Emma
99 pages
Français

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Description

Emma est mariée à Eric, qui la délaisse. Alors qu'elle décide de reprendre sa vie en main en s'inscrivant à une école de naturopathie, elle attire l'attention de son beaucoup trop sexy patron, Nicholas... Quels choix Emma fera-t-elle pour être heureuse... et s'épanouir dans sa sensualité ?
L'eau coulait en cascade sur la peau nue d'Emma. Le moment de la douche était le seul de sa journée où elle avait véritablement la sensation de prendre soin d'elle. Elle choisissait toujours avec délectation le gel douche dont elle enduirait sa poitrine. Plusieurs flacons étaient entamés, pour varier les plaisirs, préserver la possibilité de choisir, au gré de son envie, son parfum du jour. Eric ne manquait d'ailleurs jamais l'occasion de râler contre la demi-douzaine de gels douche ouverts simultanément. Là où lui voyait un désordre, un sujet d'agacement, pour elle c'était une douce volupté. Elle chassa son mari de ses pensées pour savonner ses seins, ses bras, son ventre. Elle lava son entrejambe sans s'attarder. Elle ferma les yeux pour profiter encore un peu de ce répit. Puis elle attrapa la serviette, et se sécha en sortant de la douche.Eric était déjà au lit, masque sur les yeux, boules quies dans les oreilles. Emma préférait de toute façon qu'il prenne ce genre de précaution, plutôt que passer sa nuit à soupirer au moindre des mouvements de sa femme. Elle glissa son corps nu dans les couvertures propres. La climatisation rendait la chaleur de juillet très supportable. Alors que son regard s'attardait sur les épaules de son mari, elle sentit physiquement un appel, un manque. Son corps de femme était là, disponible, fraichement lavé, et semblait être aimanté par le corps masculin à côté d'elle. Mais tout geste de sa part était inutile, elle le savait pour l'avoir trop souvent expérimenté : si elle le touchait alors qu'il était en phase d'endormissement, Eric refuserait abruptement le contact. Emma soupira, puis décida de se positionner sur le ventre. Ainsi, elle sentait le contact de ses mamelons contre le matelas. Elle se remémora le plaisir qu'elle avait pris, la dernière fois que son mari lui avait fait l'amour en la maintenant ainsi, de tout son poids sur elle. Ce souvenir l'excitait. Elle n'avait pas envie de se caresser, mais appuya plus fort son pubis contre le matelas. Elle sentait son clitoris palpiter.Elle se revoyait, des années en arrière... Dans leur chambre d'étudiant, Eric et Emma passaient leur temps à s'envoyer en l'air. Elle se souvenait l'avoir chevauché, sur le canapé, un soir où les révisions pour les partiels étaient normalement au programme. Les feuilles de cours avaient volé dans la pièce quand il lui avait agrippé les fesses pour la rapprocher de lui. Elle l'avait taquiné avec sa langue sur sa bouche à lui, et le désir était monté si vite et si fort ! Ils s'étaient d'abord serrés l'un contre l'autre tout habillés, en jeans, elle se frottait contre la bosse de son érection. Puis il lui avait sauvagement enlevé son pantalon, avait ouvert le sien. Il s'était contenté de décaler son string pour qu'elle s'empale sur son pénis érigé, elle était déjà complètement humide. Elle avait ensuite imposé son rythme, et joui juste avant lui. Puis ils étaient restés serrés l'un contre l'autre, avant de se dépécher de se détacher de peur que le canapé de la coloc ne soit souillé. Ils avaient passé le reste de la soirée à réviser, tantôt concentrés, tantôt joyeux.Ces souvenirs lui laminaient le bassin dans un désir si fort qu'il en devenait presque douloureux. Elle attrapa son oreiller, le cala entre ses jambes pour la soulager. Mais cette pression douce, au contraire fit monter en flèche son plaisir. Elle contracta sa périnée en même temps qu'elle bascula son pubis, et un bref orgasme la surprit immédiatement.Presqu'un peu honteuse, elle remit son oreiller à sa place, en jetant un coup d'oeil à la forme immobile de son mari. Elle espérait qu'il n'avait pas capté ce plaisir sensuel qu'elle s'était donné. Il aurait été invité s'il s'était donné la peine de la prendre dans ses bras quand elle s'était faufilée dans le lit. Mais non, il dormait, ignorant quel brasier il avait à ses côtés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 septembre 2019
Nombre de lectures 134
EAN13 9782363158581
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Emma
Je mérite un homme conscient de la chance qu il a de me baiser

Virginia Lang

2019
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Dans la chaleur du mois de juillet
 

 
 
L’eau coulait en cascade sur la peau nue d’Emma. Le moment de la douche était le seul de sa journée où elle avait véritablement la sensation de prendre soin d’elle. Elle choisissait toujours avec délectation le gel douche dont elle enduirait sa poitrine. Plusieurs flacons étaient entamés, pour varier les plaisirs, préserver la possibilité de choisir, au gré de son envie, son parfum du jour. Eric ne manquait d’ailleurs jamais l’occasion de râler contre la demi-douzaine de bouteilles ouvertes simultanément. Là où lui voyait un désordre, un sujet d’agacement, pour elle c’était une douce volupté. Elle chassa son mari de ses pensées pour savonner ses seins, ses bras, son ventre. Elle lava son entrejambe sans s’attarder. Elle ferma les yeux pour profiter encore un peu de ce répit. Puis elle attrapa la serviette, et se sécha en sortant de la douche.
Eric était déjà au lit, masque sur les yeux, boules quies dans les oreilles. Emma préférait de toute façon qu’il prenne ce genre de précaution, plutôt que passer sa nuit à soupirer au moindre des mouvements de sa femme. Elle glissa son corps nu dans les draps propres. La climatisation rendait la chaleur de juillet très supportable. Alors que son regard s’attardait sur les épaules de son mari, elle sentit physiquement un appel, un manque. Son corps de femme était là, disponible, fraichement lavé, et semblait être aimanté par le corps masculin à côté d’elle. Mais tout geste de sa part était inutile, elle le savait pour l’avoir trop souvent expérimenté : si elle le touchait alors qu’il était en phase d’endormissement, Eric refuserait abruptement le contact. Emma soupira, puis décida de se positionner sur le ventre. Ainsi, elle sentait le contact de ses mamelons contre le matelas. Elle se remémora le plaisir qu’elle avait pris, la dernière fois que son mari lui avait fait l’amour en la maintenant ainsi, de tout son poids sur elle. Ce souvenir l’excitait. Elle n’avait pas envie de se caresser, mais appuya plus fort son pubis contre le matelas. Elle sentait son clitoris palpiter.
Elle se revoyait, des années en arrière… Dans leur chambre d’étudiant, Eric et Emma passaient leur temps à s’envoyer en l’air. Elle se souvenait l’avoir chevauché, sur le canapé, un soir où les révisions pour les partiels étaient normalement au programme. Les feuilles de cours avaient volé dans la pièce quand il lui avait agrippé les fesses pour la rapprocher de lui. Elle l’avait taquiné avec sa langue sur sa bouche à lui, et le désir était monté si vite et si fort ! Ils s’étaient d’abord serrés l’un contre l’autre tout habillés, en jeans, elle se frottait contre la bosse de son érection. Puis il lui avait sauvagement enlevé son pantalon, avait ouvert le sien. Il s’était contenté de décaler son string pour qu’elle s’empale sur son pénis érigé, elle était déjà complètement humide. Elle avait ensuite imposé son rythme, et joui juste avant lui. Puis ils étaient restés serrés l’un contre l’autre, avant de se dépêcher de se détacher de peur que le canapé de la coloc ne soit souillé. Ils avaient passé le reste de la soirée à réviser, tantôt concentrés, tantôt joyeux.
Ces souvenirs lui laminaient le bassin dans un désir si fort qu’il en devenait presque douloureux. Elle attrapa son oreiller, le cala entre ses jambes pour la soulager. Mais cette pression douce, au contraire fit monter en flèche son plaisir. Elle contracta sa périnée en même temps qu’elle bascula son pubis, et un bref orgasme la surprit immédiatement.
Presqu’un peu honteuse, elle remit son oreiller à sa place, en jetant un coup d’oeil à la forme immobile de son mari. Elle espérait qu’il n’avait pas capté ce plaisir sensuel qu’elle s’était donné. Il aurait été invité s’il s’était donné la peine de la prendre dans ses bras quand elle s’était faufilée dans le lit. Mais non, il dormait, ignorant quel brasier il avait à ses côtés.
Les choses n’avaient pas toujours été ainsi.
Mais maintenant, ils n’étaient plus étudiants, ils étaient mariés, avaient acheté une maison, et les enfants avaient dix et huit ans. Deux filles magnifiques, prénommées Lydia et Zoé, qui les comblaient. Eric gagnait plutôt bien sa vie, maintenant qu’il avait son propre cabinet dentaire, et Emma avait un emploi à durée indéterminée dans une entreprise tranquille. Comme souvent, Emma se demanda si le quotidien qu’elle avait était vraiment celui dont elle avait toujours rêvé. Et si oui, pourquoi ce sentiment amer de passer à côté de sa vie revenait-il si régulièrement la tourmenter…
 
Un été charnière  
 

 
Emma travaillait dans une entreprise de matériaux. Conception, fabrication (délocalisée pour la plupart de la production), vente aux magasins spécialisés… A l’origine, l’entreprise familiale était un lieu de travail à l’atmosphère conviviale des petites structures. Mais, le succès aidant, en dix ans Emma avait vu affluer un nombre croissant de salariés, et récemment la boîte avait été rachetée par un groupe parisien. Leur nouveau patron, un trentenaire plutôt beau gosse, leur avait fait un discours caricatural tout droit sorti d’une école de commerce. Depuis, on l’avait plutôt peu vu dans le coin.
Alors qu’Emma faisait le point sur les fournisseurs à contacter, Cathy, son amie et collègue, entra en trombe dans leur bureau :
– Désolée pour le retard, ma belle !
– Bonjour, Cathy. Les lundis matin ne devraient pas exister ! Le réveil était difficile ? demanda Emma avec sollicitude.
– C’est que la nuit a été courte, dit Cathy dans un petit rire gourmand.
– J’adorerais que tu me racontes, mais tu gardes ton récit pour la pause, ok ? la prévint Emma.
En effet, Cathy aimait bien lui raconter ses soirées à la recherche du grand amour, ou à défaut, d’un homme à mettre dans son lit. Cathy était très mince, ce qui donnait le sentiment à Emma d’être en surpoids, alors qu’elle était plutôt bien proportionnée. Elles avaient toutes les deux les cheveux châtains, mais ceux de Cathy étaient coupés à la garçonne, alors que la chevelure d’Emma était plus claire, et lui arrivait dans le creux des omoplates. Cathy aimait à s’habiller de façon affirmée, en particulier avec des chemises moulantes, qui soulignaient ses petits seins, ainsi qu’avec des jupes très courtes, ou des pantalons en cuir. Emma admirait son style, mais se sentait mieux dans des vêtements plus classiques. Même au travail, sa tenue de prédilection était resté le jean, bien qu’elle se plaise à se mettre très occasionnellement en jupe mi-longue.
Tout en travaillant, Emma se demandait comment Cathy allait accueillir le projet qu’elle allait lui présenter dès qu’elle se sentirait prête.
En effet, Emma avait la sensation d’avoir fait le tour de son emploi actuel. Elle ne ressentait guère que le plaisir de la compagnie de sa collègue, et même l’assurance d’un revenu régulier ne suffisait plus à la contenter. Depuis longtemps, elle lisait tout ce qu’elle trouvait qui touchait à la santé naturelle. Elle s’était passionnée pour les huiles essentielles, et découvrait en permanence de nouveaux articles concernant les médecines issues des plantes. Alors, quand elle était tombée sur cet encart publicitaire pour une formation de naturopathie, cette information était restée dans un coin de sa tête. Elle avait dû y vivre sa propre vie, car cette idée avait fait son chemin. Emma avait fini par téléphoner à l’école en question, située à Paris. On lui avait répondu que la session était complète, mais qu’on lui envoyait une documentation.
Emma avait ouvert le courrier alors que Eric, particulièrement exténué ce jour-là, était parti se coucher tôt. Parmi les différentes formations courtes, d’initiation ou de perfectionnement sur un point spécifique, était mise en évidence la formation certifiante pour devenir naturopathe. Elle avait beau lire toute la documentation, à chaque fois son regard revenait vers cette annonce-là. Devenir naturopathe ? Changer de vie ? L’oserait-elle ? Elle caressait cette idée, rêvant à un cabinet petit mais très feng-shui, épuré, avec quelques touches spirituelles… dans ce local elle recevrait des patients, des patientes, qui viendraient désespérés de l’inefficacité de leur médecin de famille, et elle, grâce à son écoute, ses plantes, elle leur trouverait le remède miracle ! Elle tentait de ramener un peu de réalisme dans sa vision, mais revenait toujours ce sentiment d’être utile et la satisfaction d’aider les autres.
Depuis ce jour, elle n’avait cessé d’y penser. Les semaines avaient passé, elle s’était abonnée à un magazine qu’elle dévorait, se donnait déjà le devoir d’ingurgiter des connaissances sur le fonctionnement du corps, mais aussi ses pathologies, et surtout les liens entre l’esprit et les symptômes physiques.
Un jour, elle avait osé aborder le sujet avec Eric. Il s’était montré étonnamment attentif. Quand il lui avait confirmé qu’elle avait toutes les qualités pour être dans le soin, le rose lui était monté aux joues, et ce compliment avait touché Emma plus qu’elle ne saurait le dire.
Mais quelques temps plus tard, elle avait déchanté. Alors qu’elle lui avait parlé d’un cabinet de naturopathie, il s’était exclamé :
« - un cabinet ?! Mais ça ne va pas bien ? C’est un hobby, c’est tout, n’espère pas que des gens viennent te payer des consultations ! »
Emma avait vu rouge. Sa colère était montée autant que le son de sa voix alors qu’elle défendait sa position. Eric était resté buté, tellement septique que c’en était méprisant. Alors Emma avait pris sa décision. Elle allait lui montrer, que ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas fait des études médicales comme lui qu’elle ne valait rien. Ce qui était un doux rêve devenait son projet à elle, et ce qui se mettrait en travers de sa route devenait des freins à son épanouissement personnel. Ell

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