Chut !!!
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Description


Chut !!!
Jean-Marc Brières

168 000 caractères, 28 000 mots.
112 pages équivalent papier (moyenne des pages livres Textes Gais).


"... Des sans foi ni loi entre dix-huit et trente-cinq ans, tous bâtis comme des athlètes. Là-dedans, tu ne fais pas une semaine. Avec ta gueule de jouvenceau et ton cul plein de promesses cochonnes, tu passeras à la casserole vite fait. Ils baisent tout ce qui passe sous leurs yeux, mais n'arrêtent pas de beugler que seules les femelles les intéressent et que jamais ils ne foutront leur sale queue dans le cul d'un mâle. T'as besoin de quelqu'un qui te protège... "
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Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029401824
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHUT !!!
 
 
Jean-Marc Brières
 
 
 
 
Chapitre 1 – Norbert et les autres… débuts dans la bougrerie
 
 
Le Père Abbé contient sa colère. Un vicieux, un pervers, voilà ce qu'est devenu son pensionnaire préféré ! Hier encore il admirait la mine angélique de Norbert de Jourd'hui, l'élève sérieux, assidu, toujours à aider autrui, souriant. Aujourd'hui, le personnage s'est montré sous son vrai visage : celui d'un suppôt de Satan !
Norbert pénètre dans le bureau du directeur du collège. Tout juste la porte refermée, ce dernier éructe :
— Ton vice inqualifiable ne saurait ternir le nom de notre communauté. Il en va de même s'agissant de l'honorabilité dont nous jouissons. Une seule solution : faire en sorte d'extirper ce vice. Tu es en âge de servir ton pays. Jusqu'à ce que tu sois devenu un homme, un vrai, tu laisseras, abandonneras tes études pour entrer dans les armées. Un de mes amis, colonel de son état, m'a parlé d'une unité des plus utiles pour des garçons dans ton cas. Dès après-demain, tu pars. J'ai signé ta demande d'avancement de ton appel sous les drapeaux. J'espère sincèrement que ce sera suffisant pour que tu retrouves un peu de bon sens et abandonnes tes mauvaises mœurs. Après, tu seras majeur et ne dépendras que de toi-même. D'ici ton départ, tu n'auras aucun contact avec les autres élèves. Tes effets personnels ont été transférés dans une chambre où tu résideras. Un surveillant te portera les repas et tu auras droit à une promenade accompagnée le matin et une autre l'après-midi. Que Dieu te pardonne ! Je pense que tu auras à cœur de te confesser et de faire pénitence avant ton départ.
— Certainement pas ! Me voilà enfin libre de forniquer avec qui je veux ! Dans l'armée, il y a plein d'hommes virils au bon jus de testicules ! Finies les bondieuseries d'hypocrites ! Je ne vous salue pas, tortionnaires asexués !
Et de quitter le bureau sous le regard plus qu'interloqué du Père Abbé qui se signe par trois fois et ne peut retenir deux hoquets tant il est offusqué.
 
*
* *
 
Si Norbert fanfaronne, son inquiétude pour l'avenir n'en est pas moins réelle. Il s'en veut de son imprudence. Depuis qu'il connaît un des véritables usages de son sexe, il ne cesse de batifoler avec qui veut bien partager ses charmes en sa compagnie. Pas très exigeant quant à la "qualité" de son partenaire, il côtoie le lit de tous ses camarades de collège pressés, comme lui, de batailler en quelques lieux où s'ébattre dans des frénésies sexuelles aussi violentes que rapides, mais toujours dans la plus grande des discrétions. Depuis sa première éjaculation, il sait n'apprécier que les mâles amours, n'ayant pu en savourer d'autres puisque toujours enfermé dans quelque internat pour garçons exclusivement, laïc ou non, et ce dès l'âge de cinq ans.
Toutefois, lors de sorties en catimini, Norbert, un spécialiste pour faire le mur nuitamment, par simple curiosité, mais aussi pour ne pas mourir idiot, s'est essayé à flirter avec la gent féminine. Mal lui en a pris. Que de complications ! Les donzelles minaudaient, jouaient les mijaurées clamant que seul le grand Amour les ferait céder aux caprices des corps avec, en prime, un mariage devant concrétiser leur rencontre. Que de détours avant de pouvoir tâter une parcelle de gorge ! Que de parlotes avant de céder au premier baiser fort pudique au demeurant ! Exaspéré par tant d'hésitations, Norbert se dit que les filles sont bien trop chochottes pour savourer avec lui les joies de la chair. Toutefois, il n'abandonna pas, estimant qu'il se devait de réaliser son projet jusqu'à son terme. Après cinq rendez-vous réservés aux "approches", l'une d'entre elles, Marion, se décida enfin à offrir sa "fleur", jurant les grands dieux qu'elle se sacrifiait sous réserve de fiançailles suivies rapidement d'épousailles. Notre jeune homme n'écouta guère Marion. À quatorze ans, on veut de l'action et foin des promesses. Il répondit un oui marmonné, son nez entre les seins de la demoiselle et ses mains fouaillant sous le jupon d'icelle. Faire l'amour avec une personne du sexe opposé, la chose n'eut rien de rebutant en soi. Norbert eut droit aux félicitations de sa dulcinée qui, si l'on en juge d'après ses râles de plaisir et autres manifestations de jouissance, fut éblouie et se jura de recommencer dès que faire se pourrait, promettant amour et fidélité à celui qu'elle considérait déjà comme son époux. Norbert ne fut point déçu, se promit de remettre "le couvert". Prudent, il jugea nécessaire de ne plus revoir Marion, s'estimant bien trop jeune pour lier à vie sa grosse courge de braquemart à une ancienne rosière de seize ans. Il déchanta. Deux mois plus tard, on l'accusa de viol sur la personne de ladite Marion. Heureusement, l'affaire n'alla pas plus loin. Certain bistrotier témoigna des tendres promenades amoureuses du couple et de leur désir d'aller soulager leurs humeurs coquines, précisant qu'il prêta une de ses chambres gracieusement afin que leurs rêves érotiques devinssent réalité. Marion ergota qu'on l'avait délestée de quelques dizaines de francs, prix exorbitant de cet hébergement momentané bien inconfortable parce que sans aucune commodité. Elle pleura sur son argent de poche disparu en boissons, en sandwiches, afin d'apporter certain bonheur dans la vie du malheureux dont elle comptait faire un mari. Elle s'enfonça dans ses mensonges, à la grande honte de ses parents qui la tancèrent d'importance avant de l'expédier en quelque couvent jusqu'à sa majorité. Ne leur avait-elle pas laissé entendre qu'elle attendait un enfant, suite à cette escapade polissonne ? Le commandant de la maréchaussée jugea qu'il n'y avait pas lieu à poursuite et, qu'en outre, la plaignante plus âgée que Norbert aurait dû se mieux comporter en pareille situation.
Échaudé, Norbert ne risqua plus son braquemart nuitamment dans les rues de la ville avec quelque fille que ce soit. Il reprit ses activités sexuelles avec ses camarades. Il peaufina leurs joutes jusqu'à trouver un bon équilibre dans sa sexualité. Il s'activa sur les arrières de ses amis, pensant que ce trou-là valait bien le trou avant des demoiselles, avec moins d'ennuis, celui d'engrosser la donzelle n'étant apparemment que le moindre. Il montra à ses partenaires comment disposer de son trou à lui. Il s'aventura à savourer un mandrin sous la langue et à mettre le sien entre des lèvres amatrices de sucettes. Et tout à l'avenant.
Deux mois suffirent pour faire de lui un jeune expérimenté, à quatorze ans !
Mais il ne put continuer à papillonner dans son cheptel habituel.
 
*
* *
 
Très en avance sur le plan scolaire, sportif, Norbert fut envoyé dans un collège pour surdoués, où la discipline et le rythme de vie tenait plus du séminaire carcéral que de l'école laïque et républicaine voulue par Monsieur Jules Ferry voilà quelques décennies. S'il fut désorienté par ce changement, Norbert s'en remit très vite. Cependant, il prit beaucoup de précautions avant de s'aller taquiner de la braguette d'autrui, notant le règlement fort sévère de l'endroit et les punitions frisant la cruauté. Les élèves, sous constante surveillance, sans cesse épiés, n'eurent que très peu de possibilités pour les polissonneries que la morale réprouve, mais que le corps humain exige. Norbert brima son trop grand besoin de corps à corps, se contentant de quelques masturbations lorsque son emploi du temps surchargé lui laissait quelques minutes de liberté, se rendant dans les WC pour s'y soulager. La nuit, pas question de fredaines masturbatoires, un pion restait en éveil, rondes inopinées dans les dortoirs à l'appui, n'hésitant pas à guetter le moindre bruit suspect pouvant révéler certaines pratiques vivement réprouvées.
Vint le jour des vacances d'été. Seuls deux pensionnaires restèrent au collège, tous deux pupilles de la nation leurs parents tués lors de la dernière guerre. Pour les surveiller : le gardien du collège également chargé de l'entretien du parc et des petites réparations. L'homme se contenta de voir les jeunes aux heures des repas et de les savoir levés à l'heure et couchés à l'heure. Norbert lorgna avec concupiscence les appâts de Lucien qui dévora du regard ceux de Norbert. Les mains remplacèrent, ou plutôt complétèrent les œillades par des palpations sur les corps. Les lèvres se rencontrèrent, les verges se glissèrent l'une contre l'autre, les bouches exhalèrent un soupir de bonheur tandis que les prostates envoyaient leur trop-plein de spermatozoïdes entre les ventres. Très vite, Norbert entreprit les arrières d'un Lucien innocent qui se prêta volontiers au jeu et se laissa pénétrer sans trop ressentir de douleur. Curieux en tout, Lucien exigea un retour de politesse que lui accorda volontiers son nouvel amant. Ils passèrent ainsi tout l'après-midi à s'envahir l'un l'autre. Ils comprirent leurs besoins, se jurèrent une amitié éternelle. Ils s'accordèrent sur les précautions à prendre afin de continuer leurs amusements sans risque, la première étant que jamais ils ne devaient se comporter comme deux amis inséparables. Ceci bien établi, ils ne perdirent plus une seule minute en parole et ne se soucièrent que de la pratique qui les obligea à des cabrioles en tous lieux, à tout moment, hors les instants sous le regard dudit gardien. Puis les cours reprirent.
Ce furent deux années de quasi-bonheur. L'attitude entre Norbert et Lucien ne laissa jamais transparaître leurs véritables relations, ne prêtèrent à aucune médisance. Ils se comportèrent comme deux élèves de la même classe n'ayant nulle attirance l'un envers l'autre tout en paraissant camarades, mais sans plus. Ils trouvèrent où se rencontrer afin d'épancher leurs amourettes sans aucun risque. Le premier eut quelques aventures avec d'autres collégiens tandis que le second ne se priva pas de certains extras avec ces mêmes camarades.
Alors pourquoi cette lubie de vouloir se fourbir les virilités dans la sacristie ? Un pari stupide, évidemment ! Toujours est-il que nos deux larrons, après vêpres, n'eur

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