L’amant
119 pages
Français

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Description

Se combattre soi-même est une terrible épreuve, mais combattre un ami est insoutenable.
Même le froid sibérien ne peut éteindre le feu de la luxure…
* * *
«Qu’avais-je fait? Je me sentis désespérément seule et vulnérable face à l’inévitable ; à partir de maintenant, une unique éventualité se dessinait devant moi.
Dans un sursaut de moralité, je tentai de fuir le destin, mais il me rattrapa par la cheville…»
* * *
Grâce à une nouvelle intervention angélique, Umbrã revient à Montréal, accompagnée d’Andrei, pour rencontrer un mystérieux mage. Elle espère qu’il pourra les aider à éliminer le poison qui menace ses congénères. Cependant, le mortel sortilège n’est pas le seul obstacle que l’équipe de Nikolaï doit affronter.
Comme les vampires sauvages se déchaînent sur le Vieux Continent, Umbrã devra libérer le dangereux alpha de son sommeil. Cette fois, parviendra-t-elle à le vaincre?
Tandis que la relation entre le seigneur et son Katana s’intensifie, Andrei pourrait bien venir brouiller les cartes.
La trahison la plus douloureuse ne provient jamais de l’ennemi, mais de l’ami à qui l’on accorde toute sa confiance.
Or, les choses s’avèrent rarement aussi simples qu’elles le paraissent.
Alors que les masques tombent, l’étrange adversaire des vampires se dévoile enfin. De Montréal aux profondeurs enneigées de la Sibérie, la bataille fait rage et culmine en Roumanie, là où tout a commencé.
C’est l’heure des règlements de compte…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2020
Nombre de lectures 30
EAN13 9782898082634
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Annie Larochelle
Copyright © 2020 Groupe AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision éditoriale : Émilie Leroux
Révision linguistique : Nicolas Whiting
Conception de la couverture : Félix Bellerose
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89808-261-0
ISBN PDF numérique : 978-2-89808-262-7
ISBN ePub : 978-2-89808-263-4
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Groupe AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Les nuits sauvages d’Umbra / auteur, Annie Larochelle.
Noms : Larochelle, Annie, 1977- auteur. | Larochelle, Annie 1977- Seigneur. | Larochelle, Annie 1977- Patron. | Larochelle, Annie 1977- Amant.
Identifiants : Canadiana 20190038306 | ISBN 9782898082559 (vol. 1) | ISBN 9782898082580 (vol. 2) | ISBN 9782898082610 (vol. 3)
Classification : LCC PS8623.A761 N85 2020 | CDD C843/.6—dc23
REMERCIEMENTS
Pour son amour et son soutien qui ne se démentent jamais, merci à l’homme de ma vie.
Merci à mes bêta-lecteurs, qui sont le rempart entre ce qui passe et ce qui reste : mes amis Steeve, Claude, Ben et Isa.
Merci également à toute l’équipe des Éditions AdA pour leur soutien, leur confiance et leurs précieux apports, et plus particulièrement à Émilie et Nycolas.
Enfin, merci aux lectrices et aux lecteurs de me suivre dans mes aventures mentales disjonctées ! Continuez de m’envoyer vos très nombreux commentaires ; je les lis tous avec la plus grande attention !
Partie I
Sorcellerie
CHAPITRE 1
NOUVELLE APPROCHE
P erchée dans un immeuble d’où je pouvais admirer tout Central Park, je me sentais… légère. Insouciante. Ma vie s’écoulait lentement, paisiblement — ce qui me changeait agréablement des derniers mois. Ma dernière mission en tant que Katana du seigneur Nikolaï Văcărescu, qui m’avait envoyée à Fort McMurray, remontait à quelques semaines déjà, et je n’avais pas reçu d’autre assignation depuis. Grâce à un entraînement assidu, je me sentais dans une forme splendide. De plus, le solde de mon compte de banque ne cessait de croître ; Nikolaï tenait sa promesse, celle de me verser un salaire dont je ne savais que faire.
J’aurais cru qu’un tel manque d’activité me plongerait dans l’abattement, parce que j’avais maintenant tout le loisir de songer à ma fille, que je n’avais plus le droit de voir. Or, à défaut de m’en réjouir, je me sentais désormais sereine face à cette situation. Je savais que Philippe, mon ex-mari — nous n’avions jamais divorcé, mais ma « mort » nous avait bel et bien séparés sur papier —, se dévouerait corps et âme pour que Sandrine grandisse dans un environnement sain et propice à son épanouissement. Bien sûr, j’aurais tout donné pour la prendre dans mes bras, ne serait-ce qu’une seule fois, mais penser à ma fille ne me rendait plus aussi mélancolique que durant les mois précédents.
Cette paix étonnante s’expliquait peut-être par le traitement dont mon amant me gratifiait. S’il ne m’autorisait toujours pas à avoir des relations physiques avec d’autres vampires, il veillait néanmoins à combler mes… besoins plus que généreusement. Nous faisions souvent l’amour, même plus d’une fois par nuit. Je me sentais aimée, choyée. Mon seigneur ne se perdait pas dans de longues déclarations enflammées, mais il me prouvait ses sentiments jour après jour rien qu’en plongeant ses crocs dans mes veines.
En effet, mon sang contenait une toxine mortelle pour les vampires, qui restait toutefois impuissante face au grand pouvoir de l’amour véritable — c’était ce que nous avait promis Samaël, un ange avec qui j’avais vécu un trop bref moment de passion. Ainsi, le fait que Nikolaï vive et respire après avoir consommé mon sang me démontrait hors de tout doute la profondeur de l’amour qu’il éprouvait pour moi.
Durant nos ébats, je le sentais parfois présent, tendre et tout à moi, mais en d’autres occasions, son esprit s’envolait à des milliers de kilomètres. Il s’absentait souvent, bien sûr, et lorsqu’il rentrait au penthouse , il s’entretenait beaucoup par vidéoconférence avec Ovidiu, son technicien en chef. Je savais que toute l’équipe du labo travaillait dur sur une contre-offensive concernant l’odieux poison qui menaçait notre espèce. Ils essayaient de contourner le sortilège sur lequel nous ne pouvions pas agir afin de trouver un antidote. Ils avaient déjà réussi à invalider l’élément de synthèse, mais la rapidité d’action du maléfice présentait un problème majeur. Forcément, l’attitude de Nikolaï s’en ressentait.
En plus de cette cuisante impasse, nous avions reçu des rapports faisant état d’empoisonnements subits des nôtres un peu partout en Europe. Andrei m’avait expliqué que depuis que Miklos avait quitté la Roumanie pour l’Amérique, le Vieux Continent ne possédait plus de « gouvernement » central ; tous les covens se rapportaient directement à New York, à notre seigneur Nikolaï. Si ce mode de fonctionnement s’avérait avantageux pour enrayer les insurrections, il occasionnait en contrepartie des problèmes de communication entre les différentes cellules de vampires disséminées un peu partout. De plus, cela minait les efforts d’une action concertée pour enrayer le problème. La Roumanie, l’Ukraine, la Hongrie, la Serbie et la Bulgarie étaient particulièrement touchées. Même la France et le Royaume-Uni avaient rapporté des morts par empoisonnement. Visiblement, un ennemi sans visage avait mal digéré l’échec de son plan au Brésil. Celui qui nous voulait du mal passait à l’offensive.
Toutefois, mon patron ne m’entretenait que peu de ces problèmes. Quand il venait à moi, il cherchait justement à se libérer de toute cette pression, et pour lui, je remplissais une fonction beaucoup plus physique que politique. Comme il avait déjà fait plusieurs concessions pour moi, je m’efforçais de lui plaire ; je me faisais belle et je me taisais. En fait, non… je ne me taisais pas ; je hurlais de plaisir entre ses bras !
Cependant, en son absence et sans ordre de mission, il fallait bien que je m’occupe. Je parfaisais donc mon entraînement au sabre ainsi qu’au tir. Mes progrès me rendaient plutôt fière. Or, je n’avais presque personne devant qui pavoiser. Je n’arrivais pas à me lier d’amitié avec les autres vampires qui gravitaient habituellement dans le penthouse . Le fait qu’ils parlaient toujours en roumain me mettait un peu mal à l’aise ; Andrei restait mon seul ami. D’ailleurs, lui non plus n’avait pas grand-chose à faire à part transporter occasionnellement Nikolaï entre le labo et le penthouse . Mon collègue et moi passions donc pas mal de temps ensemble. Je m’habituais tranquillement à son humour pince-sans-rire. Il ne gagnerait jamais le prix de monsieur Sourire, mais je parvenais de mieux en mieux à décoder ses humeurs derrière son flegme. Avec le temps et l’ennui, il commença à s’ouvrir à moi davantage. À l’occasion, il me parlait de son pays natal, la Roumanie, et de sa jeunesse. Il me racontait ses jeux d’enfants : la marelle, le leapşa et le monstre noir, ce qui ressemblait drôlement à une partie de « Je-suis-un-vampire ». Aussi, il me confia enfin la raison pour laquelle il respectait et aimait tant Nikolaï.
Les vampires qui l’avaient transformé avaient tué son père puis violé et tué sa mère et sa jeune sœur avant de l’agresser lui-même et de le laisser pour mort. Nikolaï l’avait recueilli et soigné, puis il lui avait accordé les moyens de sa vengeance. De toute façon, puisqu’il avait été mordu, il était destiné à se transformer. Tout comme moi, Andrei avait pu éliminer ceux qui l’avaient privé de sa famille. Mais surtout, Nikolaï avait su l’arrêter avant qu’il bascule dans la folie et la barbarie qui guette les vampires devenus « sauvages ». Heureusement, notre seigneur l’avait ramené à la raison. Il l’avait animé d’une vision, lui avait donné un but en le prenant à son service. Grâce à lui, Andrei avait réussi à s’extirper d’un monde de violence et de rage aveugle pour se concentrer sur un avenir à bâtir. Il avait surmonté le vampirisme pour retrouver l’envie de vivre.
Ces confidences me troublèrent ; plus j’en apprenais sur notre seigneur, plus je me demandais pourquoi Miklos avait voulu l’éliminer. D’ailleurs, après plusieurs jours d’inaction, alors que nous nous trouvions dans mes appartements en train de disputer une partie d’échecs, je décidai de faire part de ma perplexité à mon collègue.
— Miklos contrôlait un puissant coven à Brașov, en Roumanie, commença-t-il. Son importance lui est montée à la tête. Un beau jour, il s’est mis à exiger un tribut des autres covens européens, en plus de ce qu’ils versaient déjà au seigneur. Les choses ont dégénéré là-bas ; la guerre a failli éclater. Ses agissements ont obligé Nikolaï à intervenir. Comme les deux hommes s’estimaient quand même, le patron a rapatrié son filleul plus près de lui, en Amérique, dans l’espoir de lui donner une seconde chance de lui prouver sa fidélité. Durant quelques lustres, ça a semblé fonctionner. Puis cette histoire de poison a surgi…
Des coups discrets frappés à ma porte nous interrompirent ; j’allai répondre. Irina, l’une des vampires résidentes, m’adressa un léger salut de la tête. Elle paraissait troublée.
— Madame, quelqu’un veut vous voir au salon.
— Moi ? Qui

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