Esmeralda
21 pages
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Esmeralda , livre ebook

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Description




Il devient chèvre à force de s’envoyer en l’air avec une jolie foraine.



ELLE M’EMMENE DANS SA CHAMBRE, deuxième étage, vue sur la fête. Une chèvre dort sur le lit. Elle la pousse de la main et la bête se réfugie dans la salle de bains, gentiment, sans broncher. Pendant que je suis en train d'admirer les dernières lumières sur la grand place, la fin des réjouissances, lente et anarchique, les stands s'éteignant sans ordre et sans logique, la demoiselle s'est mise nue et m'attend sur le lit.



Pascal Pratz instille quelques épices de fantastique dans cette histoire qui ravira les amateurs de beauté fatale. La belle bohémienne du père Hugo n’a pas fini d’enflammer les fantasmes de nos Quasimodo contemporains.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mai 2014
Nombre de lectures 39
EAN13 9791023403305
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pascal Pratz Esmeralda Nouvelle CollectionCulissime
J'ai rencontré cette fille devant son stand à la fête annuelle de la grande ville voisine.manèges s'installent, les baraques à Les frites, les vendeurs de friandises, le tir à la cible. Pendant deux mois c'est tous les soirs, tous les après-midi, des néons, du bruit, des rires, des amoureux enlacés. Et puis, un beau jour, ils s'en vont comme ils étaient venus. Jusqu'à l'année suivante. Son stand était le palais des horreurs. Une grande bouche vous avalait à l'entrée, une sorte d'anus géant vous recrachait vers la sortie. Entre les deux, je n'ai jamais su ce qu'il pouvait bien y avoir. Mais, si l'on en juge par les hurlements des demoiselles qui parvenaient jusqu'au dehors, ça devait être terrible. Je suis passé devant son stand, le nez en l'air, ne pensant pas à grand chose. Je n'étais pas là pour me divertir. Du moins pas dans la fête. Juste pour le plaisir de contempler le spectacle de ce monde clos et dérisoire. Elle, elle se tenait debout, le dos à sa caisse. Nos regards se sont croisés et j'ai été foudroyé. Par sa beauté, d'abord, ses cheveux d'incendie, mais surtout ses yeux, verts, je crois, et comme deux phares, des vrais phares, ceux du bord de mer, qui conduisirent mes pas jusqu'à elle. J'étais arrivé. À l'abri. La beauté n'était pas farouche. Elle s'ennuyait. Je devais lui apparaître comme un bon moyen de briser sa monotonie. J'ai été assez peu original : — Vous finissez à quelle heure ? Elle m'a répondu minuit. Un peu plus, sûrement. Je vous attends, j'ai bredouillé, surpris moi-même de mon audace, comme hypnotisé par cette sorcière tout droit sortie d'une légende celt e. Et elle a simplement dit d'accord. J'ai refait un tour de la ducasse et, un peu avant minuit, je m'en suis retourné devant son stand. Elle n'y était plus. Et je me suis dit que j'avais été bien naïf. J'ai continué d'attendre néanmoins. Au quart, rien. À la demie, le stand s'éteint. Toujours rien. À moins le quart, pas plus. C'est à moins cinq qu'elle apparaît et fonce droit sur moi. Dans le noir, ses grands yeux parais sent presque lumineux. Une étrange impression me saisit. On jurerait un félin dans la nuit de la savane, jusque dans la démarche. Elle me prend la main et s'en va avec, me laissant pétrifié et manchot. Je mets dix bonnes secondes à reprendre mes esprits et à lui courir après : — Hé !... Ma main... Ma main, s'il vous plaît.
Elle s'arrête, porte sa main libre à sa bouche, façon fillette qui vient de faire une grosse bêtise et se confond en excuses. — Pardon. Pardon. Excusez-moi. Je suis distraite. Tenez. Elle me la rend. Je la remets en place, sans aucune douleur et elle saisit l'autre. On repart ensemble, et cette fois, entièrement. — On fait quoi, je dis. Et elle s'exclame, avec une voix très forte : — D'accord. Koa, koa, koa …. — Non, je veux dire : on va où ? — C'est où, OU ? Je veux bien aller OU mais je ne sais pas où c'est. — Non, je veux dire vous m'entraînez vers quel endroit ? — On va chez vous, non ? — Heu, non, chez moi, c'est pas possible. — Oh, le coquin. Il a une fiancée, le vilain. Une femme, si ça se trouve. Ben, je suis à l'hôtel, là. On va aller dans ma chambre.>>>>>> Photo couverture : Esmeralda, par courtoisie Pour consulter le catalogueSKA
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