L or, l encens et la myrrhe (roman gay)
61 pages
Français

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L'or, l'encens et la myrrhe (roman gay) , livre ebook

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Description

L’or, l’encens et la myrrhe

Andrej Koymasky

Roman de 257 000 caractères

— Je peux te toucher ? demanda Diego d’une voix émue.

— Bien sûr, viens ici, viens, répondit Massimo avec un sourire engageant, en lui ouvrant ses bras.

Diego roula sur la serviette de bain, jusqu’à se serrer contre le corps de son ami.

— Ça m’a l’air presque impossible, c’est trop beau, murmura Diego en se blottissant entre les bras et les jambes de son ami, et il se serra contre son corps. Je suis si plein de désir, mais j’ai peur, aussi.

— Peur ? Peur de quoi ? De moi ?

— Non. Mais as-tu déjà fait l’amour avec un homme ?

— Oui.

— Et c’est comment ? C’est beau ?

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Informations

Publié par
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EAN13 9791029400360
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’or, l’encens et la myrrhe
 
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
 
 
 
Traduit par Christophe
 
 
 
Chapitre 1 : Comme dans un songe
 
 
Massimo s’était aperçu qu’il était gay à quinze ou seize ans, mais il n’avait jamais eu l’occasion ou plutôt le courage d’avoir de rapports sexuels, même pas les habituels jeux de mains entre gamins, d’habitude si communs, peut-être parce il n’avait pas d’amis proches. Ou peut-être n’avait-il pas d’amis, car, se sentant différent des autres, il avait peur qu’ils ne s’en aperçoivent. Les garçons de son âge ne parlaient que de filles et leurs conversations sur les gays ne montraient que du mépris. Massimo était convaincu d’être un oiseau rare.
À vrai dire, des gens avaient parfois cherché à l’approcher, des gens comme lui et à qui il plaisait. Des gens qui éprouvaient du désir pour lui, et qui ressentaient quelque chose pour lui, mais même dans ces occasions, Massimo avait toujours fui, se refermant comme une huître, ne comprenant pas ce que les autres cherchaient, ce qu’ils voulaient de lui.
Sa première occasion inespérée eut lieu juste après son diplôme professionnel.
Avant de partir faire son service militaire, il avait décidé de faire un tour en France, en auto-stop, car il n’avait pas assez d’argent.
Un de ceux qui s’étaient arrêtés pour le prendre en stop, lui posa soudainement une main sur la braguette, le tripotant. Massimo était devenu rouge comme une tomate, mais ne résista pas. L’homme, encouragé, lui demanda avec un sourire lubrique s’il avait envie de s’amuser avec lui un moment. Massimo était terriblement embarrassé, mais aussi excité. L’homme n’était pas un Adonis. Mais le garçon comprit que ce que l’homme lui offrait lui donnait enfin l’opportunité de goûter à ce qu’il attendait depuis toujours, et cela l’incita à accepter. Il était incapable de proférer un son, alors il hocha juste la tête, rougissant de plus belle.
Au bout d’un moment, l’homme, s’arrêtant en face d’un petit hôtel, prit une chambre, et y conduisit Massimo, qui l’y suivit, craintif, mais excité. La chambre était anonyme, presque lugubre. Ils se déshabillèrent ou plutôt, l’homme se déshabilla puis s’occupa du garçon, presque hâtivement. Sans préliminaires, l’homme fit bander Massimo et lui demanda de le pénétrer. Ça lui plut assez. Ils prirent le temps d’une douche, se rhabillèrent et repartirent. Le sourire égrillard du réceptionniste, qui avait bien compris la raison de ce court arrêt, embarrassa atrocement Massimo.
Ils reprirent leur voyage. Après quelques kilomètres, l’homme le déposa, sous le prétexte que leurs routes se séparaient, et le garçon reprit son stop. Il se remémorait la séquence, elle avait été rapide, plaisante, mais bien différente de ce qu’il avait imaginé. Mieux qu’une branlette, bien sûr, mais un peu décevante. Ça n’était sûrement pas faire l’amour, juste une bonne baise. Pif, paf pouf et c’est bon. Il en attendait autre chose.
Mais maintenant, Massimo en voulait encore plus qu’avant et il se promit à lui-même que la prochaine fois, ce serait avec quelqu’un de plus agréable, et alors, peut-être, ça lui plairait vraiment.
Paris l’enchanta. Il se promena dans toute la ville, si fasciné qu’il en oublia l’aventure qu’il avait eue pendant son voyage. Il suivit les chemins habituels des touristes, mais s’aventura également dans des ruelles qu’aucun guide ne mentionne. Il s’amusait à regarder les gens, à bavarder avec des inconnus ou à discuter avec des commerçants chez lesquels il entrait par curiosité, à grimper de vieux escaliers pour voir d’anciens immeubles, parfois regardé de travers par les habitants.
Mais il était heureux et ne s’occupait pas trop de ce que les autres pensaient de lui. Il profitait des mille plaisirs que lui donnaient ses explorations improvisées, et parfois, il découvrait de charmants détails architecturaux. Il fut triste de devoir quitter Paris.
Sur la route du retour, il était presque neuf heures de soir, juste aux portes de Paris quand un jeune homme s’arrêta pour le faire monter. Massimo le trouva très beau. C’était un Danois d’environ vingt-cinq ans, grand et mince, aux cheveux châtain clair ondulés, avec une figure d’acteur ou de mannequin. Ils discutèrent. Massimo continuait à se dire qu’il devait essayer.
Ils discutaient d’auto-stop et Massimo dit, l’air de rien, mais le cœur à cent à l’heure :
— Ben, des fois, on fait des rencontres gênantes.
— Ah oui ? Pourquoi gênantes ?
— Ben par exemple, une fois, il y a un type qui m’a mis la main là, et il voulait qu’on s’amuse ensemble.
— Et alors ? demanda le jeune homme, intéressé.
— Je lui ai dit non, laisse tomber, mentit Massimo, et il ajouta, si au moins ça avait été un type comme toi…
— S’il avait été comme moi, tu aurais dit oui ?
— Je ne sais pas, mais on peut bien essayer une fois, non ?
— Tu as déjà couché avec un homme ?
— Non, jamais, mentit encore Massimo, c’est pour ça que j’essaierais bien si je trouvais le bon, pour voir comment c’est.
— Et je serais ton genre ? demanda le jeune homme en continuant à conduire, mais en le regardant de côté avec un sourire encourageant.
— Si tu aimes les garçons… répondit Massimo, le cœur battant la chamade, espérant que l’autre accepte.
Un moment, le jeune homme ne dit rien, et le garçon pensa s’être trompé, mais soudain, le Danois déclara :
— Si tu es d’accord, on peut prendre une chambre au bord de l’autoroute. Et on pourra demander une seule chambre pour deux. Tu en dis quoi ?
— Je suis d’accord ! répondit joyeusement Massimo, sentant son cœur battre comme un fou.
Ils s’arrêtèrent, dînèrent et montèrent dans la chambre. Ils se déshabillèrent. Le Danois avait vraiment un beau corps. Quand ils furent nus, couchés sur le lit, ce dernier commença à caresser Massimo sur tout le corps. Le garçon était très excité. « Maintenant, ça me plaît vraiment », pensa-t-il. Il se laissa guider par l’autre, jusqu’à ce que, d’une voix rauque de désir, il lui dise vouloir le pénétrer. Massimo était très excité, mais aussi un peu inquiet. Il pensa que le jeune homme, même s’il était fort et viril, n’était pas exagérément bien monté, et que, pour une première fois, c’était la bonne personne. Massimo eut de la chance, il fut dépucelé de manière douce et agréable. Le jeune homme le lubrifia largement et le prépara longuement du doigt, et quand enfin il le pénétra, ce fut sans lui faire mal en lui donnant tout de suite beaucoup de plaisir. Et quand ils s’endormirent, le beau Danois le prit dans ses bras, ce qui lui plut également beaucoup.
Quelques jours plus tard, de retour à la maison, il dut partir pour son service militaire. Après la fin de ses classes, il fut affecté dans une caserne de Falconara. Au début, il se sentit un peu perdu. Côtoyer tant de garçons éveilla inévitablement son désir. Mais le fait de ne pouvoir le montrer, inquiet qu’il était d’être pris comme tête de turc ou pire comme la putain de tous comme c’était arrivé à un de ses conscrits, lui fit prendre une attitude très réservée, distante, et il ne se lia avec personne.
Le nom de ce conscrit gay était Antonio Stella, mais tous l’appelaient avec mépris Stellina (la starlette) et lui parlaient au féminin. Mais Massimo s’aperçut bientôt, avec une certaine rage que ceux qui se moquaient le plus de lui, étaient ceux qui profitaient de lui, aux douches ou au dortoir et le traitaient comme une putain, le baisaient parfois à deux, un dans la bouche et un dans le cul, parfois même devant les autres.
Antonio ne plaisait pas beaucoup à Massimo qui le trouvait trop efféminé, mais il le traitait toujours avec courtoisie. Parmi ceux qui le traitaient normalement, il y avait aussi, outre Massimo, un garçon de Novara, Diego de Rossi. Diego plaisait beaucoup à Massimo, pas juste physiquement, mais aussi pour son caractère, et instinctivement, il appréciait sa compagnie et, se sentant attiré par lui, il commença à se rapprocher de lui. Diego aussi semblait aimer sa compagnie et peu à peu, ils devinrent amis.
Diego était un garçon mince, mais bien fait, au corps athlétique. Il mesurait un mètre soixante-dix, les cheveux noirs et plats, les yeux d’un bleu profond, la bouche droite, mais douce, une expression sérieuse, mais sereine. Il était originaire d’une famille aisée, mais Massimo ne le découvrit que plus tard, parce que Diego ne faisait jamais étalage de ses moyens.
Après avoir fini le lycée, il avait décidé de faire son service, avant d’entrer à l’université, de manière à « se détendre l’esprit et à prendre un an de vacances pendant ses études ».
Plus ils se connaissaient et plus leur amitié grandissait.
Massimo n’avait pas de très bonnes relations avec sa famille. Sa mère était morte quand il avait onze ans et son père s’était remarié. Il avait eu des enfants avec sa nouvelle épouse et Massimo ne se sentait ni aimé ni accepté par sa belle-famille. Il n’était jamais maltraité, mais d’une certaine façon, il était devenu un étranger, ce n’était plus sa famille.
Diego, au courant, l’invita à passer chez lui sa première permission.
C’est là que Massimo découvrit que Diego était riche. Il vivait avec sa famille, dans une grande maison aux environs de Novara, entourée d’un splendide jardin avec plusieurs serviteurs. Son père avait hérité de son grand-père une usine rentable et Diego, à sa majorité, était devenu propriétaire d’appartements que son grand-père lui avait laissés et dont il touchait en loyer l’équivalent d’un bon salaire.
La famille de Diego accueillit Massimo avec une gentillesse et une simplicité qui plurent au garçon. Ils lui donnèrent une chambre d’ami, au premier étage de la maison. Diego qui avait une belle moto japonaise, emmena son ami visiter Novara et ses environs, et le conduisit une fois sur les berges de la rivière Agogna pour se baigner. Et là, il se produisit quelque chose…
Après le bain, alors qu’ils étaient étendus pour sécher au soleil, Diego dit :
— Écoute, personne ne peut nous voir, pourquoi on ne ferait pas du bronzage intégral ? Et sans attendre l

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