Dear Mr. PRESIDENT
208 pages
Français

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Dear Mr. PRESIDENT , livre ebook

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Description


"Il détient tous les pouvoirs, même celui de voler mon coeur."


Monsieur le Président, je n’aurais jamais cru, en débarquant à Paris, que moi, Candice, Américaine atypique, je vous rencontrerais par hasard. Que votre sourire malsain et vos yeux noirs me hanteraient à ce point. Vous êtes sûr de vous, manipulateur et franchement un peu pervers sur les bords, pourtant, je n’arrête pas de penser à vous, Thomas Cortes. De quelle manière, un homme de votre stature, capable de changer le monde, arrive-t-il à me bouleverser autant ? À me faire perdre la tête ?


Et croyez-vous qu'en venant de remporter les présidentielles, je m'attendais à tomber sur vous, Candice Holigan ? Une déesse qui parle tellement, que j'en perds tout contrôle ? Ce n'est absolument pas une bonne idée. Nos missives secrètes, nos rendez-vous cachés, finiront par me porter préjudice. Ce jeu dangereux ne se terminera pas bien, je le sais pertinemment, seulement je ne peux m'empêcher de m'approcher de vous. Vous m'obsédez, belle inconnue. Vous êtes ma putain de faiblesse. Et je me demande si vous n'allez pas causer ma perte...



***


— Tu cherches à me chauffer ou je rêve ?
Bien que rougissante, elle réplique :
— Tu cherches à me séduire ou je rêve ?
— Tu as totalement raison, j’avoue, en humant la fragrance de ses longs cheveux dorés.
— Toi aussi... chuchote-t-elle.
Avant de fondre dans son cou, puis d’enchaîner avec ses lèvres, je fais le vide dans mon esprit. Il n’y a plus d’attentat aux États-Unis. Plus de Français mécontents pour la réforme des rythmes scolaires. Aucun Premier ministre stressé. Aucune envie de boire comme avant, jusqu’à perdre la raison... pour tenter de garder le contrôle... Il y a juste un petit bonbon prêt à être dévoré. Elle et moi, dans ma foutue piaule de l’Élysée.
— Si je t’embrasse, je n’arriverai plus à m’arrêter. Es-tu certaine d’être d’accord ?
— Je te défends même d’essayer de t’arrêter.
— Bordel, Candice !
Et je craque. Enfin. Après ces douloureuses heures de torture. Mon nez s’aventure sur sa gorge, ainsi que ma langue qui prend plaisir à la goûter partout. Je mordille sa chair. J’enroule ses mèches autour de mon poignet. Je plaque mon érection contre sa fente humide et brûlante. Merci la robe, pour cet accès privilégié. Ensuite, mes lèvres retrouvent les siennes pour une lutte sans merci. Nous finissons sur le lit, elle sur moi et inversement. Nous roulons sans arrêt, avides, ardents. J’éloigne de mes pensées toutes ces autres conquêtes, sans lendemain, dues à la boisson. J’évince également mes trois relations plutôt « longue durée ». Il faut que je me concentre sur la beauté qui me donne du plaisir comme personne n’y est arrivé avant aujourd’hui.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 77
EAN13 9782376521631
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Red romance
Emma P.
Dear Mr. PRESIDENT



ISBN : 978-2-37652-191-4
Titre de l'édition originale : Dear Mr. PRESIDENT
Auteur : Emma P.
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Shutterstock + Mademoiselle-e + Butterfly Editions 2019
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-191-4
Dépôt Légal : février 2019
2005191900
Internet : www.butterfly-editions.com

contact@butterfly-editions.com

À mes parents.
« Il détient tous les pouvoirs, même celui de voler mon coeur.  »
– Candice
- Prologue -



Thomas
Trois mois plus tôt.

Les nouvelles affiches viennent d’arriver au Quartier Général de mon parti. En avant, la France. Émilie, ma chargée de communication, les brandit en l’air comme si elles valaient tout l’or du monde. Peut-être que ce sera le cas. Ou peut-être pas. Mais je sais qu’à ce stade de la campagne électorale, chaque détail est susceptible de faire la différence.
Tandis que mes partisans s’agitent dans tous les sens, organisant un nouveau meeting pour la semaine prochaine, je tente de répéter mon discours en boucle. Dans un coin du QG, je révise studieusement. Ce soir aura lieu le premier débat télévisé d’une longue série. D’ici quelques heures, je me retrouverai face à des personnages politiques historiques, moi, Thomas, trente-quatre piges, qui sort presque tout juste de Sciences Po.
Si j’en suis là, maintenant, c’est pour une bonne raison : je me bats. Tout le temps. Par passion. Je ne baisse jamais les bras.
— Monsieur Cortes, quel slogan préférez-vous que l’on adopte pour les prochaines réunions ?
J’analyse la feuille que me tend un membre de l’équipe, puis sélectionne celui qui me paraît le plus percutant.
— « Avançons ensemble. » Ça me plaît.
Le jeune homme opine du chef avant de regagner le reste de la brigade, autour d’une table. Depuis des mois, c’est l’effervescence. Nous sommes de plus en plus nombreux à défendre mes idées. Je dois admettre que la partie était loin d’être gagnée d’avance, alors de voir que les choses évoluent dans le bon sens, cela fait plaisir. Les efforts paient enfin.
Je planche durant quelques heures supplémentaires sur les points faibles de mon programme. Je les connais, donc j’anticipe. Étant le nouveau de la bande – et le plus jeune, cela va sans dire –, je suis à peu près certain de me faire dégommer en direct sur le plateau télé. De plus, je sais de source sûre – merci les oreilles qui traînent –, que le but ultime des autres candidats s’avère de me dégager le plus tôt possible. J’ignore si c’est par crainte ou par amusement, seulement ils n’ont pas encore tout vu. Ils ne connaissent pas le foutu chien enragé qui sommeille en moi. Lorsqu’une cause mérite d’être défendue, je n’abandonne pas. Comme un pitbull bouffe un mollet. Je ne lâche jamais rien.
C’est dans l’étroite salle de bain du Quartier Général que je me prépare, à dix-neuf heures. Face au petit miroir et sous l’ampoule clignotante que je vérifie ma cravate. J’inspire un grand coup, chassant l’envie de m’en griller une ou de boire un verre d’alcool fort. Cela devra attendre plus tard. Pour l’instant, je dois rester concentré.
Le débat. Le débat. Le débat.
Le contrôle. Toujours le contrôle.
— Vous êtes prêt ?
Je hoche la tête, sans prononcer un seul mot. Il faut que je garde l’esprit fixé à mes objectifs. Ce soir, je compte bien leur montrer à tous qu’ils ont affaire à un concurrent sérieux.
Après un rapide trajet en voiture, la boule au ventre, je passe au maquillage. Je trouve ce moment détestable, pourtant je m’y plie. Toujours pour les mêmes raisons : la détermination. La gagne. L’envie de me défoncer. Puis, on me conduit sur le plateau. On installe le micro, vérifiant que celui-ci n’est pas trop voyant, et je prends place derrière mon pupitre. Je m’éclate à tous les titiller en leur offrant mon plus beau sourire de faux-cul. Je n’obtiens guère de réponse, ce qui me réjouit d’autant plus.
Ensuite, les deux animatrices du débat nous expliquent les règles. Nous avons, en tout et pour tout, vingt minutes de parole chacun. À nous de doser. Nous devons affirmer avoir compris à tour de rôle pour que cela commence.
À vingt-et-une heures piles, le générique se lance. Si à l’intérieur, je suis mort de stress, ma belle gueule ne montre rien. Je ne sourcille pas. Je ne vacille pas. J’ai trop appris à me contrôler en sciences politiques pour que cela devienne naturel.
— La plupart d’entre vous êtes rodés à l’exercice, en revanche pour certains, il s’agit d’une grande première. Je pense notamment à vous, Monsieur Cortes. Comment vous sentez-vous sur notre plateau ?
Je m’humidifie les lèvres, braque mon regard noir face à la caméra et entame un discours pour leur prouver que je suis dans la place. Qu’il n’y a aucun âge, aucun physique qui compte. Seulement les décisions prises ainsi que la motivation. Et la mienne est immense !


***


Aujourd’hui.

— Monsieur, ils vont annoncer les résultats d’une minute à l’autre.
Je lâche mon téléphone ou peut-être qu’il me tombe des mains. Je n’en sais trop rien. À vrai dire, j’ai l’impression de nager en plein rêve depuis la semaine dernière. Un songe étrange qui me demande beaucoup d’énergie.
Je quitte mon bureau solennellement et prends place dans la pièce adjacente où ils sont tous installés. Les visages se tournent lorsque je m’assieds sur le canapé en velours rouge. Mais il vaut mieux que je sois assis, je crois. La télévision est allumée et la voix de la présentatrice résonne entre les murs silencieux. Aucun de mes collaborateurs ne prononce un seul mot. Maman non plus, d’ailleurs. Je perçois son angoisse, aussi importante que la mienne. Ses battements de cœur irréguliers, à mon image.
Dans quelques secondes, nous connaîtrons la vérité. Après un an de dur labeur, à se battre à chaque instant, il se peut que je devienne Président de la République. Le chef suprême du pays qui m’a vu grandir : la France.
Je me ronge les ongles, irrité.
Pourquoi cela prend-il autant de temps, hein ?
La journaliste fait durer le plaisir jusqu’à vingt heures. Dès qu’elle prétend ouvrir une enveloppe remise par un huissier, je m’arrête de respirer.
— Mon chéri, ne sois pas trop déçu si elle ne prononce pas ton nom.
— Je gère, je prononce entre deux grincements de dents en détaillant ma maternelle.
Plus blanche, tu meurs. Elle frôle la syncope.
— Nous avons donc un nouveau Président, sa photo s’affiche sur votre écran, dit la blonde.
Il me semble la voir grimacer légèrement. Cela ne dure pas, toutefois la contraction de ses mâchoires ainsi que le sursaut de sa paupière gauche ne m’ont pas échappé. Ma cravate m’étouffe. Ma gorge me gratte.
Allez !
— Thomas Cortes est notre nouveau chef de l’État, élu à 57 %. Alors Julien…
Un souffle et juste après, plus rien. Je passe en mode automatique. Je saute de mon siège. Mes jambes me guident jusqu’à ma mère. Elle hurle son plaisir dans mon oreille. J’enlace Alia, ma conseillère en image, mon Directeur de cabinet, son second, et tout le reste de la bande de joyeux lurons qui m’accompagnent.
— On a réussi ! Merci à vous tous de m’avoir porté jusqu’au sommet. Merci pour votre travail, vos efforts, votre soutien infaillible malgré, parfois je l’admets, mon humeur de dogue. Nous allons faire de très belles choses ensemble.
Ils sifflent, heureux. Moi, je me sens soulagé d’un poids immense. Je partais avec deux handicaps, mon âge, trop jeune selon certains. Apparemment, la politique serait uniquement réservée aux quinquagénaires, si ce n’est plus… Et mon célibat. Une première à l’Élysée.
L’ancien dirigeant a su bouleverser les clichés en entrant dans la danse. C’est grâce à lui que j’ai obtenu toutes mes chances. Je me note mentalement de le remercier personnellement, à l’occasion. Ce serait la moindre des choses.
Mon téléphone vibre en continu dans ma poche. Je câline, j’embrasse, je serre des mains. Ça n’en finit pas. Je n’arrive pas à réaliser que je me trouve dans une voiture, puis que je monte sur une scène, acclamé par des milliers de gens. Je vis tout à fond sans véritablement capter ce qui m’entoure.
Putain, putain, putain…
Mon cerveau répète ce mot en boucle tandis que je lance mon discours, comme prévu :
— Mes chers concitoyens, c’est avec beaucoup d’humilité que j’ai pris connaissance des résultats, ce soir. Bon, je me suis retenu de danser comme un cinglé et d’envoyer un selfie avec mon majeur en l’air à mon adversaire, en revanche personne n’a besoin de le savoir. Je vous remercie pour votre confiance envers ma personne, pour votre confiance en notre belle patrie. Nous allons lui rendre ses trois couleurs, son bleu, son rouge, son blanc et ce, en prouvant que nous sommes tous unis.
Je blablate encore un peu, puis je conclus avec l’indémodable « Vive la République, Vive la France », en invitant tout mon staff sur le plateau à mes côtés. J’attrape ma mère par la taille et l’embrasse sur la tempe avec affection. Elle me murmure sept mots que je n’oublierai jamais, quoi qu’il m’en coûte.
— Je suis fière de toi, mon fils.
Et il n’y a pas que toi, maman, je t’assure… Pour la première fois de mon existence, moi aussi, je suis véritablement fier de moi.
- 1 -



Candice

Au même moment, à Chicago, États-Unis.

Il faut que je sois parfaitement parfaite. Je termine de me maquiller, puis me sonde dans le miroir de ma chambre, celui juste à côté de la fenêtre. Je tourne un peu pour admirer ma robe flotter dans les airs. Les fleurs valsent et je souris. Voilà, parfait.
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