Hispanismes lointains
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Description

Hispanismes lointains
Jean-Marc Brières
Roman de 189 000 caractères, 32 200 mots, 157 pages en équivalent papier.
«... Peu à peu, une idée germe dans ma tête. Si je veux éviter de sombrer dans je ne sais trop quel marasme mental, je dois focaliser mes pensées sur quelque chose de sain, que je connais bien, qui me permet de fantasmer donc de laisser mon esprit s'évader. Ce doit être un geste que je peux faire ici, tout comme si j'étais à l'air libre. Évidemment, la réponse arrive d'elle-même : le sexe ! Antonio a raison. Une demi-heure plus tard, juste après avoir entendu le frottement du cache-œilleton manipulé par un gardien venu vérifier si je suis toujours là, j'active mon imagination aux fins de m'offrir une branlette majestueuse dans la douche... »


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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029402494
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hispanismes lointains
 
 
Ou les aléas dans la courte vie d'un très jeune homme
 
 
Jean-Marc Brières
 
 
 
Chapitre 1 : Nouvelle vie, ce qui la provoque et ce qui en découle.
Chapitre 2 : La rançon de la colère ou les affres d'un justiciable.
Chapitre 3 : Retrouvailles et fornications salaces afin d'éviter un état dépressif.
Chapitre 4 : Mystères des procédures judiciaires ou le sauvetage d'un innocent.
Chapitre 5 : Remise en forme et mise en adéquation des situations.
Aparté :
Avertissement :
 
 
 
 
Chapitre 1 : Nouvelle vie, ce qui la provoque et ce qui en découle.
 
 
1969. An de malheur ! Mon horoscope prévoit une année durant laquelle je marcherai vers le bonheur, la fortune, la félicitée pour ainsi dire ! En réalité, ce seront 365 jours de descente en enfer ! Enfin pas loin.
Dès le mois de janvier, mon père nous quitte, emporté par une fluxion de poitrine disent certains. Ma mère se renferme, ne parle pratiquement plus sauf pour l'indispensable. Et indispensable je suis pour cette femme qui déclare n'avoir plus que moi. Je viens tout juste de fêter mes quinze ans. Le manque d'argent n'arrange pas nos affaires. Sans rien demander à quiconque, je quitte le collège, usant de malice afin que maman signe son accord pour ma sortie définitive du monde scolaire. Elle n'apprendra ma ruse que deux mois plus tard, alors que je lui apporte le pécule péniblement gagné en bossant comme un dingue en tant que ramasseur des poubelles pour le compte de la mairie. Difficile de trouver un emploi quand on n'a aucun diplôme, qu'on est tout juste débutant en tout et dans la vie en général. Je dois me contenter d'un boulot d'enleveur d'ordures, comme disent mes collègues mi-plaisantins, mi moqueurs. Pas la fortune, mais ça permet de vivoter et surtout d'ôter tous soucis financiers à maman.
Heureusement, j'ai mon copain Paco, mon autre moi, ma moitié. Je l'aime, Paco. On sort ensemble depuis plus d'un an. Il m'apprend beaucoup de choses de la vie. De deux ans plus vieux que moi, il a beaucoup vu de trucs durant son enfance. Ses frères sont ses véritables éducateurs, leur père mort en taule, leur mère carapatée en France avec un ouvrier agricole saisonnier qui l'a embarquée avec lui. La saison finie, ils ne sont jamais rentrés au pays. Luis, l'aîné des frères, fait comprendre à Paco son cadet qu'il lui faudra se débrouiller seul, car personne ne pourra l'aider. Il lui enseigne quelques bribes de savoir-vivre, en même temps que l'art de vider les poches de son riche voisin, lui distribuant certaines notions de roublardises, sans omettre de lui inculquer la façon de mentir sans que cela paraisse, et autres indispensables savoirs afin de devenir un illustre malfrat. En résumé, il l'aiguille sur la façon de se faire du fric en ne bossant pas. Nous avons toute la panoplie de la formation délivrée au jeune Paco. S'il vient au collège, c'est juste par obligation. Ça n'est pas un mauvais élève, à proprement parler, mais pas le premier de la classe. Il fournit un minimum de travail scolaire pour ne pas se faire virer, ce qui lui aurait valu de se voir complètement rejeté par Luis. En fait, Paco se renseigne auprès de ses camarades sur toutes sortes de choses, mais surtout en ce qui concerne les fortunes de leurs parents, les possessions de richesses diverses et variées conservées chez eux. Habile à tirer les vers du nez, mais aussi à se faire inviter aux domiciles de ses copains, il transmet à Luis un inventaire complet des objets susceptibles d'être volés. Plus tard, ledit Luis, accompagné de ses deux autres frangins, passé un temps à épier les habitants, une fois assuré de les savoir absents pour un long temps, part alléger ces rupins de leurs possessions. On dit qu'ils sont d'une habilité redoutable, ne s'étant encore jamais faits prendre.
 
*
* *
 
Nous sommes devenus très vite amis, moi et Paco. Lui fêtait ses quatorze ans, moi mes douze balais. Un déluré, mon nouveau pote. Un regard brillant appelant au rapprochement corporel. Et peu importe qui il vise, garçon ou fille, tout est comestible chante-t-il à la cantonade, montrant par la même occasion la richesse de son vocabulaire. En réalité, c'est un de ses frères, Bruno, jeune mac en puissance, qui lui a appris cette phrase, frère qui « protège » les dames, en échange d'un pourcentage sur les recettes, tout en exerçant un métier identique avec des messieurs à qui il loue ses charmes, nombreux et diaboliques, reconnaissons-le. Bruno qui, à ses heures perdues, participe aux expéditions d'enrichissement au détriment des biens d'autrui, cela va de soi. J'aurai dû me méfier de Paco, mais j'estimais qu'il ne pouvait subir la mauvaise réputation de ses frères. Quoique, pour être d'une totale franchise, je n'apprendrai leurs occupations illégales que bien plus tard après notre première rencontre.
Tout ça pour en arriver aux premiers élans de cœur. Nous nous sommes mutuellement attirés, d'un regard, le jour de la rentrée, Paco et moi. Son sourire en coin, ses yeux pétillants, ses cheveux presque crépus et jamais coiffés, sa peau brune, sa stature déjà imposante malgré son jeune âge, tout nous prédisposait à une idylle d'adolescence. Frêle, voire fragile physiquement, je paraissais chercher du renfort afin de me soutenir.
Paco me prend sous son aile, sous son corps serait plus exact. Il n'attend pas longtemps avant de me former aux joies de la sexualité entre jeunes. Dès le lendemain, durant la récré, il m'adresse un clin d'œil en même temps qu'un signe de la main pour le suivre. Nous nous retrouvons dans ce qui semble être un vestiaire. Sans parole, Paco ouvre sa braguette, sort sa queue déjà bandée, sa main qui la branle. Il m'ordonne de l'imiter. Pour lui faire plaisir, je fais comme lui. Il constate :
— Elle est encore bien petite, la tienne. Mais ça fait rien. Bientôt, t'en auras une comme la mienne.
Il s'approche de moi, tend sa main libre qui s'empare de ma bite. C'est la première fois qu'un autre me touche à cet endroit. Mon petit bout se dresse comme jamais, événement sans pareil puisque, jusqu'à présent, il ne faisait que bandouiller selon moi. Il me branle tout en se branlant lui-même. Sa bouche se colle sur la mienne, sa langue me montre que je dois laisser le passage. Là encore une innovation, ce baiser langue contre langue. Le rythme des masturbations nous secoue. Je sens que quelque chose va exploser en moi. Paco gronde qu'il vient. Je ne comprends pas. Mais quand j'observe les jets de jute, je pige. Il a juste le temps de s'écarter pour éviter que je reçoive tout sur moi. Ma main remplace la sienne, sur ma queue. Je me finis, heureux de cet échange, bien que déçu par la maigreur de l'éjaculation. Là encore, mon amoureux précisera que cela ira mieux quand je serai plus grand. Nouveau baiser avant de se refroquer et de rejoindre les autres en classe. Paco promet que l'on recommencera. Il tiendra parole et jamais je ne refuserai de recommencer.
 
*
* *
 
En plein été, de cette sinistre année 1969, ma mère rejoint mon père, suite à un accident de la circulation : un chauffard n'a pas vu le feu rouge. Le coupable, un notable de la ville voisine, devait se rendre d'urgence à un important rendez-vous d'affaires, comme le spécifie le constat officiel. Il ne sera jamais inquiété, quoique ce rendez-vous fût avec une maîtresse. Pour compenser son crime, il verse une somme conséquente afin que je sois recasé et bien éduqué. Les autorités parlent de me foutre en pension. Ça, jamais ! Je veux rester dans notre vieille baraque toute pourrie. La mairie retrouve un mien oncle, vieux grigou plus affairé à compter ses sous qu'à penser à montrer un peu d'humanité envers autrui. Grigou qui consent à venir habiter avec moi, estimant qu'il n'aura plus de loyer à payer (toujours ça de pris, qu'il ricane). Par contre, il ne cesse pas de pester qu'on l'écarte de la gestion de ma « fortune » et que ce qu'on lui verse mensuellement revient à une misère. Malgré tout, craignant quelque contrôle intempestif, par peur de se voir dessaisir du peu qu'il dit recevoir, il ne dépense mon argent que pour moi, honnêtement, déduite l'indemnité légale à laquelle il a droit. Je ne manque donc de rien. Mais le vieux rapace ne survit pas très longtemps. Peu avant l'été, il trépasse à son tour, regrettant d'avoir mené une vie de pingre. Remords dus à la trouille de se retrouver devant Saint Pierre et de se voir jeter dans l'antre brûlant des Enfers. Comme quoi, y croire peut être bénéfique. Me revoilà seul. La justice décide de m'octroyer un tuteur légal, celui-là même qui gérait ma « fortune ». Compte tenu de mon âge, elle estime que je peux vivre indépendant, sans toutefois me laisser l'entière disposition de mon compte en banque. Un tuteur est désigné, chargé de gérer mon bien et de s'assurer que je ne manque de rien. Enfin je crois que c'est ce dont il s'agit. En vérité, je ne comprends pas tous les textes du jugement, bien trop compliqués dans leur vocabulaire.
Je confie mes problèmes à Paco que je rencontre quasiment chaque jour bien que je ne fréquente plus le milieu scolaire. Lui n'hésite pas à me parler de ses progrès en divers domaines. C'est à cette époque qu'il m'apprend les véritables occupations de sa fratrie et l'éducation qu'il en reçoit. Durant ces moments passés avec lui, nous améliorons nos petits plaisirs de collégien en suçotant nos sexes, ce que nous trouvons très agréables bien que nous n'acceptions jamais, ni l'un ni l'autre, d'avaler la substance liquoreuse qui sort de nos roubignoles. Les baisers se veulent voraces, longs et empreints d'une sensualité inconnue de nous jusqu'alors. Ces rendez-vous d'amour, pourrait-on dire, se multiplient pour un jour cesser totalement, sans qu'aucun signe précurseur n'annonce le changement.
C'est juste après le décès de feu mon tonton radin, que Paco décide de se séparer de moi. Pour lui, je deviens un boulet, ne possédant pas les mêmes connaissances que les siennes et ne manifestant pas la volonté de les appren

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