Confession d un adolescent (érotique gay)
27 pages
Français

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Confession d'un adolescent (érotique gay) , livre ebook

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Description

Confession d'un adolescent

de Yvan Dorster

Gay pulp de 118 000 caractères
Ludovic est un jeune homme timide et solitaire. Une colonie de vacances dans laquelle ses parents l'ont obligé à se rendre va lui permettre de découvrir ses premiers émois sentimentaux et sexuels.
Autre titre de Yvan Dorster : Ne le dites pas à la mère de mon fils ! publié aux Éditions Textes Gais


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Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782363072672
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Confession d’un adolescent
(118 000 caractères)
 
 
 
 
Yvan Dorster
 
 
 
 
 
 
 
 
Pourquoi diantre la nécessité de grandir était-elle inscrite dans nos gènes ? En quoi me maintenir dans une enfance dorlotée, préservée, cocoonée ne suffirait-il pas à mon bonheur, à me combler et m’afficher à la face du monde comme une créature aboutie ? Garçon ordinaire, jeune mec qui n’aspirait qu’a être heureux, solidement agrippé aux jupes de ma mère, j’avais en effet abordé l’adolescence à reculons, une adolescence dans laquelle je ne souhaitais en rien m’immiscer, une adolescence qui décidément ne s’annonçait pas aussi lisse que la main, ni aussi plate qu’une sole meunière…
J’en étais resté là de mes réflexions existentielles, alors que mon père, effrayé à l’idée de voir son fils asphyxié par le cordon originel, venait de m’offrir pour la énième année consécutive, de jolies colonies de vacances. Tu dois te plonger dans le grand bain de l’inconnu, me répétait-il, t’ouvrir aux autres, t’extérioriser pour grandir enfin !
Toutes ces colonies furent pourtant vécues comme de grands moments de solitude, un abandon au chenil du coin, un morceau de jeunesse écorné, même si après chacun de ces séjours, loin de la sphère familiale, mon épiderme peu à peu s’était endurci. Des premières colonies de l’enfance, j’en avais gardé un parfum sucré ; des colonies intermédiaires, comme un goût saumâtre ; de la dernière vers l’âge de dix-sept ans, une véritable libération...
La plus déterminante de toutes fut assurément celle qui me transporta quelque part en Ardèche, car elle participa sans doute à forger ma sexualité, même si je n’en fus pas réellement conscient. La période fut emblématique de ce que pouvait ressentir un adolescent à peine sorti des limbes de sa mère, en équilibre précaire, à cheval entre l’enfance et le monde des adultes. Je n’étais en effet, ni dans l’une, ni dans l’autre…
Blondinet aux yeux clairs, des cheveux fins en bataille, coiffés à la sauvage, le visage noyé de taches de rousseur, la peau glabre et une voix fluette haut perchée, je paraissais beaucoup plus jeune que mon âge. L’image que je me renvoyais se réduisait à un gringalet chétif au look androgyne, pas plus haut que trois pommes avec deux têtes de moins que la plupart de mes camarades de jeu. Mon malaise était si palpable que je devins, durant ce camp de vacances, la tête de Turc de mes congénères, le mec docile et soumis à qui l’on pouvait s’en prendre impunément, sans risque de représailles. Mon nez s’allongerait de facto si j’affirmais que la confrontation physique et la répartie verbale constituaient mon arsenal de dissuasion le plus efficace... au point que chaque coup qui m’était porté enfonçait plus encore ma carapace devenue poreuse.
Qu’importe ! La semaine promettait d’être belle et intéressante, puisque nos moniteurs de sport avaient prévu de nous faire descendre l’Ardèche en canoë. J’étais super heureux, car dans le camp de base de Vallon-Pont-d’Arc, je m’ennuyais ferme et quand les jeunes s’ennuient, ils font des bêtises dont je fus bien souvent la victime expiatoire. À la cantine du camp, il arrivait fréquemment que l’un de mes petits camarades renverse sur moi le plat de nouilles, les raviolis à la sauce tomate, ou bien la purée brûlante, tout en vociférant à voix haute pour porter l’attention sur moi et prétendre que décidément, je mangeais comme un « gros porc », l’une de leur expression favorite. Mais c’était dans la tente-dortoir qu’ils s’en donnaient à cœur joie avec moi. Le matin, j’étais tiré de mon sommeil par le drap brusquement ramené à mes pieds, tandis qu’un garçon en profitait pour me peloter les fesses ou pour balader ses doigts sur mon caleçon, juste pour vérifier si, comme eux, j’avais la gaule au réveil. Je devais également exécuter les corvées, bien que ce ne soit pas mon tour, habillé parfois d’un simple caleçon, jusqu’à ce que je remette la main sur mes vêtements éparpillés dans les buissons à l’extérieur de la tente. On me demandait avec insistance si j’avais déjà embrassé une fille, si je n’étais pas pédé, si le fi-fils à sa maman avait bien nettoyé les traces sur son slip... Je rougissais alors, en bégayant des incohérences devant les cinq garçons, avec lesquels je partageais cette fichue tente. Ils appréciaient particulièrement, se moquer de moi, me traiter de puceau, me menacer d’une bite au cirage, bref, toute une panoplie de petites brimades qui pourrissent la vie d’un adolescent pas tiptop dans sa tête...
La préparation de cette fameuse descente s’était faite dans la joie et l’excitation. Les binômes se formèrent. Comme j’étais petit, je devais assurer la barre à l’arrière, tandis que Jonathan, un garçon plus grand et plus musclé que moi, serait à l’avant pour pagayer. Le jour J arriva et la première journée de descente fut grandiose. Jonathan et moi, nous nous en étions bien sortis, sans incident particulier malgré les nombreux tourbillons et les rapides, par endroits piégeux, négociés avec maestria. La descente s’effectua sur deux jours. Nous avions donc débarqué l’après-midi, puis bivouaqué la nuit entière sur une plage étape, mais pas sur n’importe quelle plage, sur une bande de terre étroite qui grouillait de naturistes en tenue d’Adam et d’Eve. Le choc fut à la mesure de ma pudeur naturelle. La nudité crue et obscène des touristes nordiques se dévoila à nos regards lubriques. Après la surprise qui nous laissa tous sans voix, les langues se délièrent, les réflexions fusèrent de toute part et les propos grivois se déchaînèrent à l’unisson... Nous progressions en direction de notre bivouac en voyeurs pas tentés, le sac sur le dos et halant nos kayaks au milieu des vacanciers indifférents, d’un âge avancé pour la plupart, dont la peau fripée semblait cramée par le soleil. Mais la nudité étalée avait quand même réussi à titiller les pulsions de quelques camarades qui fantasmèrent de manière indécente leur envie de sexe... Je restais en retrait comme d’habitude, évitant que les discussions licencieuses ne se polarisent sur moi, d’autant que dans cette colonie catholique, les filles n’étaient pas admises. Du coup, il n’y avait ici que des mecs en manque de présence féminine, des mecs pas trop regardants, qui se seraient contentés de n’importe quoi pour apaiser leurs pulsions de jeunes adolescents désinhibés. J’avoue sans détour m’être rangé parmi eux. Le seul plaisir que je m’étais donné jusque-là était solitaire. J’avais pris l’habitude depuis plusieurs mois déjà, le soir dans mon lit, de râper ma quéquette contre les draps, dans des mouvements de va-et-vient si frénétiques, que mon gland s’humidifiait de quelques gouttes, en m’envoyant au septième ciel.
La vue de tous ces sexes étalés sans la moindre gêne ne fut pas sans me troubler. Les sexes masculins m’intriguèrent plus que le sexe des femmes, sans doute parce que j’étais avant tout curieux de savoir comment allait se développer mon propre zizi déjà très ludique, mais loin d’avoir atteint toute la maturité requise et la taille qui convenait. Je fus impressionné par la longueur, l’épaisseur et la lourdeur apparente de toutes ces verges, pour la plupart circoncises, sans commune mesure avec mon mini vermicelle encore bien protégé dans son prépuce. En plus d’être bien membré et recouvert d’une abondante toison qui me faisait défaut, le sexe de ces hommes semblait reposer sur de grosses et lourdes baloches velues, que je ne pouvais m’empêcher de reluquer quelque peu envieux... Les deux moniteurs nous défendirent d’aller nous allonger sur la petite crique près des nudistes et de partager le plan d’eau avec eux. Le groupe obéit tout en protestant, mais moi, ça m’arrangeait bien cet éloignement qui devrait calmer un temps mes camarades, envahis par un afflux trop puissant de testostérone.
Le feu de camp de la soirée fut plutôt réussi, avec tout le nécessaire pour faire le plein des estomacs, merguez, brochettes de viandes à satiété et quelques chants typiques de colonies de vacances, entonnés sur la guitare de l’un des moniteurs. Les airs surannés de La maison bleue adossée à la colline, et Qui a volé l’orange du marchand eurent ma préférence. On dut se pieuter assez tôt, car il était prévu un réveil aux aurores le lendemain matin. Je m’allongeais alors dans mon sac de couchage, côte à côte avec Jonathan dont je partageais la petite tente deux places. J’appréciais ce mec de même âge que moi, bien que plus avancé dans sa puberté. Il était aussi brun que moi je suis blond, ses yeux noirs contrastaient avec mes yeux d’un bleu vert, que certains qualifient, aujourd’hui encore de glacial, et son corps musclé était parsemé de longs poils sombres qui colonisaient déjà ses bras et ses jambes virils. Sa voix rauque enfin, lui donnait l’air d’un vrai homme. Bien que nous soyons très différents physiquement, on s’entendait à merveille. Il n’était pas du genre à harceler quiconque et il m’avait même sorti une ou deux fois, de mauvais traquenards ourdis par certains garçons du camp de vacances. Je regrettais de ne pas occuper la même tente que lui sur notre camp de base de Vallon-Pont-d’Arc, mais c’était ainsi...
On papota ensemble un moment, nos deux corps collés serrés, séparés par nos sacs de couchage d’été, aussi fins et légers qu’un simple vêtement de peau. Je ne cacherai pas avoir été attiré par le physique avantageux de Jonathan, mais je me sentais tellement gauche et inexpérimenté qu’il était tout simplement inenvisageable d’espérer un quelconque rapprochement plus intime. Nous finîmes par nous endormir chacun dans notre coin dans les bras de Morphée...
Je me réveillai dans la nuit, dérangé par un pressant besoin d’uriner les quelques bières que nos moniteurs nous avaient laissés boire. Ne voulant pas réveiller Jonathan, je me fis le plus discret possible, tentant de m’extirper de la tente avec souplesse, nus pieds, vêtu d’un simple slip et d’un tee-shirt... C’était peine perdue, car je m’aperçus bien vite que mon copain n’était plus dans son sac d

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