Forget the reason
313 pages
Français

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Forget the reason , livre ebook

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Description


Quand interdit rime avec amour, que toute raison est appelée à tomber dans l'oubli, le bonheur peut-il triompher ?



Capucine est une jeune fille introvertie. Peu sûre d'elle et de son physique, elle subit une relation toxique avec un petit ami qui l'utilise, la manipule et la terrorise.

Ne voyant que les côtés sombres de sa vie, celle-ci retrouve des couleurs le jour de la rentrée dans son nouveau lycée quand elle croise le regard de Nathan.

Beau, ténébreux, ce dernier peine à remonter la pente après une histoire doublement douloureuse.

Lors de cette rencontre, tout bascule.

Mais chaque bonheur a un prix. Et le leur sera lourd à payer.

Car leur romance est bien plus qu'une simple histoire d'amour.

Nathan et Capucine représentent... l'interdit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 janvier 2019
Nombre de lectures 76
EAN13 9782376521594
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Red romance
Sweetie Ly
FORGET the reason



ISBN : 978-2-37652-159-4
Titre de l'édition originale : FORGET the reason
Auteur : Swwetie Ly
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Adobe Stock + Krystell Droniou + Butterfly Editions 2019
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-159-4
Dépôt Légal : janvier 2019
1402191900
Internet : www.butterfly-editions.com

contact@butterfly-editions.com

À ceux qui écoutent la raison plus que leur cœur.
« Regarde au-delà de ce que tu vois.»
Rafiki, le Roi Lion.
- 1 -



Nathan

Ce n’est pas possible, pas déjà, je viens de fermer les yeux. À tâtons, je cherche mon réveil qui ne cesse de biper. Je le saisis et l’envoie valser contre le mur. Il ne s’arrête pas de sonner pour autant. Putain, à force de tourner et retourner dans mon pieu, cette nuit, cherchant désespérément le sommeil, je n’ai quasiment pas dormi. Je ne suis pas le genre de mec à stresser, mais bon, ça reste une nouvelle rentrée, un nouveau bahut, et donc de nouvelles personnes ! Je m’assois sur le bord de mon lit, prends ma tête entre les mains.
— Nathan, dépêche-toi ! Tu vas être en retard !
La voix de ma tante s’élève dans la maison, une odeur de brûlé m’arrive aux narines et barbouille mon estomac. Elle a sûrement oublié des toasts dans le grille-pain, une fois de plus. Je file prendre une douche et enfile un jean avec un tee-shirt au motif tacheté façon camouflage, une inscription « Legend » sur l’avant. Je passe une main dans mes cheveux pour discipliner ma tignasse mouillée, une touche de parfum avant de quitter la salle d’eau afin de prendre mon petit déjeuner. Je reste un instant à regarder ma tante s’affairer en cuisine, versant, à ma place, du jus d’orange dans un grand verre, ainsi que du café fumant dans mon mug, sans perdre de temps. La télévision tourne sur la chaîne des clips et la voir se dandiner sur les sons qu’elle apprécie étire mes lèvres. Toujours aussi stricte dans son tailleur gris foncé, son chignon structuré et ses petites lunettes, elle pourrait presque passer pour une proviseure de lycée tout comme une inspectrice des impôts. Ce qui tranche totalement avec son déhanché matinal. Au lieu de ça, elle est secrétaire, mais ça lui convient plutôt bien. Je m’approche d’elle pour la saluer d’un baiser sur la tête. Sa petite taille me fait sourire, j’ai bientôt dix-neuf ans et la dépasse de presque deux têtes. C’est de mon côté maternel qu’elle est si petite ; heureusement pour moi, je tiens mon mètre soixante-quinze de mon géniteur (enfin de ce que m’avait raconté ma mère). Elle m’invite à m’installer et se sert un autre café pour m’accompagner.
— Bien dormi, mon grand ? C’est un jour important.
— Oh, ça va. Je commence juste une nouvelle année, ce n’est pas non plus l’événement du siècle, Tata. Une rentrée comme une autre pour un ado lambda.
— De ton point de vue, peut-être, mais pour moi, c’est important. Je suis si fière de toi. Du chemin que tu as parcouru depuis qu’elle est partie.
— J’ai juste dû avancer, Tata, murmuré-je tristement.
Les larmes lui montent aux yeux, elle baisse la tête pour ne pas flancher. Je sais de quoi elle parle et c’est difficile de vivre avec ça, chaque jour. La perte d’un être cher reste toujours compliquée à accepter et faire le deuil diffère d'une personne à l'autre. Moi, j’ai merdé, commençant par sécher les cours pour, au final, être renvoyé. Durant mes presque dix-huit mois sabbatiques, je me suis renfermé dans une bulle sans pour autant pleurer. Tandis que ma tante s’est effondrée pendant un nombre de jours incalculables, le décès de sa sœur l’a anéantie. Je m’approche d’elle et la serre dans mes bras en la remerciant. Après un moment enlacés, je lève les yeux vers la pendule de la cuisine, 8h10. Merde, je vais être en retard pour la rentrée, ça craint. J’avale mon verre de jus d’orange et une tartine qui a échappé à la cuisson excessive de tout à l’heure. D’un mouvement de la main, je la salue, et attrape mes affaires au vol sur la console de l’entrée.
J’enfile vite mon blouson, mon casque, puis je file au lycée. Je gare ma moto sur le parking et reconnais rapidement les véhicules de Maxime et Yannick. Max a un scooter noir et rouge. Rien d’extraordinaire à première vue, mais il bricole beaucoup et je doute qu’à l’heure actuelle, son véhicule soit homologué. Yannick préfère les motos, il a investi dans une cross 50 orange. Il peut l’utiliser sur route, sur chemin. Quant à moi, j’ai retapé une Yamaha bleue 50. Nous avons passé le BSR ensemble à quatorze ans. Mon casque attaché à ma roue avant avec l’antivol, je me dirige vers eux, mon sac sur l’épaule. Je passe une main dans mes cheveux pour leur redonner un peu de volume. Je les salue avec une poignée de main et une tape sur l’épaule. Un coup d’œil sur mon portable, il me reste cinq minutes avant le début des cours. Je les questionne :
— Qu’est-ce que vous faites ici ?
— Nous n’allons quand même pas te laisser seul le jour de ta rentrée, mon chou, me dit Max en me pinçant la joue.
Je vire sa main d’un mouvement de tête alors que Yannick reprend :
— On voulait savoir si c’est toujours OK pour déjeuner ensemble. Kebab ?
J’acquiesce, rapidement suivi de Max. Nous commençons à peine à discuter de cette journée à venir que la sonnerie me rappelle où je suis, et je me dirige vers l’établissement tandis qu’ils rejoignent leurs engins. C’est une première rentrée que je fais sans mes potes et j’avoue que ce n’est pas évident. J’ai connu ces deux énergumènes en primaire, et depuis, nous étions inséparables. Enfin, jusqu’à aujourd’hui et cette nouvelle année scolaire. Les études n’ont jamais été mon fort, je continuais pour faire plaisir à ma mère. Quand elle est partie, j’ai pris la décision d’arrêter et de trouver un domaine qui me comblerait plus. C’est ma tante qui m’a incité à me lancer dans la pâtisserie. Je ne me débrouille pas si mal que ça, j’ai les bases et pas mal de réalisations à mon actif pour qu’elle me pistonne chez le boulanger pâtissier du village voisin. Il a accepté de me prendre comme apprenti malgré ma majorité. D’après ce que j’ai compris, un adulte leur coûte plus cher qu’un gamin de seize ans qui débute. Mais Pierre m’a donné ma chance et je ne compte pas la laisser passer.
Je regarde la liste des élèves et trouve rapidement mon nom avec le numéro de salle où je dois me rendre. Une partie des apprentis est déjà installée, je prends place au fond de la classe, côté fenêtre. Je jette mon sac sur la table et me laisse tomber sur ma chaise, complètement avachi, découragé d'être là. Il y a autant de mecs que de nanas. Ils paraissent si jeunes, certains ne doivent même pas être majeurs ; c’est la loose , sérieux. Je continue mon analyse des élèves, mon regard s’arrête sur une blonde assise deux rangées devant moi. Sa courte jupe remontée sur ses cuisses, elle croise les jambes. Je sens que cette année va être riche en connaissances. Je la reluque sans gêne jusqu’à ce qu’un homme ferme la porte d’un coup brusque pour nous rappeler à l’ordre.
— Merci de faire un peu de silence, s’il vous plaît, nous allons commencer. Je suis Monsieur Larman votre professeur principal. Je vais vous enseigner la prévention santé et…
Je baisse les yeux sur mon cahier alors qu’il se présente, nous parle du cursus de l’année et nous passe une multitude de paperasses à remplir. Un coup léger toque à la porte. Notre formateur rétorque un « Entrez » froid et sec. Des chuchotements dans la classe m’incitent alors à lever les yeux de mon gribouillage. Encore une nana, quelconque, sans grand intérêt. Des baskets plates, un pantalon noir et un long tee-shirt bleu marine. Il fait chaud pour un mois de septembre et elle est habillée comme si la température avoisinait les dix degrés. D’une petite voix, elle s’excuse auprès du prof et rejoint la table vide, à ma droite. Quand ses yeux plongent dans les miens, je suis pris au dépourvu par son regard. De magnifiques prunelles vertes avec des paillettes noisette. Elle interrompt cet échange et rougit instantanément. Elle s’installe, déballe ses affaires à la hâte, sa trousse tombant au sol. Je me penche pour la ramasser, puis la lui tends. Nos doigts se frôlent, une décharge vive nous surprend. Foutue électricité statique ! Elle ne me regarde pas tandis qu’elle murmure un petit « merci » timide.
Oh, Poupée, si tu ne te lâches pas, tu vas te faire bouffer par les mecs… Prends de l’assurance, sinon je ne donne pas cher de ta peau.
Je me relève pour m’installer au mieux afin de me consacrer un minimum au cours. La blonde ne cesse de me dévisager ; un stylo dans la bouche, elle le mordille. Ses jambes se croisent et se décroisent, telle une danseuse de pole dance prête à chauffer le public. Un raclement de gorge la rappelle à l’ordre et elle tourne activement la tête pour se plonger dans son cahier tout en s’excusant auprès du professeur. Je me retiens de rire face à son manque de discrétion.
Les heures défilent, lentes et ennuyeuses, puis c’est enfin le moment de retrouver les potes. À la sortie des cours, ma voisine me bouscule et, d’une marche rapide, part sans s’excuser. Son sac bandoulière sur l’épaule, elle semble pressée. Je m’apprête à la rattraper, juste pour le plaisir de la mettre de nouveau mal à l’aise, mais une main me retient le bras. Je me retourne et tombe nez à nez avec la nana de tout à l’heure.
— Moi, c’est Chloé, et toi Nathan, c’est ça ? J’ai entendu le prof t’appeler, je n’ai pas pu oublier. On se revoit tout à l’heure,

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