose à leurs yeux. Je commence à en avoir plus qu’assez de ce boulot de merde. Dire que je croyais avoir eu de la chance de trouver cet emploi à la fin de mes études !
Pourtant, j’aurais pu accepter l’offre que m’a faite une grosse entreprise conceptrice, entre autres, de jeux vidéo. Mais je savais trop bien ce que c’est que de débuter dans une telle mégaentreprise. J’aurais sans doute passé des années à réviser et corriger le travail de qualité médiocre des programmeurs seniors ou on m’aurait cantonné à un tronçon de la grande autoroute informatique. Il m’aurait fallu jouer des coudes pour arriver à changer de voie et à avancer un peu. Et je n’ai pas le caractère assez combatif ni l’ambition requise pour évincer mes rivaux et gravir de tels échelons. Au moins, dans un cabinet juridique et notarial, j’avais le sentiment d’aider des gens à se sortir du pétrin.
Mais, maintenant, la seule partie qui me paraît toujours un peu intéressante de mon boulot concerne la sécurité, car elle me permet de connaître les dessous de l’entreprise et des affaires dont nos juristes se sont occupés. Je suis bien sûr tenu au secret, mais ça ne m’empêche pas d’en découvrir un peu plus qu'on aimerait que j’en apprenne.
Je ne devrais pourtant pas avoir besoin d’ouvrir ou d’examiner le contenu des répertoires et de tout ce qu'ils comprennent pour en encrypter les données. Mais j’ai justifié mon droit de regard en expliquant que différentes méthodes et niveaux de cryptage pouvaient être sélectionnés en fonction de la sensibilité des dossiers et des informations confidentielles qu’ils renferment. Ce qui est vrai d’ailleurs, même si je pourrais utiliser en tout temps le chiffrement le plus sûr et la sécurité maximale. Mais puisque c’est tout ce qui a un tant soit peu d’intérêt dans mon boulot, pourquoi ne pas en profiter pour y jeter un coup d’œil ?
Qui plus est, c’est en examinant les informations confidentielles que j’ai découvert que nous nous étions occupés des accusations de meurtre portées par Philippe Lenoir, un businessman bien connu, contre Rock Forrest, notre client et son principal rival commercial. Lenoir prétend que Forrest a tué un jeune homme nommé Florentin Bernard et que ce ne serait peut-être pas la première fois qu’il aurait assassiné des gens. D'après nos dossiers, Lenoir aurait suggéré à la gendarmerie de fouiller les locaux et les terres de Forrest, car il était certain qu’on y exhumerait un cadavre quelque part. Forrest, quant à lui, a juré que sa relation avec Florentin étant terminée, il fallait s’adresser à sa famille ou à ses amis pour savoir où il se trouvait.
Malgré l’absence initiale de preuve qu'un meurtre aurait été commis, la police a fait enquête au moins pour retrouver le jeune homme. Ses proches ont été interrogés et ils ont affirmé que Florentin avait souvent parlé d’aller voir du pays, sans préciser lequel. L’un de ses anciens camarades de fac a déclaré qu’il ne serait pas surpris d’apprendre que Florentin faisait maintenant partie d’un groupe de combattants contre l’État islamique, car il croyait qu’on ne faisait pas assez pour stopper l’invasion de ceux qu’il appelait « ces dangereux barjos ». Mais, si Florentin a passé la frontière, personne n’en a trouvé la preuve. Rien n’indique qu’il est vivant ou mort, ici ou ailleurs.
Pour manifester sa bonne volonté, Forrest a autorisé la police à effectuer une perquisition dans ses locaux et des fouilles par la brigade cynophile sur ses terres. Cette nouvelle investigation n’ayant toujours rien donné, il a affirmé que tout ceci n’était que calomnies de la part de l’un de ses plus farouches compétiteurs pour nuire à sa réputation et à ses affaires. Alors, c’est maintenant à son tour de porter plainte en diffamation contre Lenoir.
En poursuivant ma recherche, je découvre au milieu d’un tas d’informations juridiques rébarbatives que Forrest vit une relation maître-esclaves 24/7 avec plusieurs hommes. J’ai aussi trouvé une note indiquant que de sombres rumeurs circuleraient sur la façon dont il les traiterait, mais qu’aucune preuve de sévices n’existe puisqu’aucun de ceux avec qui il a vécu ou vit encore ne l'a accusé de quoi que ce soit. Près de chaque entrée d’une liste d’esclaves, on peut lire des mentions telles que « visiteur », « libéré », « expulsé » ou « terminé ». Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? À la rigueur, je peux comprendre pour « visiteur », « libéré » ou « expulsé ». Il a pu recevoir des gens pour quelques jours et y avoir inscrit leurs noms avec « visiteur » pour préciser la nature de la rencontre. Et si la relation de plus longue durée avec quelqu'un n’était pas satisfaisante, on a pu libérer ou expulser cet homme. Mais « terminé »… Lorsque quelqu'un a été expulsé ou libéré, sa relation n’est-elle pas terminée ? Que reste-t-il d’autre que « terminé » pourrait décrire ?
Dans un email envoyé à Arthur Durand, l’un de nos jeunes avocats les plus prometteurs, Forrest assure que sa vie avec son cheptel d’esclaves n’a rien à voir avec cette affaire et que tout ce qu’il attend de son avocat est de le laver de cette « ridicule accusation de meurtre ».
Je n’ai pas vécu sur une île déserte ni sur la planète Mars. Je sais, du moins en théorie, ce qu’une relation de domination-soumission peut être. J’ai même regardé des images et des textes troublants sur Internet. Et, pour moi, « troublants » signifie à la fois perturbants et sexuellement excitants. J’ai d’ailleurs été étonné de me sentir attiré par des dominateurs au physique imposant et à l’air autoritaire de certaines vidéos, surtout qu’ils se montraient souvent durs envers leurs soumis, allant jusqu’à les ridiculiser et les torturer. Mais l’humiliation et la douleur m’ont toujours fait peur, à part quelques rares, mais assez troublantes exceptions pendant la baise. Et je disais à qui voulait l’entendre que ce qui me séduisait le plus chez un homme était son amabilité, son intelligence et son raffinement. Alors pourquoi cette fascination pour les mâles rugueux, exigeants et sévères ? Me serais-je jusqu'ici menti sur mes préférences ? Mais c’est une chose de s’exciter en regardant de telles vidéos, ça en est une autre de vivre ce genre de relation. Que des gens veuillent mener une telle vie est déjà surprenant, mais ce qui m’étonne vraiment, c’est qu’ils puissent souhaiter devenir le soumis, ne serait-ce que pour d’occasionnelles rencontres ou, pire, l’esclave à temps plein de quelqu’un à la réputation aussi inquiétante que celle de Forrest, surtout maintenant qu’on l’a accusé de meurtre. Moi, la seule idée de l’approcher me donne des frissons.
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Depuis le départ de Jacques, alias Jack, il y a deux ans, j'habite seul dans mon appartement trop grand pour moi. Jack n’était qu’un profiteur qui prétendait m’aimer, mais qui vivait à mes dépens. Jamais il ne m’a donné un cent pour le loyer ou la nourriture. Et il m’a trompé avec plusieurs hommes et même avec une femme. Mais j’ai mis des mois à m’en apercevoir. J’étais aveuglé par mes sentiments pour lui et je m'investissais à fond dans cette relation en croyant que, de ce fait, Jack serait aussi fou de moi que je l'étais pour lui et me rendrait mon acharnement à faire quelque chose de bien de notre vie de couple. Ce que j’ai pu être naïf et stupide ! Comme si on était toujours récompensé pour notre amour et pour tout ce que l'on donne… Même s’il ne le méritait pas, j’ai beaucoup

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