Daphné (roman lesbien)

Laura Syrenka

Description

Daphné, tome 1 - Le Sanctuaire
Laura Syrenka
Roman lesbien de 410 000 caractères, 70 000 mots.
La planète Zerig est exclusivement peuplée d’elfes femelles. Dans le royaume de la reine Gorani, deux classes elfiques dominent : La classe sacerdotale du culte d’Astarté et la classe militaire des Akarii.
Lorsque Daphné quitte son village pour entrer au service de la Déesse, elle découvre l’univers clos du sanctuaire sacré. Au gynécée, Daphné va de surprise en surprise mais parfois à ses dépens. Le Santuaire, véritable rouleau compresseur d’âmes, brise des vies par ses terribles traditions. Celles qui s’en échappent rêvent d’une existence meilleure. Les guerrières amazones Akarii servent les délires expansionnistes de Gorani.
Pour toutes, la sexualité est un langage, elle est le véhicule des émotions et des sentiments. Elle est offrande et prière pour les Vestales, autant qu’elle est exercice de guerre et de domination pour les Akarii. Deux mondes séparés dont les mœurs et les croyances se complètent.
Amours et aventures, rebondissements et sortilèges se mêlent dans cette œuvre hors du commun qui dépeint dans son premier tome une société elfique parfois idéale, mais aussi cruelle. Daphné, Aguri, Oronte, Diridia, Jalna, Uysmanii défendent leurs valeurs, luttent pour leurs idées et souffrent sur le chemin des sentiments vrais.
Mais au-dessus d’elles plane le spectre terrifiant du terrible Seigneur Urdouk !
Laura Syrenka brosse ici une fresque lesbienne épique et originale, proche de nous mais aussi étrange, intense et violente.
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Sujets

• Romance
• BD Erotique
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• Homosexuality
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• Homosexualité
• Lesbienne
• Érotisme
• Fiction
• Sexe
• Littérature

Informations

• Publié par: Textes Lesbiens
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9791029401701
• Langue: Français

Extrait

Daphné
 
1. Le Sanctuaire
 
 
Laura Syrenka
 
 
 
 
 
Quelques précisions sur les elfes du roman
 
Classification des Elfes :
 
Les Soufrées sont faites pour obéir, elles sont câlines et sensuelles, silencieuses et dolentes.
Les Opales sont de pures étincelles de plaisir, elles scintillent de jouissance, ne peuvent rien cacher. Intrépides, elles sont les préférées d’Astarté.
Les Cinabres sont conçues pour diriger, pour commander. Elles n’ont peur de rien.
Les Béryls sont hardies, bonnes combattantes et bonnes amantes, elles sont aussi très avancées dans la perception ultra-sensorielle.
Les Agathes ont un sens aigu de la perfection, elles sont également très disciplinées.
Les Rubis sont de classe inférieure dédiées au plaisir. On dit d’elles qu’elles sont stupides et que sorties de leur domaine d’attribution, elles ne peuvent rien faire. Les préjugés sont hélas tenaces. Les Rubis sont tout aussi compétentes que les Soufrées mais elles sont un sous-produit que le Seigneur Urdouk brade sur les marchés. La Chouile traite correctement ses Rubis, car elle a découvert leurs belles qualités personnelles et leur douceur qu’elle n’assimile pas à de la stupidité, mais à une vertu indispensable.
Les gardiennes végétales veillent sur la sylve et la nature
Les prêtresses du Sanctuaire doivent passer l’épreuve de la fosse aux serpents pour prouver leurs aptitudes à la prière. Elles se déplacent sur le dos de griffons dorés.
Les Akarii  : Sous le commandement de Junon, capitaine des gardes sont réparties en deux classes :
- Les Gardiennes du Sanctuaire , doivent protéger son enceinte, préserver la tranquillité du Gynécée de la Déesse Astarté et participer aux rites secrets.
- Les Gardiennes de l’État mènent les guerres et défendent les frontières.
 
 
Les protagonistes :
 
Aguri , Souveraine Prêtresse d’Astarté aux seins lourds, fille de la défunte Reine Sounta des contrées du Nord.
Altée , Professe et petite mère d’Isora.
Atara , elfe Opale prostituée à Ipoun dans le royaume du Nord, sœur de Daphné.
Bétane , elfe béryl, blonde à la peau rosée, dominatrice attentive d’Oundaria.
Bucika , Akarii.
Boromée , l’Apothicaire.
Bouroum , elfe soufrée, initiatrice d’Aguri au Harem.
Calpurnia a le teint hâve des elfes soufrées et les cheveux auburn, elle a les yeux légèrement proéminents et une moue languissante au coin des lèvres. Elle semble dolente, mais ses gestes gracieux lui donnent la grâce d’un cygne glissant sur un lac. Elle est la préférée d’Oronte au gynécée.
Chienne , la prostituée de la maison de la Chouile, ensorcelée par la vieille, elle a oublié son nom et son passé, elle est une elfe, mais se voit comme une animale.
Daphné Elfe Opale, guerrière Akarii, elle protège le Sanctuaire de la souveraine Prêtresse d’Astarté aux seins lourds. Sa peau est lisse, légèrement bleutée, ses rondeurs de femelle, ses cheveux blonds aux extrémités rosées et ses yeux couleur prune font d’elle une elfe très jolie. Originaire du village de Brapus, sur la bordure Est du Royaume.
Diridia , Suivante de Daphné lorsqu’elle est Souveraine Prêtresse.
Reine Gorani , souveraine incontestée de tout le territoire civilisé de l’étoile Zerig.
Gopali , Suivante de la Reine Gorani.
Isora , jeune Novice du Sanctuaire, elfe à la peau violette, d’origine Sukidée.
Jalna , la thérapeute de l’infirmerie
Junon Elfe Béryl, guerrière Akarii, elle est la capitaine des gardes et une amie de Daphné.
Kamatsa , Elfe hermaphrodite, Chef des Gardes Akarii.
Kanissa , la plus ancienne des Vestales du Sanctuaire.
La Chouile , principale Maquerelle de la ville d’Urguel.
Laval , le griffon doré de Daphné.
Michto , Elfe Rubis de la maison de plaisirs de la Chouile, l’initiatrice de Chienne.
Oundaria , elfe Béryl, excellente pugiliste au Lam Duy.
Oronte , Elfe cinabre, guerrière Akarii au caractère ténébreux, magique, ensorcelant. Ses yeux d’un gris métallique. Premier amour de Daphné. Maîtresse des Novices.
Rupi , petite elfe Agathe, servante d’Uysmanii.
Urdouk , pourvoyeur d’elfes femelles, esclaves élevées en batteries, savant fou aux expériences génétiques violentes autant que douteuses.
Uysmanii , dite la Passeuse, Chef caravanière, voleuse et ancienne Akarii des frontières. Cette elfe Béryl est brune et ses yeux en amande la rendent très attirante.
Yarthné , la professe.
 
 
 
Chapitre 1 : Dans la sylve…
 
 
La Sylve mouillée embaume. Les grands arbres aux troncs enchevêtrés, semblables à de vastes mains aux doigts serrés rendent la promenade de Daphné lente et parfois difficile. L’elfe opale doit enjamber, sauter d’une racine proéminente à l’autre, se recroqueviller pour traverser d’étroits passages. Daphné aime ces promenades au cours desquelles elle s’immerge dans la végétation luxuriante et prend soin de ne rien déranger. Seuls les brins d’herbe ou le tapis de mousse recevant son empreinte légère et fugace se plient un instant puis redressent fièrement la tête pour défier la promeneuse déjà passée.
Les gazouillis des oiseaux, les hurlements des singes à crête mauve et les feulements tendres des guépards dorés se prélassant au soleil charment les oreilles de Daphné.
— Bonjour, toi ! s’exclame-t-elle en se baissant pour caresser un petit écureuil bleu turquoise. Comment t’appelles-tu ?
L’écureuil craintif tend le cou pour renifler la main qui s’approche de lui lentement.
— Attends, j’ai quelque chose pour toi. Daphné cherche dans sa sacoche et ressort une noisette qu’elle offre au petit animal.
Elle sourit de voir l’écureuil saisir la noisette avec gourmandise. Toute réticence évanouie, l’animal s’installe devant l’elfe pour grignoter son festin. Daphné reste un bon moment à l’observer avec ravissement.
Soudain, un cri aigu déchire la paix de la forêt, Daphné reconnaît l’appel de Junon l’elfe béryl.
Daphné sait que son amie la cherche. Elle se redresse d’un bon et lui répond sur le même ton, celui des guerrières Akarii.
Durant l’espace d’un instant, les oiseaux de la forêt se sont tus. Ils semblent retenir leur souffle. Le signal de reconnaissance des Akarii fait trembler d’effroi les espèces animales, non pas qu’elles soient chassées par les belles guerrières végétariennes, mais parce que ce cri augure souvent des affrontements sanglants entre clans.
Daphné fait partie de la garde de la Reine Goranni, elle protège le Sanctuaire de la Souveraine Prêtresse d’Astarté aux seins lourds, ses échappées en forêt sont rares. Elle se grise de la joie de humer la sylve humide, de caresser la mousse des troncs, de boire, à même les feuilles, les larmes diaprées de la pluie.
« J’envie les gardiennes végétales, quelle paix, quel silence bienfaisant ! », songe-t-elle. Daphné reste un moment, les yeux fermés, imprégnée de l’air de la forêt quand elle est brusquement jetée à terre par un corps puissant venu on ne sait d’où.
La belle se débat tandis que son agresseuse plaque une main autoritaire sur sa bouche. Le doux parfum des doigts sur son visage apaise toute réticence de la part de l’Elfe opale qui reconnaît Junon. Sa Junon !
Déjà les deux femmes roulent sur le sol. Junon, victorieuse, s’assoit d’autorité sur les hanches de sa prisonnière consentante.
— Je t’ai attrapée ! Je t’ai capturée ! J’ai le droit de faire de toi ma prise de guerre ! s’exclame Junon en riant fort.
L’Elfe béryl tout en maintenant les poignets de Daphné au sol, approche son visage des lèvres de son amie.
Daphné ferme les yeux et tend ses lèvres. Junon ne peut résister, elle baise la bouche de l’elfe opale qui gémit de plaisir. Le baiser est charnel, érotique et sa charge émotionnelle puissante entraîne Daphné jusqu’au délire. La plainte de l’elfe accentue le désir de Junon qui attire sa « victime » sur elle en roulant au sol. C’est Daphné qui est maintenant au-dessus. La position dominante reste pourtant toujours réservée à Junon qui profite du baiser pour délasser le corselet de la nymphe.
— Tes mamelles me grisent, je les veux en bouche. La nuit, je rêve de toi, je tète l’air en rêvant à tes tétons sucrés.
— Prends-moi, supplie Daphné, frémissante d’espoir…
— Je t’aime, belle Akarii.
Les deux elfes s’étreignent dans la lumière dorée de l’après-midi. Les singes, un peu voyeurs, regardent s’accoupler ces créatures aux corps de lianes. Les amours elfiques commencent toujours au sol, puis s’élèvent dans les arbres quand le désir les prend. Les troncs puissants des arbres conservent la trace lustrée d’argent de leurs amours, les sécrétions vaginales humectent les branches, laissant les feuilles chiffonnées et jalouses de tant de plaisir échangé. Les cris ardents répondent aux ahanements, les empoignades parfois brutales tutoient les poses les plus lascives, Junon entraîne Daphné aux confins… à l’extrême tension, laissant les deux guerrières essoufflées et dépeignées.
Jambes emmêlées, les Akarii profitent des derniers rayons du soleil couchant. Junon sent bon le miel de femme, elle a joui si fort que l’arbre en est parfumé. Daphné se grise de son odeur, de sa chaleur, de sa présence. Elle blottit sa tête sur le ventre de Junon.
L’Elfe Opale aime son amie si fort. Pourtant, même si les deux femmes s’accouplent à chacune de leurs rares rencontres, Daphné n’a pas encore osé lui avouer ses sentiments.
En effet, la sexualité fait partie des exercices d’arme de ces guerrières accomplies. C’est une sorte de mise en souplesse tantrique des corps autant qu’un défoulement qu’on appelle le Lam Duy. « Un repos bien mérité », se plaît à répéter Junon après chacun de ses ébats.
Junon aime le sexe comme elle aime un bon verre d’hydromel ou une bonne poire juteuse, elle prend la vie à bras-le-corps, l’empoigne et en jouit pleinement.
Daphné, quant à elle, est plus rêveuse, introvertie, secrète. Pour elle, la sexualité n’est pas un exercice, elle la conçoit comme l’expression d’un sentiment élevé, un accomplissement sacré. Mais, comment l’expliquer à son amie ?
En attendant, elle promène ses doigts sur le ventre lisse et