Interlude
56 pages
Français

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Description

Je veux fêter la bonne nouvelle avec mon fiancé, mais je le trouve dans notre lit avec une autre. Alors je pars...


C’est à Vannes que j’échoue.


C’est ici que je rencontre Jordan.


C’est maintenant que je m'accorde une parenthèse...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2017
Nombre de lectures 71
EAN13 9782819102328
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Interlude

 

De Sharon Kena

 

 

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« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »

 

©2017Les Editions Sharon Kena

www.leseditionssharonkena.com

ISBN : 978-2-8191-0232-8

Prologue

 

 

 

Ce soir, Adrien et moi dinons au restaurant. Mon amoureux m’a invitée pour que nous fêtions quelque chose, sans me donner plus de détails. J’ai d’abord compté les jours depuis que nous sommes ensemble, ça fait huit mois et demi, drôle de date à célébrer. J’ai ensuite pensé à une promotion qu’il pourrait avoir eue ; Adrien est manager dans un grand magasin. Mais je comprends que ce n’est pas le cas lorsque l’homme que je fréquente s’agenouille devant moi, en plein milieu de la salle, pour me faire sa demande en mariage.

img2.pngCassidy, veux-tu m’épouser ?

Je le fixe, entre l’étonnement et l’indécision. Nous n’avons jamais parlé de mariage ; c’est la stupeur. Néanmoins, je suis sûre de mes sentiments pour lui. J’ai craqué sur sa belle gueule dès que je l’ai vue. Il était sur le parking du supermarché où il travaille, il venait de finir sa journée. Ma voiture était garée à côté de la sienne et j’avais un pneu crevé. Pour couronner le tout, je n’avais pas de roue de secours dans ma voiture ; elle prenait bien trop de place quand j’allais faire mes courses.

J’ai soupiré d’agacement avant de donner un coup de pied rageur dans l’enjoliveur. Adrien est venu à mon secours, mais il ne pouvait pas faire grand-chose pour réparer. Il a appelé un garagiste qui a remorqué ma voiture et lui m’a gentiment raccompagné chez moi, avec toutes mes provisions. J’ai trouvé l’attention charmante alors je lui ai proposé un verre en guise de remerciements. C’est comme ça que je l’ai invité chez moi et que nous avons fait connaissance, nous découvrant de nombreux points communs. Il aimait les chats, la musique, la plage, le soleil, les frites. C’est peut-être futile pour vous, mais pour moi ça comptait beaucoup.

Nous nous sommes revus le lendemain quand il m’a conduite jusqu’au garage pour que je récupère mon véhicule. C’est aussi ce jour-là que nous nous sommes embrassés pour la première fois. Ce grand blond ne m’a pas laissée indifférente très longtemps.

Depuis, nous ne nous quittons plus.

Nous avons emménagé ensemble, il y a un mois. La suite logique de notre histoire, c’est le mariage.

img2.pngOui.

C’est ainsi que je me retrouve avec la bague au doigt, fiancée à vingt-trois ans.

 

Notre bonheur me comble de joie, jour après jour.

Adrien me presse pour que nous fixions une date, il aimerait que nous nous mariions cet été, mais nous sommes déjà en avril, et j’ai besoin de plus de temps pour organiser notre mariage. Le plus beau jour de notre vie.

Je préfère que nous retenions une date pour l’année prochaine et mon chéri finit par accepter. Ce sera le 17 juin.

Alors, je me lance dans les préparatifs, jonglant entre eux, ma vie privée et mon travail. Je suis romancière, j’écris des histoires pour divertir les gens, qu’ils s’évadent de leur routine et de notre monde qui part à la dérive. J’ai deux romans publiés, et un troisième sortant dans moins de quatre mois ; trois fictions traitant d’amour – mon sujet favori, sur lequel je ne manque pas d’inspiration.

Vous l’aurez compris, ma vie me convient et je l’aime telle qu’elle est. Pour rien au monde je ne voudrais la changer.

Sauf que tout ne se passe pas toujours comme prévu…

Chapitre 1

 

 

 

Aujourd’hui, je quitte le bureau de mon éditeur avec le sourire ; il a apprécié la lecture de mon dernier manuscrit et compte le publier. Je prends le TGV Paris-Rennes pour rentrer et je m’arrête au magasin près de chez moi avant de m’y rendre avec de l’avance pour annoncer la bonne nouvelle à mon fiancé.

Adrien et moi habitons dans un petit appartement, que nous avons acheté, au troisième étage d’un immeuble à Rennes. J’ai grandi dans cette ville et lui aussi ; nous ne voulons pas nous installer ailleurs.

Encore une fois l’ascenseur est en panne ! Je prends donc les escaliers, me dépêchant de les gravir pour arriver au plus vite.

Je pousse la porte, le sourire aux lèvres, une bouteille de champagne dans la main. La pièce à vivre est vide, toutefois je sais que mon compagnon est là – l’entrée n’était pas verrouillée. Je me rends donc dans la chambre, l’imaginant en train de se changer ou se reposer.

Quand je pousse la porte, c’est le choc. Mon fiancé est bien là… folâtrant dans notre lit avec une femme rousse. Je suis tellement abasourdie que j’en laisse tomber la bouteille que je tenais. Elle s’écrase sur le sol carrelé dans un bruit strident, faisant sursauter Adrien qui s’emmêle dans les draps quand il me voit. La fille pousse un cri en demandant qui je suis à son amant. Voyant qu’il ne lui répondra pas, trop surpris par ma présence, je le fais à sa place.

img2.pngSa fiancée.

Sa bouche forme un O, mais aucun son n’en sort. Adrien me fixe et semble avoir retrouvé l’usage de la parole.

img2.pngCe n’est pas ce que tu crois !

img2.pngAh non ? Tu n’es pas en train de baiser cette fille ? je crache.

img2.pngNon !

Pitoyable !

Je lève les yeux au ciel alors que sa maitresse attrape ses vêtements et s’habille. Adrien l’imite tandis que je m’empare d’un sac dans l’armoire. J’y mets n’importe quelles fringues que j’attrape.

Mon fiancé crie. Il me somme d’arrêter. La rousse n’est déjà plus là. Moi je ne l’écoute pas, je vais dans la salle de bains et récupère mes produits de toilette et de beauté. Adrien me suit en me suppliant de rester. Je ne l’entends plus ; je ne l’écoute pas. Je ferme mon sac et quitte l’appartement malgré les suppliques de mon compagnon. Je ne lui adresse pas le moindre mot, aucun regard. Je file aussi vite que je peux et lance mon fardeau sur le siège passager de ma voiture avant de démarrer.

Je ne sais pas où aller. Je roule, c’est tout. Je suis écœurée. Quand je m’autorise à songer à ce que je viens de découvrir, les larmes roulent sur mes joues, je les repousse. Je me concentre sur la route et j’oublie. Je laisse mon téléphone sonner, n’y accordant pas la moindre attention. Adrien ne le mérite pas.

Environ une heure plus tard, j’arrive au bout de ma route, sur un parking où je me gare. À Vannes. L’océan Atlantique s’étend devant moi. Je ne peux pas aller plus loin, alors je sors de ma voiture et marche jusqu’à la plage. J’ôte mes chaussures. Le sable fin me fait du bien. Il y a un peu de monde sur la plage en ce début du mois de juin. Des couples. Des familles. Des personnes seules. Je m’efforce de ne songer à rien.

Je m’assois sur le sol granuleux et fixe l’horizon.

Je reste ici, impassible durant des heures, il me semble. Je ne veux pas songer à ce que...

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