L enfer aux portes de l amour
142 pages
Français

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L'enfer aux portes de l'amour , livre ebook

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Description

L'enfer aux portes de l'amour, tome 1
Olivier Keime
Roman, tome 1, de 523 000 caractères, 91 000 mots, le livre papier fait 352 pages.
Deux hommes frappés d’amour, comme à leur insu, s’aimeront, se détruiront, seront entraînés dans des spirales d’avilissement, de débauches où aucun tabou ne résiste à leur furie d’anéantissement... Jusqu’au jour où ils connaîtront une sorte de rédemption de l’Amour pour retrouver le bonheur paisible qu’ils semblaient exécrer jusqu’alors.
Est-ce une histoire très hard avec des instants de romantisme, ou au fond, une histoire romantique avec des instants très hard ? Il appartient au lecteur d’en juger.


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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403255
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’enfer aux portes de l’amour
 
1 er tome
 
 
 
Olivier Keime
 
 
 
 
 
 
 
Roman
 
 
 
Première partie
Chapitre 1 : Brigitte et Max
Chapitre 2 : David
Chapitre 3 : François
Chapitre 4 : Julien
Chapitre 5 : Confidences assassines
Chapitre 6 : Retrouvailles avec sa mère
Chapitre 7 : Au royaume de Max
Chapitre 8 : Scène au resto
Chapitre 9 : Outrages et représailles
Chapitre 10 : Outrages et représailles (suite)
Chapitre 11 : La révélation
Chapitre 11 : La métamorphose
Chapitre 13 : Les frères
Chapitre 14 : Dispute avec Brigitte
Chapitre 15 : États d’âme
Chapitre 16 : La poubelle / Le motard
Chapitre 17 : L’orage
Deuxième partie
Chapitre 1 : Jérôme le jardinier. Louise
Chapitre 2 : Le départ de Brigitte
Chapitre 3 : Traits et humeur de Julien
Chapitre 4 : Fabrice
Chapitre 5 : Leur amour
Chapitre 6 : Vire avec Le Prince
Chapitre 7 : Kévin
Chapitre 8 : Vincent
 
 
 
 
Première partie
 
 
Es-tu un passant de mon destin,
ou es-tu mon destin ?
 
 
 
Chapitre 1 : Brigitte et Max
 
 
Brigitte et Max formaient, selon le mot de l’une de leurs amies « un couple un peu discordant mais très touchant. » Commentaire au goût de fiel assez fréquent de la part de ceux que l’on nomme les « meilleurs amis » d’un couple. En quoi ces amants étaient-ils si dissemblables ? Et quand bien même ! Pourquoi faudrait-il toujours tendre vers l’uniformité pour échapper aux remarques venimeuses ? Elle avait quarante ans, lui, quatorze de plus. Elle, blonde grande, fine, distinguée, sympathique, lui imposant, robuste, au système pileux luxuriant, un aspect intimidant, un air bougon qui dissimulait, assez mal d’ailleurs, une profonde bonté. Ajoutons que, financièrement cette jolie femme se remettait mal d’un divorce éprouvant avec un mari joueur. Communauté de biens : communauté de conflits ! Longtemps après leur séparation, elle continuait à honorer ses dettes de jeu. En revanche, Max, sans être milliardaire, vivait très confortablement. Héritier d’une importante société familiale – son père avait fait fortune dans l’immobilier - il s’était contenté à la mort de celui-ci, de faire fructifier son capital. Pouvait-on pour autant qualifier ce couple de mal assorti ? En réalité, seule l’inévitable jalousie ordinaire dictait ces commérages. Certes, un obstacle de taille minait jour après jour l’harmonie de ces amoureux, mais ce drame nul ne le connaissait, il demeurait leur secret.
Depuis leur premier baiser, six mois auparavant, Max et Brigitte ne cessaient de s’aimer, de s’apprécier, de s’admirer. Pourtant plus leur amour grandissait moins, ils faisaient l’amour. À cause tout simplement de ce que les médecins nomment : une dyspareunie, « douleur éprouvée par la femme lors d’un rapport sexuel » selon la définition du dictionnaire.
En un mot, Brigitte s’en voulait d’être trop étroite, Max d’être trop gros. Ni l’un ni l’autre n’étaient pourtant à blâmer. Ces deux cœurs complices, ces deux caractères qui s’accordaient si parfaitement, possédaient hélas, deux sexualités qui s’opposaient et les désunissaient en les conduisant implacablement vers la rupture.
Brigitte ne se préoccupait pas trop des exigences de son corps. Il en possédait si peu ! Sa sensualité délicate, frugale ne la tourmentait point. L’eau dormante de sa sexualité ne s’accordait que fort peu du bouillonnant torrent érotique de Max. En effet, les désirs tyranniques de son compagnon réclamaient l’assouvissement quotidien de ses appétits. Certes, cet homme n’était pas en proie à des fureurs taurines puisqu’il pouvait dominer ses pulsions, mais une chasteté forcée le rendait maussade, irritable.
— Je suis trop long, trop large, qui puis-je ? se plaignait-il, il n’existe pas de philtre magique pour réduire la taille d’un pénis ; aurai-je dû intenter un procès à mes parents ?
Mais la réalité était bien là : l’appréhension de la douleur paralysait Brigitte l’empêchant d’atteindre l’orgasme. Malgré tout l’amour qu’elle éprouvait pour son homme, elle redoutait l’acte sexuel tout en craignant qu’il ne se lasse, qu’il ne se fâche, qu’il finisse par la tromper.
Alors elle redoublait d’attentions délicates, tentant d’adoucir ses frustrations par des caresses lascives mais qui à la longue se révélaient une piètre consolation. En effet, elle s’appliquait trop, voulait trop bien faire, comme pour se rassurer en se disant, une fois la caresse terminée : devoir accompli ! Une attitude qui, au lieu de soulager son amant, finissait par l’exaspérer. « Autant le faire moi-même ! » maugréait-il chaque fois. Il s’astiquait alors furieusement pendant qu’elle lisait Henry Troyat. Il y avait sûrement mieux comme environnement aphrodisiaque et l’impétueux amant, découragé, renonça même à ce dérivatif solitaire, cette consolation jaculatoire, comme il disait. Il y avait bien sûr d’autres moyens qui auraient pu le satisfaire. La sodomie ? Elle ne voulait pas en entendre parler, « mais cet endroit n’est pas fait pour ça ! » La fellation ? Oui mais, un peu laborieuse et avec la grimace finale qui excédait tant Max.
Amant attentionné, il ne se préoccupait pourtant pas uniquement de sa propre jouissance. Au contraire, celle de sa compagne était sa priorité. Il se sentait horriblement gêné qu’elle l’emmena à l’orgasme sans y être mêlée. Il tentait donc de lui donner tout le plaisir possible avec des caresses clitoridiennes. Hélas, malgré tout le savoir-faire de son amant, la crainte de décevoir, la culpabilité, la lassitude ne permettaient plus à Brigitte de se libérer et de se laisser aller à atteindre enfin la jouissance.
Un soir, après moult baisers et cajoleries, ils décidèrent de se masturber côte à côte.
Nouvel échec. La mélodie du plaisir à quatre mains cessa rapidement. Max avait le sentiment d’un plaisir incomplet et Brigitte, peut-être à cause de son éducation avait l’impression de voler le plaisir qu’elle devait à son amoureux. Pourquoi un plaisir solitaire quand nous sommes deux à nous aimer ?
Elle finit par lui dire :
— Il est normal de se satisfaire lorsque l’on vit seule, mais c’est presque indécent de jouir seule lorsque l’on aime comme je t’aime.
La jalousie de Brigitte la privait du soutien et des conseils de ses amies. Elle ne voulait surtout pas susciter leur convoitise en révélant combien la nature s’était montrée généreuse envers son compagnon. Ce genre de confidences l’aurait conduite, elle en était certaine, à être trompée même par ses meilleures copines. Car, elle en était persuadée, ce qui pour elle relevait d’un désagrément douloureux représenterait pour la plupart des femmes qui l’entouraient un attrait irrésistible !
Si seulement Max avait moins d’appétit ! Il pouvait faire l’amour plusieurs fois par jour alors qu’elle se suffisait amplement d’une étreinte par semaine !
En revanche son compagnon s’était confié à un ami médecin qui l’avait prévenu :
— Sans dialogue, la difficulté se changera peu à peu en obstacle et bientôt l’obstacle en un abîme d’incompréhension, et votre couple n’y survivra pas.
Il l’invita à consulter avec Brigitte, un spécialiste réputé à Nice. Ce qu’ils finirent tous deux par accepter.
Lorsque quelques jours plus tard le couple se rendit chez ce sexologue, il ne se vit pas offrir de remède miraculeux, comme il l’espérait, mais plutôt une méthode ayant, paraît-il fait ses preuves. Au fur et à mesure que le médecin expliquait, Brigitte palissait à vue d’œil ! Car il fut surtout question de psychothérapie cognitive, de travail du muscle pubo-coccygien, (apprendre à le contracter sans resserrer les fesses ou le ventre !) de resensibilisation érotique des zones génitales, et en pénétration avec des extenseurs progressifs vaginaux.
— Vous devez chère Madame, faire cet exercice tous les jours, si possible en compagnie de votre mari. Surtout vous détendre physiquement et psychologiquement, ensuite vous allonger sur le lit, jambes écartées, et genoux relevés. Puis vous introduire un doigt lubrifié, car je pense que votre lubrification naturelle est faible, d’abord sur quelques centimètres et ensuite de plus en plus profondément. Je vous le répète, l’insertion doit se faire dans un état de relaxation totale mais en poussant sur les muscles, comme pour aller à la selle. Monsieur, vous pouvez prendre des notes si vous le désirez. Une fois votre doigt inséré, Madame, écoutez-moi bien, vous le promènerez à l’intérieur en tâtant la consistance des parois. Si la douleur diminue, il faudra passer à une autre introduction. Toujours avec douceur, vous allez remplacer le doigt par un petit phallus artificiel, un dildo, quoi. Ne faites pas cette tête-là et écoutez-moi attentivement : dans les jours suivants le godemiché sera à son tour remplacé par des cylindres (je vous dirai où les acheter) en plastique ayant des tailles progressives. Vous devrez les introduire vous-même à votre propre rythme, du plus petit, cela va de soi, au plus grand, sachant que le premier à une taille de 9 cm sur 20 mm et le dernier de 14 sur 30 mm. Après l’insertion de ce dernier cylindre, si ses mouvements à l’intérieur du vagin et son retrait se font sans crainte et sans souffrance, alors vous aurez le bonheur de recevoir le membre, conséquent, de votre mari. Pour cela je vous conseille la position dite d’Andromaque, vous savez celle où la femme est assise ou accroupie sur le sexe de son partenaire ce qui lui permet de choisir le rythme et l’inclination qu’elle souhaite.
En sortant de chez le médecin, Brigitte éclata en sanglots :
— Tu te rends compte, moi qui suis si romantique, être obligée devant toi de me livrer à cette gymnastique grotesque ! Je t’aime et notre amour risque de se briser à cause d’une question de volume !
Max tâcha de la consoler
— Je suis certain que nous allons trouver une autre solution. Mais, à propos, avec ton mari, comment faisais-tu ?
La question fit sourire Brigitte à travers ses larmes
— Chez les Gauthier ce genre de problème ne se posait pas. Entre mon mari et toi, c’est le

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