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Description


Continue à bander en pensant à moi, j’aime ! Jeanne



De : PIGNOL Christian



Envoyé : vendredi 28 mai 2005



A : SARLAT Jeanne



Objet :


...Mes propos t’auraient-ils choquée, que tu tardes à me répondre ? Pour ma part, j’estime que nous devons tout nous dire, nous lâcher...et dans les mots qui nous conviennent ! Parler, écrire, est toujours témoignage de confiance. Et puis, foutre dieu ! Je revendique le droit d’être mécréant ! Et j’aime le cul, prout-prout, et les doigts, la langue, la main entière dans la foufoune ! J’aimais nos ahans à deux dos, du temps où j’entrais et sortais dans ton con magnifique. Je revendique tout cela et encore et encore, contre tous les trompe-la-mort aseptisés, culs bénis, patentés intégristes ; pour l’éternité, la nôtre ! Et ce avant que le grand repassage nous amidonne définitivement.




De : SARLAT Jeanne



Envoyé : mardi 1 juin 2005



A : PIGNOL Christian



Objet :


Mais non, mon Chris, je n’ai nullement été choquée.


Chris, contrairement à la vindicte populaire, j’ai tendance à faire confiance aux obsédés sexuels, en tout cas ceux qui s’assument, ce qui a le mérite de me rassurer quant à l’étalage de mes déviances. Rien que ce soir ma vision baisse à force de lire et relire ton message. ! (...)Si tu étais là, chenapan, je ne te laisserais t’échapper sous aucun prétexte !!!


Jeanne

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782368324851
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

HOTMAIL
 
«Tapuscrit à quatre mains»
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L – NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

JEANNE SARLAT
CHRISTIAN PIGNOL
 
 
 
 
 
 
HOTMAIL
 
«Tapuscrit à quatre mains»
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
«L’amour physique est sans issue»
 
 
Serge GAINSBOURG

 
 
 
 
AVANT-PROPOS
Au commencement était le désir… et rien n’est tant oppositionnel à la norme d’une société – sa certitude, sa sérénité, sa pérennité, sa béatitude –, que le désir. C’est le désir qui fait les révolutions, le désir ! Libertaire, le désir, qui toujours s’oppose ; s’oppose à la stabilité anesthésiante d’une société qui n’a d’objectif que la soumission au politiquement correct.
Oui ! Au commencement du Vivre était le désir. Puis, sous le prétexte d’un « vivre-ensemble », d’un béni-oui-oui « savoir-vivre », sacralisant croyances, dogmes et « bien-pensance », ânonnées comme intangibles, l’être humain à lui-même se posa/s’opposa des limites. Seul, dans la création se contraignant ainsi, se rognant les ailes, s’automutilant. (Et non pas seulement au sens figuré, hélas ! Circoncisions de jeunes garçons, ablations du clitoris des jeunes filles privant de facto les malheureuses de toute sexualité épanouie, et je passe sur les viols initiatiques ou propitiatoires.)
Car le désir, c’est d’abord et avant tout la sexualité à l’œuvre (foin d’hypocrisie) ! Qu’on l’enrobe comme l’on veut – d’art, de littérature – c’est l’appétit pour l’autre, envers l’autre ; l’autre moi-même, mais séparé – séparé depuis l’origine. Continent à découvrir, à investir, dont l’appétence du secret biologiquement nous détermine, nous taraude ; à elle seule justifie notre « être au monde »... Le désir !
Le désir, c’est la rupture du lénifiant quotidien, l’équilibre au fil du rasoir – féeriquement instable – où chacun se découvre, s’impulse, se dépasse. C’est la vie émergée, la vie irrépressible qui ne connaît d’autre loi que la sienne... l’influx ! Flux du désir – volcan de flammes et d’appétit –, flux de liberté heurtant le ressac des lois insignes qui partout font barrage, font ombrage à notre faim de vivre ! Le désir, sans avoir à se justifier, le désir, le « vouloir-vivre ».
Mais c’est aussi la gestuelle, la gestation, l’évidence de l’Imaginaire. Recréer selon ses fantasmes, être Dieu sans les dieux ! S’approprier la création, l’intégrer, l’interpréter, la réinventer et, sans gêne, sous un bruit inconvenant, en garder le meilleur, s’approprier, s’approprier ! Tout l’univers contenu dans une unique caresse fantasmée depuis des lunes, enfin osée, enfin, masturbatoire à souhait, armoriée ! Une caresse à jamais ne s’épuisant, toujours inaboutie… mais... une caresse ! Orgasme sans issue… issue quand même.
Jeanne Sarlat et Christian Pignol ont osé ! – ces échanges où deux anciens amants proposent à la lecture voyeuse ce récit épistolaire, cette romance à deux voix si intimes et si intimement confondues. Dans l’impudeur où sexualité et amour se confondent. Sexualité et amour ! Qui pourrait en douter ? Les tiers-lecteurs en seront témoins, il y a nulle honte à être authentique. Seule l’hypocrisie est vulgaire. De ce « tapuscrit à deux voix » je veux bien en faire l’écho, littérairement, jouissivement. Nullement contradictoire, assurément !
Sans issue, le désir, me direz-vous ? N’est-ce point-là la condition humaine ?
 
 
Patrick-Pierre Dhombres
 
De : SARLAT Jeanne
A : PIGNOL Christian
Envoyé : jeudi 3 mars 2005, 13h40
Objet : Fw
 
Quand je m’ennuie de toi, je relis ; partage celui-ci avec moi, de tout ton être.
 
Ta Jeanne.

Message Original de : PIGNOL Christian
A : SARLAT Jeanne
Envoyé : Vendredi 26 mars 2004, 5.58 P.M.
 
Je viens de réunir mes troupes, une dernière fois, car à partir de la semaine prochaine je prépare mon départ. Sachant que tu redoutais cette nouvelle et pour te préserver, j’ai attendu avant de te confirmer la date fatidique, mais aujourd’hui il est grand temps, car je ne veux te le faire savoir juste au dernier moment. Oui, je quitte mes fonctions mercredi 31 mars et rejoins la métropole samedi 3 avril. Je me donne un mois de congés pour m’installer, trouver une location à Perpignan. Je prendrai mes nouvelles fonctions le 3 mai.
Que dire en ces circonstances qui puisse être reçu sans amertume ? Oui, nous avons vécu une aventure, une rencontre merveilleuse où deux regards se sont reconnus et confondus. Notre relation fut très forte. Il ne faut rien regretter, car les heures vécues l’ont été pleinement. Le temps qui érode tout n’aura de prise sur notre passion, elle restera en notre mémoire commune. Et puis rien ne s’arrête puisque nous continuerons à correspondre et, peut-être, nous retrouverons-nous bientôt sous d’autres latitudes, sous le soleil du Roussillon. Pourquoi pas ? Et je veux l’espérer! Entre-temps, je veux garder ton amitié confidente et continuer nos petits échanges courriel.
Je puis t’assurer, Jeanne, tu es la femme la plus tendre qu’il m’ait été donné de rencontrer et la seule pensée que ce message te fasse souffrir, que tu ressentes mon départ comme une injustice, me bouleverse au plus haut point. Je sais que je passe sans doute à côté du bonheur et que j’aurai toujours de mauvaises raisons pour tenter de justifier mon choix.. Peu importe, me diras-tu, car tu garderas le sentiment d’avoir été sacrifiée. C’est bien moi qui suis venu te chercher! Oui, je suis quelque peu coupable, mais à tout le moins ce qui est d’évidence, comme le soleil, comme la vie, c’est la certitude qu’ensemble nous avons été heureux, que cette joie partagée est irrévocable, qu’elle nous détermine et s’inscrit pour toujours, en nous ! Désormais c’est notre trésor commun…

Message Original de : SARLAT Jeanne
A :PIGNOL Christian
Envoyé : Vendredi 26 mars 2004, 1.46 P.M.
 
…Très mauvaise journée…Chris, oh Chris, que j’ai mal…
Jeanne
 
De : SARLAT Jeanne
A : PIGNOL Christian
Envoyé : vendredi 7 mai 2005
Objet :
 
…Souviens-toi Chris. C’était en septembre 2002. Pendant quinze jours nous n’avions pu nous voir, car j’avais hébergé mon fils en vacances, qui m’avait rejoint. Quinze jours où nos corps avaient su patienter, mais pour moi, quinze jours tout emplis de la présence de Damien. Souviens-toi, le soir, après que je l’eus ramené à l’aéroport, rentrant seule dans mon appartement je trouvais ce mail de toi…

Magnifique, conserve-le mon Chris, j’en ai les larmes aux yeux.

Message Original de : PIGNOL Christian
A : SARLAT Jeanne
Envoyé : Samedi 2 septembre 2002, 754 P.M.
 
« … Juste quelques mots pour t’accompagner ce soir. Je sais que l’appartement va te sembler bien vide lorsque tu vas rentrer de l’aéroport. Je sais, je devine ton cœur maternel. Même s’il n’était pas très présent, même si le soir il était de sortie et te laissait avec ta solitude, Damien était quand même là, tu savais que tu allais le retrouver le matin, endormi, fatigué d’être rentré trop tard, mais il était quand même là, près de toi. Père, je crois comprendre ce qu’une mère peut ressentir. C’est encore plus fort, le lien, le passé charnel… Alors, afin d’autant que faire se peut adoucir ton spleen, permets-moi l’incongruité suivante, érotique. Un fantasme raconté afin que nous dérivions ensemble…
Ma main caresse ton cou et mon pouce épouse le creux que forme ta clavicule, caresse lentement l’épaule nue. Puis remonte, une légère pression derrière le lobe de l’oreille. Redescend, ma main redescend vers ton sein, délicatement et sûrement. Grimpe vers le mamelon dardé qu’elle épouse comme une conque, s’attarde et le bout durcit encore. Elle perçoit l’émoi que procure la caresse affirmée. Ma main descend, descend encore et enveloppe la chair lisse de ton ventre, le creux du nombril, la douceur extrême, sans limites. Et puis la main continue son exploration vers le mont de Vénus et ton sexe. Que fait ma main alors, glissée entre tes cuisses ? Que fait mon index ? Je sens ton clitoris, comme une petite amande à l’orée de ton Y. Je le presse délicatement ; il gonfle et s’humecte d’une liqueur timide qui l’envahit. Ton sexe, malgré lui, s’entrouvre sous la caresse et autorise plusieurs de mes doigts à l’investir. Il s’ouvre comme une fleur chaude, il m’attire, il provoque ma verge dressée et dure, âpre au coït, qui n’a de cesse de l’investir à son tour, d’y trouver son havre. Toutes mes jouissances affluent dans cette épée inassouvie, toutes tes jouissances irradient au bout de mes doigts. Tu n’as qu’un désir, c’est que cela ne prenne fin, que ma main entière, que mon corps entier, s’enfouissent en toi et te peuplent, te nourrissent de mon être. Nos corps deviennent infinis, comme notre plaisir… »
 
De : PIGNOL Christian
A : SARLAT Jeanne
Envoyé : lundi 10 mai 2005
Objet :
 
Alors, ma Jeanne, surtout ne reste pas muette, écris, écris-moi, raconte-moi, raconte-toi ! Conservons ce petit lien qui nous reste et nous réunit encore, malgré les faisceaux horaires, l’adversité des méchants et l’indifférence des autres.
Ma Jeanne il faisait un soleil de vie ce matin, quand j’ai quitté mes Pyrénées pour rejoindre Perpignan dès potron-minet. Les couleurs paraissaient irréelles, lumineuses de chants d’oiseaux et des stridulations matinales. Depuis le printemps je monte tous les week-ends à ma « thébaïde », ma tour d’ivoire, pour en redescendre les lundis à l’aurore. Que n’y es-tu !! Une bonne cinquantaine de k

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