Ellis Ruthēnia
623 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Ellis Ruthēnia , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
623 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


La sexualité est amour mais le sexe seul est le mal absolu !




Il était une fois, au Royaume Magique du Grand Argentier, l’histoire romancée d’une jeune Slave migrant vers les États-Unis d’Amérique en 1906 pour y espérer vivre ses désirs les plus utopiques, que sont ceux de remporter l’or et les lauriers de la gloire, surtout avec tous les aléas et les bonheurs qu’une jeune femme un peu trop libre pour son époque devait traverser pour y parvenir.


Une aventure aux chapitres sexués et extravertis se concluant par la réalité d’un songe inspiré par un simple portrait entreposé dans une vitrine depuis près de 30 ans dans un parc d’attractions légendaire au beau milieu des touristes traversant une galerie commerçante où elle est exposée aux côtés d’illustres personnalités de son époque et leurs inventions les plus folles qui ont bouleversé le cours de son histoire fantasmagorique.


Son portrait capturé par Augustus Sherman m’envoûte depuis notre rencontre le 12 avril 1992 et à chaque visite à Disneyland Paris, je passe la voir quelques instants plus ou moins longs pour converser avec elle. Par un accord commun, j’ai imaginé dans ce livre ce qu’aurait pu être son histoire, dès le premier pas posé sur le sol américain, et nous vous proposons ici une version débridée et sans limites ni pudeur de sa vie que vous découvrirez au fur et à mesure des chapitres déroulés.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 juillet 2021
Nombre de lectures 5
EAN13 9782381537399
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ellis Ruthēnia
Les maux d’une femme
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Tamāra Pidrēdi  
Ellis Ruthēnia
Les maux d’une femme
Roman trouble

Prológus (Prologue)
Une nouvelle identité pour une renaissance ou un avenir de liberté qui viendra effacer les aléas et le fracas d’un Empire décadent.
 
Adieu « Osztrák-Magyar Monarchia » et « Welcome to America » ! 1
 
Depuis des années, j’ai idéalisé ce jour sans jamais m’imaginer me trouver là, entassée et figée en attente des consignes de débarquement sur le pont arrière du Deutschland, ce fleuron des transatlantiques allemand. Des rêves de conquérants nous ont été contés par de lointains voisins durant cette traversée, mais après ce fastidieux périple vers cette liberté frustrée, je n’ai pu qu’apercevoir le bras levé d’une ferrure féminine et son regard fier de représenter l’avenir serein qui nous attend sur cette terre brumeuse. Liberty peine à se laisser paraître à l’aube d’un printemps nouveau qui s’éveille. J’y suis enfin, loin de mes soucis et de ces périples insurmontables que représentait ma vie passée. J’ai décidé de me forger un nouveau statut et l’ambition sereine de renouer avec l’espoir caché dans les souvenirs d’une petite fille rus’ 2 .
 
1 fejezet – Visszaemlékezés (Chapitre 1 – Réminiscences)
L’embarquement à Brême est déjà qu’un vague souvenir, les six jours passés dans l’entre-deux ponts ont si intensément marqué mes tissus et encombré mes sinus, comme un marquage indélébile. Cette survie à bord m’a semblé former comme une redondante expérience. Pourtant d’un tempérament combatif, j’ai fini par embrumer mes pensées jusqu’à ce dernier réveil en mer. La terre en vue au travers d’un matin levant, tout aussi trouble que mon état, je me suis dirigée vers notre pièce d’hygiène nauséabonde. Cette salle commune nous a permis durant ce séjour en mer de nous toiletter succinctement par une eau froide et grumeleuse. De retour sur mon couchage, j’y ai déballé ma plus belle tenue préparée comme une offrande, une marque de respect que je souhaite offrir aux premières personnes que je croiserai sur cette terre d’accueil. Mon bagage est composé du plus strict essentiel, ma seule richesse se limitant à mon pécule d’entrée obligatoire pour l’obtention de ce droit ultime à débarquer. Mais la plus importante des choses à présenter dès mon arrivée sera ma bonne santé, mon irréprochable présentation et mes pupilles d’émeraudes comme ultime sauf-conduit. Seul mon teint hâlé trop prononcé risquera de trahir ma slave ruralité.
Dans mon royaume déchu, des frontières artificielles ont séparé des familles aux confrontations du temps et des conflits, nous déplaçant au bon vouloir des discriminations ethniques et religieuses émanant des pouvoirs en place ou des mariages princiers. D’est en ouest nos ancêtres ruthéniens se sont retrouvés dispersés au travers des fleuves et des rivières selon les besoins d’une main-d’œuvre qualifiée et bon marché. C’est ainsi que mes grands-parents sont arrivés à l’est de la Hongrie et de ce joli cours d’eau. La Tisza a été pour nous, enfants de Ruthénie notre principal air de jeux et d’expériences extraordinaires. On m’y surnommait Roussalka depuis ma petite enfance, comme une nymphe des sources profitant de chaque cours d’eau qui m’était offert pour m’y jeter et les traverser. Les beaux jours installés une fois nos tâches des champs terminées, nous profitions pleinement de nos après-midis champêtres. Notre jeunesse toute dorée ne se préoccupait guère des richesses inutiles puisqu’elle baignait son bonheur dans les plaisirs utiles. Être ensemble, former un tout, était notre seule raison de vivre à cette époque. Nous avions à peine dix-sept ans en cette fin de siècle. Mille neuf cent un chiffre rond, un nouveau centenaire plus moderne et futuriste nous attendait sans aucun doute une fois sa révolution topique terminée. L’arrivée de ces voitures sans chevaux, ces trains toujours plus rapides et ces bateaux d’acier venaient nous aider à surpasser cette agriculture du passé. Même si nos fermes en étaient dépourvues, le télégraphe et l’électricité nous étaient familiers. Mais ce qui me faisait rêver en mille neuf cents, c’était la seconde olympiade organisée à Paris. Cette affiche collée à l’entrée du stade de Budapest est encore ancrée dans ma mémoire, elle était posée là pour attirer les athlètes de toutes les régions. Depuis, tous les quatre ans la jeunesse fière de sa nation souhaite se rendre aux éliminatoires nationales qui permettent aux meilleurs d’entre eux de participer à cette œuvre dynamique que représentent ces jeux.
Mais quel est vraiment ce pays ?
Un empire chaotique aux différentiels insurmontables où la monarchie danubienne est devenue un géant d’argile, toujours à la limite de se désintégrer dans cette vieille Europe centralisatrice. Son pouvoir y est partagé par ses religions et des cultures si différentes, la preuve en est qu’à ces jeux, l’Autriche-Hongrie y a participé séparément, treize athlètes pour l’Autriche et dix-sept pour la Hongrie. Mon admiration s’est portée sur Zoltán von Halmay, un redoutable nageur qui a su nous honorer lors de ces épreuves, deux médailles d’argent, une de bronze et l’or quatre ans plus tard à Saint-Louis pour sa consécration.
Cette victoire m’a insufflé le désir le plus fou qu’un jour j’y participerai, alors rester en Transleithanie me condamnait à tout jamais dans mes ambitions, car seule une grande nation pacifique aura le pouvoir de bouleverser les règles constituantes de l’olympisme. Je n’aurais pas pu évoluer seule et j’ai donc dû convaincre mes proches de m’aider à concrétiser ce rêve. Mes amis et moi étions des enfants du fleuve qui traversaient les travers boisés sans se soucier des risques que nous prenions. Dans ces Olympiades modernes les sports représentés ne sont pas tous proposés aux femmes, par ce que nager nous est possible que préservées de certains regards. Les hommes ne peuvent pas se baigner à nos côtés sans risque pour notre vertu, c’est la principale raison pour laquelle nous devons couvrir notre peau à leur vue et ceci je ne peux toujours pas l’accepter aujourd’hui. À l’époque nous n’avions qu’une seule solution, nous éloigner suffisamment des habitations, surtout des adultes et principalement de ce sexe fort. Nul souci, dénuées d’interdits et sans se préoccuper de nos courbes en constantes évolutions, nous savions où nous retrouver. Nos sentiments et désirs refoulés dans notre seul intérêt du moment, fendre l’eau était notre ultime volonté. Nous dépasser, oser franchir les courants et traverser le fleuve sans se soucier des risques que nous prenions. Épuisées, nous nous retrouvions sur l’autre rive et comme un affront aux pouvoirs locaux, nous prenions le risque de nous y retrouver dans le dénuement le plus pur. Les yeux rivés vers ce bleu azuréen, les forces perdues et allongées sous ces saules esseulés bordant la rive inversée, nous récupérions pour le retour. Nous serions restées sur ce sol en très mauvaise posture si les gardes nous avaient débusqués, toisons dorées et peaux nubiennes comme seules prestances.
En ce moment si particulier où ma vie basculera inexorablement, je ne peux que repenser à cette journée printanière. Six ans ont passé et je conserve à mon cou ce fidèle chapelet, cet unique ornement qui savait si bien me rassurer sur cette rive de Hongrie, me faisant naître un rempart mystique sur mes deux boutons rougis. Aujourd’hui il complète ma tenue la plus stricte, traditionnel chemisier porté sous un gilet de peaux brodées et ceinturé sur une longue jupe en coton tissé. Par complaisance, je n&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents