Immersion
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Description

Erotisme - 208 pages


Alice, journaliste dans un magazine féminin, enquête innocemment sur l’univers du BDSM. Elle n’en connaît que la signification des lettres — Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme, Masochisme — et l’extraordinaire engouement du grand public pour ces pratiques réservées jusque-là à une minorité.


Sa curiosité s’éveille lorsqu’elle interviewe l’un des collaborateurs de la boutique Dèmonia. Elle se laisse tenter par une initiation qui ne fera qu’attiser son envie d’aller plus loin.


Au fil des rencontres et des soirées, fascinée par tout ce qu’elle découvre, Alice se retrouve prise dans les filets de ce monde à part. Elle oscille entre la soumission et la domination, entre ses aspirations romantiques et ses désirs sensuels, alterne les moments fusionnels et les phases volages, luttant contre l’amour fou qui menace de tout emporter.



Mais pourquoi faudrait-il choisir ? Relations BDSM, amoureuses, libertines... Alice veut tout vivre à la fois, tiraillée entre ses envies contradictoires.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 81
EAN13 9782379612541
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Immersion

Clarissa Rivière
Clarissa Rivière




Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-254-1
Photo de couverture : Shmeljov
Préambule


Ce roman est né d’un article pour mon blog, Les goûters de Clarissa . Je voulais décrire la Nuit Dèmonia en racontant une histoire avec des personnages imaginaires, des situations inventées.
J’ai mis en scène une héroïne candide qui découvre le BDSM, avec un prénom évocateur, Alice. Une journaliste curieuse qui, au hasard d’un papier à rédiger, pousse la porte de la boutique Dèmonia, et plonge dans un monde merveilleux dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Elle se laissera tenter aussi bien par les plaisirs de la soumission que ceux de la domination, au fil de ses rencontres avec un dominant souriant, un soumis charmant.
Mon imagination a pris le relais, j’ai écrit la suite des aventures d’Alice et de son soumis en brodant allègrement, leur faisant vivre mes fantasmes les plus débridés, avec une pincée d’amour et d’humour. Les soirées, les séances s’enchaînent, ils s’attachent l’un à l’autre, au point de perdre parfois le sens des réalités.
Chapitre 1
Flânerie démoniaque


Alex lève les yeux de son écran, son chef vient d’entrer en coup de vent. Il semble lui réserver un mauvais coup avec son regard espiègle.
Le temps presse, Pierre dévoile son jeu sans attendre.
— Alex, il y a encore une journaliste d’un magazine féminin qui souhaite nous interviewer, ça n’arrête plus en ce moment. La bourgeoise découvre le BDSM ! Tu veux bien la recevoir ?
— Mais c’est toi, boss, qui t’occupes de la com ! Moi, je suis le community manager , le web designer , le geek… je cause moins quoi…
— Tu vas assurer, j’en suis sûr ! J’ai un autre truc sur le feu, bonne chance, elle ne va plus tarder.
— Tu aurais pu m’en parler avant !
Ça ne sert à rien de s’égosiller, Pierre a déjà filé.
Alex grimace, légèrement contrarié. Ce rendez-vous tombe mal, il a plein de travail, et faire des courbettes à la presse, c’est pas trop son style.
Il n’a pas le temps de râler plus longtemps, une femme se présente dans son bureau. Une cliente égarée peut-être… Elles viennent parfois, malgré le panneau « privé » posé sur la porte, espérant Dieu sait quoi.
— Bonjour, vous cherchez quelque chose ? Je peux vous aider ?
— Oui, merci, j’ai rendez-vous, je suis journaliste.
— Bienvenue, asseyez-vous ! Je suis le responsable de la boutique en ligne, et de toutes sortes de choses aussi, je vais répondre à vos questions. Je peux vous offrir un café ?

Alice balaie la pièce des yeux, un open space encombré d’ordinateurs, de dossiers, comme dans n’importe quelle entreprise, à une nuance près : la présence d’objets insolites. Des masques de démons, divers accessoires pour pimenter sa vie sexuelle traînent sur les bureaux, en attente de test ou de référencement sans doute. Il est impossible de les ignorer, ils s’exposent, indécents, tel ce godemichet imitant à la perfection la réalité. Ils attirent son regard, la distraient, l’embarrassent aussi ; il est si tôt encore ! La sexualité, c’est comme l’alcool, pas avant la fin de matinée en ce qui la concerne… La curiosité l’emporte, elle observe de plus près. Ce plug, il semble immense, certaines réussissent vraiment à se l’insérer « là » ? Et ces chaussures, comment marcher avec des talons aussi vertigineux ?
Elle s’assoit, sort son calepin pour se donner une contenance, et pose sa première question.
— Merci de me recevoir ! Pouvez-vous me présenter votre boutique ?
Alice s’efforce de rassembler ses idées, de retrouver ses réflexes de journaliste et son professionnalisme. Elle exerce ce métier depuis des années, elle a interviewé des centaines de personnes, sur tous types de sujets, pourquoi est-ce différent cette fois, qu’est-ce qu’il lui arrive ? Certes, il ne s’agit pas de smartphones ou de maquillage, mais de sextoys, de menottes et d’accessoires variés dédiés au plaisir.
Une excitation d’adolescente remplace son flegme légendaire, des frémissements parcourent sa peau. Elle se tortille sur sa chaise, chatouillée, agacée par ces fourmillements électriques. Elle n’est pas née de la dernière pluie pourtant, elle a même hérité de cet interview en raison de sa sensibilité érotique. Ses dernières publications portent sur le libertinage, sujet qu’elle connaît bien ; elle s’y adonne de temps en temps.
Elle prend des notes mécaniquement, opinant du chef à l’intention d’Alex. Il est hors de question qu’il perçoive son trouble ! Elle a du mal à se concentrer sur ses explications, chacun de ses mots l’enflamme, fait naître des fantasmes. Elle commence même à ressentir une tension au creux des jambes. Elle les croise, les décroise nerveusement et se sent rougir jusqu’aux oreilles ! Comment fait-il pour évoquer tranquillement des sujets aussi torrides, sans la moindre gêne ?
Il la regarde fixement, un léger sourire aux lèvres. Il semble lire dans ses pensées, son regard devient taquin, même s’il se montre toujours aussi pédagogue dans ses réponses. Alice baisse les yeux, elle renonce à écrire, éperdue. Car en plus de mener une interview sur l’un des thèmes les plus sulfureux de sa carrière, elle se trouve devant une sorte de Viking au regard perçant, barbu, musclé et tatoué !
Elle doit absolument se reprendre. Elle avale une gorgée de café et grimace. Il est froid, mais il lui donne le petit coup de fouet nécessaire pour prêter à nouveau une oreille attentive. Alex est en train de lui décrire l’utilisation du Womanizer, le fameux sextoy plébiscité par les femmes. Alice voit tout à fait ce dont il s’agit, on en a parlé dans le magazine quand il est sorti. Mais c’est une chose de lire l’article d’une collègue, c’en est une autre d’écouter un homme expliquer son fonctionnement, ses effets… Un homme sexy en plus. Les pensées d’Alice sont en ébullition. Sa voix grave, le sujet évoqué... Elle se maudit de s’emballer autant, quand lui reste professionnel, factuel, tout en continuant d’analyser la jouissance des femmes en expert. Il connaît leur corps, le mécanisme de leur désir, la magie de l’orgasme, sur le bout des doigts. C’est sûrement un amant fabuleux, il maîtrise si bien les secrets du plaisir et le mystère de la féminité.
Alice enlève sa veste, s’évente avec son carnet ; il fait un peu trop chaud dans cette pièce.
— Tenez, un petit cadeau !
Alex lui tend un éventail estampillé « Dèmonia ».
— On les offre en soirées, il fait souvent très chaud ! Et ils sont utiles ici aussi… bon, surtout l’été normalement.
Aucune trace d’ironie dans sa voix, Alice retrouve une certaine assurance en maniant l’éventail, l’air lui fait du bien. Elle sourit intérieurement, un éventail, l’accessoire romantique par excellence ! Plus maintenant...
— Merci ! Je me suis trop couverte ce matin… J’ai bien compris ce qu’est, hum, un stimulateur clitoridien, j’aimerais que l’on aborde vos autres produits phares.
Vite, changer de sujet, ne plus parler d’orgasme, de désir ; le sien devient palpable. Alex ne fait aucune remarque, il se lance dans la description du catalogue de la boutique. Si Alice espérait respirer, elle se trompait lourdement. L’atmosphère se réchauffe encore avec les explications détaillées de tous les supplices imaginables, de magnifiques photos en noir et blanc à l’appui : jeunes femmes menottées, écartelées... Des photos intimes, émouvantes et excitantes à la fois.
— C’est le patron qui les prend, il est doué !
Alice, de plus en plus oppressée, préfère abréger l’entretien. Tant pis, elle se débrouillera pour rédiger son article. Elle balbutie des remerciements, elle a envie de visiter le magasin.
— Bien sûr, n’hésitez pas à revenir me voir si vous avez des questions, vous pouvez laisser vos affaires ici, si vous voulez.

Telle Alice au pays des merveilles, la journaliste entre dans un nouveau monde, un immense espace dédié aux plaisirs du BDSM et ses jeux particuliers, tout est prévu pour endurer ou infliger de délicieuses souffrances. Elle se dirige naturellement vers les rayons les plus familiers : les vêtements. Des jupes, des bustiers, des robes s’offrent à perte de vue ! Toutes ces tenues lui donnent envie de faire la fête, de la façon la plus décadente qui soit, dans une orgie de cuir ou de vinyle. Elle ne résiste pas à la tentation d’en essayer quelques-unes. Elle se tortille pour se glisser dans une combinaison moulante, se sent toute nue dans des robes fines comme une seconde peau, aux décolletés vertigineux, indécentes à force d’être courtes. Elle enfile des soutiens-gorge qui ne cachent rien, un corset. Il est difficile de le lacer seule, elle l’abandonne à regret, n’osant appeler à l’aide le vendeur concentré derrière la caisse. Elle palpe discrètement les différentes matières, s’imprègne du contact étrangement doux, collant du latex, hume l’odeur du cuir... Son choix s’arrête sur une robe noire toute simple en wetlook, facile à enfiler… et à retirer ! Elle épouse parfaitement ses formes, Alice se trouve sexy, dangereuse ; une amazone des temps modernes investie de nouveaux pouvoirs ! Elle en oublie sa mission tant elle se pique au jeu.
Elle quitte enfin la cabine d’essayage, prête à affronter les rayons des accessoires. Elle ne prend pas le temps de se changer, elle garde sa robe fetish. En cette heure matinale, il y a peu de clients encore, elle pourra juger de l’effet dans un miroir, une fois équipée d’un martinet ou d’une cravache. La panoplie complète de la domina, il ne lui manquera qu’un soumis au bout d’une laisse !
Elle ne fait que passer, songeuse, devant la vitrine des cages de chasteté. Les masques contraignant la respiration lui donnent la chair de poule, elle se détourne aussi des instruments gynécologiques, des pinces à seins... Elle préfère contempler longuement les plugs brillant comme des bijoux, les sextoys pleins de promesses, les jolis masques vénitiens en dentelle de métal, avant de s’arrêter devant un mur couvert d

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